Publié dans Economie

Economie bleue - La SECREN peine à sortir la tête hors de l'eau

Publié le jeudi, 09 septembre 2021

Redressement à la hâte. Dans les trois prochains mois, selon les autorités en charge de l'industrie, du commerce, de la consommation (MICC) ainsi que de la pêche et de l'économie bleue, tous les employés de la Société d'études, de construction et de réparation navale (SECREN) verront leurs salaires en retard depuis des années régularisés.

Une régularisation qui commencera à partir de la semaine prochaine, d'après le communiqué publié par le MICC. Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrie et du commerce, s'est concerté en ce sens avec Paubert Mahatanty, ministre de la Pêche et de l'Economie bleue. Tous deux ont planché sur un plan de redressement où la collaboration de leurs ministères respectifs prendra un rôle précis. D'après eux, un « administrateur délégué » sera prochainement nommé pour travailler en étroite collaboration avec la Direction générale au sein de la société. Ils assureront ensemble la gestion propre et la réalisation du plan de redressement de la SECREN. Bien que cette dernière soit considérée comme l'une des sociétés phares de Madagascar dont les activités principales consistent en la réparation navale et la construction navale, les travaux de diversification en ouvrages mécaniques, métalliques et en ouvrages bois connaissent une baisse générale en termes de production ces dernières années.

Fragilité

Cette baisse de production est la conséquence de nombreux facteurs externes tels que la crise socio-politique dans le pays, la crise économique mondiale, la fragilité du secteur halieutique locale, les actes de piraterie somaliens dans l'océan Indien, sans oublier la crise sanitaire mondiale et les facteurs internes comme la vétusté des matériels et équipements, l'existence permanente des lourdes charges liées à la fourniture d'électricité, l'insuffisance de fonds de roulement, la mauvaise gestion. Ces facteurs ont engendré de jour en jour des pertes financières, rendant presque irréalisables les investissements.

Par ailleurs, les difficultés financières de l'entreprise a particulièrement impacté sur la situation des employés ainsi que des retraités de la société. En effet, pendant de nombreuses années, les cotisations du personnel de la SECREN n'ont pas été versées à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). Les employés concernés n'ont rien su de la situation avant de prendre leur retraite. Certains ont touché la retraite proportionnelle, insuffisante pour survivre. D'autres n'ont eu droit qu'à un remboursement absolument insignifiant. Tout cela en respect des règles qui s'appliquent à la sécurité sociale à Madagascar, notamment au régime de la pension de retraite. Raison pour laquelle, il y a quelques années, les principaux concernés ont manifesté leur mécontentement. D'après eux, à l'époque, les arriérés de la SECREN s'accumulent sur plusieurs années. Plusieurs actions ont été engagées par la société. Cependant, la plupart de ces actions, dont celle entreprise auprès de l'Agence française de développement (AFD) et celle auprès de la Société nationale de participation (SONAPAR) n'ont pas concrètement porté leurs fruits, faute de financement.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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