Une fois de plus, Madagascar a brillé lors de la finale internationale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». En effet, Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo a ravi la troisième place lors de la soirée de présentation à Montréal (Canada) ce jeudi. Après Tianarilalaina Tantely Andriamampianina en 2019, le jury lui a décerné le 3ème prix et la somme de 1.250 dollars en prime de la part de TV5 Monde. C’est Marie-Claude Wolfe, directrice principale des stratégies et marque de la chaîne francophone qui lui a remis son trophée.
Avec son thème l’« Analyse socio-linguistique et interculturelle du processus de création d’une variation linguistique dans le contexte plurilingue malgache » ou simplement « La naissance du français beta », notre universitaire a réussi à conquérir le jury.
« Ma tête est fatiguée. Je suis enfin arrivée dans mon lit (à l’instant 2h 27 du matin) mais suis très heureuse d'avoir pu vivre une telle expérience, de telles émotions et d'avoir pu partager avec le cœur (et le stress) mon sujet de recherche (en sciences humaines qui plus est) auprès d'autres candidats aussi brillants et ambitieux qui viennent d'un peu partout dans le monde. Mais c'est tellement une expérience magique », s’est exprimée Mamy Henintsoa sur sa page Facebook après la soirée. Elle n’a pas aussi manqué de remercier le public et tous ceux qui l’a soutenue tout au long de cette aventure « Oui, la 3ème place. Mais je suis tellement contente d'avoir une communauté aussi bienveillante, des compatriotes qui ont veillé tard juste pour suivre le "live" (…) Vraiment merci du fond du cœur à tout le monde et j'encourage fortement les doctorants à tenter ce genre d'expérience ». Pour ceux qui se disent : les longues études ne valent pas grand-chose. Et bien non, il faut être curieux et accroître son savoir. Et puis, cela ne peut être qu'enrichissant. Ne jamais abandonnez dans un monde où l'ignorance serait le plus grand des fléaux.
Il est à rappeler que Tianarilalaina Tantely Andriamampianina a aussi remporté le deuxième prix de la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes », qui s’était déroulée à Dakar (Sénégal) en 2019. Elle a su convaincre les membres du jury, en mettant en avant le potentiel anti-inflammatoire du « Cladogeloniummadagascariense », une plante endémique de Madagascar.
« Ma thèse en 180 secondes » est un concours qui permet à des doctorants issus d’universités francophones de présenter ainsi en 3 minutes leur sujet de recherche avec des termes simples afin de convaincre les membres du jury et le public. Le premier prix a été attribué à Mané Seck (Sénégal), le deuxième à Sophie Ravara (Suisse). Le prix du public a été remporté par Jihane Kenfaoui (Maroc).
L.M.
La précieuse biodiversité de Madagascar, tant convoitée par le monde entier, souffre. La faune et la flore de cette belle île unique sur la planète sont en déperdition. Outre les dégâts délibérément causés par les humains, les feux consument dangereusement les parcs avec des animaux et plantes endémiques dedans. Mais ces éléments de la nature ne sont pas non plus en sécurité même à des endroits où ils sont considérés à l’abri des menaces.
Une mauvaise nouvelle de plus émerge dans ce contexte morose. Des lémuriens au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza ont contracté la tuberculose. Cette pathologie contagieuse a causé la mort à huit spécimens des propithèques, communément appelés sifaka en langue vernaculaire. L’analyse médicale de l’Institut Pasteur de Madagascar l’a confirmé, rapporte des média étrangers. Un fosa aussi est mort. Mais la cause de son décès n’est pas encore déterminée.
Les réactions des départements concernés ont été immédiates. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), auquel est rattaché le parc, a ordonné des analyses supplémentaires. Les membres du personnel et les animaux y sont soumis. Les résultats ont montré qu’aucun employé n’est positif. Par contre, 12 des 56 animaux soumis au test ont la tuberculose. Ceci signifie qu’ils auraient pu contracter le bacille depuis des mois déjà.
Des mesures urgentes s’imposent dans ce cas. Elles comprennent l’isolement des animaux malades. A part les vétérinaires et autres agents mandatés, personne n’est autorisé à entrer en contact avec eux. Ils sont de fait mis sous traitement qui dure au minimum six mois.
