La gabegie revient. Bien que le bazar de Noël et de fin d’année ait été terminé depuis plusieurs mois, les marchands ambulants occupent encore les rues reliant Soarano et Behoririka, autant que l’axe situé entre Analakely et Soarano, devant la Circonscription scolaire (CISCO) de Tanà-ville. Le pire, c'est le fait que ces marchands étalent leurs marchandises dans toute l’étendue de la rue, si auparavant ils n’occupaient que seulement une partie des trottoirs. Même les clôtures et les barrières pour les piétons sont devenues des accroches pour les sacs, vêtements et chaussures. Ils ont profité d’une libération de l'endroit durant les fêtes de fin d’année et n’ont jamais plié leurs bagages depuis.
Coopération productive et structurante. Natasha Van Rijn, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) à Madagascar, a souligné l'importance de cette initiative pour la sécurité, le bien-être, et également au profit de la population d’Antananarivo. L’inauguration du nouveau centre de secours des sapeurs-pompiers s’est déroulée hier à l'université d'Antananarivo. « Ce projet, réalisé grâce au soutien du PNUD, vise à améliorer la qualité des services de secours dans la Région d'Analamanga, en particulier à Antananarivo », selon elle. « Il s'agit de transformer un bâtiment existant en un centre de secours moderne et mieux équipé pour répondre efficacement aux besoins des sapeurs-pompiers dans leur mission de protection des citoyens ».
Quand le tourisme va, la Grande île va ! L’essor d’un pays n’est pas seulement l’apanage de la relance du bâtiment suivant l’adage « quand le bâtiment va, le pays va ». Pour un pays comme le nôtre, quand le tourisme va, le pays bat de l’aile !
Le tourisme, ce grand secteur prometteur, regagne du terrain. Si les efforts continuent, il retrouvera son dynamisme d’antan. Au rythme de l’envol qui prévaut ces temps-ci, il n’a rien à envier des performances d’avant la Transition.
L'importation de riz à Madagascar, au titre de l’année 2023, a atteint son niveau le plus bas depuis les quatre dernières années, descendant en dessous de la barre des 500 000 tonnes selon les dernières données de l'Institut national de la statistique (INSTAT), relayées par l'Observatoire du riz (ODR). Au total, l’importation de riz en 2023 s’élevait à 424 008 tonnes à Madagascar, marquant une différence conséquente de 320 838 tonnes par rapport à l'année précédente, qui a été évaluée aux alentours de 745.000 tonnes. Cette baisse s'explique en grande partie par une bonne production de la campagne rizicole 2022-2023. En effet, selon les experts de l'Observatoire du riz (ODR), la disponibilité accrue de riz local a incité les acteurs économiques à réduire leurs importations. Cette production locale abondante a été soutenue par le ministère chargé du Commerce, qui a encouragé activement l'achat de riz produit sur le territoire national. Le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage prévoyait également une augmentation de plus de 8% de la production rizicole pour l'année 2023, dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR). Le MINAE a en effet joué un grand rôle dans cet accroissement de la production rizicole en appliquant certaines stratégies inscrites dans cette SNDR, qui a été adoptée et mise en œuvre depuis exactement l’année 2023.
Autoconsommation
La SNDR visionnait en grande partie que, la production de l’année 2024 devrait atteindre aux alentours de 6,2 millions de tonnes de paddy, si le besoin annuel malagasy est de l’ordre de 5,8 millions de tonnes de paddy. Ce qui devrait être traduit par l’atteinte du début de l’autosuffisance alimentaire si cet objectif est effectivement atteint. La mise en œuvre de la SNDR comprend entre autres l'extension des zones irriguées, la distribution d'engrais, et la fourniture de semences certifiées aux agriculteurs. Selon le réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine, le riz local demeure l'aliment de base essentiel pour les ménages du nord et du centre de Madagascar. Bien que le riz importé soit souvent consommé par les ménages pauvres en raison de son prix plus abordable, il reste un substitut moins préféré. En effet, le riz produit localement est préféré pour sa qualité, sa senteur et son goût. Par ailleurs, il est important de noter que la production rizicole de Madagascar est principalement destinée à l'autoconsommation. Environ 80% de la production est consommée par les producteurs eux-mêmes, tandis que seulement 20% est commercialisée, comme le souligne un récent rapport de la Banque mondiale. Dans un contexte où la sécurité alimentaire demeure une préoccupation majeure, la baisse des importations de riz à Madagascar offre une lueur d'espoir quant à la capacité du pays à subvenir à ses propres besoins alimentaires. Cette réussite témoigne des efforts conjoints des autorités et des acteurs du secteur agricole pour promouvoir la production locale et réduire la dépendance aux importations.
Carinah Mamilalaina
Tara Shakti portera haut encore une fois de plus, les couleurs de Madagascar à l’international. L’artiste peintre sera présente lors de cette 15ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain (Dak'Art 2024). Une manifestation d’envergure qui se déroulera ainsi du 16 mai au 16 juin dans la capitale sénégalaise. L’événement verra la participation de 57 autres artistes venus de 40 pays. Grâce à Tara Shakti, Madagascar sera logé à la même enseigne que ces autres grands pays. Un véritable honneur pour notre Nation, notre culture mais également pour l’artiste elle-même.
Une affaire secoue la société publique Fanalamanga à Moramanga. Sur son site web, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) a annoncé l'inculpation de sept individus, dont un ancien directeur général de la Fanalamanga, actuellement député de Madagascar. Les accusations portent sur des actes de détournement de fonds et de malversations d'une gravité inquiétante.
