Les événements s’ensuivent mais ne se ressemblent pas dans l’antre de l’Institut français de Madagascar (IFM), Analakely. Tandis que la plupart des citoyens se préparent à accueillir les fêtes de Noël et de Nouvel an, les locaux de l’IFM reçoivent une autre manifestation qui risquera de ravir les amateurs de photo et les passionnés de lecture.
En effet, après avoir parcouru l’Hexagone et d’autre pays de l’Europe, l’exposition « Lire donne des ailes » arrive enfin au pays. Celle-ci se déroule à l’IFM Analakely depuis le 12 décembre et prendra fin le 13 janvier 2024. Cette exposition éphémère, inspirée par un voyage dans les îles de l’océan Indien, offre une plongée artistique au cœur de la lecture, des livres et de la peinture. La manifestation regroupe 42 œuvres publiées dans l’océan Indien et réalisées par 11 différentes artistes et illustrateurs. On retrouve les travaux de Julie Bernard, Joëlle Betsey Maestracci, Katty Laguette Labour, Judith Gueyfier, Henry Koombes, Mary-des-ailes, Modeste Madoré, Johanna Medvey, Sébastien Pelon, Emmanuelle Tchoukriel et Gabrielle Wiehe.
Parmi la quarantaine de clichés exposés, le public peut admirer des volatiles du Costa Rica ou du Panama tels que les aigrettes bleues, l’ara rouge, le colibri, le quetzal, le toucan,... Quant aux clichés représentant l’Ouganda, on peut citer le balbuzard pêcheur, la cigogne à bec ouvert d'Afrique, l'ibis,... Les oiseaux provençaux sont également à l'honneur comme le canard souchet, la cigogne blanche, le grand-duc d'Europe, les hérons cendrés, le martin-pêcheur, le tadorne de Belon, ou encore le héron garde-bœuf. « Petits ou grands, dodus ou fluets, aux plumes sombres ou colorées, les oiseaux, volatiles et êtres ailés, s’invitent depuis toujours dans les livres pour la jeunesse. Leurs postures nous font sourire. Leurs expressions nous régalent et le camaïeu de leurs plumages nous émerveille. Les oiseaux nous transportent à la lisière du réel et de l’imaginaire. Ils nous poussent à réfléchir à notre histoire, à notre environnement et à la riche faune qui le caractérise. Ils nous transportent aussi, tout au long de passionnantes histoires, dans des lieux imaginaires », communiquent les responsables.
Il faut savoir que ces artistes utilisent des techniques d’illustration variées comme le collage, l’acrylique, l’aquarelle, le pastel, les crayons de couleurs, les marqueurs de peinture, l’encre, le dessin numérique… Les animaux ailés sont croqués sous différents angles et mis en scène dans des décors tantôt naturalistes, tantôt imaginaires. Et tous utilisent la couleur pour poser des émotions à côté des mots.
Si.R
Madagascar se positionne comme l'un des leaders mondiaux de l'exportation de produits certifiés biologiques, marquant une croissance exceptionnelle au cours de la dernière décennie. Les chiffres révèlent une augmentation significative du volume exporté, passant de 800 tonnes en 2009 à une impressionnante augmentation de 5 800 tonnes en 2020. Les secteurs phares de cette réussite sont diversifiés, avec le cacao en tête, représentant une part importante de 35% des exportations biologiques. Les légumes (20%), les fruits tropicaux (12%), les épices et condiments (22%), ainsi que les huiles essentielles et végétales (6%) contribuent également à cette success- story, avec la vanille représentant fièrement 3% du marché, selon les rapports récents. Le dynamisme de cette croissance trouve une nouvelle impulsion avec la signature d'un Mémorandum d'Entente (MoU) entre le Syndicat malagasy de l'agriculture biologique (SYMABIO) et la GIZ, dans le cadre du Projet adaptation des chaînes de valeur agricoles au changement climatique (PRADA). La cérémonie de signature, qui s'est déroulée à Ivandry, témoigne de l'engagement continu en faveur du développement durable et de la préservation de l'agriculture biologique à Madagascar. Ce partenariat stratégique entre le SYMABIO et la GIZ, supervisé par le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, se concentre sur la subvention locale pour la promotion de l'agriculture biologique. Il englobe également le développement économique et structurel du syndicat, établissant ainsi un cadre formel pour le déploiement des activités d'exportation biologique au cours des deux prochaines années.
