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Fermeté et tact

Publié le vendredi, 31 janvier 2020 Écrit par 
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Le régime redémarre. A grande vitesse ! Il y a urgence et contrainte. La nouvelle équipe à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) est à pied d’œuvre. Un gros chantier l’attend. Un défi colossal se lève devant. A Antananarivo, la Ville des Mille, tout est à refaire. En sens dessus dessous, l’urgence qui s’impose en priorité consiste à mettre de l’ordre à l’intérieur de la Cité. Le nouveau maire, Naina Andriantsitohaina, et son équipe doivent s’atteler dans les meilleurs délais à accoucher toutes les astuces  nécessaires à faire régner la discipline et faire respecter la loi. Une priorité des priorités qui s’impose au locataire de l’Hôtel de Ville d’Analakely. Il n’a aucun droit de se soustraire ni de le sous-estimer. Le mal a déjà pris une racine … profonde. Evidemment, Antananarivo n’atteint pas encore la taille d’une mégalopole de l’envergure de Mexico City ou du Caire dont la population est égale ou supérieure à celle de Madagasikara tout entier, cependant l’ancrage d’un certain état d’esprit qui défie toute autorité rend compliqué la tâche. Antananarivo, une ville rebelle de tradition, accepte difficilement de se soumettre. Aussi faut-il user de la fermeté mais également du tact. A ce sujet, l’ancienne équipe dirigée par le maire TIM Lalao Ravalomanana échouait à plate couture. Elle ne sait pas faire de la différence entre  fermeté et dictature, entre forcing et intransigeance. Il leur manque le sens du tact ou de la diplomatie. Souvent, on a tendance à oublier qu’on a affaire à des hommes mais non à des bêtes. Il y a un minimum de respect dû à la dignité de l’homme.  Naina Andriantsitohaina mise essentiellement à son esprit de dialogue et met en avant dans toute approche le sens du tact. Et sans bousculer mais sans traîner, on avance. Toute la différence est là !

Le nouveau Gouvernement est mis en place. Selon l’injonction formelle du Chef de l’Etat, il est immédiatement et également à pied d’œuvre. Si tout n’est pas à refaire, il faut par contre retrousser les manches et entamer le travail illico. S’il faut continuer dans le sens de ce qui a été fait dans certains départements de la désormais ancienne équipe, il faut orienter vers un nouvel itinéraire plus efficace pour d’autres  qui, en fait, s’étaient trompés de voie. Le tout dans la rapidité et pas dans la précipitation ! Il faut avoir toujours à l’esprit que « tout est urgent ». C’est un ordre mais pas un choix ! Une obligation et non une option ! Des dossiers brûlants et urgents attendent. Le « sosialim-bahoala », Ambohitrimanajaka, les coupures intempestives d’eau et d’électricité, les rétablissements rapides des infrastructures endommagées par les récentes intempéries, les impacts insupportables de l’insécurité, l’adduction d’eau potable, etc. Tout cela avec en toile de fond, la pauvreté généralisée de la population. Autant d’obligations qui, normalement, dictent les actions des nouveaux membres du Gouvernement créditées de réponses appropriées et percutantes.

Le recours à la politique « du bâton et de la carotte » s’avère très efficace. La fermeté dans la décision et dans l’application sur terrain coule de source. Toutefois, il faut user du tact, de la diplomatie à travers les approches auprès de la population et ce dans le souci permanent du respect de la dignité humaine. 

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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