Les 220 parcelles sont déjà réglées. 30 autres parcelles sont en cours d’indemnisation. Le reste pose particulièrement problème, principalement les biens titrés, tandis que les propriétaires de maisons et autres ont presque tous été indemnisés, à 99% », affirme Laza Raharo Andriamanjato, directeur général des domaines, hier, lors d’une rencontre avec la presse, au ministère de l’Aménagement et des Travaux publics, à Anosy. En effet, l’Etat n’indemnise que les personnes disposant des preuves administratives que le terrain, déclaré d’utilité publique, est bien leur propriété. « Sauf que la plupart de ces personnes ne disposent pas de certificat de situation juridique, alors qu’elles ont utilisé et exploité le terrain durant plusieurs années. Pourtant, nous savons tous que nous ne pouvons pas considérer ces personnes comme propriétaires sans ce justificatif administratif. Parmi les irrégularités que nous avons constatées par exemple le cas des héritiers qui n’ont ni acte de décès ni acte de notoriété. Ces derniers restent quand même indispensables pour identifier les présumés propriétaires», rajoute le responsable.
Pour solutionner ce problème, les autorités ont donc fait appel à la loi relative à l’expropriation : l’ordonnance n. 62-023 du 19 septembre 1962 sur l’achat forcé ou à l’amiable d’un terrain. « Avec le nouveau décret sorti le 30 juin dernier, les propriétaires sans certificat de situation juridique ou soumis à diverses irrégularités pourront quand même bénéficier de l’indemnisation. Ils devront notamment s’inscrire auprès du guichet unique à Avarandrano à partir de maintenant. Et un comité spécial s’occupera de leur cas. Si deux présumés propriétaires se présentent, la décision finale reviendra alors à la Justice », rassure le Dg des domaines. A noter que le financement servant à l’indemnisation des PAP’s de la nouvelle rocade est déjà disponible au niveau du Trésor, et n’attend plus que les propriétaires, et ce pour les trente années à venir. Toutefois, malgré cette longue période, les autorités s’activent pour que chacun puisse quand même toucher son dû, et ce dans les plus brefs délais, d’où ces actions de sensibilisation.
Rova Randria