La saison cyclonique approche à grands pas. L’accueil des sinistrés représente encore un grand problème à gérer pour les autorités malagasy. En cas d’inondation, les cours sont suspendus jusqu'à ce que les gens sinistrés puissent rentrer chez eux. Afin d’y remédier, des sites d’hébergement seront construits dans les zones vulnérables aux catastrophes naturelles. Après la ville de Mananjary, une autre infrastructure est en cours de construction à Manakara. La semaine dernière, la ministre de la Population et de la Solidarité nationale, Razafinjato Aurélie, a assisté à la cérémonie de pose de première pierre de l’Abri communautaire à usages multiples (ACUM). Cet évènement a marqué le début des travaux. Elle a été accompagnée par le ministre du Transport et de la Météorologie, les représentants de la Cellule de prévention et d'appui à la gestion des urgences (CPGU), ainsi que ceux du Bureau national de gestion des risques et de catastrophes (BNGRC).
Madagasikara accueillera, les 5 et 6 décembre 2024, le Sommet des dirigeants et décideurs économiques de l’océan Indien, CEO Summit 2024.
Opportunités et défis, tels sont les attentes relatives à ce Sommet inédit entendu comme un tremplin des investissements tant nationaux qu’internationaux et mettant en orbite les produits du pays sur les marchés de l’océan Indien, même au-delà.
Du 30 octobre au 3 novembre dernier, le Salon du chocolat, organisé à Paris Expo - Porte de Versailles (France), a mis en lumière les produits chocolatés et les cacaos d'exception du monde entier, dont ceux de Madagascar. Selon un communiqué du ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC), « la participation de la Grande île à cet événement a été marquée par une représentation des coopératives de producteurs de cacao, des transformateurs et exportateurs locaux. Ces acteurs ont présenté des produits de haute qualité, reflétant la richesse et la spécificité du cacao de Madagascar ». Cette participation s’inscrit dans la politique gouvernementale de promotion des exportations de produits locaux. Le MIC, en collaboration avec le Conseil national du cacao (CNC) et le projet PADEIR, financé par l’Union européenne, a joué un rôle clé en encourageant les acteurs privés à exposer leurs produits lors de ce salon.
La cheffe malgache Henintsoa Moretti voit son ouvrage culinaire intitulé « Haka Fy Tsiro » briller sur la scène internationale. Ce livre de recettes a été sélectionné parmi 1.270 publications pour la 30e édition des « Gourmand World Cookbook Awards », un événement prestigieux qui met à l'honneur les talents culinaires du monde entier. Actuellement, le bouquin figure parmi les 750 ouvrages lauréats qui composent la liste finale, rendue publique en octobre dernier.
« Dans la continuité de notre mission sociale ». C’est en ces termes que Haingo Ravatomanga, présidente de l’association Andry sy Fototra ho an’ny Fampandrosoana (AFF), exprime le sens du soutien apporté à Harilala Ramanantsoa, dans la course aux élections municipales d’Antananarivo. Un soutien acté hier au cours d’une déclaration officielle à Antanimena.
« Nous avons une vocation sociale. Dans la continuité de notre mission, dans la région d’Antananarivo-Renivohitra, nous avons décidé d’apporter notre soutien à la candidate Harilala Ramanantsoa , la candidate arborant le numéro 7 sur le bulletin unique », annonce en effet la présidente de l’AFF.
Sentiment de colère et de mépris, suscité par un acte révoltant. Ainsi se définit le mot « indignation ». Il est temps aujourd’hui pour les magistrats de Madagascar de le manifester. Leur Syndicat (SMM) a tenu hier une assemblée générale extraordinaire (cf. La Vérité du 2 novembre). La raison en est les sanctions sévères infligées aux quatre substituts (trois femmes et un homme) du procureur près le tribunal de première instance d’Anosy, Antananarivo.
Suite à une décision prise la semaine passée par le ministère de la Justice, les magistrats incriminés ont été suspendus de leur fonction. Leurs soldes l’ont aussi été avec effet immédiat. Le syndicat a jugé illégales et illégitimes de telles mesures. Selon ses explications, elles n’ont pas été précédées des avis obligatoires des chefs de cour concernés en application de l’article 60 du statut de la magistrature. Elles ne reposent non plus sur aucun motif fondé.
Vers 22h30, le 2 novembre dernier, le foyer d'un Européen de 53 ans, a été la cible d'une attaque sanglante dans le quartier de Sengaloka à Ambilobe. C'est un habitant qui a donné l'alerte à la Gendarmerie.
Lorsque les éléments de cette force, dirigés par le commandant de compagnie en personne, étaient arrivés sur le lieu, les malfaiteurs étaient déjà loin.
Du coup, les blessés ont été évacués d'urgence au CHRDII de la localité pour recevoir les soins nécessaires. Outre le couple mixte, une jeune femme de 25 ans, qui n'est autre que la fille de première couche d'A.R. ainsi qu'un homme de 42 ans figurent dans la liste des victimes. Les faits.
