Publié dans Société

Meurtre d'un magistrat - D'autres suspects dans le collimateur de la BC

Publié le dimanche, 23 juin 2024

La semaine dernière, le corps du substitut général de la Cour d'appel de Mahajanga, Henri Rakotondravony, qui avait été assassiné froidement, avait retrouvé enterré à Alatsinain’Ambazaha, Commune d'Antsahadinta, à l'ouest de la Capitale. Deux suspects ont été arrêtés, depuis. Mais l'enquête menée par la Brigade criminelle Anosy progresse lentement. En cause, d'autres suspects dans l'affaire seraient aussi dans le viseur des enquêteurs. Et on est dans l'attente de l'évolution des investigations de la Police avant que la situation ne soit fixée.

En attendant, et contrairement à ce qu'une source l'avait prévu comme quoi la dépouille de la victime aurait dû être rapatriée dans la Sofia samedi dernier, le cas est loin de l'être. Le corps du défunt magistrat reposerait toujours à la morgue de l'hôpital d'Ampefiloha, du moins jusque dans la journée d'hier. Et pourtant, l'autopsie aurait été déjà terminée. "Aucun proche ne s'était toujours pas présenté à la morgue. En revanche, des fonctionnaires de la Justice, eux, font des va-et-vient sur place", confie une source. A ce niveau, la situation est encore en stand-by.

En attendant, un bref rappel des faits s'impose. D'après les rares éléments de l'information, cet ancien fonctionnaire de la Police mais qui a passé avec succès son concours d'entrée à la Justice s'est rendu à Antananarivo pour une mission, non sans qu'il n'ait vendu sa voiture.

Après que tout soit terminé, il a profité de l'occasion pour chercher à acheter un 4x4. C'était le 6 juin dernier où on l'avait déclaré porté disparu. Mais que s'était-il passé durant son étrange disparition ? Sa mission terminée, le magistrat, accompagné d'un gardien au service de sa famille établie à Antananarivo, a arpenté les endroits où il a espéré trouver le bon véhicule dans la Capitale. Comme aucun de ceux qu'on l'eut présenté, ne l'eut satisfait, un inconnu l'aurait ensuite contacté pour lui proposer le véhicule tout-terrain souhaité. Les deux parties étaient convenues de tester d'abord le 4x4. Cette fois, le haut fonctionnaire de la Justice a décidé d'y aller seul, de surcroit avec la somme prévue à l'achat du véhicule. Depuis, il n'a plus donné aucun signe de vie et que son cadavre n'a été retrouvé que mercredi, la semaine dernière. Des observateurs estiment que la victime se serait simplement tombée entre les mains des arnaqueurs, qui convoitaient uniquement son argent pour la liquider.

Lors d'un constat, une plaie, probablement causée avec un objet tranchant, aurait été trouvée sur le crâne de la victime. Le cadavre, enterré sommairement, est déjà dans un état de décomposition avancée qu'on n'a pu identifier la victime qu'avec ses habits, en particulier son pull à col roulé.

 

Franck R.

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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