“ Nous sommes environ 700 employés inscrits dans un groupe de concessionnaire, mais la plupart d’entre- nous ne sont inscrits ni à l’OSTIE ni à la CNaPS et ce depuis des années. Nous en avons fait des plaintes, mais en vain”. “ La majorité des travailleurs œuvrant dans les chantiers de BTP ne portent pas d’équipements de protection individuelle, alors qu’il s’agit d’un secteur à haut risque concernant les accidents de travail. Récemment, un ouvrier a perdu la vie à Mahajanga suite à sa chute depuis le 3è étage...” Ces témoignages de travailleurs interpellent les autorités compétentes sur le fait que des salariés restent encore privés de leurs droits fondamentaux en 2025. Pourtant, la promotion du travail décent fait partie des priorités dans la politique générale de l’Etat. “Promouvoir le travail décent est le meilleur moyen de sortir de la pauvreté, la clé du développement durable et le fondement d’une plus grande justice sociale et paix. Cela doit être un objectif explicite de la politique économique qui intègre l’emploi, les droits et la croissance, pour une économie mondiale plus juste et plus résiliente”, confirme Gilbert Houngbo, directeur général de l’OIT.
Pour leur part, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique (MTEFoP) ainsi que les divers partenaires misent sur l’application du code de travail révisé afin d’améliorer les conditions des travailleurs. Cette nouvelle loi N° 2024-014 du 14 août 2024, s’adaptant au contexte actuel, est désormais mise en vigueur, d’après la ministre de tutelle, Hanitra Razakaboana. La sécurité et santé au travail ainsi que la protection sociale des travailleurs, y compris la couverture sanitaire, y sont mises en exergue. A partir de ce mois de mai, les syndicats des travailleurs bénéficieront d’une formation relative aux changements apportés dans le code du travail révisé. Les inspecteurs et contrôleurs du travail en ont déjà reçu.
La journée internationale du travail, commémorée chaque 1er mai, constitue une occasion pour les syndicalistes de faire une marche pacifique. Hier, les membres du “Randrana sendikaly” ont sillonné la ville, depuis 67ha jusqu’à Ankazomanga, en passant par Ampefiloha, Petite Vitesse, Soarano et Antanimena. Ils ont érigé des banderoles sur lesquelles les maux et les requêtes des travailleurs sont mis en exergue. L’élaboration et la mise en œuvre d’un nouveau contrat social ainsi que la révision à la hausse du salaire minimum d’embauche en font partie. Ils interpellent également les autorités compétentes à respecter les droits des travailleurs...
Recueillis par Patricia R.