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La vie de la Nation traverse une période de grande fragilité généralisée exacerbée par le changement inexorable d’habitudes motivé par la lutte contre le Covid-19. La sérénité est plus qu’un besoin impérieux dans ce contexte et chaque institution se doit d’y jouer son rôle pour apaiser l’atmosphère pesante. Les actualités judiciaires sont en règle générale remarquablement très suivies en temps de crise.
La plupart du temps, certaines affaires qualifiées de chaudes retiennent l’attention et peuvent catalyser ainsi le mécontentement. La loi est dure mais la loi est toujours la loi. Rien à discuter là-dessus. L’appareil judiciaire, en tant qu’institution de la République, est l’instrument majeur de l’ordre public. Beaucoup comprennent mal l’utilisation de son indépendance vis-à-vis des autres appareils d’Etat. Dans l’opinion publique, c’est toujours l’Etat qui donne l’ordre d’emprisonner un tel ou tel membre de l’opposition, par exemple.
En matière de détention préventive, seuls le juge d’instruction ou la chambre de détention peuvent la décider. Cette mesure exceptionnelle, souvent source de vives discussions dans les médias, a lieu si elle est jugée nécessaire pour « conserver les preuves et les indices matériels, examiner toutes possibilités d’influencer les témoins ou les victimes, ou éviter une concertation frauduleuse entre inculpés et complices, préserver l’ordre public et protéger l’inculpé ou garantir son maintien à la disposition de la justice en empêchant une éventuelle fuite de sa part ».
Haute personnalité
La durée de la détention préventive est de six mois en matière correctionnelle et de huit mois en matière criminelle. Elle s’exécute normalement dans une maison d’arrêt ou un quartier séparé de l’établissement pénitentiaire, après la phase d’instruction jusqu’à l’entrée en phase de jugement. Tout inculpé y jouit d’un certain nombre de droits prévus par la loi. Il y a quand même des cas qui font parler d’eux. En l’absence de communication claire, ils ont à eux seuls le pouvoir de nourrir des débats passionnés à n’en plus finir.
Lorsque ceux-ci se présentent, les hommes de la loi, notamment les représentants du Parquet s’arrangent pour fournir des explications jugées opportunes pour l’opinion. Cette pratique s’observe ailleurs, notamment dans les pays de l’Ouest. Par exemple, en cas d’arrestation d’une haute personnalité suivie de sa mise en détention préventive, le procureur de la République convoque de son propre chef la presse à des fins d’explication dans le but de préserver l’ordre par le truchement des média professionnels.
Une telle initiative est encore de rare occurrence à Madagascar. Pourtant, l’on sait qu’un arrêté ministériel sorti en 2018 laisse libres les autorités judiciaires habilitées de s’adresser aux journalistes pour expliquer les tentants et aboutissants d’une affaire d’une certaine sensibilité en dépit de la préservation du secret de l’instruction. Ce texte réglementaire les y encourage même chaque fois que les circonstances le permettent.
Les juridictions d’Antananarivo, de Toamasina et de Morondava, entre autres, ont le mérite de s’y conformer de temps à autre mais pas systématiquement. Pour les sujets à polémique qui donnent lieu à des requêtes de mise en liberté provisoire, le procureur de la République a le privilège exclusif de requalifier l’infraction et le reste en suivra la logique après coup.
La Rédaction

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la une du 18 avril 2020

La restriction de moyens pour circuler en ville dans les véhicules de transport comme les taxis-ville ou les taxis-be dans ce contexte du COVID-19, a fait apparaître momentanément des types de locomotion plutôt rudimentaires dans la Capitale. Depuis quelques jours, le public est de plus en plus habitué à voir des bicyclettes ou autres carrioles transportant des citadins,  supplantant temporairement ainsi les minibus immobilisés. Ainsi, des débrouillards, si on peut les qualifier comme tels, profitent de la situation pour s’inventer le métier de transporteurs,  faute  de taxis ou de taxis-be.

