Publié dans Société

Travail à l’étranger - Des jeunes malagasy exploités au Cambodge

Publié le jeudi, 09 octobre 2025
Travail à l’étranger - Des jeunes malagasy exploités au Cambodge Crédit photo : Henriette Merklen

« Aidez-nous à rentrer chez nous ! ». Tels sont les cris lancés par les 21 Malagasy bloqués au Cambodge depuis trois mois. Ils ont quitté le pays après un éventuel recrutement, proposant des soi-disant emplois stables. Mais la situation a pris une autre tournure. « Dès notre arrivée, nos passeports nous ont été confisqués. Nous avons été enfermés et forcés à travailler comme des esclaves. Nos journées de travail dépassent les 12 heures, avec à peine de quoi manger, sans soins médicaux, sans repos », se plaint ce groupe de personnes. Face à cette situation, ces ressortissants malagasy lancent un appel à l’aide auprès des autorités malagasy, du ministère des Affaires étrangères et des organisations internationales. Ils demandent une intervention urgente pour leur permettre de rentrer au pays. Certains d’entre eux sont déjà gravement malades.

 

Toutes les procédures administratives sont déjà faites. On n’attend plus que leur rapatriement. Selon un communiqué de l’ambassade de Madagascar à Pékin (Chine), ces ressortissants malagasy sont actuellement retenus dans un centre de détention de la Police locale, situé à Siem Reap, au Cambodge. Ces jeunes étaient entre les mains d'organisations criminelles qui les avaient forcés à commettre des escroqueries en ligne. Certains d’entre eux ont été battus, enfermés dans des pièces froides et privés de nourriture pendant trois mois.

 

Ils ont été ensuite libérés grâce à l’intervention de l’Organisation internationale pour les migrations. Cependant, ils n’ont pas pu récupérer leurs affaires, diplômes, effets personnels, salaires, et même leurs vêtements. « Dans le cadre de sa mission de protection et d’assistance aux ressortissants malagasy en détresse, l'ambassade malagasy en Chine maintient un contact permanent avec les autorités cambodgiennes afin de clarifier le statut de ces migrants et de garantir leur prise en charge dans le respect de leurs droits et leur dignité. Dès que leur situation sera régularisée, les démarches appropriées seront engagées afin de faciliter leur retour au pays », indique-t-on.

 

Ainsi, les autorités appellent les Malagasy à être vigilants face à la croissance des offres d’emploi à l’étranger ainsi que des agences de placement.

 

Anatra R.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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