Publié dans Economie

Ralentissement des activités des entreprises - Une perte estimée à 3 394 milliards d’ariary sur l’économie

Publié le vendredi, 25 septembre 2020

Précision. Si le ministère de l’Economie et des Finances a déjà tablé un taux de croissance économique de 0,8 % cette année et un taux de pression fiscale à hauteur de 8 %, le rapport de l’enquête concernant l’impact de la Covid-19 sur les activités des entreprises, mené par l’Institut national des statistiques (INSTAT) et publié cette semaine, a évalué le ralentisement des activités économiques. Le manque à gagner est estimé à 3 394 milllions d’ariary. « Depuis le 15 janvier 2020, 71 % des entreprises ont déclaré une baisse de la demande. Par ailleurs, 90 % d’entre elles ont affirmé une baisse de leur production. La première évaluation a fait ressortir une baisse de 47 % du chiffre d’affaires (CA) des entreprises au mois de mai 2020 par rapport à la même période de l’année 2019.

Cette baisse est estimée à 3 394 milliards d’ariary en valeur, soit -6,7 % du produit intérieur brut (PIB) au prix courant de l’année 2019. Ce ralentissement des activités concerne toutes les entreprises, bien que son intensité soit spécifique dans chaque société. Par rapport à leur forme juridique, les entreprises individuelles sont les plus touchées, avec un glissement annuel du CA de -65,1 %. Et par rapport à leur taille, les entreprises intermédiaires, dont le CA est compris entre 200 millions et 4 milliards d’ariary en 2019, ont connu la régression la plus forte avec -51,2 % », note le document.

Un scénario pessimiste pour l’avenir

Malgré la reprise des activités économiques, les chefs d’entreprise prévoient encore une baisse de leur chiffre d’affaires et de l’emploi ce mois-ci. Même si la période de l’enquête se situe déjà en plein confinement partiel, les employeurs prévoient encore une baisse en termes de chiffre d’affaires et de l’emploi jusqu’à ce mois de septembre. « L’hypothèse la plus probable serait que pour les petites, moyennes et grandes entreprises, ces dernières prévoient une baisse moyenne de 48 % de la valeur des ventes et de 15 % pour l’emploi avec une chance sur deux de réalisation. Il a été constaté que 72 % des petites, moyennes et grandes entreprises prévoient une diminution de leurs CA et 28 % parmi elles indiquent que leurs emplois seraient en baisse. Pour les microentreprises, 67 % ont déclaré une chute de leurs CA. Ces baisses seraient pires dans le scénario pessimiste, respectivement de 59 % et de 41 % pour le chiffre d’affaires et l’emploi, avec moins d’une chance sur deux de se réaliser. Cependant, le scénario optimiste prévoit une hausse en glissement annuel de 9 % des chiffres d’affaires et de 29 % pour l’emploi », note l’Institut national des statistiques dans son rapport.

Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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