Publié dans Editorial

Avenir compromis

Publié le mardi, 05 octobre 2021

Il s’est empêtré dans de beaux draps. Promis à un bel avenir, sur tous les plans, il s’égare en s’engageant sur une fausse piste. Raoul Rabekoto Arizaka, car il s’agit bien de lui, compromet son brillant avenir par des imprudences malheureuses.

 

Juriste de formation et magistrat de carrière, premier grade de son état, Raoul Rabekoto Arizaka a gravi tous les échelons pour atteindre le sommet. Durant son parcours professionnel, son nom n’a jamais fait l’objet de remarques désobligeantes ni de malversations quelconques. Ce fut un homme intègre ce qui explique le choix judicieux à son égard pour diriger un des fleurons de l’industrie nationale et objet de la fierté de la Grande île, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). En presque dix ans de règne sans partage à la tête de la Caisse, Arizaka Rabekoto conduit cet Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) vers l’épanouissement.

Vache à lait des régimes successifs au même titre que la JIRAMA, l’Air Mad ou autre, la CNAPS a su tirer l’épingle du jeu et réussit à traverser le temps et survoler les vicissitudes de l’histoire durant des décennies. Héritière de la Caisse de compensation des prestations familiales (CCPF) instituée le 1er avril 1956, la CNAPS, dont les bases de fonctionnement furent jetées en 1969, gère principalement les cotisations des salariés hors de l’administration publique en vue de mener la politique de prévoyance sociale du pays entre autres la gestion de la retraite des agents émargeant du secteur privé. A ce titre, la Caisse dispose des liquidités assez importantes, raison pour laquelle elle suscite la « gourmandise » de certains dirigeants. Sous tutelle du département de la Fonction publique et des Lois sociales, la CNAPS attire les convoitises de tous les régimes précédents. Certains dirigeants politiques ne se gênaient point à dilapider la boîte. Mais après tout, la CNAPS résiste !

Quand Arizaka Raoul Rabekoto commençait à tenir les rênes de la CNAPS, à un moment de la période charnière de l’histoire mouvementée du pays, il a dû déployer d’ingéniosité pour redresser la société. Un pari qu’il a réussi haut la main. D’ailleurs la CNAPS se présente comme un vivier de militants syndicaux ayant contribué à la réussite des mouvements de contestation sociale de 2002 et de 2009.  

Dix ans après avoir été à la barre, Arizaka Rabekoto parvient à hisser la Caisse nationale au rang des industries vivantes. Elle pouvait prétendre voler au secours de l’une de ses consœurs en difficulté, Air Madagascar.  Mais, le mic mac autour de ce sauvetage laisse pantois les observateurs. A voir de très près, il s’agit ni plus ni moins que d’un investissement à risque en entrant en partenariat avec une société régionale, elle aussi en pleine difficulté financière. Un investissement à risque tout comme celui effectué à Vontovorona.

  En fait, derrière la brillante réalisation du plus grand complexe sportif et du projet de construction d’un hôtel cinq étoiles, se cachent des magouilles auxquelles Monsieur le DG Arizaka s’est impliqué. Reconnu coupable de détournement d’une coquette somme à hauteur de 500 millions d’Ar, la Justice l’a infligé une lourde peine de 10 ans de travaux forcés. En cavale sous d’autres cieux, le fugitif compromet son avenir.  Dommage…

Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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