Publié dans Editorial

Groupe de Panorama, m'as-tu vu !

Publié le dimanche, 27 septembre 2020

Et voilà, le monsieur réapparait ! Après avoir été limogé du fauteuil de ministre de la Communication pendant quatre longues années, il terrait quelque part. Il remonte subitement en surface et micro à la main, occupe le devant de la scène. La traversée du désert, dans l'obscurité de la nuit, commence à lui taper les nerfs. La station de radio, la seule compensation après la « chute », lui avait été arrachée brutalement. Il faut bien bouger les f… ! 

Inutile de citer nommément l'identité du monsieur dont il est question. On le reconnait facilement. Il est le grand spécialiste du « saut sur le train en marche » (« mpijapy train »). Evincé de la rame, régime HVM de Rajaonarimampianina s'entend, le Monsieur se trouvait ainsi bloqué au quai de la gare. L'attente a trop duré. Aussi faut-il « sauter » sur le prochain train sinon on risque d'être relégué aux oubliettes de l'histoire. Déjà en 2018, il l'a raté, le train en… marche. En effet, il fit une brève apparition sur le podium où s'installaient les dirigeants du mouvement des « 73 députés pour le changement » sur le parvis de l'Hôtel de ville à Analakely. Mais, copieusement hué par les animateurs de l'émission de la radio « Miara-manonja », le monsieur disparait. Et comme le RMDM, le groupe de Panorama par extension, toujours en quête d'homme de poigne et voulant ratisser large, le reçoit à bras ouverts. Il sauta sur l'occasion désespérée. Le monsieur untel reflète, en grandeur nature, l'image exacte que représente la gesticulation de l'opposition. Etant le « mouvement des frustrés », le groupe de Panorama est condamné à l'échec. Dénué de tout fondement légitime, de crédibilité, en particulier vis-à-vis de l'opinion, auprès de la population, le RMDM élargi trébuchera. Des observateurs et pas des moindres doutent de la sincérité des actes de ces acteurs de Panorama qui, de près ou de loin, ont des comptes à régler avec Rajoelina, en personne. Toute action fondée sur une intention de règlement de compte n'aboutira jamais ou plutôt se terminera mal. 

Le choix du site l'hôtel Panorama n'est pas fortuit. On veut rééditer la « Convention du 31 octobre 1991 » à l'hôtel Panorama. Seulement, le contexte évolue. Ce qui fut valable hier, ne l'est pas forcément le cas aujourd'hui. Nos sages ancêtres disaient « Ny omaly tsy anio ! » D'autant que le mobile des acteurs politiques de 1991 ne cadre pas avec celui de 2020. Les leaders politiques de 1991 qui s'étaient réunis à l'hôtel Panorama, sous la bienveillance d'un certain Guy Willly Razanamasy, alors Premier ministre, furent motivés par la quête de la paix civile, de la concordance nationale. Tandis que ceux d'aujourd'hui, Panorama version 2020, trament des troubles, de la déstabilisation. Une conspiration pour un crime bien défini. On veut abattre quelqu'un démocratiquement élu. Toute la différence est là ! On donne l'impression de prendre pour cibles Ambohidahy et Alarobia. En réalité, le vrai point visé ou la vraie cible qu'on voulait atteindre et abattre c'est indubitablement Iavoloha. 

Le monsieur et ses acolytes du groupe de Panorama, à travers leur geste de « m'as-tu vu », se ridiculisent et roulent au service de leurs propres intérêts au détriment des intérêts publics.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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