Renforcement des capacités
« Une des caractéristiques notables de cette collaboration est l'engagement envers le renforcement des capacités. Les deux entités, soutenues par PRADA et ses partenaires, bénéficieront d'une expertise internationale de haut niveau pour accroître leur compétitivité sur la scène mondiale de l'agriculture biologique », explique un producteur local. Le choix stratégique de concentrer les efforts dans le Grand Sud, notamment dans les Régions d'Atsimo- Atsinanana, Androy, et Anosy, souligne une approche axée sur le potentiel. Ces Régions, riches en ressources agricoles, deviendront le terrain privilégié de GIZ-PRADA pour stimuler davantage la croissance de l'agriculture biologique et favoriser le développement économique local. Ainsi, la signature de ce MoU entre le SYMABIO et la GIZ marque un chapitre important dans le livre de la réussite de l'agriculture biologique à Madagascar. Avec une croissance continue des exportations, un engagement accru envers le développement durable, et une collaboration internationale renforcée, Madagascar s'affirme comme un acteur clé dans le secteur mondial de l'agriculture biologique. La route vers un avenir plus vert et durable est clairement tracée, et Madagascar est à la pointe de cette révolution biologique.
Hary Rakoto
Madagascar se situe actuellement dans une zone de basse pression. De ce fait, l’atmosphère devient favorable aux activités orageuses. En conséquence, la pluie sera au rendez-vous dans plusieurs Régions de l'île, et ce jusqu'à jeudi.
Pour aujourd'hui, la température baissera de quelques degrés. Elle variera de 15 à 36° C. Dans les Régions de la haute-terre centrale, la valeur maximale atteindra 29° C. Dans les deux prochains jours, le flux d’alizé restera assez fort. Il s’affaiblira ensuite pour le reste de la semaine. Malgré les activités orageuses, la température sera de nouveau en hausse à compter de mercredi. Pour demain, les températures oscilleront de 17 à 37° C. La valeur maximale sera de 31° C sur les Régions de la haute-terre centrale. Pour mercredi, celle-ci pourrait atteindre 36° C dans les Régions du littoral sud, ouest et nord-ouest.
Vers la fin de la semaine, quelques nuages épars défileront sur les Régions de la haute terre centrale et la partie nord-ouest de Madagascar en fin d’après-midi, tandis que des brumes ou des brouillards matinaux seront probables.
Les températures maximales connaîtront une légère baisse jusqu’à jeudi sur les hautes terres et la partie Est du pays. Elles seront en hausse progressive vers la fin de la semaine. La température minimale sera de 9 à 24° C, tandis que la valeur maximale sera de 22 à 37° C.
Premier trimestre 2024
Une grande partie de la région occidentale du sud-ouest de l’océan Indien bénéficiera d’un contexte plus humide au cours du premier trimestre 2024. En revanche, Madagascar et le Mozambique connaîtraient des conditions climatiques plus sèches. Des périodes anormalement sèches seront plus marquées sur l'ouest de la Grande île. Pour les trois prochains mois, les températures moyennes saisonnières seront plus chaudes dans toutes les Régions de Madagascar.
Concernant les tendances, des précipitations normales à inférieures aux normales saisonnières seront prévues dans la partie ouest, sud et sud-ouest pour les trois prochains mois, tandis que des précipitations inférieures aux normales saisonnières seront attendues dans les Régions de Menabe, Ihorombe, Haute-Matsiatra, Atsimo-Atsinanana, ainsi que la partie Est des Régions d’Anosy et Androy. Ailleurs, les précipitations seront normales à supérieures aux normales saisonnières. Jusqu'à la fin de ce mois, aucun risque d’activité cyclonique n'est encore prévu dans le pays.
Anatra R.