Le président du Sénat a officiellement saisi la Haute Cour constitutionnelle pour constater la vacance d'un siège de sénateur, suite à la nomination de Ramanambintana Richard Barjhon en tant que président de la délégation spéciale de la Commune urbaine d’Antananarivo, par arrêté du Gouvernement. Conformément à la loi organique, la saisine a été effectuée dans les délais légaux, rendant la démarche du président du Sénat recevable.
Sans crier gare, les prix repartent en flèche. L’inflation, la bête noire du commun des mortels, s’entiche à grimper pour atteindre les sordides sommets en faisant mal aux humains.
Tel le lion, le mâle dominant du groupe, fauve parmi les plus atroces et les plus cruels, roi des savanes, indomptable qui sème la terreur partout où il passe, l’inflation crée la panique et provoque l’angoisse et l’anxiété chez les familles vulnérables autrement la grande majorité des malagasy.
Indomptable, l’inflation continue de sévir. A l’heure actuelle, par les temps qui courent, les prix des produits de première nécessité (PPN) s’envolent et va au-delà des faibles moyens des malagasy. Le kapoaka de riz dit « vary gasy », makalioka, tsipala, vary mena franchit et dépasse nettement le 1000 ariary. A Antananarivo, à Toamasina, à Mahajanga, à Toliary, bref dans tous les marchés de quartiers du pays. Le kilo du sucre, l’autre PPN d’utilité quotidienne au même titre le riz, vole en hausse vertigineuse à 5. 000 Ar ou à 6000 ar. Une situation alarmante pour les dirigeants et un cas préoccupant sinon désespéré pour les mères de famille. Quel que soit l’évolution de l’habitude alimentaire, le riz demeure l’aliment de base des familles malagasy. Et quand ce produit de premier choix se trouve hors de porter du citoyen lambda avec le sucre, il faut toujours se méfier de l’implosion sociale qui se métamorphose en explosion sociale. Les légumes s’achètent à prix d’or par pièce. Rare si les marchands étaliers parviennent à écouler ces produits en kilo, en demi-kilo et même en quart. La majorité des clients préfèrent en prendre par pièce. Le minimum des prix la pièce se situe à 200 Ar. Le prix de charbon de bois pour la cuisson au service du commun des mortels échappe bêtement des modestes bourses. En dessous de 500 Ar, il est impossible de s’offrir de ce produit, le charbon, qui devient un objet de luxe. N’en parlons plus des viandes bœufs ou de porcs. Le prix du kilo tourne autour des vingt mille ariary. Le Malagasy moyen n’en peut plus. Il doit se contenter de petits morceaux de viande avec quelques tiges de brèdes. Vu leur prix exorbitant, les rares volailles proposés au marché attendent désespérément d’acheteurs. Trop, c’est trop !
Il faut reconnaitre que l’inflation est la bête noire des responsables étatiques. Des fois, ils montrent sans le vouloir leur impuissance à maitriser l’envolée des prix sur le marché. D’autant que le jeu de l’offre et de la demande est un système compliqué dans un pays qui prétend afficher l’économie libérale. Une conditionnalité « imposée » d’ailleurs par les partenaires techniques et financiers notamment les Institutions de Bretton Woods. C’est toujours difficile de trouver l’équilibre entre le dirigisme et le libéralisme. Les tentations sont palpables.
Compte tenu de la complication de la situation présente due à l’inflation galopante, les responsables étatiques doivent veiller constamment de manière à ce que les fluctuations des prix ne portent atteintes aux intérêts directs et quotidiens de la population. Il ne faut attendre à ce que le Chef de l’Etat tape sur la table pour enfin réagir au mieux. Devrait-on rappeler que vous, les autorités compétentes, êtes là pour veiller au grain sur le bien-être de la population.
Ndrianaivo
Les prix des légumes sur le marché ont connu une augmentation continue, exacerbant les défis économiques pour les ménages locaux. Les commerçants signalent une augmentation des prix, principalement due à une offre réduite et à des conditions météorologiques défavorables. Selon les témoignages recueillis auprès des vendeurs de légumes à Sabotsy-Namehana, "cette tendance haussière des prix s'est intensifiée depuis décembre". Un vendeur local a déclaré que "les carottes et les haricots verts, qui étaient auparavant vendus au prix maximum de 2 000 ariary, sont maintenant proposés à un prix minimum de 3 000 ariary, et même jusqu'à 3 500 ariary. Les pommes de terre ont également vu leur prix augmenter, passant de 1 000 ariary à 2 000 ariary sur le marché. Les conditions météorologiques sont responsables de cette situation." Les fortes pluies ont entravé la production agricole, entraînant une réduction du rendement agricole. Les vendeurs ont dû réduire leurs achats auprès des fournisseurs, car la demande des consommateurs a diminué en raison des prix élevés. Ainsi, une diminution des achats, passant de 5 kilos à seulement 2 kilos, a été observée. Claudin, un agriculteur local, explique que "le retard des pluies a découragé les agriculteurs de planter des légumes, se tournant plutôt vers la culture du riz. Cependant, même cette alternative n'a pas été épargnée, car les pluies ont causé des dommages considérables aux cultures". Cette situation crée un fardeau financier pour de nombreux consommateurs malagasy qui voient leur pouvoir d'achat diminuer face à l'augmentation des prix des denrées alimentaires de base. Alors que les attentes se tournent vers une amélioration de la situation vers mi-avril, il est impératif de trouver des solutions à court terme pour atténuer l'impact sur les populations les plus vulnérables.
Carinah M