Selon la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Elia Béatrice Assoumacou, le protocole de traitement du ministère de la Santé publique ne tient pas compte de la santé animale. En revanche, le texte auprès de la Direction des services vétérinaires (DSV) au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage préconise l’abattage systématique des « bovidés tuberculeux ». Une recommandation non convaincante aux yeux du membre du Gouvernement car il s’agit d’espèces protégées.
« En pareille circonstance, les normes et l’éthique exigent l’abattage systématique des animaux. C’est ce que font les zoos à l’étranger », affirme Pr Jonah Ratsimbazafy, président du Groupe d’étude et de recherche sur les primates de Madagascar (GERP) et président en exercice de la Société internationale de primatologie. En parfaite connaissance de cause, l’éminent primatologue suggère la fermeture temporaire du parc pour mieux mettre la situation sous contrôle.
Les circonstances de contamination restent encore à déterminer. « La maladie provient probablement des visiteurs tuberculeux qui auraient toussé à proximité des animaux au parc. Ils auraient le bacille par les gouttelettes de salives dans l’air », suppose Ratsimbazafy.
De fait, en dépit de mesures-barrières en vigueur à l’intérieur du parc, des visiteurs tendent à se rapprocher davantage des animaux par curiosité ou par inadvertance. En outre, la surveillance sur le site est moins stricte pour ne pas dire laxiste. Davantage d’investigations scientifiques mettront la lumière sur les causes déterminantes de la contamination animalière à Tsimbazaza.
Pour ce faire, un comité mixte One Health est mis en place. Outre le suivi du traitement, ils pensent déjà à la publication des articles scientifiques qui aideront à mieux cerner des incidents similaires à l’avenir. Chercheurs du MESUPRES et techniciens de la DSV sont parmi les membres de la structure ad hoc. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable y sera aussi associé.
Les lémuriens sont des primates vivant exclusivement à Madagascar. Ces mammifères sont l’espèce emblématique de l’île. Jusqu’ici, 112 espèces sont connues. Elles constituent 20% des primates non humains au monde bien que la surface de l’île représente seulement 0,4% des terres émergées. Malheureusement, 95% des lémuriens sont menacés.
Outre les aires protégées – la forêt étant leur habitat naturel, les zoos sont des milieux de conservation par excellence pour les espèces en danger. Mais elles sont loin d’être à l’abri des dangers dont la majeure partie ne peut provenir que des humains eux-mêmes. Ils ignorent qu’en provoquant la disparition des espèces qui les entourent, ils déclenchent aussi leur propre autodisparition.
M.R.
L’entreprise adjudicataire exploitera la route pour rembourser ses fonds. La précision a été faite hier par la porte parole du gouvernement. Et ce face aux questions des observateurs suite a l’approbation par le Conseil des ministres du lancement de la procédure de passation de marchés publics pour les travaux de construction.
80% du financement de la construction de l’ensemble des ouvrages seront assuré par l’entreprise adjudicataire et 20% seront garantis par l’Etat Malagasy. Et ce, dans l’approche Enginering – Procurement – Construction and Financing contract qui se traduit en français par Ingénierie, Approvisionnement, Construction et financement, pour ledit projet afin de mettre à profit l’expertise du secteur privé selon le compte rendu du conseil des ministres. Nombre de personnes se sont ainsi demandés quelle sera la contrepartie pour l’entreprise adjudicataire.
Cette dernière a en charge de réaliser l’ensemble des tâches (conception, approvisionnement, mise en opération…) pour livrer le projet dans un état opérationnel. Il s’occupe de l’ensemble du projet, de l’installation, des matériaux nécessaires puis de la réalisation. Il porte la responsabilité du projet. L’État fournit au contractant une conception détaillée comprenant des spécifications techniques et fonctionnelles lui permettant de construire et de livrer le projet, dans un délai spécifié.
L’entreprise adjudicataire exploitera ensuite la route pour rembourser les fonds injectés, précise la porte-parole du gouvernement. Cela devrait se traduire concrètement par la mise en place d’un système de péage. Ce système est recommandé par les techniciens du Ministère des Travaux Publics car il permettra d’assurer l’entretien périodique des infrastructures mais aussi de responsabiliser les usagers. Cette pratique est habituelle dans les autres pays du monde et notamment dans de nombreux pays africains tels le Rwanda.
