Base Toliara rouvre ses portes. Par la décision du Conseil des ministres du 29 novembre 2024, la suspension du projet minier de la Base Toliara est levée.
Base Toliara, une entreprise matriculée localement du groupe Base Ressources de nationalité australienne et britannique, projette de produire l’ilménite, le zircon et le rutile de Ranobe, utiles pour la production des pigments blancs pour la peinture, le papier ainsi que la céramique et la métallurgie. Elle se trouve à 50 km au nord de Toliara, dans le sud-ouest de la Grande île. En raison des tensions sociales sujettes à une connotation politique locale, le Gouvernement suspend le projet en 2019, le temps également de revoir en profondeur la réorganisation et l’éventuelle révision des clauses du contrat.
Se sentant incompris par et la communauté locale et par le pouvoir en place les porteurs du Projet n’ont cessé de plaider sur le bien-fondé de Base Toliara pour l’économie nationale et pour la communauté de base autour de Ranobe.
L’Etat n’entend pas arrêter définitivement le projet, il se donne l’occasion de revoir certains points de la clause du contrat et également remettre sur le tapis toutes allégations de malversations (corruption ou autres) menaçant les intérêts supérieurs du pays. Tout cela pour sous-entendre que les travaux de négociation n’ont jamais été suspendus. L’Etat maintient le contact avec les grands investisseurs et cela pour le bien de tous, des deux côtés. A noter que le projet tente toujours de convaincre la partie malagasy et la communauté locale sur les intérêts et privilèges que Base Toliara pourra procurer. Une bonne partie des membres de la communauté de base autour de Ranobe n’ont cessé de manifester leur soutien et exigent la réouverture immédiate de Base Toliary. Mais, de l’autre côté, les réticents sinon les opposants ne restent pas non plus les bras croisés.
En novembre 2024, après avoir tout mis au clair, le Gouvernement, en Conseil des ministres, décrète la levée de la suspension. Une mesure courageuse ouvrant la voie vers un double avantage. Le premier, la communauté locale, en particulier, et la région concernée, en général, puissent jouir des retombées positives directes issues de l’opérationnalité du projet. Entre autres, une rentrée pérenne de gains financiers permettant de financer diverses activités, améliorant les infrastructures sanitaires et scolaires, etc. L’offre de nouvelles occasions à de nouveaux emplois ! En tout, trois mille emplois seront prévus. Une belle perspective pour les jeunes de la région. Le second avantage, cette fois-ci sur le plan national. L’économie nationale va bénéficier d’un coup de pouce efficient. La Trésorerie nationale aura des entrées pérennes permettant à l’Etat de faire face à ses obligations urgentes.
En effet, Base Toliara va débourser avec la future exploitation de l’ilménite, de zircon et du rutile de Ranobe des sommes colossales qui iront directement dans la caisse de l’Etat et dans celles de la communauté de base et de la Région d’Atsimo-Andrefana : cinq milliards de dollars pour l’économie nationale, 180 millions de dollars par an pour les finances publiques et 80 millions de dollars annuels pour les projets nationaux et régionaux. Un réel sinon solide pilier pour le pays !
Reste à savoir si les responsables nationaux et régionaux sauront les gérer et utiliser à bon escient !
Ndrianaivo
Youth Connekt Africa 2025: signature du "Host Country Agreement" à Antananarivo. Le prochain sommet de l’Youth Connekt Africa s'annonce comme un événement crucial pour la jeunesse africaine, offrant une plateforme d'échange et de partage d'expériences autour des enjeux du développement. La signature du "Host Country Agreement" à Antananarivo, le 4 avril 2025, entre le ministre de la Jeunesse et des Sports de Madagascar, Marson Moustapha, et le directeur exécutif de Youth Connekt Africa, Yann Gwet, officialise le lancement de l'organisation de ce sommet continental dans le pays. La ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, a honoré la cérémonie de sa présence, soulignant l'importance accordée à cet événement par le Gouvernement malgache. La cérémonie a également été l'occasion de révéler le thème de cette édition : « L’Afrique que nous méritons », un écho direct à la vision de l'Union africaine avec son thème « L’Afrique que nous voulons ». Cette concordance thématique souligne l'ambition de construire un avenir meilleur pour le continent, en plaçant la jeunesse au cœur des stratégies de développement. De plus, le projet « Fihariana », initiative du Président de la République, Andry Rajoelina, dédiée à l'épanouissement de la jeunesse, s'associe à cet événement d'envergure continentale, renforçant l'engagement du pays envers les jeunes et leur rôle dans la construction de l'Afrique de demain.
