Publié dans Société

Braquage aux pavillons Analakely - Un agent de change succombe aux tirs des bandits

Publié le vendredi, 31 janvier 2025
Le sang de la victime maculait la devanture de son propre pavillon à Analakely Le sang de la victime maculait la devanture de son propre pavillon à Analakely

Le sang a giclé vers 10h du matin, dans le secteur sud des pavillons à Analakely, hier. Sur place, sept bandits armés ont pris pour cible un businessman, agent de change d'une cinquantaine d'années, connu par son prénom de Diamondra, alias Ledada. Ce dernier a récolté une balle dans le corps car les agresseurs n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur lui. L'hémorragie était telle que le malheureux a succombé quelques moments à peine après son évacuation à l'hôpital. Les malfaiteurs se sont ensuite emparé de deux sacoches contenant probablement des liasses et appartenant à la victime,  mais dont on ignore le montant, ainsi que des objets appartenant à Diamondra", déclare un témoin à la scène.

De son côté, la commerçante qui occupe une aile du pavillon qu'elle partage avec la victime, raconte : "D'abord, il y avait subitement eu un remue-ménage suspect et inhabituel devant chez mon défunt voisin. Puis, j'ai vu un homme sortir son revolver et se diriger carrément vers le pavillon du cinquantenaire. Je l'ai bien entendu s'adresser à ses complices de le rejoindre rapidement. J'ai alors pris la fuite vers un couloir latéral des pavillons".  Et de poursuivre un peu plus loin : "C'est là que j'ai entendu les détonations. Lorsque j'étais retournée à l'endroit, une scène d'horreur m'y attendait. Voilà que monsieur Diamondra gisait sur le sol, tout en sang. Il était en train d'agoniser", explique notre interlocutrice.

Mais ce qui frappait le plus cette femme, c'est l'attitude des bandits. "Ils quittaient ensuite les lieux le plus tranquillement du monde, probablement vers l'Esplanade", s'étonne-t-elle. De leur côté, les témoins n'ont fait qu'assister, impuissants à faire quoi que ce soit, car ils ont été tellement traumatisés.

L'acte héroïque d'un policier

Malgré l'inertie des passants, les bandits se sont toutefois heurtés aussi à la résistance inattendue d'un policier en tenue civile, et qui, par le hasard des circonstances,  se trouvait dans le secteur. Alerté par les détonations, le membre des Forces était alors rapidement intervenu au secours de la victime, selon un autre témoin. "Le policier a alors ouvert le feu sur les agresseurs dont l'un d'eux l'a reçu dans le ventre. Mais ses camarades l'ont emmené avec eux dans leur fuite. Tiendra-t-il encore à ses blessures ?", ne peut s'empêcher de noter notre interlocuteur.

Rappelons que l'agression mortelle s'est produite pendant que l'agent de change se trouvait à son pavillon, et juste après une opération de change où des clients étaient venus le voir échanger des devises. "Ce matin (Ndlr, hier matin),  ll y avait particulièrement trop de clients, trop de changes et mon voisin a brassé des millions. C'est ce que les bandits ont dû noter", ajoute la dame, l'autre témoin.

Des bribes glanées içi et là ont permis de savoir que l'agent de change assassiné aurait été déjà ciblé, au moins par trois fois dans le passé. Cette fois, l'attaque lui a coûté la vie. L'enquête suit son cours.

Franck R. 

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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