Publié dans Editorial

Silence complice

Publié le vendredi, 17 juillet 2020

L’heure est grave ! La guerre contre la pandémie de Covid-19 fait rage dans pays. Il semble qu’en ce moment, sur le front, l’ennemi avance et gagne du terrain. Les six anciennes provinces de l’île sont touchées. Pour certaines d’entre elles à l’image d’Antananarivo, l’épicentre de la maladie, où l’on enregistre des décès dont le bilan va de mal en pis. Le pic ne sera atteint, selon même les termes du Chef de l’Etat Rajoelina, que vers la fin du mois prochain (août).

 

L’hypocrisie politique. Les tenants du régime sous la conduite du Président de la République Rajoelina Andry Nirina lancent sans arrêt un appel à la mobilisation générale ou nationale de toutes les forces vives du pays pour combattre ensemble au front ce redoutable ennemi. On doit nécessairement se donner la main et unir les voix de telle sorte qu’on aille de l’avant en ordre de marche pour repousser l’adversaire commun. Incontestablement, l’Etat seul ne pourra jamais défaire de ce terrible et malin virus dont la principale force de frappe relève de son caractère invisible et sa présence partout. En réponses, certaines formations politiques et des éléments de la Société civile manifestent leur bonne volonté à se tenir épaule contre épaule afin de mieux soutenir ensemble le poids de la guerre. L’union fait la force, dit-on !

Cependant, d’autres s’amusent à crier sur le toit pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme  mauvaise gestion de la crise notamment sur le plan financier. Ils pointent du doigt, en particulier,  l’opacité qui entoure, selon eux, la gestion du « nerf de la guerre ». Aussi  réclament-ils de la transparence, et ce, avec un tel acharnement, le geste s’apparente au final à un harcèlement !

D’autres également, une troisième catégorie d’acteurs politiques qui choisissent délibérément la tactique du silence pour mieux affûter leurs armes et  s’apprêtent à sauter sur la moindre occasion qui se présente. En réalité, cette catégorie peu crédible d’acteurs politiques se terrent quelque part et télescopent ou téléguident des actions fortement répréhensibles au regard de la loi en vigueur. Ils tirent les ficelles en fomentant, à distance, des troubles compromettant la sécurité intérieure du  pays. Etant donné l’immense et inépuisable  pactole indûment amassée durant leur règne au pouvoir, ils sont à même de financer des actes de perturbation. L’exemple de cet ancien confrère qui vient tout récemment de se cueillir chez lui illustre bien le cas. Impliqué directement ou indirectement, c’est selon, dans les manifestations d’Ankatso récemment, Rolly Mercia a été mis hors d’état de nuire par les limiers de la Police nationale.

Les dirigeants en place font des pieds et des mains, becs et ongles, pour sortir le pays, dans les meilleurs délais, de cette galère plus qu’inquiétante que nous subissons tous ensemble, sans distinction de niveau ni de régions d’origine. Pris au piège par cette crise sanitaire sans précédent, les Malagasy vivent en ces temps des jours difficiles.

Les ennemis de la Nation, faisant du bruit ou se terrant dans un silence complice, au lieu de se donner la peine d’unir les forces, s’efforcent à banaliser les efforts entrepris et s’égosillent à éreinter les responsables. La principale cible étant le Chef de l’Etat Rajoelina, premier responsable des affaires nationales et de l’avenir de tous les Malagasy.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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