Déjà un retard d’une semaine pour les programmes scolaires. Les écoles ne sont pas obligées de fermer leurs portes face à la propagation de la Covid-19 dans le pays, d’après la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC) à Madagascar. Cette dernière émet un avis selon lequel l’Etat a déjà présenté des protocoles sanitaires afin de traiter cette maladie. Ceux-ci sont applicables dans les centres de santé publics et privés, situés sur tout le territoire national.
Néanmoins, dans les écoles catholiques, les responsables envisagent de procéder à une demi-journée de cours. « On pourrait diviser une classe en deux groupes afin de respecter la distancion physique et de mieux surveiller les élèves. D’autant plus que le retard d’une semaine représente déjà une grosse lacune pour l’enseignement », soutient le Père Jules Ranaivoson, secrétaire général du DINEC. Lui de poursuivre que les écoles catholiques ne sont pas d’accord avec l’utilisation des nouvelles technologies, plus précisément le télé-enseignement. En effet, certains élèves n’ont pas les moyens de payer les frais en cas d’application de cette méthode. D’autres ne savent même pas la manipulation des machines.
Effectivement, les élèves sont les principales victimes de cette pandémie. D’une part, la suspension des cours pendant un certain temps a des impacts négatifs au niveau de la mémoire des élèves. Et de l’autre, leur niveau ne cesse de se dégrader d’année en année. De plus, le calendrier scolaire ne sera plus respecté et cela affecte les examens de passage ou ceux officiels. L’année dernière, l’admission des élèves a été basée sur une simple évaluation, et cela en raison du manque de notes. Suspension des cours ou non, les écoles catholiques attendent encore la déclaration du Président de la République pour pouvoir prendre une décision.
Les parents en désaccord
Toutes ces décisions nécessitent une étroite collaboration avec les parents et la Direction des écoles, selon toujours le Père Jules. En effet, plusieurs mesures d’accompagnement ont été déjà appliquées dernièrement comme le port de masque obligatoire, la désinfection des locaux, le lavage des mains avec du savon, la prise de température, le refus des établissements d’accueillir les élèves qui présentent une température. Par contre, nombreux parents sont en désaccord avec la reprise de l’enseignement face à la gravité de cette maladie, notamment pour les classes primaires. Par ailleurs, le contrôle sur le respect des barrières sanitaires est parfois négligé dans certains établissements. « Ma petite fille a porté un masque rose à l’entrée de l’école. Et en sortant, il est devenu bleu », se désole une mère de famille.
Recueillis par Anatra R.
Opérationnels depuis dimanche dernier. Une première vague de personnels de santé récemment recrutés, notamment des médecins et paramédicaux, sont actuellement à pied d’œuvre notamment dans les centres de traitement de la Covid- 19 (CTC 19) répartis à Antananarivo. Ce sont les volontaires qui ont répondu à l’appel à mobilisation lancé par l’Etat, lors du Conseil des ministres en date du 7 avril dernier. Nombreux ont répondu à cet appel, si l’on tient compte des candidatures reçues, déjà traitées ou en cours de traitement auprès du Cabinet du ministère de la Santé publique (MSP). « Jusqu’à dimanche dernier, 350 dossiers ont été reçus rien que pour les paramédicaux, entre autres les infirmiers, sages- femmes, agents de laboratoire et autres. A cela s’ajoutent les candidatures des médecins, y compris les retraités encore actifs et en bonne santé ainsi que les thésards. Toutefois, chacun d’entre les sélectionnés doit encore passer un entretien avant l’embauche et le dispatching dans les CTC et hôpitaux », avance Dave Patrick Rakotomalala, directeur de cabinet du ministère de tutelle. Bien que des centaines de candidatures soient traitées, le recrutement de volontaires se poursuit jusqu’à maintenant. « Outre la demande manuscrite, le dossier de chaque postulant doit contenir un diplôme et une lettre d’équivalence délivrée par le ministère de la Fonction publique, requise notamment pour les paramédicaux », souligne notre source.
Des personnels administratifs et d’appui sollicités
Outre les médecins et paramédicaux, l’appel à mobilisation touche également les personnels administratifs et ceux d’appui. Les premiers vont assurer le secrétariat ou la logistique. Outre le niveau Bacc ou plus, ceux qui ont de l’expérience dans ces métiers seront les bienvenus. Pour les personnels d’appui, dont les agents de surface et les brancardiers, les postulants doivent avoir au moins le BEPC, et des expériences. Quant aux chauffeurs, les titulaires de permis B et de certificats de travail seront privilégiés. Toutes les candidatures doivent inclure chacune une demande manuscrite avec photocopie des diplômes et certificats. « Les dossiers sont à déposer auprès du ministère de la Santé publique à Ambohidahy », précise le directeur de cabinet du MSP. D’après ce responsable, les équipes dudit ministère travaillent sans relâche, même durant la fin de semaine, pour mener à bien la sélection et le recrutement des personnels volontaires.
Faut-il rappeler que les volontaires recrutés seront sous contrat à durée déterminée d’un an. Mieux, ils bénéficieront les mêmes salaires que les fonctionnaires. A cela s’ajouteront des primes exceptionnelles Covid- 19.
