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319 nouveaux cas confirmés en une semaine. Du 22 juin jusqu'à hier, le Centre de commandement opérationnel - Covid-19, sis à Ivato, a comptabilisé 319 nouveaux cas positifs pour Analamanga, sans compter les 105 personnes infectées qui ont été déclarées vendredi dernier et dont la localisation n'a été précisée. Et c'est au cours des dernières 48 heures que 140 cas confirmés parmi eux ont été annoncés officiellement. La situation s'annonce inquiétante pour la Capitale. Et ce, d'autant plus que deux autres patients viennent de succomber, faisant un total de 4 décès.

 

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Une page nouvelle

Une page se tourne, une autre s'ouvre ! Une période de soixante ans dans l'histoire du pays s'éclipse, une nouvelle fait ses premiers pas ! 26 juin 1960, Madagasikara accède à l'indépendance ou plutôt retrouve sa souveraineté nationale. Soixante ans après, 26 juin 2020, il célèbre dans la dignité ce jour mémorable, mais, dans une atmosphère inhabituelle, d'une ambiance morose! Pour cause, par le temps qui court, pandémie de Covid-19 impose, on est obligé de se contenter du minimum. Pas de liesse populaire (feux d'artifices ou podiums …) ni des cérémonies officielles de grande envergure. Tout juste un défilé militaire à … huis clos ! Chaque foyer se résout à organiser une modeste fête, tout juste  en famille et à la maison.

 

Asphyxiée dans son ensemble. L’économie de Madagascar est paralysée à cause de la crise sanitaire. Pour ne citer que le taux de croissance économique, cet indicateur tourne autour de 0,8 %, soit 4,7 points en deçà de la prévision dans la loi de Finances initiale (LFI) 2020 qui était de 5,5 %. L’Etat se lance actuellement dans une politique de relance économique à travers le plan Marshall. Ce dernier consiste à promouvoir les grands travaux de construction dans les différentes Régions. Nous avons rencontré Jean Michel Rakotomanana, directeur général du Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM), un département rattaché au ministère de l’Economie et des Finances, afin de faire une analyse de la politique publique, notamment les projets d’investissements publics du Gouvernement durant cette période de crise. Interview.

 

A rude épreuve. Depuis que le coronavirus est devenue une pandémie, c’est grâce à la continuité des activités du transport maritime que le monde n’a manqué de biens indispensables à son quotidien. Effectivement, au cours de ces derniers mois, navires et marins professionnels ont navigué sans cesse pour acheminer à bon port différents produits, notamment des nourritures, médicaments, équipements de tout genre, et surtout des appareils médicaux et nombreuses autres marchandises répondants aux besoins incessants et prioritaires de tous habitants de la planète. Toutefois, pour pouvoir approvisionner le monde, les marins ont dû faire des sacrifices en mettant à rude épreuve leur santé physique mais aussi morale. A titre d’exemple, ils n’ont pas pu rentrer chez eux au cours des derniers mois.

Un soutien de taille ! Les Etats membres de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique Australe) sont désormais derrière Madagascar pour supporter le combat en vue de la restitution des îles malagasy qui sont, pour le moment, entre les mains de la France. Un soutien unanime que la Grande île a obtenu au cours de la réunion par visioconférence du Conseil des ministres de l'Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité (CMO) de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) qui s'est tenue les 25 et 26 juin 2020 selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La délégation malagasy qui a participé à ladite réunion était composée, entre autres, du ministre des Affaires étrangères, Tehindrazanarivelo Djacoba, ainsi que des représentants du ministère de la Défense nationale, du Secrétariat d'Etat en charge de la Gendarmerie nationale, du Bureau indépendant anti - corruption (BIANCO) et du Central intelligence service (CIS).

