Une demi-journée de travail effective depuis maintenant 2 semaines. Diverses entreprises et institutions l’ont adoptée ces derniers jours. « Bon nombre de nos employés résident dans les localités où sont érigés les barrages des Forces de défense et de sécurité. Nous sommes contraints d’en tenir compte et d’ajuster nos horaires de travail, non seulement pour leur sécurité mais aussi pour maintenir la productivité en cette situation de crise. Ainsi, les heures de travail se font désormais entre 7h et 13h, soit 2 heures de moins que d’habitude. Ils pourront rentrer plus tôt et déjeuner chez eux », nous confie L.R., responsable d’une agence de communication sise en centre-ville. Pour d’autres, le télétravail constitue une issue, évitant la coupure des routes et les diverses déviations de trajet. Ceci d’autant plus que le délestage semble être réduit ces derniers jours.
Pour la plupart des institutions et départements ministériels, les agents accomplissent leurs tâches dans la matinée. Les bureaux restent ouverts dans l’après-midi mais seulement pour les services essentiels, à l’exemple de la récupération de certains actes d’état civil auprès des Arrondissements. Pour la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS), des annonces ont été publiées sur sa page Facebook depuis le 26 septembre dernier, avisant les usagers de l’ouverture entre 8h et 12h. Cette mesure s’applique dans tous les bureaux et agences de la caisse répartis dans les 4 coins de l’île. Le retour à la normale dépendra de l’évolution de la situation actuelle.
Du côté des salariés, rejoindre quotidiennement les bureaux est un vrai parcours du combattant. « Je dois marcher à pied depuis Tsaralalàna ou prendre un taxi-moto chaque matin pour aller au bureau à Antanimena, ce qui inclut davantage de dépenses. Les bus n’y passent plus et ce dès la matinée. Je dois quitter plus tôt la maison pour arriver à l’heure, avec tous les obstacles en chemin. Heureusement que le boss a accepté que le travail se fasse en une demi-journée. Pour le reste, l’on peut le finir à la maison», témoigne Arinoro R., résidant à Itaosy Cité. Comme elle, bon nombre d’employés qui doivent être présents à leurs bureaux sont angoissés, mais n’osent se plaindre publiquement. Ils souhaitent que les manifestations prennent fin, afin qu’ils puissent assurer comme il se doit leurs occupations quotidiennes, sans contraintes ni angoisses permanentes...
P.R.