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En 2023, Madagascar a exporté pour 160 millions de dollars vers la SADC, alors que ses importations ont dépassé les 500 millions. Un déséquilibre flagrant, dans un marché régional pourtant plein d’opportunités. Ce constat a été au cœur de la conférence organisée, hier à Antaninarenina. La SADC regroupe 16 pays et compte 370 millions d’habitants. Son PIB cumulé dépasse les 700 milliards de dollars en 2024. Madagascar, membre depuis 2004, échange surtout avec l’Afrique du Sud, Maurice et le Mozambique. Malgré cela, ses résultats dans les services restent faibles. Pourtant, le potentiel est là. Ce secteur représente près de 50% du PIB régional et couvre des domaines clés : finance, transport, tourisme, communication, technologies numériques et éducation. « Les services sont les piliers invisibles mais décisifs de la transformation économique », a déclaré David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce lors de son discours.

Coopération 

Depuis 2012, la SADC dispose d’un protocole sur le commerce des services. Il facilite la circulation des prestataires, harmonise les réglementations et encourage la reconnaissance des qualifications. Les chiffres confirment une reprise. En 2023, l’Afrique a exporté environ 150 milliards de dollars de services. « Le tourisme a généré à lui seul 52 milliards, retrouvant son niveau de 2019. La SADC suit cette tendance. Dès 2023, ses exportations de services ont retrouvé ou dépassé leur niveau d’avant Covid », a ajouté le ministre. Cependant, l’Afrique subsaharienne reste marginale à l’échelle mondiale. Elle ne représente que 0,9% des exportations mondiales de services à forte valeur ajoutée. Pour Madagascar, le constat est clair : les services restent sous-exploités. Sur plus d’un milliard de dollars de services exportés en 2023, seuls 13% sont allés vers la SADC. Pendant ce temps, les importations explosent ; le déficit se creuse. Pour inverser la tendance, plusieurs pistes existent. Le pays peut miser sur le tourisme, l’enseignement supérieur, les services numériques ou les prestations professionnelles spécialisées. « Mais il faudra améliorer la qualité de l’offre, adapter les normes, et former aux standards régionaux », d’après David Ralambofiringa. Et le président de la Chambre de commerce et d’Industrie, Gil Razafitsalama, va dans ce sens. « Cette conférence est un moment clé. Elle permet de réfléchir à une feuille de route commune, de valoriser les opportunités, et de partager les expériences entre entreprises de la région », a-t-il souligné.

 

Carinah Mamilalaina

 Le festival Jazz Tohatohabato marque un retour remarqué avec sa 14e  édition, offrant une immersion captivante dans l'univers du jazz à Madagascar. Ce rendez-vous incontournable rassemble passionnés, amateurs et professionnels pour célébrer la richesse et la diversité de la scène jazz, tant locale qu'internationale, à travers une programmation variée mêlant master class, ateliers et concerts. L'événement a pris son envol hier au Tranompokonolona Analakely avec le Jazz kids, un spectacle durant lequel la jeune génération a brillé sur scène. Ce moment chargé d'énergie et de promesses a accentué l'importance de transmettre l'héritage de cette musique aux nouvelles générations. Bien que la scène locale occupe une place centrale, le festival s'élève au-delà de ses frontières grâce à la présence d'artistes internationaux comme Martin Zenker, Jessica Pham, Jordi Rovira et Valentin Edelmann. Leur participation promet de riches échanges culturels et artistiques. La festivité se poursuivra dimanche avec le très attendu Jazz Street, une parade musicale qui animera Antaninarenina dès 13 heures. Une dizaine de groupes se succéderont pour rythmer cet espace urbain, en proposant un véritable patchwork de styles et d’interprétations. Parmi eux, des formations telles que Bakomanga Groupe, Soamiely, Jazz Club CGM/GZ, Aponga Drumline, Mendrika Rasolomamaratra, Sandrine Rajaofera, Jimmy Harrison, Radanz, Dimy Nuée, Reko Band, Bandy Baraka Big Band, Mahefa Ramiandrisoa Quartet, Joro J Project, Kevin Mirija, Akama, Bak’art et Stéphanie Bachra promettent un événement riche en émotion et créativité. Le point culminant de cette édition sera sans doute la Grande scène le 10 août à Antaninarenina. Cette soirée de clôture réunira talents locaux et artistes internationaux dans un spectacle grandiose. La diversité des ensembles, allant des orchestres formés en big bands aux quartets plus intimistes, illustre pleinement l'énergie débordante et la pluralité du jazz malagasy. Au-delà des performances musicales, Jazz Tohatohabato se veut également un espace d’apprentissage et d’échange. Les master class et ateliers proposés offrent une opportunité précieuse aux jeunes musiciens pour se perfectionner auprès de figures emblématiques comme Martin Zenker et Jessica Pham. Cet aspect pédagogique s’aligne parfaitement avec la volonté du festival de mettre en lumière toutes les facettes du jazz. L'événement est à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent s’immerger dans le rythme du jazz, célébrer la créativité et encourager les échanges culturels.

