Cependant, elle devient inévitable à cause des frais et dépenses en entretien de véhicule que nous subissons dernièrement à cause de l'état des routes. Ces nerfs économiques du pays sont devenus presque impraticables à certains endroits, si l'on ne cite que le déplorable état de la RN6. Ce qui entraîne de nombreux dégâts sur les véhicules, mais surtout augmente le risque d'insécurité pour les passagers durant le voyage », déplore le président de l'Association des transporteurs de Madagascar (ASTRAM), Frédinard Rakotondrafara.
Une façon pour ce dernier de préparer le public et les autorités face à la hausse imminente que la plupart des transporteurs appliqueront à leurs tarifs si les problèmes auxquels ils font face persistent et perdurent. D'ailleurs, ce n'est pas seulement sur l'axe de la RN6 que les transporteurs se plaignent. Presque tous les axes important du pays, à l'instar de la RN7, la RN4 mais aussi et surtout la RN2, sont évoqués dans leurs doléances. Mention spéciale pour la RN2 dont les usagers sont allés jusqu'à créer un groupe sur les réseaux sociaux dans le but d'alerter les autorités compétentes sur le délabrement accéléré sur une bonne centaine de kilomètres, entre Brickaville et Toamasina. Une détérioration de la route qui provoque également celle des véhicules légers et des poids-lourds. Ces derniers sont également victimes d'actes de piraterie.
En effet, bien qu'indispensable, la RN2 reliant la capitale et la côte Est se trouve pourtant, en ce moment, en piteux état. Nombreux sont les automobilistes qui évitent d'emprunter cet axe, si la motivation reste le simple plaisir de voyager. « Si nous avions eu d'autres choix, nous aurions volontairement pris une autre voie », souligne un transporteur régional. Celui-ci explique qu'il y a tout juste quelques mois, il pouvait mettre une heure et demie ou deux heures au maximum pour un voyage entre Brikaville et Toamasina. A présent, le trajet nécessite au moins trois heures de temps. Les nids-de-poule se font ressentir dès la sortie de la ville sucrière, selon lui. Entre les 370 km séparant Toamasina de la Capitale, il est rare de trouver des kilomètres de bitume qui ne sont endommagés. Le confort de conduite se retrouve ainsi diminué, et les risques d'accident s'accroissent à mesure que la route nationale sombre dans la déchéance.
Hary Rakoto