Alors que les coupures de courant et d’eau continuent d’aggraver le quotidien des Malgaches, le député Fetra Rakotondrasoa a annoncé son intention de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la gestion de la JIRAMA, la compagnie nationale d’eau et d’électricité. L’élu, visiblement exaspéré par l’inefficacité des mesures de la compagnie, souhaite comprendre les raisons qui maintiennent le pays dans le noir malgré les investissements et efforts conséquents de l’Etat.
« Ce qui se passe avec les délestages, particulièrement à Antananarivo et dans les régions interconnectées, est incompréhensible. Des solutions ont été trouvées et des moyens importants ont été mobilisés par le Gouvernement, mais la situation s’aggrave », a-t-il déclaré lors d’une interview. Le député Rakotondrasoa déplore un paradoxe : malgré l’augmentation des fournitures de carburant, le recours à des machines puissantes et coûteuses, et la visite du Président Rajoelina lui-même à Ambohimanambola pour soutenir la JIRAMA, le calvaire des délestages semble s’intensifier.
La JIRAMA, confrontée à des problèmes de maintenance et à un besoin constant de fuel lourd en raison de la baisse du niveau des eaux dans les centrales hydroélectriques, ne parvient toujours pas à satisfaire la demande en énergie. En outre, les coupures répétées nuisent directement à l’économie locale, privant de nombreux foyers et entreprises des ressources essentielles à leurs activités. Pour Rakotondrasoa, il est légitime de se demander si la situation actuelle ne profite pas à quelques responsables internes qui tireraient un intérêt du chaos ambiant.
L’élu de la nation se dit d’autant plus déterminé à agir qu’il constate la colère grandissante des habitants, exaspérés par la dégradation continue de leurs conditions de vie. Toutefois, il appelle ses concitoyens à éviter toute violence, alors que les tensions sociales s’exacerbent. « Les manifestations ne feront que retarder la résolution du problème », a-t-il insisté. Et lui de remettre d’ailleurs en doute la spontanéité de certaines des récentes manifestations dans la Capitale.
Une enquête parlementaire pourrait ainsi éclaircir les dysfonctionnements persistants au sein de la JIRAMA, malgré les fonds colossaux alloués par l’Etat – pas moins de 9 milliards d’ariary chaque mois pour prévenir les délestages – . « Cet argent pourrait servir à bâtir des infrastructures vitales dans chaque District. Nous devons savoir pourquoi, malgré cette aide, la JIRAMA ne parvient pas à répondre aux besoins de la population », a souligné Fetra Rakotondrasoa.
Avec cette demande d’enquête, le député espère obtenir des réponses sur la chaîne de responsabilité et identifier les obstacles réels, voire les éventuels intérêts en jeu dans cette crise énergétique qui pénalise gravement la population et freine l’essor économique du pays.
Lalaina A.
Bourbier. Lors d'une conférence de presse à la centrale CTA2 d'Ambohimanambola, où la JIRAMA réalise ses dépotages de carburant, Ron Weiss, directeur général de la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité, a évoqué les défis auxquels l’entreprise fait face. Il a souligné que les instructions claires du Président de la République visaient à réduire l’ampleur des délestages qui touchent la population.
Les causes de cette situation sont principalement liées à deux facteurs : la réduction de la production hydroélectrique, due à une période d'étiage exceptionnellement sévère, et la baisse de l’approvisionnement en fuel lourd. En temps normal, les centrales hydroélectriques fournissent environ 190 mégawatts, mais cette année, la production est tombée à seulement 65 mégawatts, en grande partie à cause de la baisse de la capacité d’Andekaleka, la principale centrale du pays. Cette chute considérable aggrave les délestages, d'autant plus que la production thermique a elle aussi été impactée par des pénuries de fuel lourd. Une situation que subissent de plein fouet tous les usagers de la JIRAMA.
