Publié dans Economie

Aéroports de Madagascar - 22 aérodromes cherchent preneurs

Publié le vendredi, 09 juillet 2021


Pour un secteur aérien plus performant. La société ADEMA (Aéroports de Madagascar) gère en tout 46 aérodromes dans la Grande île. Mais pour une meilleure gestion des ces infrastructures, l’entreprise a décidé de déléguer la prise en main des aérodromes. « Sur le plan de la sécurité aérienne, chaque aérodrome doit toujours rester opérationnel. Par conséquent, un gestionnaire doit toujours être présent sur les lieux car nous avons du mal à assurer cette fonction. C’est pourquoi, nous remettons la gestion des aérodromes entre les mains de différents partenaires », explique Jean Germain Andrianiaina, directeur général de l’ADEMA, hier, dans ses locaux à Ivato.
Dans cette démarche, huit infrastructures ont déjà trouvé leur gestionnaire après des appels à manifestation d’intérêt lancés entre 2017 et 2019. Actuellement, l’ADEMA vient aussi de trouver des partenaires pour les 14 autres aérodromes dont celui de Maroantsetra, Bealalana ou encore Mandritsara. « La signature et la finalisation des différentes démarches administratives devraient se faire avant la fin de ce mois-ci », note le DG avec engouement. Après cette seconde vague, il reste donc à l’ADEMA de trouver des gestionnaires aux 22 aérodromes restants. Selon les informations communiquées, un appel à manifestation d’intérêt devrait être lancé prochainement. « Le lancement de cet appel à manifestation d’intérêt attend juste la validation au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, mais aussi celui de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics. Une fois toutes les questions administratives en ordre, nous lancerons l’appel. Notre objectif est que d’ici la fin de cette année, tous les aéroports et aérodromes disposeront respectivement d’un gestionnaire », soutient le premier responsable des Aéroports de Madagascar.
Toutefois, il faut savoir qu’il y a des conditions à respecter pour pouvoir devenir gestionnaire de ces infrastructures. En premier lieu, l’entreprise doit avoir les moyens financiers pour développer l’aéroport ou l’aérodrome. « Ainsi, l’infrastructure en question ne sera plus dépendante de l’ADEMA », rétorque Jean Germain Andrianiana. En second lieu, le futur gestionnaire doit disposer d’un programme de développement. « Ces infrastructures sont à vocation sociale. Elles ont été mises en place pour désenclaver des Régions. Elles sont alors particulièrement déficitaires, c’est-à-dire que les dépenses sont plus élevées que les bénéfices. De ce fait, le futur gestionnaire doit trouver un solution pour inverser cette situation », détaille le DG de l’ADEMA. A cet effet, les activités ne se limitent pas à recevoir des vols. Les gestionnaires pourront également mettre en place des activités extra-aéronautiques comme les investissements dans un hôtel afin de rentabiliser l’infrastructure.
Le contrat de gestion sera d’une durée de cinq ans. Toutefois, cette durée pourrait s’étendre si le gestionnaire trouve un partenaire pour soutenir le développement de l’aéroport ou l’aérodrome. Dans tous les cas, l’ADEMA déploie tous les efforts nécessaires pour favoriser le développement du secteur aérien, considéré comme stratégique pour le pays.
Rova Randria

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff