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Suite aux dernières manifestations par la « Gen Z » qui ont secoué le pays depuis le 25 septembre, le président directeur général du groupe SODIAT, Maminiaina Ravatomanga est sorti du silence. En effet, le nom de cet opérateur économique a été cité à plusieurs reprises par les manifestants ainsi que certains activistes des réseaux sociaux qui ont également profité de l’occasion  pour l’associer à des présumés magouilles et scandales en tout genre. Au cours d’une émission spéciale diffusée sur plusieurs chaînes privées et médias en ligne dans la soirée d’hier, cet opérateur économique a répondu sans détour aux questions de trois journalistes. Pour cet homme d’affaires discret, il s’agit seulement de sa troisième sortie médiatique en quatre ans. Ses deux dernières interventions télévisées remontent respectivement en avril 2022 et  au mois d’août 2023. 

 

Une page se tourne au Palais de Mahazoarivo. Hier soir, le Président Andry Rajoelina a officialisé la nomination du Général de division Fortunat Ruphin Zafisambo au poste de Premier ministre de Madagascar. Il succède à Christian Ntsay, en fonction depuis 2018, remercié en même temps que son Gouvernement le 29 septembre dernier suite aux manifestations et les revendications de la Gen Z. Cette nomination marque une nouvelle étape dans la stratégie présidentielle, entre recherche de stabilité politique et volonté de réforme profonde de l’appareil d’Etat.

La une du 6 octobre 2025

Publié le dimanche, 05 octobre 2025

De l’impossible à l’inévitable !

Publié le dimanche, 05 octobre 2025

Au stade actuel de la situation du moins jusqu’en fin de week-end dernier, il est du domaine de l’impossible d’imaginer un quelconque rapprochement entre les deux camps. La corde reste raide et  même se durcit. A l’allure où vont les choses, on s’achemine vers la rupture autrement dit vers le point de non- retour. Pour le moment, il subsiste encore une faible possibilité de parvenir à un certain apaisement. Le dialogue demeure la chance ultime !

Le pays est partagé voire écartelé  entre l’impossible rapprochement et l’inévitable dialogue. Pour le camp du pouvoir incarné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, on écarte catégoriquement l’idée de déposer la démission. Une option non négociable dans la mesure où le Président de la République Rajoelina Andry croit dur comme fer qu’il détient entre ses mains la légalité du pouvoir. Une légalité de pouvoir obtenue selon le verdict des urnes ! Démocratiquement et constitutionnellement parlant, Rajoelina Andry est et demeure, jusqu’à nouvel ordre, le Chef de l’Etat malagasy. Il conserve la plénitude du pouvoir défini par la Constitution et reconnue par la Communauté internationale. De ce fait, il rejette même s’il ne l’a pas dit ouvertement l’option « démission ». C’est impossible. Lors des deux interventions, Rajoelina reconnait des erreurs dans la direction des affaires nationales mais réitère sa disponibilité au dialogue. Donc, il appelle et invite, les jeunes de la Gen Z à entamer la voie du rapprochement et à se retrouver autour d’une table. En tout cas, le Chef de l’Etat reste ouvert à la concertation.

De leur côté, les initiateurs du « « hetsika », les jeunes de la Gen Z auxquels viennent s’ajouter les Gen Y, la plate-forme de l’Opposition, les syndicats, les artistes surtout la population acquise à leur cause écartent toute option en lien au concept de dialogue avec les tenants du pouvoir. Le débat autour de la table avec le pouvoir représenté par l’actuel Chef de l’Etat n’entre en aucun cas dans la logique du mouvement populaire. C’est impossible ! Les Gen Z et consorts ne misent qu’à une issue : la démission du Chef de l’Etat Rajoelina Andry. Une position incontournable ! 

Cependant, de l’avis de presque tout le monde, le dialogue est inévitable. La Communauté internationale, les partenaires traditionnels essentiellement les chancelleries européennes en poste à Antananarivo et les instances internationales, entre autres l’ONU, la SADC et la COI, très sensibles aux évènements qui secouent le pays, invitent avec insistance et avec le sentiment de compassion à l’égard de la Grande île, les deux parties de s’asseoir autour d’une table et entamer  le processus de dialogue. Diverses institutions notamment religieuses (FFKM) et autres entités sociales emboîtent le pas dans le sens du vœu des partenaires de Madagasikara. Les dirigeants des quatre églises dites « Fiangonana zokiny » ont été reçus par le Chef de l’Etat au Palais d’Etat d’Iavoloha. Ils se disent prêts à jouer le rôle de négociateurs entre les deux. Tout ce beau monde prêche la vertu du rapprochement en vue de la concertation. Il n’y a qu’une seule voie de sortie de crise crédible, le dialogue. C’est inévitable !