Si.R

 Six jours de célébration et de commémoration. Le Malagasy Karaté-do (Ma.Ka) s’apprête à célébrer un double événement historique  ce mois d’août . A savoir le 50ᵉ anniversaire de sa fondation et le 88ᵉ anniversaire de son fondateur, Hansi Ramanitrandrasana René, figure emblématique des arts martiaux malgaches.

À cette occasion, un culte œcuménique sera organisé à Ambatonilita, en hommage aux pionniers et anciens maîtres disparus. Les familles des anciens pratiquants sont invitées à apporter des photos de leurs proches pour un moment de recueillement collectif.

Un programme riche pour une célébration nationale. Les festivités s’étaleront sur une semaine, du 18 au 24 août 2025, avec un programme varié. Les 18 et 19 août un Stage Ma.Ka destiné à tous les pratiquants. Les 19-22 août un Exposition retraçant les 50 ans d’histoire du Ma.Ka, avec documents, photos, témoignages et démonstrations. 

Les 21-22 août un Stage national en partenariat avec la Fédération, axé sur les pratiquants détenteurs de la ceinture noire.

Le 23 août , une compétition nationale entre les différentes branches du Ma.Ka ; le 24 août : Dîner dansant de clôture animé par le groupe Andy Barea.

Une école d’arts martiaux en pleine expansion

Le Ma.Ka compte aujourd’hui environ 200 membres répartis dans plusieurs régions de Madagascar. Deux grandes générations coexistent au sein de l’école : une trentaine de pratiquants issus des premières années, et plus d’une centaine de disciples formés au fil des décennies.

Le Ma.Ka est aujourd’hui structuré en 11 branches régionales, dont le Ma.Ka Antsirabe, Ma.Ka Toamasina, Ma.Ka Betsiboka, Ma.Ka Ambaika (Ambanivohitra Karaté), Ma.Ka Andrefaniarivo, Ma.Ka Iarivo, MKC, CB, COSFA, Makawa, Ainsi que des représentations à l’étranger, notamment en France et aux États-Unis via l’association KEMACI.

L’organisation prévoit la création prochaine d’un centre national d'entraînement, projet stratégique pour accompagner l’évolution du karaté malgache.

« Ce jubilé devait initialement être célébré en 2023, en parallèle avec la remise du 10ᵉ Dan à Hansi Ramanitrandrasana René, mais l’événement a été reporté », explique  Émilien Razafimandroso, l’un des responsables de l’organisation, cette célébration vise à transmettre aux jeunes générations l’héritage laissé par le maître, formé à Okinawa, berceau mondial du karaté. Le stage sera ouvert à tous, des enfants aux adultes, dans un esprit de partage et de rigueur. « Le but est de ramener le Ma.Ka ason force, de le faire revivre là où tout a commencé », a souligné Rakotonirina Gilbert, membre fondateur du Ma.Ka.

E.F.

 

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La UNE du 060825

Pour la toute première fois, Madagascar a inscrit son nom dans l’histoire de l’Esport aux Jeux de la commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien (CJSOI), dont la 13e édition se déroule actuellement aux Seychelles, jusqu’à ce samedi. Une grande première qui restera gravée dans les mémoires, puisque la Grande île décroche deux médailles dès sa première participation, dans l’épreuve individuelle du jeu FIFA 25 (rebaptisé FC25).

