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LA UNE du 061125

Publié le mercredi, 05 novembre 2025

Neuf mois après l’assassinat de Narindraniaina Ranivoarivony, alias Rasazy Narindra, maire de Mangataboahangy dans le District d’Ambatofinandrahana, la Cour criminelle ordinaire d’Anosy a rendu son verdict, hier. La salle d’audience, archicomble, a vu affluer des habitants venus en nombre de la région natale de la défunte, témoignant de l’émotion encore vive autour de cette affaire.

Dès 10 heures du matin, le procès s’est ouvert dans une ambiance à la fois tendue et chargée d’attente. Dix-huit prévenus étaient appelés à la barre, dont le propre frère de la victime et deux femmes. Tous ont plaidé non coupables. Les débats, menés d’un rythme soutenu, ont duré jusqu’en fin d’après-midi, avant que le président de la Cour et ses assesseurs ne se retirent à deux reprises pour délibérer.

 

« Je tiens à rassurer les adhérents, notamment les pensionnés, que la réserve de la CNaPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) est actuellement stable et ce bien avant le mois de septembre 2025, après une dizaine d’années d’instabilité... Nous avons même un défi d’augmenter la pension de retraite et les allocations familiales pour bientôt ! ». Vimbina Rahaingonjatovo, directeur général (DG) de la Caisse, s’est exprimé ainsi face à la presse, hier à Ampefiloha. Après des semaines de rumeurs sur le décaissement illégal des fonds de la CNaPS, notamment sur les réseaux sociaux, et un démenti officiel de ladite entité, son premier responsable a finalement apporté en personne sa version des faits. 

 

Ensemble, construisons un pays plus résilient face au climat. La Grande île est vulnérable face au changement climatique. A chaque saison de pluies, la partie Nord est plongée dans l’inondation tandis que le Sud est souvent menacé par la sécheresse. 

Ce phénomène impacte la vie quotidienne de la population, mais également les domaines liés aux conditions météorologiques dont la santé, l'agriculture, l'élevage, la sécurité sociale.

Pour mieux se préparer, la Direction générale de la météorologie avec l’appui technique du Programme alimentaire mondial (PAM), a organisé un forum national sur les perspectives climatiques de Madagascar de la prochaine saison chaude et humide (NCOF). Il s’est tenu hier au Carlton Anosy. Les perspectives climatiques concernent les tendances générales des précipitations, des températures, de l’activité cyclonique à Madagascar ainsi que l’évaluation des risques pour la prochaine saison chaude et humide au niveau national.

 

Le comité monétaire de Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a annoncé le 4 novembre 2025 le maintien de son taux directeur à 12%. Cette décision s’inscrit dans un contexte mondial marqué par une croissance modérée, estimée à environ 3,2% pour l’ensemble de l’année, contre 3,3% en 2024, et une inflation qui poursuit sa lente décrue dans la plupart des économies avancées. Au plan national, l’activité économique s’est repliée au troisième trimestre 2025 et les résultats des enquêtes de conjoncture indiquent que les événements politiques intervenus en septembre et octobre ont pesé sur la confiance des agents économiques. Dans ce cadre, la BFM a précisé vouloir observer les effets des mesures d’assouplissement mises en œuvre en octobre pour les dépôts bancaires avant d’envisager un ajustement du cadre monétaire.

Les artistes malagasy ont une nouvelle chance de se faire connaître sur la scène internationale. Le Marché des Musiques de l’océan Indien (IOMMa) ouvre les candidatures pour sa prochaine édition, qui se tiendra du 2 au 4 juin 2026 à Saint-Pierre, sur l’île de La Réunion. Véritable carrefour culturel et professionnel, cet événement annuel s’est affirmé comme un rendez-vous incontournable pour les musiciens, groupes et créateurs sonores de la région, désireux d’établir des liens avec les professionnels du secteur musical venus des quatre coins du globe. Depuis sa création, l’IOMMa s’est positionné comme un vecteur de promotion pour les talents locaux, offrant une plateforme internationale à la scène musicale de l’océan Indien.

Le Conseil des ministres tenu hier a procédé aux premières abrogations de hauts responsables dans plusieurs administrations. Une « pluie d’abrogations » s’est ainsi abattue dans deux départements en particulier, au ministère de l’Economie et des Finances, et au ministère de l’Education nationale, deux institutions clés de l’appareil public. Au ministère des Finances, c’est une véritable remise à plat de la haute hiérarchie qui a été décidée. Ont été abrogés les décrets de nomination du secrétaire général Andry Ramanampanoharana, du directeur général des Douanes Lainkana Zafivanona, du directeur général des Impôts Germain, du directeur général du Trésor public Andry Nirina Rajaofetra, du directeur de la Cellule de coordination des projets de relance économique et d’actions sociales (CCPREAS), ainsi que du directeur des affaires administratives et financières.

