Publié dans Editorial

Contrôles et suivis impératifs

Publié le mardi, 12 juillet 2022

Ouf ! Les négociations ont finalement abouti. L’Etat et les compagnies pétrolières parviennent, après moult et houleux débats, à statuer sur les prix à la pompe. Le gasoil passe de 3 400 Ar à 4 900 Ar tandis que le S/95 de 4 100 Ar à 5 900 Ar. Soit une augmentation de 1 500 Ar pour le gasoil et 1 800 Ar pour l’essence. Certes, une hausse assez conséquente qui n’est pas sans conséquence mais qui dit mieux !

Le Président Rajoelina l’avait déjà annoncé en avril que la révision à la hausse des prix du carburant est inévitable. Les conséquences de la crise sanitaire qui perdure depuis 2020 jusqu’à ce jour, non seulement à Madagasikara mais à l’échelle mondiale, n’ont pas laissé indifférent le cours du pétrole et surtout le transport international. La guerre en Ukraine influe lourdement sur le marché du brut et se répercute à travers le monde. 

Vu l’importance, la complexité et la délicatesse du sujet à débattre, il a fallu que le Chef de l’Etat en personne dirige les débats. Des deux côtés, des dirigeants au sommet de l’Etat aux patrons des grandes compagnies, on prenait l’affaire très au sérieux. Qu’on le veuille ou non, le syndrome Sri Lanka hante les esprits. Il n’est pas dans les intérêts de tous au cas où le pays bascule dans le chaos. Il a fallu aussi que le Président Rajoelina consulte d’autres milieux touchés directement ou indirectement par la fluctuation des prix du carburant. Il a ratissé large. L’objectif consiste évidemment à établir le « marimaritra iraisana » à l’échelle nationale. Espérons que ce soit le début d’une prise de conscience et de responsabilité de toutes les forces vives de la Nation à se donner la main afin de discuter et de définir ensemble les voies et les moyens pour sortir ce pays de ce cercle vicieux de la pauvreté. La culture d’une mobilisation générale doit s’ériger légitimement en concept de base. Le Rwanda a réussi à se redresser en l’espace de deux décennies grâce à cette « mobilisation générale ». Ruiné par une terrible guerre civile, le pays se relève et se tient droit.

Seulement attention, ne perdons pas le nord ! La fixation de nouveaux prix du carburant n’est point la fin en soi. Au contraire, il ne s’agit là que du commencement d’un long et difficile processus. Il reste à définir à partir de ces nouveaux prix à la pompe les autres prix qui concernent directement la vie quotidienne du peuple. Le principe de consultation à tous les niveaux s’impose également. Le prix du ticket des taxi-be, le prix du billet dans les transports en commun régionaux, inter-régionaux et nationaux, les prix des PPN sur le marché et des articles d’utilité quotidienne (œufs, sucre, sel, farine, etc.). Autant de sujets délicats de débat auxquels toutes les entités concernées ont le sacré devoir d’étudier et de définir ensemble. 

Mais, définir et établir les prix est une chose, contrôler et suivre en est une autre ! Le Chef de l’Etat s’est acquitté de son rôle de « Raiamandreny ». D’ores et déjà, il appartient au Gouvernement de continuer judicieusement le travail entre autres les mesures d’accompagnement. Il faut veiller à l’application stricte des décisions prises. C’est un travail de longue haleine !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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