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85 % du raphia dans le monde provient de Madagascar. Cependant, les fibres extraites de cette plante sont toujours traitées par d’autres pays. Un constat qui a donné envie Andrianina et Fitia Randriamifidimanana, les deux co-fondatrices de l’entreprise « Pok Pok » de renverser la tendance. Celle-ci fait rayonner le savoir-faire et les produits artisanaux malagasy à base de raphia sur la scène internationale. Leur site Internet a été lancé, jeudi dernier, afin de répondre aux commandes des clients étrangers. La pandémie ne représente pas un obstacle pour les deux jeunes femmes. Au contraire, elles voient du potentiel dans le marché. « Cette année, nous nous ouvrons à de nouveaux horizons et lançons notre e-shop à l’international. Avant la pandémie, nous avions reçu des commandes venant des pays étrangers, pour ne citer que la France et l’Angleterre. Mais nos principaux clients viennent des Etats-Unis, ce qui représente une opportunité car 85 % des Américains ont accès à l’Internet. Grâce à ce site web, nous pouvons recevoir des commandes venant de tous les autres coins du monde sans aucune limite », explique Andrianina Randriamifidimanana.

Pour ajouter de la valeur à leurs produits, les deux co-fondatrices de la marque adoptent une démarche éthique. « Nos teintures exclusives sont certifiées Oeko-tex.  Elles sont non toxiques pour l’environnement et la peau. L’eau usée permet de faire pousser les arbres », souligne-t-elle.

Créée en 2012, la marque « Pok Pok » propose des pièces entièrement fabriquées à la main, alliant techniques traditionnelles et créations contemporaines afin de magnifier les héritages de la culture malagasy. La nouvelle collection met plus en valeur les femmes. L’objectif consiste à les faire briller par leur dignité, leur résilience, et rendre hommage aux reines qui ont façonné la Grande île.

Solange Heriniaina





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Malsain !

Mais quel genre de malédiction frappe ce pays ? Sommes-nous maudits ou condamnés à tourner en rond ? Nous vivons, respirons une atmosphère polluée, viciée, contaminée ! Un contexte malsain dans tous les sens ! Le pays, en premier lieu Antananarivo, subit le règne du clandestin. On est vraiment navré de dresser un tableau toujours aussi sombre que la suie de la vie nationale. Mais les réalités sont là et elles sont têtues. Les tenants du pouvoir en particulier le Chef de l’Etat se démènent partout et ne lésinent point leurs efforts pour remettre à flot le mécanisme de redressement du pays mais il reste encore du chemin à parcourir.
Le marché noir et le circuit parallèle s’opèrent à ciel ouvert en inondant les réseaux sociaux sans que des mesures restrictives soient prises. L’informel s’érige publiquement en mode opératoire impuni.
A Antananarivo, malgré les multiples initiatives des dirigeants de la Commune urbaine, l’anarchie subsiste. Les rabatteurs d’or massif informels agissent librement à Analakely, à deux pas des locaux de la Mairie, le long du trottoir du lycée J.J. Rabearivelo et sous la barbe des agents de la Police nationale et communale. Les activités illicites de ce genre multiplient les crimes souvent mortels (les vols d’objets précieux et les attaques à main armée, etc.) . Apparemment, l’état d’urgence sanitaire favorise le « boom » des activités malsaines.
Etant donné le rush des concitoyens vers les remèdes ou médicaments qui s’inscrivent dans le protocole de traitement de la Covid-19, allusion au variant sud-africain, et qui s’arrachent comme des petits pains, les stocks des officines s’épuisent en deux temps trois mouvements. Et voilà, la grande avenue vers le marché noir ouvre sa voie. Ed-1, CVO+,  Magné B6 et autres se vendent ailleurs et à des prix fous ! Les réseaux sociaux, en tant que supports « médiatiques », jouent un rôle non négligeable.
Les transporteurs et autres « affairistes » trouvent les moyens de contourner illicitement les consignes relatives aux transports nationaux. Analamanga et Mahajanga sont fermées à tout mouvement de personnes. Seules les marchandises peuvent circuler. Sauf qu’en réalité, le transport informel de personnes se poursuit clandestinement au grand dam des professionnels patentés et des éléments des Forces de l’ordre et de sécurité déployés sur place. Les familles endeuillées parviennent toujours à acheminer à destination la dépouille de leurs parents proches décédés, au-delà du barrage imposé. Il suffit de « bien négocier » ! L’usage de faux papiers administratifs ne sont pas à écarter. Tout juste en passant, profitant de l’obscurité sinon de la situation complexe et imprenable, les faux monnayeurs jubilent. Les faux billets inondent le marché.
La grande majorité de la population, dans les centres urbains comme la Capitale, le point focal de l’épicentre du fléau, se moque du danger. Les habitants font comme si de rien n’était.
Heureusement que les dirigeants du pays, toujours conscients de leurs responsabilités, réagissent. Le Conseil des ministres du mercredi donne la couleur. Rajoelina Andry et le régime qu’il dirige durcissent le ton. Il en est grand temps de taper sur la table voire sur les doigts.  Le laxisme a trop duré !
Jusque-là, on évite la solution extrême, le confinement, mais pour en découdre de ce contexte malsain, il faut prendre le taureau par les cornes.
Ndrianaivo