Juste avant le week-end dernier, la Police a publié sur sa page Facebook un communiqué à propos de deux Français dont un père de famille répondant au nom de Louis Garcia Patrick (63 ans) et son fils Garcia Jean (20 ans). Le père et le fils étaient recherchés pour tentative de meurtre. Les suspects, qui étaient en cavale depuis le mois précédent, selon une source policière, sont des résidents au pays, précisément à Toliara où le chef de famille exerce également sa profession en tant qu'opérateur économique. Mais quelques heures à peine après que la Brigade criminelle Anosy eut démarré l'enquête, l'affaire s'est développé assez rapidement. Dès samedi dernier même, L.G.P et. J. G. furent retrouvés dans la Capitale, et la Police les y ont immédiatement arrêtés. Cependant, aucun élément n'a été fourni quant aux circonstances de l'arrestation des suspects. Sitôt après cela, la Police les a conduits à Anosy pour les soumettre à un interrogatoire, procédure après de laquelle les suspects ont été placés en garde à vue dans une cellule de détention policière des locaux de la Brigade criminelle. Bien que la Police n'ait pas encore voulu fournir plus de détails à propos de la genèse de cette affaire, secret de l'enquête oblige, des bribes glanées auprès de certaines sources ont permis d'établir les faits, qui seraient déroulés lors d'une soirée à laquelle les concernés furent présents en même temps que la victime, en novembre 2022. C'était à cette période que les suspects auraient dû avoir maille à partir avec le plaignant, quitte à vouloir lui intenter même la vie. "La victime est un métis. C'est la seule chose que je peux dire. Mais puisque nous sommes encore en pleine investigation, nous ne pouvons pas encore révéler des détails, secret de l'enquête oblige", assure une source policière. Pour terminer, le Français en cause n'est pas vraiment inconnu des services de Police car une autre affaire louche, qui a d'ailleurs défrayé la chronique, l'avait déjà mis entre les mailles des enquêteurs en 2020, à Toliara.
Franck R.
Après la victoire, c’est la gloire ! Le sacre immortalise la gloire. Le couronnement d’un roi, l’investiture pour un Chef d’Etat donne accès officiellement et effectivement au Palais. Un passage obligé, une voie royale menant vers le trône sinon du pouvoir. Tout souverain français doit passer d’abord par Reims avant d’entrer à Paris.
Le Président de la République nouvellement réélu prête serment. Selon la Constitution en son article 48 alinéa 2 « Avant son entrée en fonction, le Président de la République, en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle, devant la Nation, et en présence du Gouvernement, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de la Cour Suprême, prête serment … ». Selon toujours cet article, « le mandat présidentiel commence à partir du jour de la prestation de serment. »
La cérémonie solennelle se tenant ce jour à Mahamasina, au sein du Stade mythique et légendaire Barea, s’inscrit dans la ligne droite des dispositions prévue par la Loi Fondamentale en vue de l’effectivité du pouvoir de Rajoelina Andry Nirina en sa qualité de Président de la République, Chef de l’Etat malagasy. La tenue d’une telle séance dite solennelle n’est pas le fait d’un caprice ou d’une simple réunion entre partisans ou sympathisants. C’est une exigence de la Constitution avant la prise de fonction d’un Président de la République. Il s’agit d’une cérémonie républicaine qui se respecte scrupuleusement en tant que telle. Et l’ancien président de la HCC, le Professeur Rakotoarisoa Eric, l’a bien fait de mettre les points sur les « i » quand il a précisé qu’il ne s’agit nullement d’une cérémonie d’Etat précédé d’un culte.
Le choix de Mahamasina ne relève nullement d’un concours de circonstances fortuites, aléa ou hasard ou encore le fruit d’une habitude. Dans le périmètre de cet endroit mythique existait une « pierre sacrée » (« vato masina ») sur laquelle devait avoir lieu le couronnement des souverains de l’Imerina. La sacralité de ce lieu remonte ainsi des temps anciens. Entre autres, Radama II et les Reines de Manjakamiadana ont été sacrés, veillez comprendre couronnés, sur cette « pierre sacrée ». Ce lieu de sacrement, « Maha-masina », auquel tous les « souverains » de la République de 1960 à nos jours ont tenu à choisir comme lieu de sacre. Ceci étant, selon le fondement de la pensée, non de la croyance des Ntaolo, le roi ou la reine, couronné (e) sur ce site sacré devient « Masina ». A ne pas confondre avec « saint(e)» relevant d’un caractère religieux.