Tout a démarré l'après-midi ce jour-là, le chef de famille étranger répondant au nom de D. M., ainsi que A.R.(54 ans), l'épouse malagasy du premier, ont acheté des matériaux de construction chez un distributeur sis dans le centre- ville d'Ambilobe. Les époux se faisaient conduire par des tireurs de pousse-pousse. Le soir même de cela, précisément vers 22h15, le couple D. avec quelques membres de famille en sa compagnie, a organisé une petite fête dans la cour de sa résidence. Quand soudain, un groupe d'individus en déguisement, et qui sont équipés d'armes blanches, a surgi de nulle part pour attaquer les victimes tout en demandant où ils ont mis leurs économies.
Le bilan fut sanglant : cinq personnes qui ont participé à la réjouissance sont blessées et un sac contenant 4.500 euros appartenant à D. a été dérobé.
Après évacuation des blessés, une poursuite a été engagée et deux individus ont été arrêtés l'après-midi du 3 novembre dernier
à Antafiankasaka. Il s'agit respectivement de cet homme de 42 ans et d'un autre de 30 ans qui ne sont autre que les tireurs de pousse-pousse dont la victime avait engagé pour transporter les matériaux de construction.
Actuellement, tous les blessés sont encore à l'hôpital. L'enquête qui est en cours est diligentée par l'EPJ d’Ambilobe.
F.R.
Sérieusement, toi JIRAMA tu nous tiens ! A peine il y a quelques jours de la semaine dernière, nous étions amenés ici, à travers cette même colonne de l’Edito, à évoquer les « vrais problèmes » de la Compagnie nationale que voilà nous revenions à la charge pour attirer davantage l’attention de l’opinion sur, cette fois-ci, les « vraies solutions » qu’il faille adopter à l’endroit de cette entreprise nous menant la vie de calvaire tous les jours que le Bon Dieu nous offre.
Profondément conscient de la tourmente de son peuple à cause de ces délestages destructifs et ne pouvant pas rester inactif, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry prenait une initiative courageuse, la semaine passée, afin de faire tourner les groupes électrogènes d’Ambohimanambola de sorte que l’électricité revienne à la maison, ne serait-ce que pour un temps. Il fallait apaiser les « douleurs ». Et cela, en ponctionnant le budget du département de l’Education nationale. Pourquoi ainsi ? Le MEN, en comparaison avec d’autres ministères disposent d’une surface budgétaire relativement suffisante, le pouvoir central décidait d’opérer une coupe qui ne devrait pas trop léser ce grand ministère. Chose que les autres départements ne pouvaient pas se permettre.
Suite à cette initiative quelque peu risquée, les délestages à travers les zones servies par le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) diminuent sensiblement au grand soulagement des usagers concernés.
Cependant, sauf pour le respect et les honneurs que l’on doit à votre égard Monsieur le Président, on est dans l’obligation de mettre les points sur les « i » que les mesures prises pour soulager les crises des délestages dans le RIA sont uniquement temporaires. On ne pourra pas couper durablement le budget du MEN. On ne peut sacrifier l’éducation des enfants du pays pour sauver aussi longtemps les inepties de la JIRAMA. C’est abject ! Evidemment, il s’agit des mesures « tampon », à titre provisoire. Les vrais problèmes de la JIRAMA exigent de « vraies solutions » s’inscrivant dans le long terme, dans la durée.
Etant donné que le premier vrai problème de la JIRAMA repose sur la mauvaise gouvernance financière. Logiquement, la vraie solution consiste à l’assainissement des finances de la compagnie. Les concitoyens doivent sinon ont le droit de savoir quelles sont les dispositions engagées pour remettre en selle la caisse de la compagnie. Les histoires de subventions doivent impérativement cesser. Non seulement, elles crèvent la caisse publique mais aussi elles pèsent trop lourdes sur les épaules des Malagasy qui sont, au final, doublement pénalisés dont notamment les opérateurs économiques de toute taille. C’est injuste ! Trop, c’est trop !
Le Chef de l’Etat a déjà annoncé la généralisation des installations des panneaux solaires dans plusieurs sites stratégiques de la Grande île et cela afin d’épauler les productions énergétiques provenant des installations déjà existantes d’Andekaleka, d’Ambohimanambola ou d’Antelomita. Il va falloir commencer et accélérer les travaux. Les débuts des chantiers des centrales hydroélectriques de Volobe et de Sahofika ne doivent plus trainer et bien d’autres chantiers pouvant contribuer pertinemment au besoin énergétique du pays.
En cette phase du premier semestre de l’année scolaire, le MEN a besoin réellement de son budget pour bien mettre à flots le fonctionnement de son département. La ponction ne doit pas durer !
Ndrianaivo
Les passagers du vol AF934 reliant Paris à Antananarivo ne s'attendaient pas à ce que leur trajet prenne une tournure aussi inattendue. Alors que l’appareil d’Air France avait quitté l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle dimanche matin à 10h44 (heure de Paris) avec pour destination Ivato, l'avion a effectué un demi-tour en plein ciel, revenant à Paris vers 19h45, soit près de dix heures après son décollage.
