Publié dans Editorial

Tandem bancal

Publié le jeudi, 27 février 2020 Écrit par 
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De qui se moque-t-on ? Un quotidien national titrait à la Une de son journal l’autre fois « TIM et HVM main dans la main contre le régime ». Des losers, indésirables auprès de l’opinion, se donnent la main dit-on. Visiblement, le ridicule ne tue pas. En la salle Ravinala (Carlton) à Anosy, l’ancien parti au pouvoir se donnait rendez-vous ce lundi 24 février pour une « conférence- débat » au cours de laquelle les barons aux cravates bleues dénoncèrent selon leurs propres termes les « dérives du pouvoir ». Des anciens de ceci ou des ex de cela s’étaient ridiculisés à critiquer le régime IEM. Des parlementaires HVM d’Anosikely complétaient le tableau. Les sénateurs Andriamandavy VII et Beranto Alexandre qui, à leurs habitudes, crachaient leur venin contre les dirigeants en place.

La haine contre Rajoelina  Andry et son régime est telle qu’ils ne se gênent pas de lui proférer des insanités durant la conférence dont les thèmes de base tournaient autour du non- respect de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Un mémorandum a été adressé, semble-t-il, aux chefs d’institution. Encore une fois, le ridicule ne tue pas et on s’aventure à des bêtises. C’est le monde à l’envers. Des ivrognes invétérés donnent des leçons aux membres assidus de la Croix-Bleue ! Bizarre. Les barons aux cravates bleues n’ont aucune morale portant sur les thèmes « Etat de droit » et « Bonne gouvernance »à dispenser aux autres. Ce qu’on attend d’eux qu’ils confessent de leurs péchés et fassent publiquement leurs « mea culpa ». Ils doivent d’abord reconnaitre devant tout le monde les graves erreurs qu’ils ont commises avant de donner n’importe quelle leçon aux autres.

L’autre ancien parti au pouvoir, le TIM, a consacré la journée d’hier, 26 février, à un tour d’horizon des affaires internes du parti à Yandy By Pass sous la direction du président-fondateur Marc Ravalomanana. A la différence du parti aux cravates bleues HVM, les dirigeants et les responsables à la base (Reg-TIM, Dis-TIM et Com-TIM) ont mis à profit leur rencontre à « diagnostiquer » le mal qui ronge de la base jusqu’au sommet  du parti. Des séances d’autocritiques, des « mea culpa » déguisés et le tout pour enfin … reconquérir le pouvoir ! En gros, la démarche apparait sous la forme d’une logique recherche d’un nouveau souffle des années 2000. A l’époque, le TIM pouvait se prévaloir la taille d’un grand parti. Ravalomanana  Marc, alors Chef de l’Etat et chef incontesté de la formation se comportait comme potentat dont le pouvoir n’a pas de limite. Maintenant, l’heure de la remise en cause arrive. Le parti est en déclin ! Apparemment, la réunion d’hier s’apparente à un genre d’ « examen de conscience » plutôt qu’à une séance de tirs croisés contre le régime IEM. C’est tout à fait à l’honneur de cet ancien parti au pouvoir. Quelque part on se remet à la raison. N’empêche que certaines piques de la part de l’imprévisible chef du parti contre le régime se distillent et polluent l’atmosphère.

Mais, le comble de tout cela qui fait rire sous cape certains observateurs revient à cette perspective de collision de ces deux ex, une « main dans la main » clopin-clopant sinon un tandem bancal.  

Ndrianaivo

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Editorial

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    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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