Pour la énième fois, la portion de la voie rapide à Tsarasaotra Ivato, a été le théâtre d’un accident mortel vers le milieu de la matinée, hier. Un véhicule tout-terrain Toyota V8 immatriculé 28…TBM, roulant à vive allure et conduit par un homme de 30 ans, a percuté un vélo. Résultat, le cycliste, un jeune homme de 17 ans fut tué sur le coup. Mais  au lieu de s’immobiliser sur- le- champ, le 4x4 a continué sa route sur la même allure pour prendre la direction de Morarano Ivato. Alors que les témoins à la scène ont cru à un délit de fuite de sa part, le chauffeur en cause s’est pourtant rendu à la Gendarmerie d’Ivato. C’est là que les éléments de la brigade des accidents de la Police à Tsaralalàna étaient venus l’y récupérer et l’embarquer au commissariat central où le trentenaire a été placé en garde à vue. 

Depuis que le Président de la République, Andry Nirina Rajoelina a annoncé le 19 mars dernier les trois premiers cas de contamination au coronavirus, des doutes se sont installés sur l’existence de cette pandémie à Madagascar. Des allégations ont été même formulées insinuant une dissimulation de la réalité au niveau des Centres hospitaliers  universitaires (CHU) respectifs par le Gouvernement actuel.  Qu’il s’agit surtout d’une histoire montée de toutes pièces.

Devant la propagation du coronavirus, le Fonds des Nations unies pour l’enfance à Madagascar est en alerte.  D’après les statistiques du ministère de la Justice à la fin de décembre 2019, 1052 enfants sont en prison à Madagascar, dont 45 filles. C’est ainsi qu’en cette propagation du COVID-19, le ministère de la Justice a donné des consignes dans le cadre de la protection des enfants.  Des consignes ont été données récemment  afin d’éviter la  détention des prévenus enfants et adultes sauf pour les délits/crimes graves. Cette institution a même  encouragé la mise en liberté provisoire des détenus. 63% des enfants en prison à Madagascar, soit 664  vers la fin du mois de décembre 2019, sont en détention préventive, et ne sont pas encore jugés.

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Durcissement

L'Armée déploie la grosse artillerie. La Police nationale renforce le contrôle et n'hésite pas à sévir. Des récalcitrants ont été embarqués. On ne badine point. Une question de vie ou de mort ! A quelques encablures de la fin de la deuxième quinzaine de confinement, les esprits relâchent. Le respect des consignes,  en vue de maitriser la propagation de la pandémie de coronavirus dénommé COVID-19, dans le pays, laisse à désirer. Au jour d'aujourd'hui le virus tant redouté « infecte la ville », dixit la Professeure Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole officiel du CCO COVID-19 Ivato. Elle déplore le relâchement quasi général.

Les négociations déjà en cours. Tels sont les mots du ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato lors de sa déclaration officielle concernant les financements extérieurs dans le cadre du coronavirus, mercredi dernier. En effet, l’impact de la pandémie est déjà tangible pour ne citer que le manque de trésorerie des entreprises suivi des chômages partiels. Comme l’a souligné le ministre, « le Gouvernement a le devoir d’appuyer le secteur privé. On attend en ce moment le fonds de la société financière internationale (SFI) à la sauvegarde de la relance économique ».

Un grand coup de frein. Madagascar n’échappe pas au ralentissement économique mondial. La propagation de la pandémie a rendu morose l’échange commercial et la situation économique du pays. Les entreprises privées surtout dans le domaine du tourisme, des transports, du commerce et de l’industrie sont touchées de plein fouet. Très peu de société arrive encore à survivre malgré les difficultés. Le ministère de l’Economie et des Finances a ainsi recadré sa perspective économique dans ce sens. Le taux de croissance économique pour 2020 est révisé à 1,5% contre une prévision initiale de 5,5%.

Le dispositif « Loharano », dont la création a été annoncée par le Président Andry Rajoelina le 5 avril, a pour but de rendre plus fluide et plus efficiente la gestion de la crise sanitaire de coronavirus à la base. Il s'agit de fait d'une structure ad hoc de proximité mobilisant des personnes de bonne foi au niveau des Fokontany. La situation d'exception justifie sa mise en place définitive qui devrait être effective cette semaine, notamment dans les trois Régions qui concentrent les cas positifs de contamination. Selon des hauts responsables gouvernementaux, le comité sera appelé à jouer un rôle indispensable dans le processus de développement à la base une fois le pays viendra à bout du virus et de ses méfaits.

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

A bout portant

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