 

Près de deux mois après le drame lié à un empoisonnement collectif et intentionnel, ayant coûté la vie à 33 convives, et entrainé de graves maladies chez une vingtaine d'autres, lors d'une fête d'anniversaire qui s’est déroulée à Ambohimalaza, il ne reste actuellement que deux jeunes patients traités au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA), situé à Ampefiloha. Il s'agit à la fois du jeune prénommé Fitahiana, et d’une jeune fille nommée Jessica, âgés d’une vingtaine d’années. D'après une source, leur état clinique actuel ne permettrait pas encore une éventuelle sortie de l'hôpital des concernés, du moins dans l'immédiat. « Cependant, il ne faut pas se faire de soucis pour les deux jeunes car ils vont s'en sortir », renchérit cette source. A un moment, le bruit circulait comme quoi des patients auraient dû retourner à l'hôpital, à cause d’une soi-disant rechute. 

 

Madagascar à la traîne. La Grande île constitue l’un des 2 pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui n’ont pas encore ratifié le protocole de Maputo (Mozambique). Il s’agit pourtant de l’un des instruments les plus ratifiés de l’Union africaine (UA), favorisant l’égalité du genre et une protection spécifique des droits des femmes et des jeunes filles. Quelques mois après l’adoption dudit protocole en juillet 2003, Madagascar l’a signé mais est resté à ce stade, ce qui suspend son engagement à respecter les droits des femmes. 

 

Une grande nouvelle pour les églises catholiques, en particulier le diocèse de Fenoarivo- Atsinanana. Mgr Marek Ochlak est arrivé à Toamasina, hier, avant de rejoindre son diocèse. Il a été accompagné de ses frères et sœurs et d'un prêtre polonais. « Emu par un accueil chaleureux, j’ai failli verser des larmes en vous voyant », dixit le nouvel évêque de Fenoarivo-Atsinanana. Le Cardinal Désiré Tsarahazana est aussi sur place. Mgr Ochlak prendra possession solennelle de son diocèse ce dimanche 10 août.

 

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Première historique !

Madagasikara présent dans la célèbre franchise des jeux vidéo de combat de Tekken. A en croire la publication d’Orange Actu, un personnage originaire de la Grande île, Miary Zo, figure dans les jeux de combat Tekken 8. La nouvelle combattante de nationalité malagasy annoncée pour la fin de l’année, devient de ce fait la première héroïne africaine à rejoindre le casting de la série emblématique produite par Bandai Namco. 

 

Rideau. Depuis le 17 juillet, les intérêts des crédits bancaires destinés à des activités professionnelles sont désormais soumis à une TVA de 20 %, provoquant autant d’inquiétudes que d’interrogations dans le monde économique. La décision, inscrite dans la loi de Finances et renforcée par une circulaire émise par la Direction générale des impôts, découle d’un consensus entre les autorités fiscales, la Commission de supervision bancaire et financière (CSBF) et l’Association professionnelle des banques (APB). Si cette dernière assure que seuls les prêts octroyés à partir de cette date sont concernés, certains entrepreneurs s’interrogent sur les effets réels à moyen terme.

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Editorial

  • Ne lâchons point !
    Continuez toujours de croire ! C’est vrai qu’entre le mirage et le réel, il n’y a qu’un fil. Mais, entre le réel et le mirage, il existe tout un monde à domestiquer, tout un système à apprivoiser et toute une approche ou toute une technique à maîtriser ! Quoi qu’il en soit, ne lâchons point ! Les Barea continuent sur leur lancée. Les poulains de Corentin Da Silva Martins, le coach franco- portugais, continuent d’émerveiller. A cette allure, la « petite Barça de l’Afrique », les Barea, comme on aime les appeler ainsi ailleurs, fera un parcours digne des formations favorites des éliminatoires du Mondial 2026. En effet, ayant défait tour à tour pour le compte de la 7 ème journée les Fauves du Centrafrique par 2 buts à 1 et pour le compte de la 8 ème journée les Sao du Tchad par 3 buts à 1, tous deux…

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