Publié dans Editorial

Lettre morte

Publié le vendredi, 15 septembre 2023


La corruption tue. L’impunité massacre. Ensemble, contre productives !
L’APIPA tire vainement la sonnette d’alarme. La loi reste lettre morte. L’Autorité de protection contre l’inondation de la plaine d’Antananarivo monte au créneau (APIPA) et dénonce. Les remblaiements sur la plaine d’Antananarivo continuent comme si de rien n’était ! A ce rythme, le « Betsimitatatra » ce  site historique du Grand Tanà disparait de la carte et les inondations, dès les moindres précipitations, gagnent du terrain de partout. Déconcertant !
Par Décret n° 96 – 172 du 6 mars 1996, l’Autorité de protection de la Plaine d’Antananarivo contre les inondations, APIPA, un établissement public à caractère administratif, voit le jour. Elle est chargée de  « la police, de l’exploitation et de la maintenance des ouvrages et équipements destinés à la protection de la Plaine d’Antananarivo contre les inondations ».  A ce titre, l’APIPA travaille de concert, en osmose et complémentarité, avec l’Agence d’exécution des travaux d’intérêts publics et d’aménagement (AGETIPA), une Association créée en 1993 et reconnue d’intérêt public,  la même année. L’APIPA est sous tutelle administrative du ministère de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers et financière du ministère des Finances et du Budget. Depuis sa création, vingt-sept ans durant, l’APIPA peine à se faire entendre autrement dit à faire respecter la loi. En effet, la loi existe, celle interdisant formellement toute tentative de remblaiement de Betsimitatatra. Seulement, elle reste lettre morte ! Et l’APIPA demeure impuissante pour appliquer la loi ! Il fut un temps où le ministère de tutelle et la Commune urbaine d’Antananarivo montrait leur intrangiseance au respect de la loi afin de protéger la Plaine de Betsimitatatra mais les bonnes intentions n’ont pas été tellement suivies d’actes concrets.
L’entretien de la Plaine de Betsimitatatra est chargé d’histoire et de culture en lien direct avec la protection de la Ville des Mille. Andriamasinavalona, roi de l’Imerina, 1675 – 1710, entreprit ingénieusement à la construction et au renforcement des digues et ce pour maîtriser l’eau, contre tout débordement et afin d’améliorer la production du riz et d’épargner ses sujets des caprices de l’Ikopa. Son arrière-petit fils Andrianampoinimerina (1787 – 1810) continue l’œuvre.
Les crues successives qui provoquaient des inondations, surtout la grave inondation de 1958, portant de lourds préjudices à la population des Bas-quartiers d’Antananarivo, maisons d’habitation détruites et cultures vivrières endommagées, amenèrent les dirigeants de l’époque à construire une digue plus résistante et durable : La Route Digue. De ce fait, la Route Digue reliant  Andranomena à Ankadimbahoaka en passant par Andohatapenaka et Anosizato est construite.
Tout observateur en quête de la vérité se pose la même question « pourquoi ?» En dépit de la loi en vigueur et malgré les vifs rappels à l’ordre, pourquoi certains individus principalement des indiens ou indopakistanais et chinois, fortunés évidemment, parviennent-ils encore  à s’asseoir dessus ? Il n’y a pas trente-six réponses. La corruption et l’impunité ! Ces deux fléaux mènent en bateau le pays. Pourrait-on espérer que les 13 candidats en lice pour la présidentielle de novembre prochain nous présentent des schémas efficaces pour lutter contre la corruption et l’impunité !
L’APIPA vient de relancer l’interdiction des remblais à l’intérieur du Grand Tanà. Espérons qu’il n’a pas crié dans le désert ! Et que la loi ne reste plus lettre morte !

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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