 

Les personnes testées positives mais asymptomatiques pourront décider de rester chez elles et d'y être traitées. C'est l'une des mesures annoncées par le Premier ministre Christian Ntsay, lors de son intervention télévisée hier sur la télévision nationale malagasy. Ces personnes, qui ne présenteront donc pas de symptômes, devront signer un engagement stipulant qu'elles respecteront l'autoconfinement. Un registre sera mis en place pour l'enregistrement de tous les cas positifs afin de permettre au ministère de la Santé publique d'effectuer un suivi strict des personnes placées en autoconfinement. Cette mesure a été prise afin d'éviter aux malades les tracas dus à la lenteur de la sortie des résultats des dépistages et de la prise en charge, souligne le Premier ministre. Des cas de lenteur des tests ont, en effet, rappelle le Chef du gouvernement, été signalés à Toamasina notamment. Selon le Premier ministre, le centre d'infectiologie Charles Mérieux sera spécialement chargé d'effectuer les tests sur les personnes testées positives à l'issue des 12 à 14 jours d'autoconfinement, afin d'éviter les plaintes sur la lenteur de publication des résultats des dépistages.

 

Colère noire. La majorité des Malagasy se disent choqués par les coupures intempestives des images du défilé marquant la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance de Madagascar à Analakely. Etat d'urgence sanitaire oblige, une poignée de personnalités  assistaient à cette cérémonie, le reste de la population de la Capitale ou de Madagascar espérait suivre dans son intégralité le défilé militaire sur les deux chaines de télévision, la Télévision nationale (TVM) et Viva. Mais grande était la déception avec cette coupure sans cesse des images obligeant les deux journalistes-animateurs de la TVM, Griffine Bakoliniaina et Baby Stephan à intervenir pour meubler le vide. Pire, même le discours du Président de la République, Andry Rajoelina, a été en grande partie coupé par cette défaillance technique qui dépasse tout de même l'entendement.

 

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LA UNE DU 29 JUIN 2020


Une famille porte plainte pour harcèlements et chantage. Un médecin travaillant à l’Hôpitaly Kely de Toamasina, responsable du transfert des malades du Covid-19, aurait demandé un million d’ariary à une mère de famille afin que les enfants de celle-ci suivent un traitement à la maison. Après la plainte, photo et enregistrement sonore à l’appui, déposée au commissariat central de Toamasina, les agents de Police sont aussitôt intervenus, en arrêtant le médecin en question, mercredi dernier. « Ma fille de 11 ans, mon fils de 16 mois, ma bonne et moi avons effectué des tests du coronavirus le 29 mai dernier. Les 2 médecins qui l’ont fait nous ont fait part que si les résultats sont positifs, nous recevrons des appels 4 jours après le test. Depuis, aucune nouvelle jusqu’à ce qu’une demoiselle, prétendant être une employée du ministère de la Santé, frappe à notre porte le 17 juin. Vêtue d’une tenue de ville, elle n’a daigné nous montrer son badge mais a informé que ma fille est testée positif du Covid-19. Traumatisée, elle en a pleuré pendant des heures, d’autant plus que la jeune femme était venue pour l’emmener au centre d’isolement à Analamaloatra. Nous avons refusé sans les documents confirmant ce fait », relate la mère de famille. « Le lendemain, 3 autres personnes sont venues nous annoncer que mon fils est aussi testé positif, toujours sans les lettres y afférentes. Le 20 juin, j’ai reçu un SMS d’un certain docteur N., me donnant un rendez-vous en dehors de son bureau pour parler de la situation de mes enfants. J’y suis allée et il m’a proposé un arrangement, c’est-à-dire lui donner une somme d’un million d’ariary contre le traitement à domicile de mes enfants. Étonnée, je lui ai demandé une preuve et il m’a montré une liste sur laquelle mon mari est aussi testé positif alors qu’il n’a jamais fait de test. J’ai refusé de lui donner la somme et depuis, les harcèlements se sont enchaînés. Il a fallu que je piège le médecin, en lui demandant de venir chez nous, pour avoir des preuves. On l’a secrètement pris en photo et enregistré toutes ses révélations sur les chiffres trafiqués, le traitement sans ordonnance ou encore l’octroi d’un certificat de guérison si la famille donne plus l’argent », ajoute la victime. Après sa déposition, elle fait appel aux autres victimes du médecin pour témoigner. Elle interpelle également les autorités compétentes, y compris le Tribunal, à suivre de près cette affaire. Questionné à ce sujet, le président de l’Ordre national des médecins ne s’est pas prononcé. Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique attend le rapport venant de Toamasina avant de réagir. A suivre !
Recueillis par Patricia R.