Le CEG de Soamandrakizay et le gymnase couvert d’Ankorondrano, tels sont les deux nouveaux endroits qui feront désormais office de centres de traitement pour accueillir et soigner les malades de la Covid-19. Ils s’ajoutent aux CTC sis à Ivato, Mahamasina, Alarobia et Andohatapenaka. Le variant sud – africain qui s’est invité au cœur de la 2ème vague de l’épidémie provoque une hausse rapide et importante du nombre de malades, surtout ceux qui présentent des formes graves. Les hôpitaux se retrouvent ainsi débordés. Ces deux nouveaux CTC à Soamandrakizay et à Ankorondrano ont respectivement une capacité d’accueil de 136 et de 100 patients.
Le Président Andry Rajoelina s’est rendu auprès de ces CTC-19 hier pour constater de visu les infrastructures et l’organisation relative à la prise en charge des malades. Conformément aux consignes du Chef de l’Etat, le CTC-19 de  Soamandrakizay qui est doté de 17 salles a ouvert ses portes dès hier tandis que le CTC-19 du gymnase couvert d’Ankorondrano sera ouvert à partir de demain.  Ces deux nouveaux CTC-19 ont été équipés pour optimiser la prise en charge des malades et disposent chacun de stocks de médicaments nécessaires à leur traitement.
Reconnaissance au personnel soignant
Face aux nombreux cas de détournement et revente de médicaments au marché noir, le Président Andry Rajoelina a fermement condamné les auteurs de ces actes ignobles qui tentent de profiter de la détresse de la population. « Les médicaments et les traitements de la Covid-19 sont entièrement gratuits. Nous devons faire preuve de solidarité et d’entraide face à cet ennemi invisible », a martelé le Chef de l’Etat avant d’annoncer que l’Etat malagasy fera parvenir des stocks de bouteilles d’oxygène qui viendront s’ajouter à ceux déjà existants dans les hôpitaux et CTC-19.
Ce fut l’occasion pour le Président de la République de remercier et d’encourager les médecins, aides-soignants et paramédicaux qui sont en première ligne dans cette lutte contre la pandémie. Il a tenu à ce que le ministère suive de près leurs conditions de travail ainsi que les primes qui leur sont dus. « La bataille que nous menons est dure mais jamais nous n’allons fléchir », a souligné le Président.
Outre ces deux nouveaux CTC-19, l’Etat malagasy collabore également avec des hôtels dans la mise en place des hôtels médicalisés pour les patients désirant avoir accès à des chambres individuelles. Les traitements et les équipements médicaux y seront à la charge de l’Etat malagasy, les frais de nuitée seront quant eux à la charge du patient. Parmi ces hôtels médicalisés figurent le TsangaTsanga Hôtel à Analakely, le Live Hôtel à Andavamamba, le Pavé Hôtel à Antaninarenina, Anjary Hôtel à Tsaralalàna ainsi que le Motel de Tana à Anosy.
La Rédaction

15 jours supplémentaires. Les élèves inscrits dans les établissements scolaires publics et privés dans tout Madagascar auront encore droit à 2 semaines de vacances imposées, à cause de l’évolution inquiétante de la Covid-19. Le dernier Conseil des ministres de cette semaine l’a décidé. « Les cours en classe sont suspendus pour mieux protéger les élèves et leurs familles ainsi que les enseignants, les personnels administratifs et les directeurs d’établissement scolaire », confirme Andriamiakatsilavo Raoniherijaona, directeur général en charge de la pédagogie auprès du ministère de l’Education nationale (MEN). La prochaine rentrée est ainsi prévue pour le 3 mai prochain, alors que la majorité des élèves ont été en vacances de Pâques depuis la fin mars dernier. D’ailleurs, certains établissements scolaires publics ont été transformés en centre de traitement de la Covid-19 (CTC 19) depuis cette semaine, afin d’accueillir les malades ayant des cas modérés et graves. C’est le cas de l’EPP-CEG Soamandrakizay. Cette décision soulage la majorité des parents, angoissés à l’idée d’envoyer leurs enfants en classe avec la hausse des cas de coronavirus, ces derniers jours. Toutefois, certains directeurs d’établissement privé s’en plaignent, faute de mesures d’accompagnement.
Devoirs à la maison
« En début de semaine, nous avons reçu un SMS venant du directeur de l’école de nos enfants, informant que si l’Etat prolonge les vacances et la suspension des cours en classe, les parents doivent récupérer des devoirs à faire à la maison à partir du lundi 19 avril prochain », informe Aurélien F., parent d’élèves résidant à Anosimasina Itaosy. Comme l’école de ses 2 enfants, bon nombre d’établissements ont préparé cette option depuis ces derniers jours, pour faire face à une éventuelle décision de prolongation des vacances scolaires, désormais officielle. « Les parents récupèrent les devoirs une demi-journée par classe pour les rendre 3 jours plus tard. Comme l’année dernière, c’est le seul moyen possible pour maintenir le niveau des élèves, de faire des révisions et de se préparer au 3è trimestre », avance Jacqueline Rajaonarivony, directrice d’un collège privé à Ambodifasina, dans la circonscription scolaire d’Ambohidratrimo. D’ailleurs, les directeurs auprès du MEN valident cette organisation et encouragent la prise de responsabilités de tout un chacun, à commencer par les parents qui doivent récupérer les exercices et les élèves qui doivent les faire. Pour les écoliers des établissements publics, ils doivent faire les devoirs proposés dans le livret d’auto-apprentissage. Les enseignants devraient, quant à eux, continuer les diverses préparations.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


