Lors des « Spring Meetings » qui se sont déroulées à Washington (Etats-Unis), la semaine dernière, Madagascar a reçu un soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Ces institutions ont exprimé leur confiance dans le Gouvernement actuel. Elles ont salué les efforts déjà réalisés pour stabiliser l'économie malagasy, selon une source officieuse. Cependant, ces institutions ont souligné la nécessité de poursuivre les réformes déjà établies pour améliorer la gestion des finances publiques.
Le Festival « Game Load », événement phare dédié à la scène des jeux vidéo malagasy, revient cette année avec une édition riche en innovations, découvertes et échanges. Du 5 au 17 mai, l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, accueillera cette manifestation sous le thème « Cultiver demain », une invitation à semer les graines d’un écosystème vidéoludique inclusif, créatif et porteur d’opportunités pour le pays. Organisé en collaboration avec Project Alpha, avec le soutien de partenaires locaux et internationaux, ce rendez-vous ambitieux vise à structurer le secteur des jeux vidéo à Madagascar, tout en valorisant le talent national.
Le Président Andry Rajoelina s’adressera au peuple malgache au cours d’une intervention en direct sur la chaîne nationale dans la soirée de demain à 20 heures. Une sortie médiatique qui intervient à plus d’une semaine après les deux évènements majeurs qui ont récemment eu lieu dans le pays, à savoir la visite d’Etat du Président Emmanuel Macron à Madagascar le 23 avril ainsi que la tenue du 5ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI) le 24 avril.
Création de Digital Centers dans chaque province.
La participation de Madagascar au Global Empowerment Meeting (GEM) 2025 à Harvard a mis en lumière l'ambition du pays pour un numérique équitable et inclusif. La ministre du Développement numérique, Stéphanie Delmotte, a exposé une stratégie axée sur la création de Digital Centers dans chaque province, visant à réduire la fracture numérique et rendre les technologies accessibles à tous les citoyens. Cette initiative, couplée au développement des compétences numériques locales et à une approche au service des citoyens et des territoires, témoigne d'une volonté forte de placer le numérique au cœur du développement du pays. L'accent mis sur une intelligence artificielle éthique, contextualisée et vers le développement, plutôt qu'une IA imposée, souligne l'importance accordée à l'adaptation technologique aux spécificités et besoins de Madagascar. La rencontre a débouché sur une initiative conjointe avec des experts de Harvard, visant à créer un programme de recherche soutenant la stratégie numérique nationale et adaptée aux réalités locales.
"Lolita namako efa ela, lolita tsy tian'ny ankizy be dia be..." Ces paroles hantaient les lèvres des jeunes des années 90. Aujourd'hui encore, ceux qui ont grandi à cette époque gardent un tendre souvenir de ce morceau, la bande originale du film "Lolita", une œuvre cinématographique qui a marqué toute une génération. Malheureusement, mercredi dernier, Tiavina Murah Carène Doan, l'actrice et chanteuse issue du film "Lolita", a rejoint les étoiles. Les fans et ses proches ont été abasourdis par cette nouvelle bouleversante, difficile à accepter pour ses amis artistes lorsqu'ils ont appris son décès. Les hommages se sont multipliés depuis l'annonce. Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, les réactions n'ont cessé d'affluer. Chanteurs, musiciens, acteurs ont tous salué la mémoire de l'artiste. Murah ne s'est pas contentée de briller sur scène, elle s'est aussi distinguée dans la mode avec des collections novatrices. En 2023, elle a lancé la collection TIA, une ligne de vêtements légers pour femmes et enfants, prônant la simplicité et l'élégance malgache. Sous sa marque « Ca Do », elle propose aussi des accessoires et des vêtements personnalisés, faisant de sa boutique un lieu incontournable pour ses fans et passionnés de mode. Amoureuse de la mer, Mura avait une passion pour la pêche et la découverte des poissons, collectionnant avec enthousiasme les différentes variétés et ornements marins. Son affection pour la nature et la culture malgache inspirait chacune de ses activités, la plaçant en modèle pour toute une génération.
Si.R.