Et ainsi, deux positions diamétralement opposées divisent le pays. Pris en tenaille entre l’impossible et l’inévitable, Madagasikara traverse une passe délicate.

Ndrianaivo 

 

 

« Nous sommes restés silencieux mais aujourd’hui, nous allons nous faire entendre ». Tel est, en résumé, le message véhiculé par les proches du régime pour mobiliser leurs partisans à montrer leur soutien au Président Andry Rajoelina. 

De nombreux partisans ont répondu à l’appel en effectuant une « contre – manifestation » dans plusieurs quartiers de la Capitale notamment à Ankorondrano, Anosy, Anosibe, et Andavamamba. Ils ont tenu à montrer leur soutien au Président de la République tout en réitérant leur souhait de reprendre leurs activités quotidiennes qui sont perturbées à cause de la série de manifestations de la Gen Z. Ils ont exprimé leur ras – le – bol face aux mouvements de contestations qu’ils qualifient de « tentatives de coup d’Etat ». Des manifestations du même genre, initiées par les pro – régime, ont également été observées dans d’autres villes comme à Toliara et Mahajanga.

« Laissez le Président travailler », « Non à la démission du Président Rajoelina », « Nous en avons marre des instabilités », « Non à l’incitation à la haine », « Non au coup d’Etat » pouvait – on notamment lire sur les banderoles et écriteaux brandis par les manifestants. Leur manifestation menée en parallèle avec le mouvement des jeunes membres de la Gen Z a été encadrée de près par les Forces de l’ordre. Aucune confrontation entre les manifestants issus des deux camps n’a toutefois pas été observée au cours de la journée.

La Rédaction 

Face à la dégradation du climat social et économique, le secteur privé malgache tente d’imposer sa voix dans le débat national. Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Fivondronan’ny mpandraharaha malagasy (FIVMPAMA) ont publié, samedi 4 octobre, un communiqué conjoint à l’issue d’une rencontre avec le Président de la République, consacrée à la situation actuelle du pays.

Les deux organisations patronales, parmi les plus influentes de la Grande île, y expriment leur inquiétude quant à l’impact des récents troubles sur le tissu économique et social. Elles appellent à « sécuriser les personnes et les biens », condition jugée « indispensable à la continuité et à la reprise des activités », et à restaurer « un climat de confiance » propice à l’investissement.

Sans évoquer directement les manifestations et tensions qui ont paralysé plusieurs zones d’Antananarivo ces deux  dernières semaines, le patronat  plaide pour un dialogue apaisé et un encadrement responsable des mobilisations. Objectif : éviter « toute escalade de la violence » susceptible d’affecter davantage le fonctionnement des entreprises et la vie quotidienne des ménages.

Le communiqué insiste également sur la nécessité de préserver les acquis économiques de Madagascar, citant l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne, l’AGOA  et les partenariats financiers internationaux. Ces leviers, rappellent les deux groupements, demeurent essentiels à la sauvegarde de milliers d’emplois.

Au-delà du constat, le GEM et le FIVMPAMA formulent trois propositions « concrètes et pragmatiques » : renforcer la gouvernance économique pour restaurer la confiance des investisseurs, intégrer les effets de la crise dans la préparation de la loi de Finances 2026, et relancer les filières industrielles, agricoles et touristiques, moteurs de croissance inclusive et de développement territorial.

Les deux organisations appellent à « l’abandon de toute forme de violence » et à la mobilisation des acteurs publics et privés autour d’un « dialogue national constructif, fondé sur la responsabilité, la solidarité et la recherche d’un avenir commun ».

Une mise en garde autant qu’une main tendue

Ce message commun, dans un contexte politique tendu, sonne à la fois comme une mise en garde et une main tendue aux protagonistes. En choisissant le ton du dialogue plutôt que celui de la dénonciation de qui que ce soit, le patronat malgache tente de préserver la cohésion d’un tissu économique déjà fragilisé par la crise politique, la baisse de la production et la frilosité des investisseurs étrangers.