La lutte contre les remblais illégaux à Antananarivo prend une nouvelle dimension. L’opération "charrette", ciblant les transporteurs de terre utilisant des charrettes à bras, a permis de mettre au jour un réseau impliqué dans ces pratiques illicites. Si les petits transporteurs ont été appréhendés par la brigade spéciale de lutte contre l’acquisition illégale de terre, leur arrestation ouvre la voie à une enquête plus large visant à identifier les commanditaires, souvent tapis dans l’ombre et jouissant d’une certaine impunité. L’opération ne s’est pas limitée aux charrettes. En effet, des camions appartenant à des particuliers et même à de grandes entreprises ont également été réquisitionnés et soumis à des travaux d’intérêts généraux, démontrant la volonté des autorités de sanctionner tous les acteurs impliqués, sans exception. L’objectif est clair : éradiquer définitivement les spoliations foncières et les remblais illégaux, une menace majeure pour la Capitale. Rappelons que depuis 2022, toute autorisation de remblai est suspendue à Antananarivo, sauf pour les projets gouvernementaux. Les remblais dans les plaines d’Alasora, d’Ambohimangakely, d’Ambohitrimanjaka et autres zones sont donc illégaux. La persistance de ces pratiques dangereuses pour la ville, malgré l’interdiction, souligne la nécessité d’une action ferme et coordonnée. Fort heureusement, des agences comme l’APIPA contribuent activement à cette lutte, participant à la brigade spéciale et apportant leur expertise pour un changement tangible.
La manifestation initiée par le député Siteny Randrianasoloniako à Toliara a fait pschitt. Malgré une interdiction de la Préfecture, qui invoque les récents troubles liés à des rassemblements non autorisés, le député et ses soutiens ont persisté dans leur volonté de tenir un "rapport" à leurs électeurs. Officiellement, il s’agissait d’une simple rencontre de proximité, mais la véritable motivation semblait être une opposition au projet minier Base Toliara, au cœur des tensions locales. L'initiative du député, cependant, a suscité une série de questions légitimes. Bon nombre d’observateurs se demandent notamment l’intérêt d’inviter des députés d’autres Régions, comme Antananarivo, à une réunion censée être locale ? Et pourquoi perturber l’ordre public dans une zone déjà instable ? En effet, les textes stipulent que les parlementaires doivent rendre des comptes dans leurs propres circonscriptions, et non semer le trouble ailleurs. Face à cette situation, les Forces de l’ordre ont été contraintes de réagir fermement, quadrillant Toliara I et dispersant les attroupements. La manifestation a ainsi été tuée dans l'œuf. Des affrontements ont été enregistrés entre les Forces de l'ordre et des manifestants qui voulaient forcer l'accès à la résidence du député dont personne n'aura vu le visage hier durant toute la journée.
Investiture des nouveaux maires élus dans la Région de Vatovavy. Le 4 avril 2025, une cérémonie solennelle s'est tenue à Mananjary, où 14 nouveaux maires de Mananjary, 28 d'Ifanadiana et 19 de Nosy Varika ont officiellement pris leurs fonctions. Cet événement a été un moment de grande importance non seulement pour les nouveaux élus, mais aussi pour la population locale qui voit en cette nouvelle gouvernance une chance de progrès et de développement. Au cœur des discussions, les projets de développement local occupent une place de choix. En effet, de nombreux projets ont déjà été achevés, et d'autres sont en cours de mise en œuvre. Parmi ces initiatives, la construction de routes goudronnées et pavées sur une longueur de 8 km à Mananjary se distingue par son ampleur et son importance stratégique. Ce projet est financé par le Projet d’investissement communautaire (PIC) et symbolise une véritable transformation dans le domaine des infrastructures. "Le visage de Mananjary va bientôt changer", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, Justin Tokely, lors de son discours lors de la cérémonie. Ce rassemblement a été honoré par la présence de nombreuses personnalités, notamment la vice-présidente, Haingo Elisette Fomendraza, le vice-président du Sénat, Nicolas Rabemananjara, et la ministre du Travail, de l'Emploi et des Affaires publiques, Hanitra Razakaboana.