"Le délestage est devenu un véritable cauchemar pour nous. Mon commerce repose sur l’utilisation d’équipements frigorifiques pour conserver mes produits. Maintenant, je suis obligé de jeter une partie de ma marchandise. Ce sont des pertes financières énormes pour une petite entreprise comme la mienne. On nous promet une amélioration, mais je ne vois aucun changement. La situation ne fait qu'empirer et c'est de plus en plus difficile de gérer le quotidien" peste Ranaivo, 45 ans, commerçant à Ankadifotsy.
Mesures d’urgence
Face à la situation pressante, le Président de la République a ordonné l’activation des Turbines à combustion (TAC) de la JIRAMA à Ambohimanambola. Bien que coûteuse, avec une dépense de 300 millions d'ariary par jour pour cinq heures d’utilisation, soit près de 9 milliards par mois, cette solution vise à limiter les coupures d’électricité. Des instructions ont également été données pour mobiliser les groupes fonctionnant au fuel lourd afin de réduire les délestages de 80 % et garantir une alimentation continue de 6 h à 22 h.
Cependant, la situation reste tendue en raison des difficultés d’approvisionnement en fuel lourd. Selon Ron Weiss, la production thermique, qui pourrait atteindre 130 mégawatts en période de sécheresse, n'a généré que 25 mégawatts ces derniers jours. Ce déficit est en partie dû à la fermeture de la raffinerie de Galana à Toamasina les 2 et 3 novembre. Sur ce point, Donald Emerant, directeur général de Jovena de rassurer sur la disponibilité de 24 000 m3 de fioul à Toamasina et que sa compagnie va négocier avec les transporteurs pour mobiliser une vingtaine de camions pour l’acheminement de tout ce volume.
Ainsi, avec une production totale combinée de seulement 65 mégawatts d’hydroélectricité, 30 mégawatts d’énergie solaire (pendant la journée) et 25 mégawatts de thermique, l'approvisionnement en électricité du réseau interconnecté d’Antananarivo reste fragile. Pour l’heure, la JIRAMA s’efforce de maximiser l’utilisation de ses ressources disponibles, mais la situation exige des actions concertées et des investissements durables pour garantir une stabilité énergétique à long terme.
Hary Rakoto
Le groupe Johary s’apprête à offrir un événement musical exceptionnel à l'occasion d'un concert VIP prévu le 10 novembre à 14h 14, dans l'amphithéâtre du Centre de conférence international (CCI), situé à Ivato. Ce concert sera une occasion de rendre hommage à des artistes incontournables de la scène malagasy, à savoir Barijaona et le trio « Kintana Telo », en revisitant leurs tubes légendaires.
Le groupe Johary, un trio composé de Luk, Goth et Mahery, ne manque pas de mémoire musicale. Son dernier show, en hommage à Barijaona, qui s'est tenu en septembre 2013 au CCEsca Antanimena, et sa récente performance dédiée à « Kintana Telo » le 4 août dernier, toujours à Antanimena, témoignent de son attachement à l'héritage musical malagasy. A cette occasion, Luk, Goth et Mahery comptent bien faire d'une pierre deux coups en fusionnant les répertoires de ces deux géantes formations. Pour enrichir cette expérience inoubliable, le groupe Johary sera accompagné des talentueuses Lily et Lizah, deux voix emblématiques de « Kintana Telo », le groupe phare des années 70. Lilie, reconnue pour son expertise dans l'interprétation des grands standards de la musique malagasy, rejoindra également cette magnifique formation.
Selon les responsables au sein de LH Production, les préparatifs en marge de cet événement battent leur plein, promettant une soirée pleine d'énergie et de nostalgie. Le concert sera structuré en deux parties distinctes mais complémentaires. La première moitié sera entièrement consacrée au groupe « Kintana Telo », où Salomon Rakoto Andriamasimanana, Lily, Lizah et Johary interpréteront les succès qui ont marqué plusieurs générations. Cette section se veut un hommage vibrant aux mélodies et aux rythmes qui ont façonné l'identité musicale de Madagascar. La seconde partie mettra en lumière les titres emblématiques de Barijaona, emportant le public dans un voyage musical à travers les époques et les styles qui ont fait la renommée de cet artiste. Les amateurs de musique typiquement malagasy pourront ainsi revivre des moments forts et danser au rythme de chansons intemporelles. Ce concert s’annonce comme une véritable célébration de la culture musicale de l’île, alliant talent, passion et héritage. Les fervents admirateurs de Barijaona et « Kintana Telo », ainsi que les nouvelles générations, sont attendus en nombre pour cette rencontre unique. Une occasion de replonger dans l'histoire musicale de Madagascar, portée par des artistes qui continuent à faire vibrer les cœurs et à nourrir les âmes.
