Publié dans Economie

Factures de la JIRAMA - Les branchements en cascade, un gouffre financier pour les abonnés

Publié le vendredi, 04 juin 2021


La surconsommation assurée. Les factures des derniers mois ont permis aux clients de la société nationale d’eau et d’électricité de comprendre le fait que quelques kWh consommés en plus feraient exploser leur facture énergétique. Les branchements en cascade contribuent considérablement à cette augmentation de la consommation, sachant que deux ou trois foyers sont tous branchés à un seul et unique compteur. « En effet, les branchements en cascade, regroupant plusieurs foyers qui s'alimentent à partir d'un seul branchement source, sont prohibés dans la mesure où ils représentent des risques techniques élevés. Et surtout, ce genre de branchement est au grand désavantage des consommateurs. Ainsi, les foyers qui font cette pratique risquent de voir leurs factures augmenter de manière très significative car ils seront constamment intégrés dans les tranches de surconsommation, et cela compte tenu du regroupement de plusieurs foyers dans un seul compteur », explique un technicien au niveau de la JIRAMA. Ces branchements peuvent alors devenir un vrai gouffre financier pour les abonnés de la compagnie car leur facture pourrait facilement doubler voire tripler.
En tout cas, la JIRAMA a déjà mis en place des solutions adaptées pour les sortir de cette situation. « Les abonnés en situation de branchement en cascade sont aujourd'hui encouragés à régulariser leur situation via une demande de branchement classique ou via le "branchement mora" pour les foyers vulnérables qui sont éligibles », encourage un responsable au niveau de l’entreprise.
Malgré cela, les consommateurs sont réticents à souscrire à un nouveau compteur à cause de la lenteur administrative au niveau de la JIRAMA. Toutefois, des améliorations ont été opérées au niveau de ce service, ce qui a permis de réaliser 3 200 nouveaux branchements, et ce depuis le mois de janvier. « Un décalage dans le planning a été constaté à cause des effets occasionnés par la pandémie. Les fournisseurs traditionnels de la JIRAMA n'ont pas pu honorer leurs engagements à temps. La chaîne logistique a été fortement perturbée par le ralentissement mondial. Et aujourd’hui, nous rattrapons ce retard afin de poursuivre les efforts d'amélioration au niveau des offres et des  services. Pour le volet électricité, les efforts de réalisation des branchements en souffrance sont particulièrement renforcés pour répondre aux besoins de nos clients », rajoute le responsable. 
En parallèle, la JIRAMA réalise actuellement de larges sensibilisations auprès des abonnés pour un meilleur suivi de leurs consommations, tout cela à travers de nouveaux outils innovants ainsi que l’application de bons gestes au quotidien pour une meilleure maîtrise de la consommation d'électricité.
Rova Randria





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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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