Une fête plus animée par rapport à l'année dernière. Contrairement à l'année 2020, des cultes ont été organisés dans plusieurs églises en marge de la célébration de la fête de Pâques. Même si le nombre de l'assistance a été limité, le sourire a rayonné sur le visage de tous en sortant du temple. Avec la situation à laquelle le monde entier fait face actuellement à cause de la pandémie de Covid-19, toutes les liturgies ont été axées sur cette maladie et le fils de Dieu qui a ressuscité.
Tout le monde en rang et mis au pas. On s’y attendait. Et cela ne pouvait pas être autrement. Le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, en sa qualité de berger de la Nation, brandit haut le sceptre du commandement suprême dont il est investi par le peuple et cela pour remettre en ordre de marche certaines brebis égarées sinon galeuses.
De 2 milliards à 18 milliards d'ariary. Le ministre de l'Economie et des Finances (MEF), Richard Randriamandrato a mis en avant l'augmentation du budget alloué aux cantines scolaires lors du forum mondial sur le projet « Développement du capital humain », organisé par la Banque mondiale. L'évènement s'est tenu en ligne, il y a un mois et a vu l'intervention de son président David Malpass, ainsi que le ministre des Finances du Bhoutan, de l'Egypte et du Kenya.
Vitamine C, calcium, Magné-B6 ou encore Paracétamol. Les ménages consacrent aujourd'hui de plus en plus d'argent dans l'achat de médicaments, plus particulièrement les fortifiants. Une tendance grandissante notamment face à la recrudescence de la pandémie de coronavirus dans le pays. D'après les données recueillies dernièrement, ces dépenses en médicaments atteignent environ 20 % des revenus d'un ménage dans la Capitale. « Au mois de mars dernier, nos dépenses en médicaments ont triplé. Nous sommes cinq à la maison. Il a fallu acheter des fortifiants pour chaque membre de la famille. Nous n'avons pas imaginé que ces produits coûteraient aussi cher. Nous avons dépensé près de 150 000 ariary en médicaments », témoigne une mère de famille.
C’est parti pour une première quinzaine d’Etat d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Deux semaines après l’annonce officielle du début de la 2ème vague de l’épidémie, l’Etat décide la reprise de cette disposition exceptionnelle pour lutter contre la Covid-19. Une décision prise en concertation avec les chefs d’Institution, c'est-à-dire les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Haute Cour constitutionnelle. « Nous faisons face à un combat acharné contre le variant sud – africain qui est en train d’affecter et de tuer de nombreux malagasy », annonce d’emblée le Président Andry Rajoelina lors de son message à la Nation, samedi dernier.
Madagascar a opté pour sa campagne de vaccination deux vaccins. L’annonce a été faite samedi dernier par le Président de la République Andry Rajoelina lors de son adresse à la Nation. A entendre le Chef de l’Etat, ce choix a été pris après que l’Etat a consulté l’Académie nationale de médecine pour identifier le variant qui circule et déterminer quel vaccin est efficace. Les deux vaccins choisis sont efficaces contre ce variant sud-africain, indique le Président Andry Rajoelina, qui s’est pour le moment gardé de révéler le nom des deux vaccins en question.
Sitôt ouverts, sitôt pleins. Juste quelques jours après leur réouverture, les deux Centres de Traitement Covid-19 mis en place au Village Voara Andohatapenaka et au Palais des sports Mahamasina affichent déjà complet. Plusieurs patients, des cas modérés c’est-à-dire des personnes testées positives souffrant d’une comorbidité, qui y sont actuellement hospitalisés ainsi que des travailleurs de la santé mobilisés ont témoigné que les lits sont tous occupés.
Particulièrement pour le CTC Mahamasina, ouvert dans l’après-midi de mardi dernier, disposant d’une capacité de 200 cas modérés, qui est déjà saturé au lendemain de son opérationnalisation. « A mon arrivée, mercredi dernier, il ne restait plus que deux places sur plus d’une centaine annoncée », se désole un porteur du virus admis au CTC Mahamasina. Une proche d’un cas positif suivant le traitement à Mahamasina a même confirmé qu’à défaut de place, nombre de patients nécessitant une intervention et espérant être pris en charge médicalement sont contraints de recourir au service des cliniques privées.