Mais derrière l’appel à la stabilité, transparaît une préoccupation plus profonde : celle d’éviter une rupture durable entre l’Etat et le secteur productif. L’un ne peut pas survivre sans l’autre.  Dans un pays où plus de 80 % des emplois dépendent directement ou indirectement des entreprises privées, la survie du tissu économique reste indissociable de la stabilité institutionnelle. Le communiqué du GEM et du FIVMPAMA sonne ainsi comme un rappel : sans confiance ni visibilité politique, la relance économique tant espérée restera hors de portée.

L.R. 

 

 

 

 

 

 

D’aucuns auront été étonnés, samedi dernier, à la lecture de toute une page de notre journal consacrée à un dossier sur Olivier Vallée, qui se prétend « économiste politologue ».

 En fait, ce dossier, rédigé par Jeannot Ramambazafy a été publié en 2023. Le 1er octobre 2025, Olivier Vallée a remis le couvert, cette fois-ci sur Radio France Internationale, concernant Maminiaina Ravatomanga, le PDG du Groupe Sodiat existant depuis 1990, mais aussi en impliquant le Président Andry Rajoelina.

Extraits écrits des assertions de M. Vallée en audio sur YouTube :

 

RFI : Les manifestants réclament aussi la mise à l'écart de l'homme d'affaires Mamy Ravatomanga. Mais vu que c'est un homme de l'ombre, comment le Président Rajoelina pourrait-il mettre en scène sa disgrâce ?

Olivier Vallée : Je pense qu'il y a énormément de moyens et Mamy Ravatomanga, sa maison et certains de ses établissements ont été attaqués, mais il bénéficie d'une milice qui est presque aussi puissante que la police de Tananarive. Donc sa milice est responsable d'un certain nombre de morts. Et il faudrait que le Président mette en cause justement cette milice et l'Académie de sécurité, dirigée par un Français, que Mamy Ravatomanga a créée et qui lui permet justement d'entretenir ces milices de sécurité privées. Il y a énormément de moyens d'ordre public de s'en prendre à son protecteur et bienfaiteur, sans mettre sur la place publique leurs relations financières qui datent de très longtemps. C'est un financeur de campagnes électorales, etc. Mais là, il s'est illustré pendant les manifestations par la brutalité de sa milice.

(…)

Olivier Vallée : (…) L’armée (?) a accueilli le Président de la République quand il est revenu sur la base aérienne d’Ivato.

RFI : A son retour de New York ?

Olivier Vallée : Oui, tout à fait. Et l’a transféré en hélicoptère dans son palais forteresse qu'avait créé Didier Ratsiraka, qui se trouve à peu près à une quinzaine de kilomètres du centre-ville. Mais ses bons offices en sont restés là. Le Président a lui-même sa milice. Et les Forces qui se sont déployées dans la Capitale, ce sont essentiellement celles de la Gendarmerie, qui continue à obéir et être sous l'influence d'un homme lige d’ Andry Rajoelina, le Général Ravalomanana Richard, qui est à la fois au Sénat et l'animateur souterrain de la Gendarmerie. Celle-ci joue la stratégie de la force. Ses hommes ont tiré. On a énormément de vidéos … (…)

 Bravo, Monsieur Vallée, fils de colon né à Madagascar, il y a 73 ans. Mais ce qui suit vous enlève toute crédibilité en matière d’analyse politique :

 

 

 

 

 

 

 

Archi-faux, donc, monsieur l’économiste qui se veut être « spécialiste » de Madagascar (entre autres titres comme « politiste », « expert » des questions monétaires et des matières premières… ! Et cela s’appelle de l’affabulation. Dire, déjà, que « le colonel Ratsimandrava, une des figures du renversement du régime de Philibert Tsiranana » est très renversant, en effet. Et oser écrire que le même colonel Ratsimandrava « était membre du comité de salut public d’Alger avec ses homologues français » et, donc, confondre 13 mai 1958 à Alger et 13 mai 1972 à Antananarivo, c’est de la très mauvaise foi d’un colon jusque dans son âme damnée noire.

 

Quoi qu’il en soit, il a de qui tenir. Pour ceux qui ne savent pas, il a hérité de Joseph Gallieni (1849-1916), sa manière d’interpréter les choses. La politique de Gallieni est de « diviser pour régner », et il a vraiment écrit : « Il faut séparer les Malgaches pour créer une confusion.  Appliquer la politique de la tache d’huile qui est de pacifier d’abord le centre et seulement les autres régions pour arriver à tout Madagascar ». Gallieni a réussi et sa politique persiste en ce IIIe millénaire, en affabulant outrageusement … N’est-ce pas Olivier de la Vallée des larmes ?