Si.R
Le gymnase couvert de Tsenengea, à Toliara, a été le temple du karaté malgache lors du championnat national cadet, junior, et senior en kata et kumite, qui s'est déroulé du 30 octobre au 2 novembre dernier. La compétition a été dominée par la ligue d'Analamanga en kata et kumite.
La grande messe du karaté a été précédée de deux jours de stage pour les entraîneurs et les arbitres. Quarante-deux entraîneurs et trente-six arbitres ont bénéficié de ces formations nationales, dispensées par la présidente de la commission d'arbitrage, Sensei Voahirana, la plus haute gradée des arbitres malgaches au niveau international, et Sihan Georges pour les entraîneurs. Les participants ont également passé un examen de grade.
Deux cent- cinquante athlètes étaient présents à Toliara. L'objectif de faire de ce championnat national une référence internationale a été atteint. Toutes les autorités locales, civiles et militaires, dirigées par le gouverneur de la Région d’Atsimo- Andrefana ont honoré de leur présence la compétition.
« Le niveau technique des athlètes est élevé, et les résultats témoignent de la répartition des titres entre les ligues. C'est grâce aux efforts fournis dès le début de l'année, notamment lors des stages techniques organisés dans les ligues », explique le président de la fédération, Emile Ratefinanahary.
Le dimanche, la FMK a tenu son assemblée générale avec la participation de quinze ligues sur dix-neuf. Le rapport moral et financier de la fédération a reçu l'approbation des membres.
Le championnat national 2025 se déroulera à Antsiranana, dans la ligue de DIANA, les 30 et 31 octobre ainsi que les 1er et 2 novembre pour les épreuves individuelles. Le sommet national par équipe est programmé pour les 21 et 22 décembre 2025 à Antsirabe.
Le procès du présumé entrepreneur répondant au nom de F.R., s'est déroulé à la salle no2 du Tribunal d’Anosy, hier. A la barre, l'accusé, avec sa barbe de trois jours, avait à répondre de ses actes sur sa double accusation d'abus de confiance et d'escroquerie devant le juge. Dans le fond, la société dénommée AKM, la plaignante dans l'affaire, lui reproche de la non- exécution d'importants travaux de terrassement qu'elle lui a confiés à Mahajanga, alors que F.R. aurait déjà empoché 400 millions d'ariary à cet objectif. Des accusations que le concerné, avec l'appui de son avocate, a évidemment nié en bloc.
Revoyons à la loupe la motivation de l'entreprise AKM pour poursuivre le présumé entrepreneur. Il est vrai qu'au fil des débats, il était clair que F.R. est soupçonné d'avoir fait une véritable manœuvre frauduleuse.
La société AKM a un ambitieux projet de monter une académie du football à Mahajanga. Le coût total des travaux devait s'élever à 720 millions d'ariary, du moins pour la première phase. La plaignante a versé à F.R. une avance de 400 millions d’ariary. Un fait qu'il a d'ailleurs reconnu devant le président de la Cour, pour mener les travaux, lesquels le concerné aurait piloté depuis Antananarivo. Sur le terrain, et ce, après observation du soi- disant avancement des travaux, AKM a fait l'amer constat que le volume de ces travaux réalisés est estimé à seulement 20 millions d'ariary, tout au plus !
