Publié dans Economie

Confinement total - Des secteurs non-essentiels mais vitaux procèdent au licenciement

Publié le jeudi, 23 juillet 2020

Des milliers de personnes en grande difficulté. La Région d’Analamanga clôture sa troisième semaine de confinement total. Face à la propagation considérable de la pandémie de coronavirus dans la Capitale, les autorités ont décidé le retour au confinement total de la Région depuis le 06 juillet dernier. Ainsi, plusieurs entreprises issues de secteurs d’activités différentes se sont retrouvées en arrêt du jour au lendemain, parce qu’elles ne figurent pas parmi les secteurs essentiels décrétés par le Gouvernement. Ces dernières se retrouvent ainsi dans une situation critique.

En effet, des sociétés opérant dans des secteurs non-essentiels, mais du moins vitaux, doivent aujourd’hui procéder au licenciement de leurs employés ou au chômage technique parce qu’elles ne peuvent pas tourner normalement. Ces secteurs sont notamment qualifiés de vitaux dans la mesure où la survie de plusieurs milliers de ménages dépend de leur fonctionnement. C’est le cas des entreprises franches. « Aujourd’hui, entre 30 à 50% des entreprises franches ont dû interrompre leurs activités, de manière temporaire ou définitive, vu qu’elles n’ont plus les moyens pour faire tourner leur usine. Elles auraient bien évidemment voulu continuer de tourner, malheureusement, les moyens ne suffisent plus » explique Herilanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches privées de Madagascar (GEFP). Avec ces mesures, des milliers de personnes se retrouvent dépourvues de sources de revenus. Elles n’ont donc pas les moyens nécessaires pour se confiner comme le Gouvernement le demande afin de combattre la propagation constante de la pandémie.

Clients ou Gouvernement ? 

Toutefois, malgré la situation, des entreprises franches ont décidé de maintenir leurs activités. « Le problème est que le déconfinement progressif au cours des derniers mois s’est accompagné du déconfinement de nos principaux marchés en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Les commandes ont ainsi repris timidement. Et puis, nous avons été frappés par ce confinement total. Les entreprises sont obligées de faire un choix, le Gouvernement ou leurs clients. Bien sûr que ce n’est pas évident. Mais les clients passent toujours en premier, c’est pourquoi elles préfèrent continuer de travailler et respecter leurs commandes », précise le président du GEFP. Les entreprises franches sont en effet en pleine campagne d’été, facilement négociable que celle de l’hiver. Le respect des commandes leur permet ainsi de se maintenir à flots. « De plus, dans certains cas, ce sont les employés qui demandent à travailler. Contrairement aux fonctionnaires publics, les employés du secteur privé ne reçoivent pas d’indemnités quand ils ne travaillent pas, surtout que l’Etat n’a pas voulu soutenir le secteur privé, travaillant dans la formalité. Et ils le savent très bien. Des gendarmes sont même venus pour stopper les activités des entreprises, mais ils se sont confrontés aux travailleurs », rajoute ce représentant des entreprises franches. 

Vu la situation, le Gouvernement pourrait donner une dérogation à ces secteurs non-essentiels mais vitaux pour qu’ils puissent travailler. Mais cette dérogation sera octroyée sous condition pour préserver les employés comme le respect des barrières sanitaires et la mise en place des moyens de transport. 

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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