L’esprit est particulièrement perturbé par cette période inédite. Les deux artistes, Nantenaina Fifaliana et Inès Ramerison ont donc voulu matérialiser leur ressenti à travers leur exposition, «Instantanés de Résilience », actuellement à Asàra, au sein de l’immeuble Atrium Ankorondrano, jusqu’à l’année prochaine. Vu l’intitulé, l’exposition se centre ainsi sur le renouveau, la reconstruction ou encore la réparation. « Résilience est un mot puissant, maintes fois galvaudé mais qui trouve tout son sens ici et maintenant. Nantenaina fusionne alors son regard photographique avec son style cinématographique où l’humain et l’environnement restent au cœur de ses œuvres » exprime Ihoby Lysiane Rabarijohn, consultante en ingénierie culturelle. «Cette exposition met en exergue l’obsolescence de l’amour. Je voulais raconter la résilience de ceux qui ont perdu quelque chose dans cette vague de consommation, que ce soit seul ou ensemble, nous passons tous par ce processus de guérison. Au départ, je voulais valoriser les métiers " qui réparent" mais au fur et à mesure, cela s’est étendu vers d’autres domaines. Dans le contexte actuel, je voulais montrer qu’on peut se reconstruire et devenir encore plus beau et plus fort » décrit ce photographe et réalisateur, qui a obtenu le premier prix aux Rencontres du Film Documentaire de l’océan Indien, en 2015, à Toamasina avec Anay ny Lalana.
Dans cet esprit de réparation, Inès Ramerison s’est inspiré du «Kingutsi», the Art of Broken Pieces. « C’est un art très courant au Japon. Il consiste à réparer des vases avec de l’or. Une fois réparé, ils deviennent alors plus valeureux et plus beaux. C’est une métaphore que j’ai transposée sur les photographies de Nantenaina. Nous voulons surtout transmettre aux gens que même après une grosse blessure, on peut renaître », rajoute la plasticienne. Les douze photos composant «Instantanés de Résilience » seront présentées par Asàr’Art en partenariat avec Atria à partir d’aujourd’hui. Une rencontre avec les artistes sera même organisée demain pour que le public puisse échanger avec le thème de la résilience, mais surtout créer un lien.
Rova Randria
163 danseurs, chanteurs et musiciens ont été à l’origine du show culturel et artistique en marge de la cérémonie d’inauguration du Palais de Besakana et celui de Manjakamiadana le 6 novembre dernier. Grâce à leurs prestations, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) leur a remis une « attestation de validation des acquis de l’expérience des trois disciplines suite à leur participation au stage bloqué de 50 heures », hier au Bibliothèque nationale Anosy.
« Vous vous êtes donnés corps et âme durant les 50 heures de répétition. Vous vous êtes surpassés de danseurs interprètes en amenant de la créativité à vos arts. Vous avez validé vos acquis d’où la remise de cette attestation », lance la ministre Lalatiana Andriatongarivo.
Pour Jonah Safidy, l’un des danseurs, sa contribution à cette promotion de la culture a été une expérience positive, non seulement il a découvert d’autres figures de la danse notamment la danse d’inspiration traditionnelle mais a validé son deuxième cycle. « Je suis danseur auprès du service de la culture de l’université d’Antananarivo depuis 2016. J’ai déjà participé à d’autres événements mais jamais de telle envergure. Cette attestation certifie qu’il me reste ainsi le dernier cycle pour décrocher une licence de danseur reconnu au niveau international », se réjouit-il.
Dans son intervention hier, Holy Razafindrazaka, actuelle directrice du CNEMD chargée de piloter la partie artistique et culturelle de l’inauguration du Palais de Besakana et du Palais de Manjakamiadana, a remercié le ministère de la Communication et Culture en la personne de Lalatiana Andriatongarivo d’avoir accordé au centre une confiance tout au long de cette mission à haut niveau comparant aux concerts programmés habituellement.
La renaissance de l’Anatirova nouvellement appelé Rovan’ny Madagasikara est entrée dans l’histoire du Centre national d'enseignement de musique et de danse (CNEMD) à Ampefiloha. Jamais dans l’histoire de centre, récemment réhabilité et restructuré, de telle prestation culturelle et artistique réunissant tous les disciplines n’a été organisée.
K.R.
Vers le début de l’après-midi jeudi dernier, les éléments de la brigade des stupéfiants Anosy ont procédé à l’arrestation de deux jeunes hommes de 18 ans chacun pour usage et trafic d’héroïne aux 67ha.