Pour la défense de son client, l'avocate de F.R. a plaidoyé pour que l'affaire soit arbitrée par un Tribunal commercial. Ce dont maître Mamihasina
Razakatiana, l'avocat au barreau qui défend les intérêts de la société AKM, a formellement rejeté ! Car à ses yeux, les conditions pour poursuivre l'accusé pour abus de confiance et escroquerie sont réunies et bien fondées. Le ministère public abonde dans ce sens et demande à la Justice d'appliquer une peine ferme pour l'accusé. Au terme de deux tours d'horloge de débats, le juge a finalement annoncé que le verdict sur cette affaire sera connu mardi prochain. En attendant, il a rejeté la requête d'une liberté provisoire de l'avocate de F.R. qui est ainsi retourné en prison. Affaire à suivre.
Franck R.
Une situation alarmante. Les forêts tropicales sont les principales victimes des feux de brousse. Pire encore, les incendies s’étendent peu à peu dans la Capitale. Selon la statistique des sapeurs-pompiers de la Commune urbaine d'Antananarivo, six incendies ont recensés été en l’espace de deux jours, les samedi 2 et dimanche 3 novembre derniers. Une surface de 5 hectares a été incendiée à Masinandriana, Commune d’Ankadikely-Ilafy. La principale cause de ces incendies sont les feux de brousse dans le but de régénérer les forêts ou encore de nourrir les bovins. Viennent ensuite les feux de camp non maîtrisés. Le danger causé par les incendies menace la vie humaine.
Et la semaine dernière, une dizaine d’hectares de forêts d'eucalyptus et de goyaviers est partie en fumée dans le Fokontany d’Ambohimanala, Ambohitriniandrina, Commune de Fieferana. Bien évidemment, tous les champs de culture ont été dévorés par le feu. Selon Ndriana, un membre du comité villageois de cette localité, il est difficile de maîtriser les feux de brousse. « En cas d’incendie, le transport de l’eau à la source est très difficile, tandis que le vent souffle très fort. Les villageois doivent consacrer trois jours et trois nuits pour maîtriser le feu et limiter ainsi sa propagation », soutient-il.
Les feux de brousse ne font qu’aggraver la pollution et la chaleur dans la Capitale. Depuis la semaine dernière, les concentrations de particules fines de diamètre inférieur à 2.5 micromètres (PM2.5) sont 3 à 4 fois supérieures au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au niveau d’Ambohidahy, la concentration des particules fines frôle la barre des 50μg/m3 si le seuil recommandé par l’OMS est de 15μg/m3. Le même constat est observé au niveau des stations de Soanierana et d'Ampandrianomby. Au cours des trois prochains jours, le niveau de pollution de l'air devrait rester élevé.
Anatra R.
Les noms des joueurs de l’équipe malagasy pour les mondiaux de Dijon, qui se dérouleront du 5 au 12 décembre, ont été dévoilés. Après leur victoire en 1999, les représentants de Madagascar espèrent à nouveau atteindre les sommets. La Fédération des Sports boules malagasy a annoncé une équipe composée de quatre joueurs d’élite.
Sur les 48 pays en compétition, dont 23 européens, Madagascar devra faire face à une forte concurrence, notamment avec six pays encore en lice pour les barrages le 3 décembre. Les trois vainqueurs de cette phase rejoindront les 48 participants, tandis que les perdants s’affronteront dans une compétition consolante.
Ça y est ! Leur sort est ficelé ! Les 12 personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur cette affaire, car soupçonnées du vol de vingt tortues du Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 octobre derniers, ont été alors placées sous mandat de dépôt dont deux femmes à Antanimora, et les 10 hommes à Tsiafahy. Et ces suspects sont des employés du PBZT, hormis une femme, qui est la fille d'une salariée du Parc, également dans le coup. Ces employés en cause du Parc sont des gardiens tandis que d'autres sont en charge de tout ce qui concerne la tâche, celle de nourrir ces animaux.
Le ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, Lalaina Andrianamelasoa, a récemment effectué une visite dans le Sud de Madagascar pour évaluer l’avancement des travaux liés aux projets gouvernementaux, en particulier les travaux du pipeline de Mandrare-Sampona ». Lors de cette visite, il a été accompagné par le gouverneur de la Région d’Anosy, Voahary Rakotovelomanantsoa qui s'investit pleinement dans la réalisation de ce projet présidentiel, essentiel pour le bien-être de la population locale.