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Engagement politique

L’Eglise catholique et apostolique romaine (ECAR) monte au créneau. Vatican interpelle les grands créanciers, les pays riches, de ce monde à se soucier du sort inimaginable des pays pauvres. Il est grand temps que les pays du G 7 ou du G 20 revoient leur copie relative à la politique de gestion de la dette vis-à-vis des Etats ou les pays les moins avancés (PMA) et qui croulent sous le poids de la dette. Vu l’impact nuisible de l’état d’urgence sanitaire dû au coronavirus type SRAS-Cov2, les pays pauvres ne seront pas en mesure d’honorer leurs engagements vis-à-vis de la dette envers les créanciers, les pays riches. L’économie à terre, les PMA ne disposent point les moyens matériels de s’acquitter de leurs devoirs sinon de leurs engagements.

 

Les nouveaux membres de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) se sont réunis mardi pour la première fois après leur prestation de serment de jeudi dernier. Une réunion à l’issue de laquelle l’opinion s’attendait à connaître l’identité du successeur de Jean Eric Rakotoarisoa à la tête de cette institution. Une élection qui n’a pas pu avoir lieu, notamment à cause de « l’impossibilité pour deux membres de la Cour de céans d’être présents pour des motifs liés à leur état de santé ».

Force est de constater que les coupures d'électricité deviennent en effet de plus en plus récurrentes et frappent aussi dans les différents Centres de traitement Covid-19 (CTC) à Antananarivo. Deux personnes testées positives au coronavirus, requérant de l’assistance respiratoire et hospitalisées au niveau d’un des Centres de traitement Covid-19 à Antananarivo, ont succombé dans la soirée de mardi dernier. Non pas parce qu’elles ont contracté le virus mais suite à la panne de courant électrique soudaine.

 

Un avant-goût des prochaines annonces du Président de la République attendues vers la fin de cette semaine ? Une nouvelle série de mesures ont été annoncées à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu hier. L’annonce qui a principalement retenu l’attention de l’opinion publique est la prolongation pour la seconde fois des vacances de Pâques pour les écoles et les universités de toute la Grande île. Les élèves et les étudiants devaient reprendre les chemins des salles de classe ce lundi qui vient.

Suspendus durant la saison des pluies. Les travaux de remblaiement auprès des 43 Communes du Grand Tanà reprendront à partir de demain 15 avril jusqu’au 1er décembre prochains. Ainsi, le transport de terres pour remblai est autorisé uniquement durant cette période, d’après Ranto Rakotonjanahary, directeur général de l’APIPA (Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo).

Après un long combat contre la maladie, Karenne est partie en début de semaine pour l’au-delà. Son enterrement s’est déroulé, hier, dans la plus stricte intimité. Karenne, c’était cette jeune fille qui, atteinte d’une insuffisance rénale depuis 2018 et sous traitement, a lancé un SOS à travers les réseaux sociaux et sous l’appui d’une association caritative. Son visage amaigri a fait le tour sur facebook et relayé par des centaines de facebookers.

 

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Editorial

  • Fier d’être … malagasy !
    A l’invitation officielle de l’université de Mahajanga, Ylias Akbaraly, président de Redland (holding du Groupe Sipromad, Thomson Broadcast, Gates – Air), animait une conférence auprès des étudiants de ladite université. En gros, 4000 étudiants, très enthousiasmés, étaient venus assister à la conférence du multimilliardaire. En 2017, Forbes Afrique classait Ylias Akbaraly comme la première fortune à Madagasikara et le quatrième en Afrique. De la troisième génération à partir de son grand-père, Meraly Menjee, qui débarquait dans la Grande île en 1918 en provenance de Gujaratie, Ylias Akbaraly né en 1969 a repris Sipromad fondée par son père Sermamod Akbaraly et la diversifiait pour devenir un groupe voire un holding puissant à Madagasikara. Né sur le sol malagasy, Ylias Akbaraly affiche fièrement de sa nationalité malagasy. Et partout où il animait une conférence, Ylias tient toujours à faire valoir haut son identité malagasy et cela avec une fierté telle qu’il impressionne…

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