En eaux troubles. L’analogie est parfaite pour parler de la situation de cinq navires malgaches qui sont actuellement bloqués dans les ports comoriens, sans perspective claire de reprise du large. Aux deux navires battant pavillon malgache bloqués aux Comores depuis plusieurs mois, viennent en effet de se rajouter trois bâtiments malgaches. Ceux-ci sont partis de Mahajanga le 27 mars dernier et ont obtenu l’autorisation de débarquer aux Comores le 30 mars pour des raisons humanitaires, après plus de 24 heures passées à l’ancre au large des ports de Mutsamudu et Moroni.
Cependant, s’ils ont été autorisés à accoster, les cinq navires ne savent pas quand ils pourront repartir vers Madagascar. Les autorités comoriennes refusent catégoriquement de délivrer les documents nécessaires au départ des navires malgaches, sans fournir le moindre motif officiel, déplore un armateur joint par nos soins. Une cinquantaine de membres d’équipage se trouvent ainsi coincés sur place, dans une situation précaire. Les armateurs tirent ainsi la sonnette d’alarme. Pour eux, la situation devient de plus en plus intenable financièrement.
En effet, les bateaux ne peuvent pas bouger, mais les armateurs doivent continuer à assumer les charges, à savoir les salaires de l’équipage, des droits de port, … Notre interlocuteur parle d’un gouffre et appelle ainsi à une solution rapide et pragmatique. Et lui de suggérer par exemple que les navires soient autorisés à repartir à vide, dans un souci d’apaisement. Selon nos informations, une réunion pourrait se tenir ce lundi à Anjouan donc aux Comores, entre les autorités maritimes malgaches et comoriennes. Elle doit justement aborder le sort de ces cinq navires malgaches, littéralement séquestrés dans les ports comoriens, sans horizon.
Pour nombre de simples gens, la situation est tout bonnement incompréhensible. Surtout que, début mars de cette année, Madagascar a décidé de rouvrir ses ports avec les Comores, après plusieurs mois de fermeture pour des raisons sanitaires. En effet, la situation dans l’archipel voisin avec l’épidémie de choléra n’était pas de nature à apaiser les inquiétudes malgaches.
En tout cas, alors que le sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien (COI) est prévu le 24 avril à Antananarivo, la situation sur le terrain risque de constituer un écueil. Les enjeux vont au-delà des considérations diplomatiques. C’est tout un pan du commerce maritime régional qui se retrouve paralysé, avec des conséquences économiques lourdes pour les opérateurs privés. En tout cas, en attendant que les autorités des Comores se décident, ce sont les marins, les armateurs et les familles concernées qui paient le prix fort.
La Rédaction
Un programme d’allocation universelle ciblant les enfants a été officiellement lancé en fin de semaine dernière dans le District de Vondrozo, Région d’Atsimo-Atsinanana. Ce programme, baptisé Zara Mira, est financé par l’Union européenne. Il est mis en œuvre par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui appuie des interventions dans les secteurs de la protection sociale, la protection de l’enfant et la santé à Madagascar, à hauteur de 116 milliards d’ariary sur une durée de trois ans.
Jusqu’en octobre 2027, près de 68 000 enfants, issus de 17.788 familles dans les Districts de Vondrozo, Midongy et Befotaka bénéficieront de transferts monétaires afin que leurs parents puissent investir dans leur bien-être et leur éducation. Les personnes en situation de handicap, enfants ou adultes, bénéficieront également de cette aide financière. Ces trois Districts s’ajoutent aux huit Communes déjà bénéficiaires du programme entre 2022 et 2024 dans d’autres Régions de Madagascar.
