Publié dans Editorial

L’artillerie lourde

Publié le jeudi, 30 septembre 2021

Le Gouvernement sort l’artillerie lourde ! Finalement, les multiples cris de détresse lancés ont été entendus en haut lieu. L’insécurité regagne en intensité et replonge le pays dans un innommable chaos.
Pas plus tard que le 23 septembre dernier, dans « Panique et angoisse », nous avions, ici même, tiré la sonnette d’alarme sur l’état alarmant de l’insécurité à Madagasikara. En ville aussi bien qu’en milieu rural, les bandits sans foi ni loi attaquent aveuglément avec un degré de barbarie inouïe. Viols, meurtres et vols à main armée, réduits à l’état de faits divers, fauchent à tel point qu’il n’y a pas un jour sans qu’il n’y ait pas de délits de sang.
A Antananarivo, la recrudescence des actes de banditisme et de violence échappeà l’entendement des pauvres humains. Les ruelles des quartiers, de jour comme de nuit, sont infréquentables. En plein marché d’Analakely ou d’Andravoahangy, les voyous sèment la terreur.
Dans les six autres anciens chefs-lieux de Province, le même triste scénario complique le quotidien des gens. Violeurs, voleurs et assassins sans vergogne règnent en maîtres absolus.  Ils n’ont ni crainte ni scrupule à commettre leurs forfaits. Les populations subissent impuissamment leurs barbaries.
Sur les grands axes nationaux, théâtres de braquage récurrents de toutes sortes, les coupeurs de route ne se gênent plus. Même les taxis-brousse en caravane passent à la trappe. Décidément, c’est du western de très mauvais goût !
Et nous avions fait appel ici dans notre édito, à plusieurs reprises, de vibrants appels pour qu’on veuille bien se pencher à ce calvaire. Certes, ce sera du « médecin après la mort » mais il faut bouger tout de même ! Les bandits agissent dans un état d’esprit de libre cours. Sombre témérité et impunité les poussent à voler, violer, kidnapper et même abattre des vies humaines sans qu’ils soient inquiétés de leurs actes diaboliques.
Faudrait-on rappeler que le point n°1 du « Velirano », la première priorité, concerne la lutte sans merci contre l’insécurité ! Le peuple malagasy a le droit de vivre dans la sérénité et la paix.
Et voilà enfin, on daigne bouger le petit doigt après que des vies humaines périssent et des biens précieux disparaissent. Le régime sort l’artillerie lourde pour ne pas dire les blindés. A cet effet, le Premier ministre convoque les cadors de l’OMC/NAT, cet état-major spécial de compétence nationale, censé donner un coup d’arrêt à cette situation apocalyptique, au Palais de Mahazoarivo. Toutefois, on se permet d’émettre certain doute. Au final, jusqu’à preuve du contraire, c’est du déjà vu et déjà entendu ! Combien de fois n’a-t-on pas entendu ou vu depuis toujours le premier responsable de la Sécurité nationale, le Premier ministre des régimes successifs, convier à son bureau et réunir autour d’une table les grands chefs de commandementet cela pour établir une stratégie de combat contre les « dahalo » et consorts ? Malheureusement, on est toujours au point mort.
Cette fois-ci, on ose espérer que ce sera le bon ! On ne peut continuer ainsi. On meurt ! On souffre ! On se fait délester sinon déposséder ! Il faut tout arrêter. A ce rythme, le pays descendra certainement en enfer à moins que des mesures urgentes et frappantes soient mises en œuvre.
Ndrianaivo


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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