Et au Village Voara Andohatapenaka, la place pose également problème. « 131 lits ont été aménagés pour recevoir les malades de la Covid-19. Malheureusement, je les vois tous occupés », regrette un patient. « Quotidiennement, nous comptons environ une dizaine de personnes qui rentrent chez eux après des jours de traitement. Evidemment, des places se sont libérées mais cela ne dure qu’une heure maximum que voilà de nouveaux individus infectés et dans une mauvaise situation se présentent et ainsi de suite », a indiqué un professionnel de la santé.
Si la situation sanitaire ne s’améliore pas, le Centre de Traitement Covid-19 à Ivato dont l’ouverture a déjà été annoncée sera bientôt fonctionnel. « Nous nous sommes concentrés sur la réouverture de ces deux CTC qui sont installés à quelques mètres des grands hôpitaux où des scanners sont accessibles. Mais une fois les places pleines, le Centre situé à Ivato sera à la rescousse », a expliqué un responsable auprès du ministère de la Santé publique.
11 décès, 272 contaminés et 168 guéris en 24 heures
Au cours de ces trois derniers jours, la Grande île a déploré quotidiennement plus d’une dizaine de morts. Hier encore, le Centre de Commandement Opérationnel Covid-19 a signalé les décès de 11 patients victimes du syndrome de détresse respiratoire grave. Cinq d’entre eux ont suivi le traitement à Analamanga tandis que les trois autres à Boeny. Quant aux trois autres morts, ils ont été soignés respectivement dans l’Atsinanana, Sofia et Analanjirofo. Ce qui fait un total de à 444 personnes testées positives à la Covid-19 ayant succombé à la maladie depuis le 23 mars 2020 .
En outre, sur 869 tests PCRs et GèneXperts réalisés, 272 nouvelles contaminations ont été déclarées. Analamanga, épicentre du virus a encore répertorié 130 nouveaux porteurs du virus. Les Régions Atsinanana, Diana, Alaotra-Mangoro, Haute Matsiatra, Boeny, Sava, Atsimo Andrefana, Menabe, Amoron’i Mania, Analanjirofo, Anôsy, Atsimo Atsinanana et Sofia ont aussi enregistré des cas positifs.
Les patients guéris sont rarement mis en avant, or, à la date du 1er avril dernier, ils ont été une centaine, plus précisément 168 cas de rémission enregistrés. Selon le bilan récapitulatif quotidien du Centre de Commandement Opérationnel Covid-19, 107 malades qui ont suivi le traitement à Analamanga sont déclarés officiellement guéris. Atsinanana a aussi annoncé la rémission de 13 de ses patients. Analanjirofo comptait 11 infectés qui ont recouvré la santé. Les autres cas confirmés venant de remplir les critères de guérison sont répartis à Diana, Alaotra-Mangoro, Haute Matsiatra, Sava, Ihorombe, Atsimo Andrefana, Betsiboka, Sofia et Vakinankaratra. A la date d’hier, 2 224 porteurs du virus suivent le traitement dont 243 présentent une complication respiratoire.
KR.
L’heure est grave. La hausse du nombre de contaminations au virus de la Covid-19 à Madagascar fait monter les inquiétudes. Les chiffres du mois de mars ont été particulièrement alarmants avec une moyenne de 5 à 10 morts par jour. Le début du mois d’avril n’arrange pas les choses puisque le pays s’approche de plus en plus de la période hivernale. Pour la journée du 1er avril, par exemple, la Grande île a enregistré 272 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 11 nouveaux décès. 2224 patients sont en traitement et parmi eux figurent 243 formes graves.
Deux semaines après sa première intervention sur la pandémie pour cette année, le Président Andry Rajoelina s’adressera de nouveau à la Nation malagasy ce jour. Un rendez – vous très attendu car permettra de connaître les nouvelles mesures prises par l’Etat dans la gestion de cette 2ème vague de la pandémie. Bien qu’une grande partie des citoyens appréhendent l’annonce d’un nouveau confinement, les dispositions qui seront annoncées par le Chef de l’Etat pourraient néanmoins prendre cette allure mais avec des nuances par rapport au confinement total de l’année dernière.