MITANDREMA DAHOLO !!!

 Jeannot Ramambazafy

 

La tension est encore montée d’un cran samedi dernier dans la capitale, où les partisans du mouvement Gen-Z ont tenté une nouvelle mobilisation dans plusieurs quartiers, notamment à Antanimbarinandriana, Mahamasina et Anosy. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les attroupements. Le bilan fait état de trois blessés et de deux arrestations pour port et usage d’armes non autorisées, dont des flèches à bille saisies sur place.

Lorsque les premières grenades lacrymogènes ont éclaté à Antanimbarinandriana, une partie des manifestants a cherché refuge à l’hôpital de Befelatanana, espérant échapper à l’intervention des éléments de l’Etat-major mixte opérationnel national (EMMONAT). Cette initiative a provoqué la colère du personnel médical, qui a dénoncé une tentative d’utiliser des civils comme boucliers humains. Les affrontements ont duré jusqu’en fin d’après-midi.

Malgré les tentatives répétées des contestataires pour rejoindre la place d’Ambohijatovo, tous les accès - en particulier le tunnel d’Ambohidahy - ont été hermétiquement bouclés par les forces anti-émeutes. Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour d’Ambohijatovo et d’Analakely, où la circulation des véhicules a été suspendue le temps des opérations. Seuls les véhicules des FDS étaient visibles sur les lieux.

Calme relatif en Provinces

Contrairement à la capitale, aucun incident majeur n’a été signalé dans les autres grandes villes du pays. Selon l’EMMONAT, la population dans les autres Régions a pu vaquer normalement à ses activités quotidiennes.

Dans un communiqué, l’unité a toutefois déploré les violences commises à Antananarivo : obstruction de la circulation, dégradations d’infrastructures pour ériger des barricades, jets de projectiles sur les Forces de l’ordre, et découverte de produits corrosifs et d’armes artisanales parmi certains protestataires.

Face à ces dérives, les FDS annoncent vouloir adapter leurs dispositifs de maintien de l’ordre en fonction du comportement des émeutiers. Elles dénoncent également la propagation de fausses informations, les incitations à la violence contre les policiers via les réseaux sociaux, ainsi que le port d’armes létales lors des manifestations.

Franck R.

Une vigilance « forte houle » est maintenue sur les littoraux sud-ouest et sud-est du pays. Une vigilance « vent fort » est en cours sur les côtes sud et la partie nord-est. Selon Météo Madagascar, un régime d’alizé faible caractérisera le temps sur l’île. L’atmosphère sera instable sur la partie centre ouest et la partie sud des hautes terres centrales. Les avis concernant la hauteur des vagues restent en vigueur sur les côtes sud-ouest, sud et Est de l’île. Un avertissement est également émis concernant la force du vent sur les côtes sud et nord-est.

 

Les températures maximales reprendront leur tendance à la hausse sur la majeure partie de l’île. Les valeurs minimales varient de 8 à 22° C, tandis que les températures maximales atteindront 24 à  38° C.

 

Pour la semaine du 6 au 12 octobre 2025, des cumuls de précipitations faible allant de 10 à 25 mm sont prévus pour les Districts des Régions d’Ambatosoa, Analanjirofo, Bongolava, Itasy, Ihorombe, Atsimo-Atsinanana, et les Districts d’Ambilobe, Ambanja, Analalava, Bealanana, Toamasina, Brickaville, Vatomandry, Soalala, Besalampy, Kandreho, Ambatomainty, Morafenobe, Maintirano, Miandrivazo, Ambatolampy, Antanifotsy, Faratsiho, Mandoto, Betafo, Mahabo, Beroroha, Ankazoabo-Atsimo, Sakaraha et Taolagnaro. Quelques averses isolées, localement orageuses sont attendues sur la partie centre-ouest et sud des hautes terres centrales en fin de semaine. Ailleurs, le ciel sera peu nuageux à ensoleillé.

 

Le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion a stipulé que le bassin de l'océan Indien est devenu instable. Deux systèmes tropicaux se sont produits en plein hiver, ce qui est relativement rare. Ainsi, une pluie accompagnée de grêlons s’est abattue dans plusieurs localités d’Antananarivo, la semaine dernière.

