Publié dans Editorial

Fin de parcours

Publié le dimanche, 21 juillet 2024


Nouveau départ. Sur le tremplin. Mis à l’écart. En fin de carrière du moins parcours. Tel peut être le tableau exprimant la nouvelle donne, la nouvelle configuration politique à Madagasikara à l’issue des législatives du 29 mai. Un tableau encourageant ou prometteur pour les uns, inquiétant pour d’autres et désolant pour certains ! En tout cas, ce fut une manne du ciel pour les uns, un véritable tsunami pour d’autres !
Heureuse opportunité. Le scrutin des législatives du 29 mai 2024 apporte un lot de belles surprises, de belles promotions pour une partie des acteurs politiques du pays. L’élection au Parlement introduit sinon propulse les heureux gagnants ou les heureuses élues dans le cercle du pouvoir. Faire partie de l’Assemblée nationale, une Institution de poids au sein de la République, n’est pas chose donnée à tout le monde. Qu’on le veuille ou non, on fait partie de l’élite … politique nationale. C’est un prestigieux poste politique pouvant vous propulser dans les hauteurs de l’Etat. Aux Etats-Unis, le seul fait de décrocher un siège électif au Congrès surtout au Sénat peut très bien vous offrir un ticket pour atterrir à la Maison Blanche. En effet, c’est un bon tremplin ! Les Kennedy ou les Barack Obama, entre autres, en savaient bien. A Madagasikara,  l’élection pour le renouvellement des membres de la Chambre basse a fait, comme il fallait s’y attendre,  des heureux et heureuses. Le renouvellement, par la suite, des membres du bureau permanent presque en totalité, présente des opportunités aux nouveaux élus pour accéder aux postes clés de l’Assemblée nationale. Une belle ascension vers le cercle restreint du pouvoir à Tsimbazaza. De nouvelles figures trônent au Palais. Evidemment, certaines têtes ayant réalisé une performance sujette à caution, quelque peu en déclin, ont été reléguées au second plan. Ce qui n’est pas sans fâcher certaines têtes brûlées ! 
Par ailleurs, le scrutin du 29 mai crée, pour d’autres, des houles, des vagues frôlant les hauteurs des tsunamis de 2004. Le mandat du désormais législature précédente  sise à Tsimbazaza touche à sa fin. Il valait  la peine de passer au crible des urnes les prétendants pour « trier » les méritants afin de les installer, les nouveaux ou les redoublants sinon les triplants, au Palais. Les ondes de choc provoquées  par le séisme ont été tellement fortes que des personnalités incarnant l’image de l’AN durant le précédent mandat se trouvent écartées. Les puissantes vagues du changement ont été telles, trop hautes et puissantes, qu’elles ont emporté nulle part ces figures jugées indésirables. On dirait que la nouvelle Assemblée nationale, épurée de ces frondeurs, semble donner l’image d’une Assemblée assagie sinon … docile !
En dernière tranche, l’élection législative du 29 mai parait sonner le glas de certaines figures politiques tant dans le cercle du pouvoir qu’au sein de l’Opposition. Des personnalités proches du régime ayant échoué à l’implacable test des urnes semblent sombrer dans le naufrage. Le remaniement à venir va-t-il les repêcher ou non ? Si tel ne serait pas le cas, leur avenir parait compromis. C’est déjà ou presque une fin de parcours. Certains ténors de l’Opposition qui n’ont recueilli, jusque là, que des échecs, doivent logiquement plier bagages. Il faut se rendre à l’évidence qu’ils sont en fin de carrière.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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