Selon les informations de sources officielles, cette décision de faire revenir l’avion en France aurait été prise pour des raisons de sécurité, en lien avec la situation géopolitique au Proche-Orient et par mesure de précaution. Ladite compagnie aérienne aurait choisi de modifier le plan de vol de certains de ses appareils, étant entendu que la sécurité de ses passagers et de ses équipages est son « impératif absolu ».
En effet, le vol AF934 n’est pas un cas isolé. Air France a également annulé ou redirigé d'autres trajets long-courriers ce même jour. Le vol Paris-Nairobi (AF814) a également été contraint de revenir à Paris, tandis que le vol AF648, à destination de La Réunion, a connu un important retard. Un ou des vols vers la France auraient changé d’itinéraire.
En tout cas, le demi-tour de l'avion à destination d'Antananarivo a soulevé des questions parmi les observateurs locaux. Sur les réseaux sociaux et dans certaines sphères informées, les rumeurs et spéculations sont allées bon train. Certains ont même évoqué une possible menace de tirs de missiles en lien avec les conflits actuels comme étant à l'origine de ce demi-tour. Cette hypothèse est d'autant plus alimentée par le fait qu'un vol Air France avait survolé l’Irak le 1er octobre dernier, au moment où l’Iran procédait à des frappes de missiles dans la région.
Pourtant, le vol Paris-Antananarivo et les autres citées n'empruntent visiblement pas les zones aériennes directement touchées par les conflits actuels. La compagnie n'a pas encore livré de précisions sur la nature exacte des risques pris encourus, ce qui laisse planer un certain flou autour de la décision de faire demi-tour et des redirections. Si la mesure a été expliquée comme une précaution liée à la « sécurité », le nombre d’avions touchés laisse penser que la compagnie a peut-être détecté un risque voire un danger potentiel plus présent et plus large, ce qui justifierait ainsi une prudence accrue.
La Rédaction
Le salaire minimum à Madagascar est un sujet de préoccupation croissant dans le paysage économique actuel. Selon Marc Boulnois, docteur en économie à l'université d'Ottawa et expert en négociations collectives, ce sujet revêt une importance capitale dans le cadre des discussions entre syndicats, représentants des travailleurs et employeurs. Bien qu'il soit fixé chaque année, l'application effective de ce salaire minimum se heurte à de nombreux obstacles. Le salaire minimum, qui devrait garantir un revenu décent aux travailleurs, est en réalité compliqué par la prévalence du secteur informel dans l'économie malagasy. Une part de la population active n'évolue pas dans le cadre formel, rendant la mise en œuvre du salaire minimum difficile. "Bien que l'inspection du travail ait pour mission de s'assurer du respect de ces normes, la majorité des contrôles se concentre sur les entreprises formelles," explique-t-il. Chaque année, des négociations ont lieu pour réévaluer ce salaire. "Mon étude vise à analyser si le salaire minimum actuel permet de couvrir les besoins fondamentaux des travailleurs, conformément aux objectifs légaux," précise-t-il. Cela soulève des questions sur l'efficacité du salaire minimum en tant qu'outil de protection des travailleurs et d'encouragement à l'emploi décent.
Convention
Depuis 1960, Madagascar a ratifié plusieurs conventions internationales intégrant des normes dans son code du travail. Cependant, la véritable interrogation demeure : cette intégration se traduit-elle par une application réelle et efficace ? "Les conventions récentes sur les conditions de travail doivent être prises en compte dans le nouveau code du travail actuellement en validation," ajoute le docteur. Historiquement, le salaire minimum variait selon les régions, mais depuis la fin des années 1970, un tarif uniforme a été instauré pour l’ensemble des secteurs. Le cadre légal stipule que le Gouvernement, après consultation du Conseil national du travail (CNT), doit fixer le salaire minimum. "Depuis 2000, des négociations préalables entre employeurs et syndicats sont devenues la norme, bien que ce processus ne soit pas formellement reconnu," souligne-t-il. Des événements récents illustrent cette dynamique. En 2019, le Président a fixé unilatéralement le salaire minimum à 200 000 ariary, une mesure bien accueillie par la population. En 2022, il a proposé de l’augmenter à 250 000 ariary, une hausse substantielle issue de négociations avec les employeurs. "Pour faciliter cette augmentation, un mécanisme de subvention a été mis en place via la CNAPS," rappelle-t-il. Au niveau des entreprises, notamment celles employant plus de dix salariés, l'existence de délégués du personnel et de comités d'entreprise est désormais une exigence. "Un cadre de référence tel que le salaire minimum est essentiel pour prévenir des pratiques de concurrence déloyale et garantir une échelle salariale harmonisée au sein des secteurs," conclut Marc Boulnois.
Carinah Mamilalaina