A travers ce programme, chaque ménage bénéficiera d'un transfert monétaire d’une valeur de 10.000 ariary pour tout enfant âgé de 0 à 17 ans, ainsi que pour les femmes enceintes vivant dans les localités ciblées par le projet. Un transfert mensuel supplémentaire de 30.000 ariary sera également attribué aux personnes en situation de handicap sévère à modéré afin de compenser les coûts directs ou indirects liés à leur handicap. « Investir pour les enfants et leur famille, c'est leur construire un avenir meilleur pour assurer un futur capital humain épanoui et une Nation prospère », a déclaré la ministre de la Population et des Solidarités nationales, Aurélie Razafinjato.
Dans le domaine de la santé, le programme porte sur la réhabilitation et la construction de structures sanitaires dans quatre Régions, à savoir DIANA, Vakinankaratra, Haute-Matsiatra, Atsimo-Atsinanana. Plus de 6 millions de personnes vont bénéficier de ces nouvelles infrastructures.
Anatra R.
Les « Zazakanto » en deuil ! Triste fin pour le prénommé Thierry (16 ans), ce jeune chanteur du groupe vocal dont le nom a été cité supra. Le concerné s'est noyé dans des circonstances tragiques dans la rivière d’Ikopa, dans le quartier d'Ampasika, hier. Et le pire, c’est que le malheureux n'a pas été le seul à trouver la mort dans cet horrible accident. En effet, un homme de 45 ans, qui n'est autre que l'oncle de la victime y a péri aussi. Car c'est justement en essayant de sauver ce proche parent qui était en train de se noyer que Thierry s'est mis dans l'eau, selon des témoins. Malheureusement, le jeune vocaliste a été aussi emporté à son tour par les flots sans que, depuis les rives, personne n'ait rien pu faire pour sauver les victimes, du moins dans le meilleur délai.
Ils sautaient à l'improviste dans l'eau. Bien sûr, des personnes et autres piroguiers, témoins de loin à la scène, se sont volontairement mobilisé au secours des victimes. D'après une source, ils sont 7 dont 2 sont des piroguiers, qui en s'armant de courage devant les cris d'effroi d'un inconnu, se sont dévêtus et sautaient immédiatement dans l'eau trouble. Voici les propos d'un volontaire à ce sujet : « Nous sommes des riverains. En entendant l'alerte, j'enlevai immédiatement mes vêtements et étais accouru pour nager et essayer d'agripper les noyés », explique notre interlocuteur. Une véritable course contre la montre, qui n'a malheureusement pas joué en faveur de Thierry et de son oncle. « J'ai aperçu l'un d'eux et tentais de l'approcher. Soudain, le tourbillon l'attirait déjà rapidement au fond d'une fosse à sable, très profonde. Le corps a ainsi disparu totalement sous les eaux tumultueuses de l'Ikopa », relate ce volontaire, sans toutefois préciser qui était la victime.
Avec ses deux collègues, ce dernier tentait vainement d'explorer les profondeurs de l'eau, sans résultat. Il leur a fallu une trentaine de minutes avant qu'ils ne puissent finalement repérer le corps du noyé et le ramener à la surface. A ce moment, ce dernier a déjà cessé de respirer, en marge des tentatives des secours pour le ranimer après l'avoir ramené à la surface. La seule chose qu'on peut affirmer, c'est que l'eau est si profonde à l'endroit où le jeune chanteur et son oncle ont péri.
Dire que l'oncle de Thierry venait de perdre sa femme, la semaine dernière. Et c'était justement pour accomplir le rite traditionnel malagasy de purification « post-deuil » que les malheureux étaient venus se baigner dans la rivière d’Ikopa, hier. Les dépouilles devront être bientôt autopsiées à la morgue de l'établissement hospitalier HJRA, Anosy. Nos sincères condoléances à toute leur famille.
Franck R.