Une scène d’horreur s’est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi sur la route du By-pass, à hauteur d’Imerimanjaka, non loin de l’entrée du stade Elgeco Plus. Il était aux alentours de 21h30 lorsqu’un violent accident de la circulation a bouleversé plusieurs vies. Une Hyundai i30, circulant à vive allure en provenance d’Iavoloha en direction du nord, a percuté de plein fouet une Renault Clio qui arrivait en sens inverse. L’impact a été d’une telle violence que la Clio a été projetée sur la chaussée et a effectué un tête-à-queue avant de heurter un SUV de la marque Suzuki qui la suivait.
La Hyundai, quant à elle, a terminé sa course dans un étang voisin. Son conducteur, identifié comme étant un ressortissant chinois, aurait tenté de prendre la fuite juste après l'accident. Il a été rapidement rattrapé par des riverains, avant d’être interpellé par les Forces de l’ordre. Selon les premières informations, l’homme se trouvait en état d’ébriété au moment de l’accident et aurait très probablement dépassé les limitations de vitesse autorisées. Il était toujours en garde à vue au sein de la Police nationale, selon les informations qui nous sont parvenues à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Mais ce drame de la route a surtout coûté la vie à quatre personnes à bord de la citadine de Renault. Une personne serait décédée sur le coup, tandis que les trois autres n’ont pas survécu à leurs blessures, malgré une prise en charge rapide vers l’hôpital. Parmi les victimes figure une famille entière. Veve, son épouse Bakoly — chargée de mission au cabinet au ministère de la Population — et leur fille unique âgée de 13 ans. Ils laissent derrière eux deux enfants, désormais orphelins. Un quatrième passager, un jeune homme d'une quinzaine d'années, qui serait un proche de la famille citée plus haut, a également perdu la vie. La Clio aurait également eu à son bord un cinquième passager, dont ni l’état ni l’identité n’a été précisé. La conductrice de la Suzuki, impliquée malgré elle dans la chaîne de collisions, aurait également été blessée, sans que la gravité de ses blessures ne soit encore précisée.
Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de cette tragédie. Mais déjà, l’émotion est vive. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont nombreuses, à la mesure du choc provoqué par cette nouvelle tragédie. « Bakoly était une femme dévouée, une vraie servante de l’Etat », peut-on notamment lire de la part de nombreuses personnes ayant côtoyé la défunte. D’autres fustigent la conduite en état d’ébriété. « Quand on tue en voiture, en état d’ébriété, ce n’est pas un accident. C’est un crime », selon eux. Certains s’interrogent de savoir « combien de morts faudra-t-il encore ? ». Dans cette mer de tristesse et d’indignation, une demande revient avec insistance: que cette fois, la justice ne fléchisse pas.
Recueillis par L.A.
De l'école publique, précisément du CEG de référence à Tanambe- Maintirano, il ne reste plus que ruine et cendres !
La nuit du mardi dernier, cet établissement scolaire public a pris feu sans qu'on puisse sauver les mobiliers se trouvant à l'intérieur tant les flammes étaient trop puissantes si bien que minuit était largement passé sans que personne n'ait encore réussi à les mâter. Certes, des riverains ont tenté d'aider à les éteindre avec des moyens du bord, mais leurs efforts étaient malheureusement réduits à néant. Puisque cette principale ville du Melaky n'a pas de service de pompiers, un problème auquel s'ajoute une grave pénurie d'eau, le CEG de référence continuait encore de brûler, jusque vers midi, le 30 avril dernier.
De sources concordantes, le feu aurait démarré au rez-de-chaussée, qui est compartimenté en magasin de stockage et de dépôt. Tous les objets qui s'y trouvaient sont partis en flammes.
Pour le moment, les versions sont divergentes pour essayer de donner une explication sur l'origine du sinistre. Car si l'une avance un court-circuit, l'autre privilégie la thèse d'un sabotage, sinon d'un incendie criminel. La Police et la Gendarmerie ont démarré une enquête.
F.R.
“ Nous sommes environ 700 employés inscrits dans un groupe de concessionnaire, mais la plupart d’entre- nous ne sont inscrits ni à l’OSTIE ni à la CNaPS et ce depuis des années. Nous en avons fait des plaintes, mais en vain”. “ La majorité des travailleurs œuvrant dans les chantiers de BTP ne portent pas d’équipements de protection individuelle, alors qu’il s’agit d’un secteur à haut risque concernant les accidents de travail. Récemment, un ouvrier a perdu la vie à Mahajanga suite à sa chute depuis le 3è étage...” Ces témoignages de travailleurs interpellent les autorités compétentes sur le fait que des salariés restent encore privés de leurs droits fondamentaux en 2025. Pourtant, la promotion du travail décent fait partie des priorités dans la politique générale de l’Etat. “Promouvoir le travail décent est le meilleur moyen de sortir de la pauvreté, la clé du développement durable et le fondement d’une plus grande justice sociale et paix. Cela doit être un objectif explicite de la politique économique qui intègre l’emploi, les droits et la croissance, pour une économie mondiale plus juste et plus résiliente”, confirme Gilbert Houngbo, directeur général de l’OIT.
