Publié dans Société

Centre spécialisé de lutte contre les violences - Près de 100 victimes orientées et prises en charge

Publié le lundi, 16 décembre 2019

De nombreux cas de violences conjugales, une vingtaine de cas de violences économiques, 5 cas de viol, 2 hommes parmi les victimes, etc. Les personnels dépêchés au sein du centre spécialisé de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG), implanté à Mahamasina, ne chôment pas. Ce centre de prise en charge intégrée a été mis en place par l'association Fitia, fondée par la Première dame et ambassadrice du FNUAP dans la lutte contre les VBG, en la personne de Mialy Rajoelina, ainsi que ses partenaires pour renforcer la dénonciation et le signalement des cas de violence. Il offre également le soutien et la prise en charge adéquats aux victimes de violences.

Depuis le 26 novembre jusqu'à vendredi dernier, 95 victimes de VBG de toute forme, que ce soit physique, psychologique, économique ou encore de maltraitances s'y sont plaintes. La plupart d'entre les victimes sont des mères de famille qui subissent des violences perpétrées par leurs conjoints, selon les informations recueillies. « Mon mari me tabasse à chaque fois qu'il prend de la drogue. De plus, il détruit tous nos meubles et biens et hurlent après les enfants. Dernièrement, je n'ai plus supporté au point de quitter le foyer conjugal avec mes 2 enfants. J'ai également consulté le centre pour avoir de l'aide », témoigne Julienne, parmi les victimes orientées et prises en charge auprès du centre. Une autre mère de famille a également été victime de violences conjugales, mais elle a décidé de rester dans sa maison après les conseils et arrangements devant les éléments de la Brigade féminine de proximité (BFP) de la Police nationale, implantée auprès du centre.

Des formations pour l'autonomisation

Le centre spécialisé de prise en charge des victimes de VBG fournit des multiples services, depuis le volet médical jusqu'au côté judiciaire, sans oublier l'assistance sociale. A cela s'ajoutent les propositions de formations afin de contribuer à l'autonomisation des survivantes, d'autant plus que bon nombre d'entre elles n'ont pas de sources de revenus, à en croire Gentiane Andrianisa, directeur du centre. La première séance de formation a débuté hier et ce pendant 2 jours, axée sur l'assemblage d'une lampe solaire. Sur les 10 participantes de la séance, assurée par des formateurs provenant de l'Ambassade de l'Inde, 6 étant des victimes de VBG. « Cette formation m'est bénéfique puisque je pourrai à la fois me créer un emploi et enseigner les techniques acquises ici aux plus vulnérables de mon quartier, notamment les mères de famille », se réjouit l'une des bénéficiaires. « Personnellement, je ne m'attendais pas à être formée sur l'énergie solaire. C'est vraiment intéressant, surtout avec les coupures répétitives d'électricité en ce moment. Je suis ravie d'être sélectionnée pour assister à cette séance, après laquelle mes soucis financiers seraient allégées puisque je pourrais gagner de l'argent », ajoute une autre participante à la formation. A noter qu'une autre séance de formation se rapportant à la communication sur la non-violence et la prévention de l'addiction se fera à partir de jeudi prochain. Les intéressés peuvent consulter et s'inscrire au centre spécialisé à Mahamasina dès maintenant.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

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    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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