Attentes comblées. Depuis que la promotion de la filière vanille est devenue un cheval de bataille au sein du ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, les opérateurs locaux suivent de près l’évolution de la stabilisation de la filière. Parmi eux, Georges Geeraerts président du groupement des exportateurs de vanille de Madagascar et vice-président du Conseil national de la vanille de Madagascar est venu renforcer la délégation malagasy qui était en déplacement à Paris pour la rencontre internationale de la vanille avant-hier. Au président du groupement des exportateurs de Madagascar d’expliquer : « La volonté d’assainissement exprimée lors de cet évènement a rencontré les attentes de nombreux opérateurs. En effet, le marché parallèle créé par ceux qui contournent la règlementation a porté préjudice aux autres ainsi qu’aux producteurs qui n’ont pas été rétribués décemment. De plus, il n’y a pas de volonté de limiter le nombre d’opérateurs à un certain nombre maximum ni de volonté de monopole. Tous ceux qui ont respecté les règles et qui s’engagent à les respecter auront la possibilité d’obtenir un agrément. Par ailleurs, du côté des importateurs, on a pu noter majoritairement une réelle satisfaction quant à la politique mise en place et un rétablissement de la relation de confiance envers l’entité paritaire qu’est le Conseil national vanille réorganisé ». Une façon pour ce responsable d’exprimer la satisfaction du groupement qu’il représente par rapport à l’initiative du déplacement à Paris.
Promotion et règlementation
Pour rappel, il s’agissait d’une sorte de mission de promotion de la vanille de Madagascar mais également pour conscientiser les importateurs et les industriels sur la mesure de fixation des prix décidée par les autorités malagasy. Suite à cette rencontre, les acheteurs devraient, eux aussi, respecter cette décision. Pour la campagne 2022 – 2023, le prix minimum de 75 000 ariary le kilo de vanille verte et de 250 dollars la vanille préparée à l’exportation seront maintenus. L’octroi d’agrément se fera en fonction du respect des normes et des réglementations par les exportateurs. Notons que le Conseil national de la vanille (CNV) a planché ces derniers temps sur les moyens de développer davantage la filière. La fragilité de la filière réside surtout dans l’instabilité des prix qui représente pourtant sa force aussi. En effet, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. Le CNV sera ainsi en charge de la détermination des prix de référence de la vanille lors des campagnes afin qu’aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu’aux exportateurs, en passant par les collecteurs, ne soit lésé.