Un mal nécessaire
En effet, Madagascar pourrait prendre exemple sur les autres pays de l’Europe qui ont décidé de reconfiner leurs citoyens. Le confinement étant un mal nécessaire pour endiguer la propagation du virus, les retombées catastrophiques sur l’économie et la vie sociale constituent un facteur aggravant dans cette crise sanitaire. Beaucoup de commerçants ont vu leurs lieux de commerce fermés. Outre les grandes enseignes, les petites et moyennes entreprises ont aussi été les grands perdants de cette crise car ont vu leurs activités être en chute libre. Tous ces paramètres devraient donc être pris en compte par le Gouvernement pour accompagner la prise de décision.
Lors son intervention le 20 mars dernier, le Chef de l’Etat a confirmé que Madagascar entre dans la deuxième vague de l’épidémie liée à la Covid-19 avec la présence du variant sud – africain. Le Président avait également enlevé la crainte d’un nouveau confinement chez les Malagasy tout en encourageant au strict respect des gestes barrières : port du masque et respect de la distanciation sociale. Compte tenu de la présence du variant sud – africain, l’Etat a décidé la fermeture des frontières intérieures pour Nosy Be et Mahajanga et ce pour une durée de 15 jours. Antananarivo, désormais devenu le nouveau foyer de l’épidémie pourrait également faire l’objet d’un isolement dans les prochains jours.
La Rédaction
La pandémie de Covid-19 revient en force. L’impitoyable deuxième vague frappe mortellement. Le variant sud-africain sème la terreur. Il ne fait pas de détail. Le virus attaque furtivement. Il semble que son mode opératoire s’apparente à l’effet de surprise. Il paraît que les sommités de l’Art et de la Science soient leurs proies préférées. Tout comme un puissant crocodile du Nil qui surgit subitement pour dévorer un grand taureau pris de court et qui s’aventure sur les rivages.
Avec un record de 30 victimes en 48 h, soit 15 en 24 heures, l’on s’interroge si nous ne sommes pas déjà au pic de la courbe. De toutes les façons, Analamanga avec les 150 nouveaux cas (bilan d’hier) détient toujours le triste record et reste l’épicentre de la pandémie contre 31 Atsinanana, 14 Diana, 12 Boeny, 2 Menabe et 2 Ihorombe, entre autres. Ainsi, sur les 9 Régions touchées, Analamanga caracole en tête de liste. Ceci étant, la bataille fait rage à Antananarivo et environs.
Le personnel de la Santé, corps médical et paramédical, est déployé aux premières lignes du front. Logiquement, médecins et leurs assistants retroussent les manches. A l’allure où vont les bilans chiffrés, les centres de soin en ville et en périphérie seront débordés. Pris d’assaut par l’affluence des patients, le personnel médical et paramédical et tous les agents du département santé se trouvent quelque peu dépassés par les évènements. Mais il faut obligatoirement reconnaître leur dévouement. Médecins, infirmiers et agents de peine, publics et privés, offrent le maximum d’eux-mêmes. Ce sont de vrais soldats, courageux et engagés directement au front. Ils font face à un ennemi invisible et redoutable.
Non seulement nos braves membres du Corps médical et paramédical publics et privés confondus, doivent affronter les offensives cruelles de l’ennemi commun mais ils butent souvent au manquement de certains matériels médicaux nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches. En outre, ils s’exposent au risque de contamination étant donné l’état relativement rudimentaire des équipements de protection dont ils disposent notamment dans les Centres de traitement reculés. Alors que le virus du variant sud-africain, le principal agent pathogène de la deuxième vague, ne plaisante point. Il ne badine pas non plus ! Nos valeureux soldats foncent au prix de leur vie.
Compte tenu de ces engagements exemplaires dont nos valeureux soldats de la Santé publique font preuve, la Nation toute entière leur doit respect et reconnaissance. L’Etat, pour sa part, se doit de veiller à mettre à leur disposition tous les moyens de protection et de travail pour qu’ils soient pleinement opérationnels. Il leur faut, pour eux et pour leurs familles proches, des traitements de faveur en médicaments préventifs et curatifs. Les Centres de traitement publics et privés au sein desquels ils assument leur responsabilité ne doivent pas non plus souffrir d’équipements les plus performants. Si le pays va devoir consentir des avantages sous forme de prime de risque à leur endroit, il faudrait le faire. Certainement, les tenants du régime ont déjà fait le nécessaire l’année dernière lors de la première vague. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, en personne, était descendu sur place sur leurs lieux de travail et annonçait publiquement les dispositifs pris par l’Etat pour soutenir nos valeureux soldats. De nouveaux gestes seront les bienvenus.
Ndrianaivo