Selon Larousse (Ed. 2015), le terme « déni » signifie, entre autre, « le refus de ce qui est dû à quelqu’un ou à quelque chose ». Le 11 février 2019, une modeste cérémonie officielle de commémoration en présence des membres du Gouvernement dont le Premier ministre Ntsay Christian a été officiée à Ambohijatovo Ambony en la mémoire du colonel Richard Ratsimandrava, Chef de l’Etat et de Gouvernement abattu, sur le lieu-même, le 11 février 1975. Modeste cérémonie, certes, mais les nouveaux tenants du régime dirigé par Rajoelina Andry Nirina voulaient transmettre un message fort et hautement symbolique. Nous avons tous, nous générations d’aujourd’hui et celles d’avenir, un devoir de mémoire en l’honneur des martyrs de la Nation morts sur le champ de bataille. Ils voulaient aussi marquer, d’une pierre blanche, qu’on ne doit pas laisser à l’oubli d’engloutir tout crime de sang. Les générations présentes et futures ont un strict devoir de mémoire mais aussi le droit de savoir sur les tenants et aboutissants de cet évènement tragique, il y a 44 ans, tenu à l’ombre jusqu’à maintenant. Concours de circonstance ou simple coïncidence de faits de l’Histoire, le pays venait de célébrer officiellement quelques jours auparavant, le jeudi 7 février, le Xe anniversaire de la « tuerie » d’Antaninarenina du 7 février 2009. Une cérémonie à laquelle le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, en personne, tenait à assister pour le présider. Dirigeants politiques, historiens, chercheurs et les témoins, encore en vie, doivent s’investir chacun à son niveau afin que de tels faits tragiques soient éclaircis, et cela, pour rendre ce qui est dû à l’Histoire. Que la vérité soit rétablie. D’ailleurs, c’est le fondement de l’Histoire. Des zones d’ombre demeurent opaques.
Les auteurs présumés du détournement de plusieurs milliards d’ariary au sein de la Croix- Rouge Malagasy (CRM) sont loin d’être coiffés. A preuve, un avis de recherche contre deux anciens comptables financiers de cette société nationale vient d’être lancé par les autorités compétentes. La dame Holitiana Rasolofoson dite Holy et Rasolofonjatovo Bruno Clément dit Clément, tous membres du management de la Croix- rouge sous la coupe du Secrétaire général (SG), sont désormais activement recherchés par les Forces de l’ordre. Le premier responsable du service du management, soit le SG, avec deux comptables impliqués également dans cette affaire de détournement, depuis la découverte de la malversation dans le dernier trimestre de l’année dernière, se trouvent depuis à la prison d’Antanimora. Une incarcération à titre préventif après leur déferrement devant le Parquet après que le BIANCO ait accompli son enquête.
Une bonne alimentation commence toujours par une bonne production. C’est pour cette raison que Madagascar se lance aujourd’hui dans la promotion des actions PROACTives et Innovantes en prévention des crises alimentaires dans le Grand Sud (PRO-ACTING). L’idée principale de cette initiative est de traiter durablement les causes primaires des crises alimentaires dans le pays pour pouvoir les éradiquer définitivement. « Depuis 2017, le niveau de la sécurité alimentaire dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar s’est détérioré considérablement. L’accès inadéquat aux aliments diversifiés et à haute valeur nutritionnelle compte parmi les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans cette région du pays. Il est alors nécessaire de trouver un juste équilibre entre la productivité agricole et l’accroissement de la population pour répondre de manière efficiente aux besoins en aliments et en emplois de la population rurale » a exposé Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, lors de la signature d’une convention de partenariat avec l’Union européenne (UE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Madagascar figure parmi les pays dont le taux de corruption est très élevé. Raison pour laquelle le Gouvernement, dans l’esprit d’apporter une grande réforme dans plusieurs secteurs, veut à tout prix faire diminuer voire éliminer cette pratique qui a tant appauvri le pays, depuis plusieurs années. En effet, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture a voulu faire part de sa volonté ainsi que des autres membres du Gouvernement à lutter contre la corruption. Un problème qui touche particulièrement le secteur privé dans l’accomplissement des tâches administratives. En effet, près d'une personne sur cinq éprouve des difficultés à effectuer ses démarches administratives puisque les règles et les règlements internes ne sont pas faits comme il faut. Erreur dans l'établissement des droits, difficultés à constituer des dossiers, non compréhension des rouages, des textes et courriers administratifs ou des situations d'urgence, beaucoup font même face aux défaillances des administrations.
