Publié dans Economie

Matériaux de construction à Antananarivo - Le sac de ciment toujours à moins de 30 000 ariary

Publié le mardi, 13 juillet 2021

Une publication, parue dimanche dernier sur les réseaux sociaux du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), a semé la confusion auprès des consommateurs. Cette publication a annoncé notamment l’arrivée de 5 000 tonnes de ciment pakistanais au port d’Ehoala, le 13 juin dernier.

Et à l’issue de discussions et d’échanges entre les opérateurs et la direction régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, le prix de vente d’un sac de 50kg de ce ciment est fixé à 35 000 ariary. Ce prix a particulièrement marqué les consommateurs. « Le ministère a fixé un prix trop élevé. Déjà à moins de 30 000 ariary, nous avions du mal à en acheter, alors à 35 000 ariary, la construction de notre maison prendra encore plus de temps que prévu », se plaint une mère de famille. « La publication du ministère a été mal interprétée par les lecteurs. Ce prix fixé n’est pas pour toutes les Régions du pays mais seulement pour la Région d’Anosy. Dans cette Région, le sac de ciment tourne autour de 38 000 à

40 000 ariary. Cette hausse des prix s’explique surtout par les frais de transport élevés. Le ciment doit en effet être transporté par voie maritime au vu de son poids. C’est pour préserver les consommateurs que le ministère a pris cette décision tant l’importation que la fixation des prix», rétorque un responsable au niveau du ministère. Par ailleurs, pour la Capitale, le sac de 50kg s’achète encore jusqu’à aujourd’hui à moins de 30 000 ariary.

Le prix du ciment « Orimbato » 42,5 est de 29 900 ariary auprès d’une quincaillerie à Antananarivo contre 28 000 ariary pour celui de la marque Lafarge 42,5 et 23 500 ariary pour le ciment Jumbo 42,5.  Quant à la gamme «Lova» 22,5 de l’entreprise Holcim, leader de la production locale dans le pays, le sac de 50 kg se vend à 24 500 ariary. Toutefois, les usagers ont quand même remarqué une hausse des prix au cours des derniers mois. « Je suis en pleine réhabilitation de ma maison actuellement. Et le prix du ciment a augmenté de 3 000 à 5 000 ariary en l’espace de deux mois» témoigne Lovasoa, un entrepreneur dans le domaine du digital. Les opérateurs n’ont jusque-là fourni aucune explication concernant cette hausse des prix.

Dans tous les cas, les actions de contrôle du ministère seront renforcées pour éviter les spéculations, plus particulièrement après cette fixation du prix du ciment dans la Région d’Anosy.

Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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