Les nuits du samedi et du dimanche derniers, deux atroces accidents de la circulation ont endeuillé des familles de la Capitale. Le premier accident met en cause K, cet acteur de cinéma local. Et le drame a coûté la vie à la passagère d'une moto. Depuis, l'acteur a été placé en garde à vue à la Brigade de gendarmerie d'Itaosy. Et il devra être finalement déféré ce jour. De leur côté, les proches de la victime avaient été entendus par les gendarmes, pendant deux heures, hier. « Finalement, j'ai pris la décision de saisir le Parquet ce jour car le délai de la période de 96 heures de garde à vue de l'acteur en cause, risque d'être dépassé », confie le commandant de brigade. En réalité, les plaignants dans l'affaire auraient voulu attendre encore que les obsèques soient terminées avant que l'on puisse déférer cet individu au Parquet.
Faire connaître l’université d’Antananarivo ainsi que l'enseignement supérieur dans le monde entier. L’université d'Antananarivo a accueilli, hier, les représentants de quatre universités chinoises, à savoir Shanghai Normal University, Xiangtan University - connue pour son programme China-Africa , l’université des beaux-arts de Chine ainsi que l’université de Beijing qui accueille le Centre de recherche sur la langue malagasy.
14.000 à 15.000 patients ciblés. La 71ème mission médico-chirurgicale et humanitaire de l’ONG Médecins de l’océan Indien (MOI) à Madagascar se tiendra à Vatomandry (Région d’Atsinanana) et périphéries, du 22 au 31 mai prochain. Outre la médecine générale et celle préventive, des grandes interventions chirurgicales y seront également au rendez-vous. « Les grandes chirurgies de spécialité, touchant par exemple la vessie, l’estomac ou encore l’intestin, ainsi que les chirurgies réparatrices des séquelles de brûlures, de blessures, etc., se feront au sein du Centre hospitalier de référence du District (CHRD) de Vatomandry. Ces chirurgies de spécialité toucheront plus de 500 personnes. A cela s’ajoutent les autres interventions chirurgicales liées à l’ORL et les yeux ou encore les chirurgies ambulatoires, dans les quartiers périphériques », informe le Dr Josette Rakotohery, vice-présidente du MOI Madagascar.
On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.
Durant les trois premiers mois de l’année 2025, la monnaie nationale a connu des mouvements contrastés face aux devises étrangères. La Banque centrale de Madagascar (BFM) indique que l’ariary s’est apprécié de 1,2 % par rapport au dollar américain. Cela veut dire que, sur cette période, il a un peu gagné en valeur face à cette devise. En revanche, l’euro a repris le dessus, avec une hausse de 2,3 % vis-à-vis de l’ariary. Une autre donnée importante à comprendre est le glissement annuel, qui compare la valeur de l’ariary aujourd’hui à celle qu’il avait à la même période de l’année précédente. Sur ce plan, la monnaie locale s’est affaiblie de 6,5 % face au dollar et de 6,6 % face à l’euro.
Madagascar s'apprête à marquer les esprits en vue de la 10e édition du « Mondial du pain », un concours international prestigieux qui se déroulera du 19 au 22 octobre 2025 à Nantes, en France. La Grande île sera dignement représentée par une délégation de jeunes talents prometteurs dans cet événement unique dédié à l'art de la boulangerie. A la tête de cette équipe pleine de passion se trouvent la cheffe Toavina Rainbenoalahatra, 26 ans, et son jeune commis, Botsy Orlando Totoashey, âgé de 19 ans, tous deux formés à l’Havila School, une école de formation en art culinaire dans les métiers de l'hôtellerie et restauration, service, bar, pâtisserie, cuisine, management.
Grands comme petits poissons, le Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) mène la lutte contre la corruption. En tout durant l’année 2024, de secrétaire général à simple directeur, 58 ont été impliqués dans des affaires de corruption dont 38 arrêtés et 13 sont actuellement sous mandat de dépôt. Ces actions soulignent l'effort du BIANCO pour s'attaquer à la corruption institutionnelle, quel que soit le rang des personnes incriminées. Cela a été évoqué lors de la présentation du rapport sur la lutte contre la corruption l’année dernière. En tout, 598 cas de corruption ont été détectés et 174 affaires ont conduit à des placements sous mandat de dépôt, soit une augmentation de 83,16 %.
« Les responsables du zoo d’Indianapolis annoncent que le Dr Lily-Arison René de Roland, scientifique de renom et défenseur de la biodiversité à Madagascar, est le lauréat 2025 du prix d’Indianapolis ». Cette annonce est lue sur le site de l’Indianapolis Zoo hier. Il s’agit d’un prix reconnu comme le prix Nobel de la conservation animale. Le scientifique malagasy est le premier ressortissant africain à l’obtenir.
L’an passé, le nom du Pr Lily-Arison René de Roland a figuré sur la liste des 44 nominés pour le prestigieux Indianapolis Prize 2025, publiée à Washington le 10 septembre. « C’est une grande fierté pour nous les Malagasy et je crois que je ferai partie des six finalistes », a-t-il dit à l’époque et c’est chose faite maintenant. Le méritant ramènera à Madagascar le plus grand prix.
Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai.
Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite à la nomination, en catastrophe, de Tsiranana. Un Gouvernement d’Union nationale dirigé par le Général prendra le relais. Une nouvelle ère commence !
Le Gouvernement Ramanantsoa se heurte à des contestations de plus en plus vives venant de certaines « élites » … côtières qui n’ont pas digéré la chute du Président Tsiranana, le Père de l’indépendance. Ramanantsoa, originaire des Hauts – Plateaux, Chef du Gouvernement, peinait à gérer les tensions internes au sein de son équipe. Tout cela pour avouer publiquement que 13 mai 1972 ne fait pas l’unanimité à l’échelle nationale. La preuve, il n’y avait jamais eu dès le début aucune cérémonie officielle dédiée à la mémoire des évènements terribles du 13 mai 1972 sur la Place du Treize mai. Seuls quelques dirigeants de la grève, à l’époque, ont daigné y déposer des gerbes de fleurs. Les dirigeants qui ont succédé le régime transitoire et écourté du Général Gabriel Ramanantsoa ont tout simplement étouffé la mémoire du Treize mai 1972.
Sans le vouloir dire publiquement, les dirigeants du pays ignoraient durant ces 53 ans le « Treize Mai » comme étant une date maudite et la Place du Treize Mai en site interdit ! C’est ici qu’apparait la contradiction interne du pays ! Depuis toujours, la Grande île roule à deux vitesses opposées. Deux courants contradictoires étirent le pays. Un fait vécu qui explique en grande partie le blocage du développement de Madagasikara. On n’arrive pas à dépasser le clivage ethnique et régional. Cette faiblesse court toujours et ce jusqu’à aujourd’hui. On attaque un tel au pouvoir, ce n’est pas par ce qu’il fait mais par ce qu’il est ! Les évènements de 13 mai 1972 ravivent plus que jamais la scission interne entre les originaires des Hauts Plateaux et ceux de la Côte.
En 1972, les élèves et les étudiants scandaient dans les rues de Tananarive le rejet de l’emprise du néo-colonialisme français à Madagasikara. Ils recevaient le soutien massif de la population du moins dans les localités urbaines des hautes terres. Nombre de régions ou des localités du territoire national emboitèrent le pas aux mouvements. Tandis que d’autres dénonçaient les mouvements en le taxant d’action des ‘‘Ambaniandro’’ contre les Côtiers.
Pour ainsi dire, on se méfie de la date du 13 mai dans la mesure où elle irait dans le sens contraire de l’Unité nationale.
Ndrianaivo