Selon le rapport mensuel de l’Observatoire du riz, du mois d’avril dernier, il a été constaté d’un recul significatif des exportations du riz passant de 71. 735 tonnes en janvier 2023 à 19. 500 tonnes en janvier 2024. Soit une réduction de 72% ! Une performance notable que le pays n’a jamais pu réaliser des années écoulées. La production du riz, du moins sur les Hautes Terres, s’améliore nettement. La récolte a été bonne cette année. Un indice de bon augure pour l’avenir du pays. Personne n’est pas sans savoir du rôle déterminant tenu par ce produit stratégique et ayant une incidence politique décisive dans le maintien de la stabilité nationale. Tout bon Malagasy qui se respecte se nourrit et consomme quotidiennement du riz. C’est le produit de première nécessité (PPN) par excellence des Malagasy. Tout régime politique en place depuis la nuit des temps d’Andrianjaka à Andrianampoinimerina en passant par Andriamasinavalona et bien d’autres de l’époque royale ont du souci à se faire pour rassurer le peuple d’une production suffisante de riz. Du temps de la colonisation, les nouveaux maîtres s’appliquaient de telle sorte que les indigènes ne manquèrent point de cet aliment hautement de base. Tous les dirigeants de la Première République à nos jours, prennent tous les soins nécessaires pour garantir que cet « or blanc » se trouve coûte que coûte sur le marché avec un prix raisonnable. Depuis la Deuxième République, on a dû importer du riz. La diminution des importations se trouve au centre du souci des tenants du pouvoir et cela pour garantir l’autosuffisance du pays. Maintenant, on est en phase de relever le défi et réussir le pari.
Pour pallier les carences énergétiques liées aux ressources traditionnelles basées sur le pétrole, les dirigeants en place misent sur les énergies renouvelables. Les installations des panneaux solaires à grande échelle sur le territoire national avancent à grands pas avec le concours des partenaires. Le début incessamment des chantiers de grands barrages hydroélectriques apportera certainement à l’autonomie énergétique de la Grande île. Le tout sans minimiser de nos immenses ressources pétrolières qui contribueront certainement à satisfaire nos besoins ne serait-ce qu’à approvisionner la compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA).
Il n’est pas faux sinon trop ambitieux de prétendre l’acheminement de la Grande île vers l’autosuffisance financière. Avec le développement des exploitations de nos ressources minières qui manifestent une réelle relance, avec l’essor de nos productions en ressources halieutiques et avec le boom attendu du tourisme, de l’augmentation de la production de nos cultures d’exportation telle la vanille et autres, Madagasikara peut espérer bien améliorer la santé de la Caisse publique. Bonne gouvernance aidant, il n’est pas déplacé de notre part d’ambitionner la marche vers une indépendance financière. Etant le nerf de la guerre, aucun ne pourra prétendre se débarrasser de la pauvreté sans réussir un minimum d’autosuffisance financière.
Ndrianaivo