Divers cas enregistrés dans les 4 coins de l’île. La politique de tolérance 0 appliquée durant la session du baccalauréat de cette année semble porter ses fruits. Parmi les stratégies adoptées, pour ce faire, figure l’opérationnalisation d’un réseau avec les chefs Districts pour collecter les informations et prendre des mesures immédiates. Bien avant le déroulement des épreuves, des tentatives de fraudes ont été déjà déjouées et plusieurs arrestations effectuées, d’après la ministre de l’Enseignement supérieur, Chaminah Loulla. D’un côté, les tentatives concernent les arnaqueurs, qui veulent gagner de l’argent en prétextant avoir des sujets du Bac en leur possession. Ils vont jusqu’à proposer un sujet jusqu’à 60 000 ariary sur les réseaux sociaux, avec possibilité de réduction si les acheteurs s’en acquièrent plusieurs. Une fausse fuite de sujets qui a semé la confusion, notamment durant la première journée de la session.
D’un autre côté se trouvent les personnes qui se font passer pour des candidats en vue de composer à leur place. Ce cas est fréquent dans plusieurs centres d’examen, selon les informations recueillies. A l’exemple de Toliara, 12 personnes ont été arrêtées après avoir remplacé des candidats. 20 candidats ont également été pris en flagrant délit de fraudes. Ils ont immédiatement été sortis des salles et n’ont pu reprendre les épreuves, à en croire le président de l’Université de Toliara. Ce responsable de rappeler que la session se fait sous haute surveillance. Aucun candidat n’est autorisé à se munir de téléphone ni de montre connectée ni de cartable dans les salles d’examen.
A Betroka, 7 candidats ont tenté de frauder, munis de leurs machines à calculer avec des formules mathématiques écrits sur leurs housses. Cette tentative a été démasquée mardi dernier, durant les fouilles systématiques minutieuses à l’entrée d’un centre d’examen, selon le chef District local. Des téléphones ont également été saisies lundi dernier. Parmi les mesures prises sur place, une ruelle près du centre d’examen a été interdit de passage pour éviter que des candidats prennent contact avec des personnes étrangères, lesquelles pourraient traiter les sujets à leur place, comme le cas l’année dernière.
Un autre cas dénoncé sur les réseaux sociaux figure des surveillants qui donnent les réponses aux candidats qui leur filent de l’argent. La ministre de tutelle a souligné que les dénonciations sur les réseaux sont prises en compte. Les publications, considérées comme des lanceurs d’alerte, ne sont pas minimisées. Des descentes et enquêtes sont aussitôt menées pour recouper les informations. Dans tous les cas, les sanctions seront sévères pour ceux qui enfreignent aux règlements et lois en vigueur.
Recueillis par Patricia R.