Publié dans Société

Trafic supposé d'un nourrisson - Une sage-femme clandestine en cause

Publié le vendredi, 02 août 2024

Comme nous l'avions rapporté dans l'une de nos précédentes publications, 5 personnes impliquées dans une affaire se rapportant sur le trafic supposé d'un bébé de la Capitale - qui a été sauvé par les gendarmes à Mahaboboka, sur la RN7- ont été arrêtées, jeudi dernier. Hier, l'enquête a connu un rebondissement. Jusque-là, on ne sait rien de la maman biologique du nourrisson. Et elle reste introuvable, du moins selon une source au niveau de la Gendarmerie. En revanche, son enquête a au moins permis de lever un coin du voile à cette affaire. C'est que les suspects ont pu avoir ce bébé grâce à l'accord tacite d'une sage-femme du privé, pour ne pas dire clandestine, à Antananarivo. 

C'est donc cette dernière qui les aurait aidés dans les démarches et autres formalités administratives nécessaires en vue de l'adoption du nourrisson par eux, essentiellement la prénommée Noro. L'accord tacite entre les deux camps en cause aurait été accouché par lettre portant la signature et le cachet des responsables d'un Fokontany de la Capitale, sans plus de précisions. "Les enquêteurs cherchent actuellement à creuser une piste auprès du Fokontany en cause", explique une source au niveau du service de gendarmerie en charge du dossier. Et qu'un autre suspect de cette affaire, en serait le commanditaire.
Autre nouvel élément de réponse à ces innombrables questions brûlantes à propos de Noro, la femme suspecte, celle qui tenait le nourrisson durant tout le trajet en taxi-brousse et en 4x4 depuis la Capitale jusqu'à Mahaboboka, elle aurait affirmé devant les Forces que le bébé est le sien. Et qu'elle n'était pas en mesure de l'allaiter sous prétexte qu'elle venait d'être opérée. "Or un peu plus tard, cette dame a fini par reconnaître qu'elle nous a menti, et que le bébé n'est donc pas le sien", explique une source proche du dossier.
Enfin, quatre suspects dans l'affaire dont la prénommée Noro, auraient été déjà auditionnés par les enquêteurs. Et que le déferrement de tous les concernés n'aura, pas avant ce week-end.
Retraçons brièvement les faits. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, du moins sur les réseaux sociaux, avant-hier. Le 4x4 qui a transporté les suspects et le nourrisson, a été intercepté par la Gendarmerie à son check-point à Mahaboboka, via Sakaraha. Le Suv Hyundai aurait vraisemblablement la mission d'aller récupérer à Mahaboboka la prénommée Noro avec le bébé. C'est elle qui tenait et couvait ce dernier durant tout le trajet, que ce soit en taxi-brousse depuis la Capitale où le bébé aurait été alors kidnappé, et ce, jusqu'à Sakaraha, enfin de ce dernier point à Mahaboboka, selon des sources.
Cependant, l'enquête n'est encore qu'à ses débuts, et il serait trop tôt de confirmer la thèse d'un trafic de nourrisson. Et que dans un rapport, les enquêteurs auraient appris que la maman du bébé l'aurait vendu à ces personnes, le conditionnel est de rigueur. Mais cela n'exclut pas non plus une autre thèse bien pire d'un kidnapping tout court.
Une autre question qui reste en suspens tente de savoir qui sont ces suspects ? La balle est donc dans le camp des enquêteurs pour démêler l'écheveau de cette affaire, qui a provoqué un tollé parmi surtout les facebookers, mais aussi les riverains de Mahaboboka.
Franck R

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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