Pour leur part, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique (MTEFoP) ainsi que les divers partenaires misent sur l’application du code de travail révisé afin d’améliorer les conditions des travailleurs. Cette nouvelle loi N° 2024-014 du 14 août 2024, s’adaptant au contexte actuel, est désormais mise en vigueur, d’après la ministre de tutelle, Hanitra Razakaboana. La sécurité et santé au travail ainsi que la protection sociale des travailleurs, y compris la couverture sanitaire, y sont mises en exergue. A partir de ce mois de mai, les syndicats des travailleurs bénéficieront d’une formation relative aux changements apportés dans le code du travail révisé. Les inspecteurs et contrôleurs du travail en ont déjà reçu.
La journée internationale du travail, commémorée chaque 1er mai, constitue une occasion pour les syndicalistes de faire une marche pacifique. Hier, les membres du “Randrana sendikaly” ont sillonné la ville, depuis 67ha jusqu’à Ankazomanga, en passant par Ampefiloha, Petite Vitesse, Soarano et Antanimena. Ils ont érigé des banderoles sur lesquelles les maux et les requêtes des travailleurs sont mis en exergue. L’élaboration et la mise en œuvre d’un nouveau contrat social ainsi que la révision à la hausse du salaire minimum d’embauche en font partie. Ils interpellent également les autorités compétentes à respecter les droits des travailleurs...
Recueillis par Patricia R.
Optimiste. La participation active de Madagascar au 15e forum « Investir en Afrique », organisé récemment à Paris par le Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN), marque une nouvelle étape dans la stratégie de positionnement économique du pays sur la scène internationale. Conduite par le ministre de l’Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa, et accompagnée par l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), la délégation malagasy a pris part aux échanges de haut niveau autour des grandes mutations économiques africaines. Les discussions ont notamment porté sur les opportunités liées à l’industrialisation, à la transition énergétique, à l’accélération du numérique et à la valorisation des minerais stratégiques. Lors d’une table ronde centrée sur l’agrobusiness, secteur prioritaire pour Madagascar, le ministre Ralambofiringa a réaffirmé l’engagement du pays à faire de l’agriculture un levier d’industrialisation, de sécurité alimentaire et de lutte contre les effets du changement climatique. « L’agriculture durable est au cœur de notre stratégie nationale. Elle répond à des besoins régionaux croissants, tout en offrant de solides perspectives de transformation industrielle », a-t-il souligné. Cette prise de parole a permis de conforter la crédibilité de Madagascar comme acteur clé dans la région de l’océan Indien, à la croisée des enjeux alimentaires africains et des objectifs de développement durable.
Transformation régionale
En tant que partenaire officiel du forum, Madagascar a également profité de cette tribune pour procéder au lancement du YEARBOOK Madagascar 2024-2025, une publication stratégique qui met en lumière les opportunités économiques du pays. Ce document met en avant les réformes entreprises en matière de climat des affaires, les projets structurants portés par l’Etat dans les secteurs industriels, miniers, agricoles ou encore numériques, et s’aligne sur la volonté de créer un environnement attractif et stable pour les investisseurs. Madagascar ambitionne ainsi de devenir un véritable hub de production et de transformation dans la région, en capitalisant sur sa position géographique, son potentiel en ressources naturelles et ses récentes avancées institutionnelles. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte plus large où plus de 5 000 entreprises françaises sont déjà présentes en Afrique, avec des flux commerciaux estimés à 100 milliards d’euros annuels. En renforçant ses relations avec la France, deuxième investisseur sur le continent, et en multipliant les partenariats globaux, Madagascar entend saisir pleinement les opportunités qu’offre la redéfinition des priorités économiques mondiales. Le forum aura ainsi servi de tremplin pour affirmer une vision claire : faire de Madagascar un acteur incontournable d’un développement africain plus équitable, durable et ouvert aux investissements responsables.