Comme nous l’avions rapporté dans notre précédente publication, les Forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de suspects pour affaire de kidnapping mercredi après-midi à Analakely, non loin du Tahala Rarihasina. Effectivement, 3 d’entre eux étaient tombés dans le filet de la section de recherche des affaires criminelles de la Gendarmerie. L’un est un sergent-chef tandis que les deux autres sont des civils. Mais ce qui est le plus frappant, c’est la quantité d’armes, un véritable petit arsenal, saisie sur les trois larrons. Car, en tout et pour tout, ils avaient sur eux deux pistolets automatiques (PA), des grenades dont le modèle n’a pas été communiqué, enfin et surtout 300 munitions ! “D’après nos renseignements, ces trois personnes seraient impliquées dans les kidnappings dans le pays, à moins qu’elles ne le sont complètement là-dedans”, tonne le commandant de la Gendarmerie. Avec les récentes arrestations à Analakely, 13 ravisseurs présumés ont donc maintenant eu mailles à partir avec la Justice malagasy car 11 d’entre eux ont été déjà placés sous mandat de dépôt depuis. Avant les évènements d’Analakely mercredi dernier, rappelons que la Police nationale venait également de faire un coup de filet à Manakara, en mettant deux autres gibiers à l’intérieur.
Déviance. Madagascar, la plus grande des îles des Mascareignes de ce côté de l’océan Indien, erre entre les vagues. Apparemment, parait-il que le navire Madagascar perd le Nord en déviant du cap où il devrait se diriger normalement. Les régimes qui s’étaient succédé au pays, de l’indépendance à nos jours, ont apporté chacun leur lourde part de responsabilité pour en aboutir à une telle déviance. Le dernier régime, celui du HVM, que le pouvoir IEM succéda « mérite » une note particulière dans cette œuvre de dégradation de la Nation pour une raison que leurs actions érosives ont précipité le pays dans la désolation. Une déficience morale et civique aggravée. Seulement en cinq ans de pouvoir, les barons aux cravates bleues, sous la houlette de Hery Rajaonarimampianina, le Chef de l’Etat, assisté de son épouse Voahangy, avaient réussi... à détruire leur beau pays. Sans répit, Madagascar recule et descend aux enfers. Des pratiques morales et civiques délétères sinon nuisibles infestent le système global du pays. En fait, l’immoralité et l’incivilité règnent, en maitre absolu, à travers les rouages du pouvoir et se propagent au-delà pour influer, malheureusement, le bas peuple. L’exemple vient d’en haut ! Braconnage et prédation effrénés déciment les richesses nationales à tel point que la Grande île en sorte exsangue.
L’Etat de droit est souvent bafoué par ceux qui sont censés eux –mêmes de le protéger. La non-exécution de la décision de justice reflète entièrement ce non-respect de l’Etat de droit d’où la frustration de certains qui ne savent plus à quel saint se vouer. Et le pire, c’est la complicité des autorités locales à bafouer le verdict du Tribunal pour des raisons obscures. Or, le respect mutuel des institutions s’avère le garant d’un Etat de droit. Des cas multiples pourraient être cités prouvant cette indifférence de certaines autorités envers les juges et les magistrats. Le Tribunal en général en somme.
Après sa descente auprès du service des douanes à l’Aéroport international d’Ivato, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto a visité la caisse de retraite sise à Antaninarenina. Cette descente inopinée a eu lieu le 18 février dernier. Le choix de la date n’est pas dû au hasard puisque c’était le premier jour de paiement. En effet, le ministre a regardé de près le déroulement des tâches de chaque personnel durant la distribution de la pension de retraite.
La visite s’est d’abord effectuée au niveau de la Paierie générale de l’Etat (PGA) et au sein de la Recette générale de l’Etat (RGA). Le directeur du Trésor public Herivelo Andriamanga a accompagné le ministre durant son passage.