La Maternité de Befelatanana accueille la vie et la protège. Mais avec les affrontements quasi journaliers qui ont lieu aux alentours de cet établissement hospitalier, les nouveau-nés et leurs mères sont en danger. A plusieurs reprises, cet hôpital a été victime des affrontements entre les Forces de l’ordre et les manifestants. Les échauffourées répétées mettent en danger la sécurité des patients, celle de leurs accompagnateurs et du personnel médical.
Hier encore, le pire est arrivé. Des projectiles ont touché la Maternité de Befelatanana. Les balles ont laissé une marque sur le mur, provoquant une panique. Le gaz lacrymogène s’est infiltré dans les chambres. Les bébés suffoquaient, alors que les nouveau-nés sont les plus sensibles aux problèmes respiratoires, selon une infirmière.
Face à cette situation, le personnel médical dénonce une situation insoutenable. « Nous essayons d’assurer nos services, mais nous travaillons dans la peur permanente », confie un médecin. Les soignants craignent que ces incidents ne reproduisent, mettant encore davantage en péril la santé des mères et des nourrissons. Ils exhortent les autorités à protéger les établissements de santé, qui devraient rester des zones neutres en toutes circonstances. D’ailleurs, plusieurs associations de défense des droits humains demandent également que les affrontements soient éloignés des structures sanitaires. Les hôpitaux ne doivent jamais devenir des lieux de bataille.
Anatra R.