En effet, les suspects auraient été surpris en train même de démarcher. Ce double coup de filet de la Police serait le fruit d’une dénonciation de la part de certains informateurs qui agissent sous le couvert d’anonymat.
Bien que la Police n’ait trouvé qu’une infime quantité de cette drogue dure sur les concernés, on peut dire que ces derniers sont des spécialistes en la matière. Car s’ils achètent le gramme à 50 000 ariary auprès du fournisseur, ils fractionnent ensuite l’héroïne en 7 petits fragments dont l’un est ensuite proposé à 5 000 ariary au client.
Le cas de ces deux jeunes démarcheurs n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qu’a connu le quartier des 67ha. Bien avant eux, plusieurs autres petits dealers, Africains inclus, ont été déjà arrêtés, sinon emprisonnés depuis. Mais cela semble n’avoir pas d’effet chez les trafiquants, qui travailleraient pour un réseau occulte auquel toute une zone d’ombre persiste encore à leur sujet.
F.R.
Il y a quelques jours de cela, l'épouse d'un colonel a été traduite, pour la deuxième fois, devant la Cour criminelle du Pôle anti-corruption ou PAC des 67Ha, pour usurpation de fonction auprès des deux plus hautes institutions du pays. Au terme des débats, le juge prononce la sentence : deux ans de réclusion ferme pour l'accusée. Le préjudice s'élève à près de 1,5 milliard d'ariary. Sa victime : une coiffeuse d'Ambohidrapeto et ses clientes.
Un vecteur de changement. La jeunesse représente la moitié de la population à Madagascar, d’où son choix dans la mise en œuvre de divers projets. C’est le cas pour la protection des espèces marines menacées dans le Nord de l’île, notamment les tortues marines et des dugongs, à travers une campagne de sensibilisation touchant plus de 2000 élèves. Il s’agit d’une initiative de C3 Madagascar, la seule ONG dédiée à la conservation de l’environnement marin dans cette région de l’île, appuyée par l’Union européenne par le biais de son projet ECOFISH et Tusk.
Un taux de réussite 100 % pour le lycée d'Andralanitra et 98 % pour celui de Manantenasoa. 143 sur 145 candidats du Centre Akamasoa sont admis à l'examen du baccalauréat dont une vingtaine d'entre eux ont décroché les mentions « Bien » et « Assez- bien ». Le benjamin est âgé de 16 ans tandis que l'aîné a 20 ans. C'est une grande réussite pour le centre, puisque malgré un sureffectif dans les salles de classe et la pauvreté auxquels ces élèves et leurs parents font face tous les jours, ces enfants ont pu se concentrer sur leurs études et ont surmonté ces difficultés.
Le microcosme politique évoluant dans la sphère de l'Opposition entre en ébullition. Tel un volcan en phase d'éruption, les activistes du RMDM, les parlementaires TIM et HVM et leurs partisans se surchauffent. Des descentes dans certaines villes ont été organisées. Les mobiles soumis aux autorités pour une autorisation à des réunions publiques consistent à présenter des rapports d'activités des parlementaires. Un motif plus que sérieux ! Selon le règlement intérieur régissant le fonctionnement de l'Assemblée nationale ou du Sénat, chaque élu est tenu de présenter un ou des rapports d'activités auprès des citoyens électeurs de sa Circonscription.
Modèle à dupliquer dans les localités les plus reculées. La Fondation Axian avec l’ONG Madagascar Hilfe ont inauguré le tout premier centre de santé de base de niveau II (CSB II) du programme « Salama BNI », dans la Commune rurale d’Antanetibe Mahazaza. Ce programme, lancé au courant de cette année par la Fondation Axian et financé par la BNI Madagascar, vise surtout à améliorer l’accès aux services de santé de base pour les populations les plus vulnérables.
Progressif. Le Gouvernement ajuste actuellement le barème de l’Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA) en fonction de l’argent perçu. Il s’agit d’une nouvelle disposition prise dans le projet de loi de Finances initiale (LFI) 2021. Si auparavant, les employés touchant plus de 350 000 ariary doivent verser 20 % de leur revenu au fisc, le ministère de l’Economie et des Finances - à travers la Direction générale des Impôts - a procédé à une modification de la modalité du calcul. Par conséquent, les bas salaires sont désormais favorisés.