Publié dans Société

Manifestations à Vontovorona - La tension s’intensifie, le paiement des bourses dans quelques jours !

Publié le jeudi, 01 août 2024
Les affrontements entre les manifestants et les éléments des Forces de l’ordre se sont enchaînés hier Les affrontements entre les manifestants et les éléments des Forces de l’ordre se sont enchaînés hier

Une grève avec des dessous politiques ? Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MinSupRes) ainsi que des citoyens le supposent, vu l’intensité de la manifestation des étudiants au sein de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA). Les manifestants réclament leurs arriérés de bourses de 3 mois ainsi que l’amélioration des infrastructures, entre autres. La tension de cette grève s’est intensifiée au campus de Vontovorona et périphéries, et ce, depuis quelques jours. Hier, un étudiant en 2ème année de la filière mécanique industrielle a été grièvement blessé à l’œil lors des affrontements. « L’étudiant a perdu beaucoup de sang à cause de sa blessure, engendrée par la bombe assourdissante lancée par les Forces de l’ordre. C’est comme l’on nous a ciblés, à 15 mètres de distance, dans l’enceinte même du campus », avance le président de l’association des étudiants polytechniciens. Pour sa part, les Forces de l’ordre démentent cette information. D’après une source militaire, ces policiers ont effectivement utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants ainsi que pour éviter tout débordement. Mais la blessure de l’étudiant est causée par les tirs de flèches venant de l’extérieur du campus.

Ras-le-bol des riverains
« Nous n’en pouvons plus ! Nous vivons dans l’angoisse depuis la reprise de la grève des étudiants. Un vrai calvaire d’autant plus que les manifestations et affrontements handicapent notre vie quotidienne », résume H.R., épicière à Vontovorona. En fait, les riverains de l’ESPA n’osent plus sortir de chez eux ni s’exprimer librement, par peur des représailles des manifestants. Les commerçants sont contraints de fermer leurs boutiques par crainte d’être vandalisés. Les « taxis-be » n’arrivent plus jusqu’au terminus mais stationnent à quelques centaines de mètres du campus. « Ce n’est plus une grève pour revendiquer les bourses et autres droits des étudiants, mais une manifestation handicapant notre vie quotidienne. Nous n’avons plus les moyens de survivre avec cette menace permanente. Des mesures doivent être prises dans les plus brefs délais », implore C.R., gérante d’un salon de coiffure. Hier, les riverains ont exprimé leur ras-le-bol en répondant aux jets de pierres des étudiants. Une colère due à l’incendie d’une échoppe non loin du campus de Vontovorona.

Sortie de la liste des boursiers attendue
Pour sa part, le ministre de tutelle par intérim réfute les accusations relatives à l’irresponsabilité de l’Etat face aux manifestations à Vontovorona. « Les autorités compétentes déploient tous les efforts possibles pour satisfaire les revendications estudiantines. Les dialogues et négociations avec les leaders d’associations d’étudiants s’enchaînent », avance Fidiniavo Ravokatra, ministre intérimaire. Concernant le paiement des arriérés de bourses d’études, le budget y afférent au titre de l’année universitaire 2024 a déjà été validé en Conseil des ministres, le 3 juillet dernier. Mais le déblocage et le paiement incluent le respect de plusieurs procédures et vérifications. La liste et le calendrier de paiement sortiront la semaine prochaine, communique le  MiSupRes.
Quant aux infrastructures, des améliorations se font progressivement. Le déblocage du budget pour ce faire attend l’effectivité de certaines structures. Dans tous les cas, le ministre de tutelle sollicite les étudiants à reprendre les cours en cette veille de la fin de l’année universitaire afin de pouvoir faire les examens de passage en toute tranquillité...
Recueillis par P.R.




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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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