Patricia Ramavonirina
Au profit des petites et moyennes entreprises (PME) et des particuliers. Un montant minimal de 6 millions d’euros, soit environ 27 milliards d’ariary, vient d’être accordé à MCB Madagascar pour des projets d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de protection de l’environnement. La convention de crédit y afférente a été signée lundi dernier entre la Direction générale de l’Agence française de développement (AFD) et celle de ladite institution bancaire, sous le haut patronage de l’ambassadeur de France dans le pays, Christophe Bouchard, et celui de l’Union européenne (UE) en la personne de Giovanni Di Girolamo. Le but étant de contribuer à initier le développement d’un marché de crédits verts à destination des PME et des particuliers, en ligne avec les objectifs de SUNREF. Il s’agit du label finance verte de l’AFD. Ainsi, MCB Madagascar est la première institution bancaire du pays à obtenir cette ligne de crédit. Celle-ci lui permettra de soutenir plus efficacement les entreprises malagasy impliquées dans des projets éco-responsables. Elle est accompagnée d’une assistance technique financée par l’UE et mise à disposition gracieusement pour les banques partenaires et les porteurs de projets malagasy.
SUNREF Madagascar vise à accompagner le développement d’un écosystème de finance verte pour appuyer le financement d’investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables ainsi que l’environnement. Le financement de cette croissance verte dans la Grande île représente un défi majeur auquel l’AFD apporte sa contribution, en partenariat avec des banques. Ceci avec le soutien financier de l’UE et l’assistance technique du groupement BURGEAP-IED-LE GRET, sous contrat avec SOLIDIS. Pour information, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète. Cette institution financière publique française est présente sur 115 pays à travers un réseau de 85 bureaux locaux et 17 bureaux régionaux. En 2019, elle a consacré 14,1 milliards d’euros au financement de projets dans les pays en développement et les Outre-mer.
Recueillis par Patricia R.
La Fédération malagasy d'athlétisme vient de se doter d'un matériel de "photo finish" de la part de la Fédération internationale de cette discipline. Norolalao Andriamahazo, présidente de la Fédération malagasy, a fait savoir que « la dernière utilisation d'un appareil « photo finish » par la Fédération remonte à 2013. Il s'agissait du matériel obtenu en 1997, à l'occasion des Jeux de la Francophonie. Ce matériel, devenu obsolète, a été secondé par un autre de la part de la fédération mauricienne d'athlétisme, pour arbitrer les Jeux des îles de 2007 », a-t-elle indiqué.
Un pas franchi vers l'amélioration de la qualité des services offerts par les transports en commun dans la ville d'Antananarivo. Depuis le lancement du projet « Bus class » en fin de semaine dernière, une dizaine de coopératives ont déjà demandé une validation auprès du comité d'études rassemblant les transporteurs et la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). D'après le directeur des transports et de la mobilité urbaine (DTMU) au sein de la CUA, Vigor Bemanana, très bientôt, des « bus class » circuleront dans les rues d'Antananarivo. A titre d'exemple, la coopérative Onja a déjà présenté 4 échantillons qui seront prêts à travailler d'ici deux semaines.
Actuellement, la majorité des personnes atteintes de la Covid-19 requièrent une assistance respiratoire. Avec les besoins en oxygène pour ces patients, la Grande île, plus particulièrement la Capitale, fait face à une pénurie de cet élément chimique indispensable à la survie. Une bouteille d'oxygène remplie se vend actuellement à des millions d'ariary. Pire encore, il faut parcourir des kilomètres et remuer ciel et terre pour pouvoir s'en procurer.
Dis-moi quel remède tu prends, je te dirai quel bord politique tu es ? O mon pauvre pays, quelle damnation tu encours ! Depuis Gallieni, en début du siècle dernier, Madagasikara fait l’objet d’une domination perverse et d’une division ignoble.
Les hôpitaux saturés. Le Gouvernement a sollicité les établissements hôteliers dans l’accueil des malades atteints de la Covid-19. Une décision annoncée lors du Conseil des ministres, mercredi dernier. Questionnée sur l’avancement de ce projet, Johann Pless, président du Conseil d’administration de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM), a partagé le soutien des hôteliers au Gouvernement.
La branche textile du groupe Socota à vendre. A en croire différentes sources, la famille Ismaïl, propriétaire du groupe, serait en négociation avec le groupe Ciel Textile pour lui céder la branche textile du groupe Socota. Présente à Madagascar à travers la Cotonnière d’Antsirabe depuis 1952, l’entreprise a couvert la majorité du marché du tissu à Madagascar avant l’arrivée des friperies et les produits d’importation. Le groupe s’est par la suite orienté essentiellement vers l’exportation en portant haut le « Vita Malagasy » auprès des grandes marques prestigieuses comme Zara, Bershka, Camaieu, Cape Union Mart, Décathlon, Edgars, Marks & Spencer, Orchestra, Oysho, Puma.
Il paraît difficile de mettre sous contrôle le contexte sanitaire à Madagascar. Malgré la gravité de la situation due à la virulence de nouvelles souches de l’agent pathogène de la Covid-19, certains osent encore braver les mesures préconisées. Alors que le minimum des gestes barrières, le port du masque, a encore du chemin à faire pour intégrer les habitudes collectives, des gens appartenant à des catégories qui doivent montrer l’exemple à suivre sont aussi adeptes du laisser-aller laisser-faire.