La mise en œuvre du projet << Voie Rapide Ouest Tana >> (VROT), est inclus dans la mise en œuvre du « PEM » ou du «< Plan Émergence Madagascar ». Cette voie rapide reliant Andohatapenaka à Imerintsiatosika constituera la réponse privilégiée à la problématique d’assurer la fonctionnalité du transit, la desserte et la liaison entre les deux pôles économiques Antananarivo et Tana-Masoandro Imerintsiatosika.
Il s’agit d’une voie rapide à 4 voies de circulation comportant des voies parallèles destinées pour un train urbain et des pistes cyclables. Le projet, d’une longueur de 25 km environ, consiste au prolongement de la route au niveau de la gare routière Maki, à proximité de la station Total. Le tracé traverse la RN 58b (Route digue) enjambe la rivière Ikopa par un pont en béton précontraint avant de continuer dans la plaine, jusqu’à Imerintsiatosika en passant par les Communes rurales de Fiadanana, Ambohidrapeto, Fenoarivo, Alakamisy- Fenoarivo et Ambatomirahavavy, rappelions nous dans notre édition d’hier.
Il y a deux grands ponts à construire. Pont sur la rivière Ikopa de 160 m environ et pont sur la rivière Sisaony de 160 m environ. Le projet comporte des ouvrages majeurs tels que échangeurs, des dalots de grandes dimensions et ponts pour le franchissement des canaux d’irrigation et pour des passages supérieurs.
L’équipe technique connue. Du 11 au 13 octobre prochains, Madagascar sera l’hôte d'un événement international de basketball pour les jeunes. Il s’agit du Camp de Basketball pour les jeunes, FIBA Africa regional youth camp, qui se déroulera au Palais des Sports de Mahamasina. Pas moins de 45 jeunes joueurs issus de 19 pays membres de la FIBA sont attendus à Madagascar pour prendre part à ce Camp.
Le convoi funèbre des proches de la défunte épouse du directeur de l’information et protection civile de la Région Boeny a connu un terrible accident de la circulation, tôt hier matin, sur une nationale du Sud-est du pays. Le drame est survenu sur une intersection de voies sises à Irondro et menant vers Manakara. En effet, le minibus Volkswagen Crafter - qui a transporté les membres de la famille endeuillée ainsi que des personnalités au sein de ladite Région- a alors basculé dans un fossé avant d’atterrir brutalement 40 mètres plus bas.
En bonne voie. Le processus entrant dans la réalisation de la route reliant la ville d’Antananarivo à la nouvelle ville de Tanà-Masoandro Imerintsiatosika (VROT) sort de terre. Validé en Conseil des ministres avant-hier, le lancement de la procédure de passation de marché public pour les travaux de construction est désormais effectif. Pour l’instant, le contractant n’est pas encore connu du grand public.
Au moins 7.000 taxis-motos exercent dans la Capitale. 3.000 d'entre eux travaillent tous les jours, tandis que les 4.000 autres profitent des heures de pointe, notamment dans la matinée et la soirée pour faire quelques courses, selon le secrétaire général adjoint de l'association des taxis-motos (VTMT), Tsiritiana. En attendant la régularisation de cette activité, ladite association mise sur le recensement des taxis-motos.
Le commun des mortels subit encore et toujours des vicissitudes de la vie. Il semble que les mâchoires de l'étau se resserrent de mal en pis. Tel un constrictor qui ne lâche point sa prise, il étouffe sa proie ! Le petit peuple est au bord de ne pas pouvoir le supporter ! Le Chef de l'Etat Rajoelina arpente le pays du Nord au Sud, d'Est en Ouest et va même au-delà du territoire, d'un pays à l'autre jusqu'à la tribune des Nations Unies et cela pour plaider sans relâche en faveur des pays en difficulté dont la Grande île.
Les problèmes se multiplient. Le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) fait actuellement face à des affaires défrayant la chronique, dont il est le plus cité et attendu pour agir. Les incendies qui ravagent notamment les aires protégées en font partie. Mais dernièrement, la saisie d'un véhicule transportant des bois de palissandre à Vohitraivo Amparafaravola, sur autorisation d'une députée, a été sujet à polémique.