Publié dans Editorial

Séisme et séisme !

Publié le jeudi, 14 septembre 2023

L’Afrique traverse, en ces temps-ci, une passe difficile. Le monde s’ébranle, s’écroule, …

Un violent séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter ravage le Maroc. Les provinces hautement touristiques de Marrakech et d’Agadir ont été les plus touchées. Le dernier bilan, selon certaines sources, atteint les 3 000 morts et 5 630 blessés sans compter les portés disparus. En tout cas, les recherches continuent. Les Marocains se mobilisent et affichent leur solidarité nationale face au drame qui frappe le pays. Les rares pays autorisés à contribuer font de leur mieux. La France, la Belgique et l’Algérie font les frais d’un refus catégorique des dirigeants marocains.

Une décision incomprise par certains mais chaque Etat est libre et souverain qu’aucun autre Etat ne peut, en aucun cas, s’interférer. Selon les experts en la matière, c’est le plus violent séisme que le Maroc n’ait  jamais eu en 120 ans. En 1969, le 28 février, un tremblement de terre de magnitude 7, 8 d’une durée d’une minute dont l’épicentre se trouve ailleurs a touché le Maroc au même titre que le Portugal et l’Espagne, les dégâts constatés ont été limités. 

D’autres séismes de genre différent frappent aussi le continent noir. Le séisme politique. En trois ans, des putschs militaires se suivent et se ressemblent qui rappellent étrangement « les putschs des colonels » des années noires de 70 – 80. Presque tous les pays du Sahel en proie aux combats contre les Djihadistes passèrent à la trappe à savoir le Soudan (2019), le Burkina Faso (2022), la Guinée, le Mali (2020 et 2021), le Niger (2023). Tout récemment, le Gabon subit le même sort. Ainsi, un violent séisme … politique fait écrouler les dirigeants, pour la plupart inamovibles, de cette région mouvementée. D’autres risquent le même sort ! Le continent africain, qui vient de se faire élire membre à part entière du groupe G 20, ne cesse de se débattre d’une part contre les étreintes de la misère et d’autre part contre les emprises des dictatures de certains dirigeants qui s’accrochent indéfiniment au pouvoir. Il se trouve en permanence sous la menace des vagues de coup d’Etat. Les militaires, friands du pouvoir, sous l’impulsion des jeunes colonels s’emparent des rênes de l’Etat. Evidemment, ils mettent à mal dangereusement la démocratie.

Quant à elle, la Grande île a son séisme propre. Jusqu’à ce jour, de mémoire d’homme, Madagasikara n’a jamais fait l’objet d’un tremblement de terre au-delà de la magnitude 5 sur l’échelle de Richter. Il y en a eu de façon répétée des séismes mais ils n’ont pas atteint le degré de destruction comme celle constatée ailleurs. 

Seulement voilà, la « terre tremble » à Madagasikara. Plutôt, le terrain politique vibre au rythme des gesticulations des grosses têtes de l’Opposition. L’objectif étant de provoquer des séismes capables de secouer le pouvoir en place. Des tremblements de nature à déstabiliser le régime Orange. Jusque-là, la « magnitude » des séismes n’a pas réussi à ébranler le socle. Mais, on cherche tous les moyens à y parvenir ne serait-ce que créer des troubles  pour compromettre le processus électoral. On craint beaucoup quelque part. Si le peuple parvient à créditer son choix, qu’on le sait déjà, ce sera la fin de l’épisode. 

A chacun son séisme !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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