Laisser toutes les différences et les différends de côté pour avancer ensemble vers le développement ! Tel est en gros le principal message adressé par le Président de la République, Andry Rajoelina à l’attention de tous les Malagasy à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Ce fut au terme du défilé militaire tenu sur l’avenue de l’indépendance à Analakely. Malgré les contraintes liées à la lutte contre le Covid-19 et le froid en cette période hivernale, l’évènement d’hier a permis à toute la population d’être en communion avec les dirigeants à travers une retransmission en direct sur la chaîne nationale.
L’homme fort du pays a tenu un discours chaleureux et rassembleur en cette période charnière dans l’histoire de la Grande île. D’emblée, le Chef de l’Etat a tenu à rappeler l’importance de cette journée historique. Le Président a également souligné que le choix de l’Avenue de l’indépendance pour tenir cette célébration n’est pas un hasard. Une telle manifestation a déjà eu lieu durant la 1ère République, à l’aube du retour même de l’indépendance du pays. « Obtenir notre indépendance n’a pas été chose facile et fut un combat ardu pour les nationalistes. Beaucoup d’entre eux ont perdu la vie, d’autres ont porté des séquelles ou ont été exilés. (…) Nos aînés n’avaient qu’un seul objectif : parvenir à une véritable indépendance pour notre pays. C’est pour cette raison que nous tenons tant à notre souveraineté nationale aujourd’hui », a affirmé le Président.
Hommage aux anciens Présidents
Le numéro « un » de l’Exécutif a retracé les épreuves par lesquelles la Nation est passée durant ces 60 années. « Malgré les efforts fournis par les dirigeants successifs, le développement auquel aspire tant le peuple n’est pas encore perceptible », a – t – il encore déclaré tout en remerciant ses prédécesseurs au pouvoir pour toutes leurs réalisations respectives.
A présent, l’heure est venue de se tourner vers les 60 prochaines années qui doivent être une période d’ascension et d’émergence. Le Chef suprême des Forces Armées a lancé un vibrant  appel afin de cesser toutes formes d’entrave au développement, des tentatives de division et autres sabotages en vue d’une véritable unité nationale.  Et de marteler que « le moment est venu d’écrire une nouvelle page d’histoire (…) A présent, nous sommes face à un nouveau combat : combat contre la pauvreté, combat pour le développement économique, combat pour la fierté nationale et contre la division». Enfin, le Président a fait appel à la solidarité, une des valeurs chères aux malagasy, ainsi qu’au patriotisme pour construire un nouvel avenir. « Madagascar n’appartient pas à une minorité ni à une seule personne. Madagascar nous appartient à tous. Notre patrie, notre vie, notre héritage », conclut – il.
La Rédaction

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La Une

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Editorial

  • A chaud !
    « Madagascar persiste et signe » ! Tel est le gros titre « à la Une » d’un quotidien de la Capitale avant-hier. Dans la précédente édition du journal, dans la même colonne éditoriale d’hier, nous avions émis le souhait d’entendre sinon de lire quelque part la réaction du Gouvernement à propos de la déclaration nettement « négative » du Chef d’Etat français Emmanuel Macron sur l’éventuelle restitution des îles Eparses. Voilà, c’est fait ! Madagasikara persiste et signe. Félicitations à notre MAE, SEM Rasata Rafaravavitafika qui certainement parle au nom du Gouvernement malagasy.

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