Le ciel de Morondava s’est transformé en théâtre de sensations fortes depuis le 2 avril, avec le lancement de la première édition de Boogie Madagascar, un événement inédit mêlant sport extrême et promotion touristique. Des parachutistes internationaux ont offert un spectacle à couper le souffle en survolant l’iconique Allée des Baobabs et les plages majestueuses de la côte ouest. L’initiative, saluée par le ministère du Tourisme et l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM), vise à positionner la Grande île comme une destination de choix pour les amateurs de tourisme d’aventure. La ministre du Tourisme, Viviane Dewa, n’a pas manqué de marquer l’événement par sa participation active : « Ce saut était bien plus qu’un défi personnel, c’était un acte symbolique pour montrer que Madagascar est prêt à s’ouvrir à un tourisme audacieux et innovant », a-t-elle déclaré, quelques minutes après avoir rejoint la terre ferme. Pour les spectateurs comme pour les professionnels du tourisme présents, ce moment a constitué une vitrine puissante du potentiel naturel et touristique du pays.
Diversification
Par ailleurs, l’initiative ne s’arrête pas à Morondava. Boogie Madagascar prend son envol vers Nosy Be, où la suite du programme promet d’être tout aussi spectaculaire. Une cérémonie d’ouverture y a été prévue durant le week-end par de nouveaux sauts aériens au-dessus des paysages paradisiaques de l’archipel. L’événement prend également une dimension éducative et inclusive, puisque des séances d’initiation au parachutisme seront offertes à des étudiants malagasy, une première dans l’histoire du tourisme sportif du pays. « C’est une occasion rêvée pour nos jeunes de découvrir un univers qui leur semblait jusque-là inaccessible », souligne un représentant de l’ONTM. En combinant promotion touristique, sport extrême et inclusion, Boogie Madagascar se positionne comme un levier fort de diversification de l’offre touristique locale. A travers ce projet, Madagascar affirme son ambition de devenir un acteur incontournable dans le secteur du tourisme expérientiel dans l’océan Indien, en attirant non seulement les aventuriers du monde entier, mais aussi en inspirant sa propre jeunesse. Si les conditions météorologiques restent favorables, les prochains jours s’annoncent riches en émotions et en images spectaculaires.
Du 11 au 19 avril prochain, la Capitale accueillera la première édition du Festival international du film d’animation de Madagascar (FIFAM) à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, ainsi qu’à l’Alliance française de Tananarive (AFT), sise à Andavamamba. Cet événement, inédit dans le paysage culturel malagasy, s’inscrit dans une dynamique où l’animation locale prend de l’ampleur et où les créateurs locaux commencent à être reconnus sur la scène internationale.
L’animation à Madagascar connaît à présent un véritable essor, comme le démontre l’ouverture récente de deux écoles spécialisées dans ce domaine. La sélection du projet « La fabrique des filles », réalisée par Dina Nomena et Ashiko Ratovo, au prestigieux Festival d’Annecy (France), souligne cette évolution prometteuse. Le FIFAM se positionne comme un lieu d’échange et de découverte. Les objectifs consistent à rassembler les différents acteurs de l’animation, mettre en avant les talents féminins et régionaux, et favoriser l’accès à la culture pour tous. Le festival s’inspire du mythe des « Zazavavindrano », des esprits aquatiques féminins ancrés dans la culture malagasy. Symbole de création et de transmission du savoir, ceux-ci incarnent aussi un équilibre écologique essentiel. A travers cette thématique, le FIFAM souhaite célébrer la richesse du patrimoine culturel local, tout en tissant des liens entre Madagascar et le reste du monde.
Au programme, il y aura des projections quotidiennes, une compétition nationale, des ateliers pour enfants et professionnels, ainsi que des conférences et un concert illustré. Des personnalités du secteur, telles que Stéphanie Clément, réalisatrice nommée aux Oscars, animeront des « masterclasses ». Des tables-rondes aborderont des sujets cruciaux comme la place des femmes dans l’audiovisuel, la production de films d’animation et l’importance du son au cinéma. Des écoles nationales et internationales, telles qu’ARTFX, Rubika Réunion, ONY, EKAA et la Maison du cinéma malagasy, exposeront leurs cursus et projets, tandis qu'une séance de présentations (« pitchs ») de projets d’animation aura lieu le 18 avril. Les jeunes participants pourront s’initier à la fabrication de jouets optiques lors des ateliers dédiés à cet effet.