Une rencontre prometteuse s'est tenue récemment entre le Premier ministre, chef du Gouvernement malagasy, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, et l'ambassadeur de l'Union européenne, Roland Kobia. Au cœur des échanges a été  l'évolution de la situation à Madagascar et, fait marquant, la perspective d'un dégel de certains financements européens précédemment suspendus. L'UE a clairement manifesté son intention de lever des blocages financiers qui pesaient sur plusieurs programmes depuis plusieurs années. Cette décision, saluée par la Primature, témoigne d'une nouvelle dynamique et d'une confiance renouvelée. L'Union européenne s'est également engagée à soutenir activement les efforts du Gouvernement malagasy dans des domaines cruciaux tels que l'amélioration de la gouvernance financière, la dynamisation du développement économique et l'avancement du progrès social à travers le pays.

 

La une du 5 novembre 2025

Publié le mardi, 04 novembre 2025

Secteur en panne !

Publié le mardi, 04 novembre 2025

En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage.

A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ?  Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et le lycée Jules Ferry (1918). Et un enseignement de base ou élémentaire, primaire jusqu’au niveau secondaire niveau I, jusqu’en 4e maximum sanctionné par un diplôme de CESD (Certificat d’études du second degré) destiné aux élèves des indigènes. La politique de l’enseignement colonial ne vise pas à former des élites locales qui, à terme, seraient tentées de remettre en cause la colonisation. Les indigènes devaient rester au niveau rudimentaire, tout juste pour être des agents administratifs au service du pouvoir colonial. Le français devient la langue d’enseignement  obligatoire en se démarquant de l’anglais, utilisée à l’époque royale. Ce détour un peu fastidieux a été rendu nécessaire pour nous faire saisir la délicatesse du secteur éducatif, son aspect stratégique pour le pouvoir en place.

Depuis l’ère de l’indépendance, le secteur éducatif fut et demeure un instrument politique entre les mains des détenteurs du pouvoir. En même temps, un grand secteur qui tord le cou des dirigeants politiques du Gouvernement pour deux raisons majeures. D’abord, le secteur éducatif est le département le plus budgétivore. Il engouffre une grosse partie de la caisse publique du fait que la population de ce secteur, les jeunes de moins de 15 ans, augmente à une vitesse supersonique à tel point que le budget de l’Etat ne parvient plus à satisfaire les besoins sans cesse croissants. D’ailleurs, aucun pays en développement ne pourra pas prétendre arriver à bout des matériels (financiers) nécessaires. Les besoins humains (recrutement d’enseignants) et en matériels (construction d’infrastructures scolaires, tables- bancs, etc.) dont les nombres croissent d’une année à l’autre. Secundo, en dépit de ce budget pharaonique, le secteur éducatif attend plusieurs années pour devenir productif. Il engouffre de l’argent sans pouvoir le … rembourser dans l’immédiat ou à moyen terme !

D’autres problèmes viennent s’ajouter pour compliquer la gestion de ce secteur trop délicat, à savoir la politisation abusive et la corruption généralisée. La tentation de politiser le secteur éducatif ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier. Le nombre sans cesse croissant des personnels enseignants et des agents de l’Etat constitue un vivier toujours en croissance en termes de nombre de clientèle politique sinon électorale. Et aussi, le recrutement d’enseignants qui augmente tous les ans ouvre la voie à la corruption.

En somme, aucun régime n’a pu avoir le contrôle entre les mains de ce secteur insaisissable dit éducatif. Un secteur éternellement en panne.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Flou concomitant
    Une zone d’ombre, des fois opaque, entre Air Mad et Madagascar Airlines ! Le passage de la compagnie nationale Air Madagascar, Air Mad, à Madagascar Airlines entretient un flou persistant ou concomitant. Si le relais entre les deux compagnies nationales de transport aérien devait être transparent selon la règle de l’art et respectant la procédure normale, il n’en est rien du moins suite à la récente mise au point du syndicat du personnel de l’Air Mad. Créée en 1961, en plein décollage de la première République, symbole vivant du retour de la souveraineté nationale le 26 juin 1960, la compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar voit le jour. Elle fut le résultat de la fusion entre Air Madagascar et le réseau local d’Air France. A ses tout débuts, la compagnie portait d’abord l’identité commerciale MADAIR, ce n’est qu’un an après, en 1962, qu’elle a été officiellement rebaptisée en portant…

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