Bien qu’on n’est pas en mesure de nous étendre pour la deuxième fois sur les détails du compte-rendu d’audience de la nuit du lundi dernier, gageons que les charges dont on incrimine l’ex - maire et ses co-accusés, étaient à peu près les mêmes qui avaient été débattues à la CCO du PAC le 3 octobre dernier. Mais à la seule différence que le récent procès était décisif pour le sort du principal accusé. D’après notre source au niveau du Pôle, le témoignage de l’un de ses ex- anciens bras droits contre l’ex -maire, l’ex-régisseur de recette, a finalement permis de l’enfoncer jusqu’au bout. Devant la présidente de la Cour, le témoin n’était pas allé sur quatre chemins pour dire la vérité. « Pour être plus clair, cette fois, je dirai tout ! », a déclaré le témoin devant un auditoire, déclaration qui n’en finissait pas d’enfoncer le clou au grand dam de l’accusé.
Notons qu’après le procès d’il y a deux mois, l’ex- maire d’Andoharanofotsy a obtenu la liberté provisoire. Il a profité de cette situation pour faire de la propagande de la récente élection municipale. Le détournement et faux à propos d’émission de faux tickets de marché dont on l’avait incriminé, lui et ses anciens collaborateurs, se déroulaient entre novembre 2015 et avril 2017 dans la Commune rurale d’Andoharanofotsy.
Globalement, l’ex- maire d’Andoharanofotsy est incriminé d’avoir fait fabriquer des tickets de marché parallèles à la suite d’une rupture de stock à l’imprimerie nationale. A l’époque, cette rupture momentanée aurait été expliquée par l’incendie ayant touché l’imprimerie nationale. L’ex- maire a nié jusqu’au bout être au courant de l’existence de ces tickets (blancs) malgré les questions savamment reformulées par le juge, le procureur général et les avocats à propos de sa responsabilité en tant que superviseur des affaires de sa Commune. A la question de savoir si au moins ses collaborateurs lui ont informé sur la circulation de ces faux tickets lors des réunions du staff de la Mairie, sa réponse était systématiquement négative.
Après sa récente condamnation par le PAC, un autre dossier sale attend encore l’ex- maire et son équipe au Tribunal d’Anosy. Il s’agit de cette affaire de « fausses quittances », affaire qui risquera d’éclabousser également certains responsables d’une autre localité du District d’Antananarivo Atsimondrano.
Franck Roland