Le FIFAM sera inauguré le vendredi 11 avril à 18h 30 par une cérémonie officielle et se clôturera le samedi 19 avril. Avec cette première édition, Madagascar se positionne comme une nouvelle voix créative au sein de l'Afrique et de l'océan Indien, posant ainsi les jalons d’un avenir prometteur pour le cinéma d’animation sur le continent. Ce festival représente une belle opportunité de mettre en lumière les talents locaux et d’enrichir le panorama culturel national.
Si.R
La troisième et dernière journée de l’Indian Ocean Ladies Cup, qui s’est tenue du 3 au 5 avril, a confirmé la parfaite maîtrise des leaders dans toutes les catégories. Malgré la surprise de Lucia lors du deuxième tour, aucun bouleversement n’a été enregistré au classement général après le dernier round.
Les favorites ont su garder le cap avec maîtrise et constance, confirmant leur suprématie dans leurs catégories respectives. Les prétendantes au titre n’ont laissé aucune place au doute. Le leader de la catégorie a affiché une solidité impressionnante du premier au dernier jour. Malgré quelques tentatives de remontée dans le peloton, elle a su conserver une avance confortable pour s’imposer en toute logique.
Dans la catégorie 1, Ony Marchand a bien su assumer son statut de favorite. Elle qui garde son titre pour la deuxième année consécutive après les deux éditions.
Une victoire incontestable d’Ony Marchand avec un score cumulé de 82. Elle a démontré une grande régularité avec des scores solides dans chaque manche (26, 29, 27). Son index de 5 indique une joueuse de bon niveau.
Levy Angela de La Réunion, quant à elle, a fait une belle performance avec la deuxième place et un score cumulé de 69. Elle a été très régulière sur les 3 manches. Vasta Manambina complète le podium à la troisième place avec un score cumulé de 61. Son index de 16,8 indique qu'il a très bien joué par rapport à son niveau.
Quant à la catégorie 2, le suspens était jusqu'au bout. Raveloarisoa Lucia s'impose avec brio en défendant farouchement les couleurs de son pays. Absente du podium au premier tour, elle a créé la surprise au deuxième tour allant jusqu'à décrocher la victoire avec un score cumulé de 45. Malgré une certaine irrégularité (17, 12, 16), son jeu en progression, illustré par un index de 22,8, lui a permis de s’imposer.
Elle devance Moussa Missane (Île de La Réunion), qui termine deuxième avec un score de 41. Dotée d’un index de 22,3, proche de celui de la gagnante, Missane s’est distinguée par sa régularité (13, 14, 14).
La troisième place revient à Andrianjafy Zina (Madagascar), auteur d’un total de 40 points. Son index de 20,5 et ses scores par manche (13, 11, 16) confirment un bon niveau, malgré quelques variations de performance.
Dans la catégorie 3, la Malgache Hanitramalala Ratsimbazafy s’est montrée impériale. Avec des scores de 22, 27 et 23 sur les trois tours, elle termine en tête avec un total de 72 points. Elle devance sa compatriote Christiane Ravon (69 points), solide dauphine tout au long de la compétition. La Mauricienne Francine Delloye complète le podium avec 63 points. La constance et la concentration des trois joueuses leur ont permis de figer les positions dès le deuxième jour.
Une belle performance pour les golfeuses malgaches qui ont su imposer leur rythme dans cette compétition régionale de haut niveau.
Elias Fanomezantsoa
Catégorie 1
Ony Marchand - Madagascar 82 points index 5
Levy Angela La Réunion 69 points index 5,4
Vasta Manambina - Madagascar 61 points index 16,8
Catégorie 2
Raveloarisoa Lucia - Madagascar 45 points index 22,8
Moussa Missane- Ile de La Réunion 41 points index 22,3
Andrianjafy Zina - Madagascar 40 points index 20,5
Catégorie 3
Hanitramalala Ratsimbazafy – Madagascar – 72 pts index 8
Christiane Ravon – Madagascar – 69 pts index 13
Francine Delloye – Île Maurice – 63 pts index 8,1