 

Anatra R.

« La protection des enfants à proximité des rassemblements doit être une priorité urgente, et tous les efforts doivent être déployés pour les tenir à l’écart du danger », a déclaré le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) face à la situation difficile qui prévaut à Madagascar, depuis maintenant une dizaine de jours. Cette agence onusienne se dit être préoccupée par la sécurité et le bien-être des enfants malagasy dans le contexte des manifestations en cours. Selon sa déclaration, des enfants auraient été exposés à du gaz lacrymogène dans diverses localités de la Capitale, notamment du côté d’Anosy, Befelatanana, Ankadifotsy ou encore Andravoahangy et Rasalama. Cette exposition des enfants entraîne des risques de blessures physiques et de détresse psychologique. D’ailleurs, des nouveau-nés et enfants de bas-âge en ont suffoqués, selon les informations recueillies. « L’usage de gaz lacrymogène et les manifestations aux abords des écoles et des maternités doivent être évités. Protéger les enfants en période de troubles n’est pas une option, c’est leur droit fondamental», rappelle l’UNICEF.

 

La PFSCE dénonce...

 

De son côté, la plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE) s’est également exprimée face à l’utilisation abusive du gaz lacrymogène par les Forces de l’ordre depuis le 25 septembre dernier. Des enfants en bas-âge ont été victimes de suffocation, tandis que plusieurs enfants sur le point de quitter l'école ont également été incommodés et pris de malaise en raison de la propagation du gaz lacrymogène aux abords de leur établissement scolaire. Par ailleurs, cette plateforme, regroupant 66 organisations œuvrant pour la protection des enfants à Madagascar, dénonce toutes formes de violence, quelles qu’elles soient, et condamne les actes de pillage, de vandalisme et d’atteinte aux biens qui fragilisent davantage les familles, en particulier les plus vulnérables.

 

Ces situations sont en contradiction flagrante avec le droit de l'enfant d'être protégé contre toutes formes de violence. Pourtant, Madagascar s'est engagé, en ratifiant la Convention internationale sur les droits de l'enfant, à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les enfants contre toutes formes de violence (article 19) et leur permettre de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier des services médicaux (article 21).

 

Pour la mise en place d’un espace civique d’expression

Afin d'éviter la répétition de tels événements, la PFSCE demande la mise en place d'un espace civique d'expression libre, ouvert et sécurisé, permettant à chaque citoyen, et notamment aux jeunes, de s'exprimer sur leurs droits fondamentaux tels que l'accès à l'eau, à l'électricité et à un avenir digne, sans intimidation ni représailles. D’un autre côté, la PFSCE souhaite que les auteurs de violences et de pillage soient traduits en justice, dans le respect des droits fondamentaux. Jusqu’ici, une vingtaine de présumés ont coupables été arrêtés, notamment pour les pillages. Ladite plateforme exhorte le Gouvernement et les Forces de l'ordre à interdire l'usage du gaz lacrymogène dans et aux alentours des établissements scolaires, des structures de santé et de tout lieu fréquenté par les enfants, afin de prévenir tout nouveau risque. Elle n’a pas manqué d’appeler à la mobilisation de ressources médicales et psycho-sociales pour assurer le suivi des enfants affectés. Une partie de cet appel est déjà répondue, avec la présence des équipes de médecins sur terrain, ces derniers jours. Quoi qu’il en soit, les mécanismes de protection devraient être renforcés afin que l'intérêt supérieur de l'enfant soit au centre de la préoccupation et de l'intervention de tous...

 

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Engagement solennel !
    A l’occasion d’une rencontre initiée par le locataire du Palais d’Iavoloha ayant une allure de concertation nationale, le maître des céans, le Chef de l’Etat Andry Nirina Rajoelina promet. Devant Dieu et les hommes, le ciel et la terre, en face des personnalités diverses, Andry Nirina Rajoelina, s’engage solennellement à en finir définitivement les affres des délestages et des coupures d’eau dans un délai formel de un an à compter du jour du 8 octobre 2025, date de proclamation de l’engagement. Pour un engagement, c’en est un solennel ! On ne peut pas être plus clair et sans ambages. Une promesse d’homme, d’un homme d’Etat ! Rajoelina met en jeu son mandat en cas de manquement de sa part.

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