Un autre détail aussi important à soulever. La cérémonie républicaine de ce jour n’est sans commune mesure une grande communion réunissant des partisans ou sympathisants TGV ni IRD ni ARMADA ou UPAR à Mahamasina mais une séance solennelle de la HCC devant la Nation marquant de fait la souveraineté nationale. Ainsi, bouder la cérémonie signifie faire preuve d’arrogance et d’irrespect manifeste vis-à-vis de la Nation. Il est navrant de constater que nos hommes politiques postulant la plus haute fonction de l’Etat manque de civisme sinon de civilité devant la Nation. Une absence de franc-jeu, de fair-play qui dénote un état d’esprit frôlant le niveau le plus bas de l’échelle.
Bon courage et félicitations à Monsieur le Président de la République !
Ndrianaivo
Le rayonnement de Madagascar en tant que joyau touristique continue de s'intensifier sur la scène mondiale. En effet, la Grande île s'est taillé une place de choix parmi les destinations les plus enchanteresses à visiter en Afrique, selon une série de classements des prestigieuses publications de voyage. L'éminent magazine de voyages américain Travel+Leisure a récemment classé Madagascar parmi les dix pays les plus magnifiques à explorer sur le continent africain. Cette reconnaissance internationale a été accueillie avec enthousiasme par l'Office national du tourisme de Madagascar (ONTM), soulignant ainsi l'attrait croissant de l'île pour les voyageurs du monde entier.
Cette nouvelle distinction s'ajoute à une série de reconnaissances prestigieuses reçues par Madagascar au cours de cette année. Luxury Travel Magazine l'a nommée parmi les destinations africaines les plus captivantes à découvrir en 2023. De plus, Condé Nast Traveller l'a classée parmi les meilleurs endroits à explorer en 2024, tandis que National Geographic l'a incluse parmi les 30 destinations de voyage incontournables de l'année. La reconnaissance de Madagascar ne s'arrête pas là. Pandotrip l'a récemment inscrite dans le top 10 des merveilles d'Afrique, offrant ainsi une visibilité supplémentaire à ses paysages et à sa diversité naturelle exceptionnelle. De plus, Tour Mag a salué Madagascar comme l'un des meilleurs spots mondiaux de kitesurf, attirant ainsi les amateurs de sports nautiques à découvrir sur ses côtes spectaculaires.
Incontournable
Touropia, un guide de voyage réputé, a également hissé Madagascar parmi les sites incontournables à visiter sur le continent africain. Cette série de reconnaissances confirme non seulement la beauté et la diversité naturelle exceptionnelle de Madagascar, mais met également en lumière l'engagement continu du pays à offrir des expériences touristiques mémorables et enrichissantes. L'ONMT se réjouit de ces distinctions successives, considérant ces reconnaissances comme une validation de l'effort déployé pour promouvoir Madagascar en tant que destination de choix pour les voyageurs du monde entier.
Par ailleurs, ces classements illustrent l'attrait croissant de l'île en raison de sa biodiversité unique, de ses paysages époustouflants, de ses parcs nationaux préservés et de la richesse de sa culture. Ces distinctions renforcent la position de Madagascar en tant que destination touristique de premier plan sur la carte mondiale du voyage. Avec une nature préservée, une faune et une flore exceptionnelles, ainsi qu'une culture riche et diversifiée, Madagascar continue d'attirer l'attention et la fascination des explorateurs en quête d'aventure et de découvertes uniques. A mesure que ces reconnaissances internationales affluent, Madagascar se positionne fermement comme une destination incontournable pour les voyageurs qui cherchent à explorer des territoires exotiques, à plonger dans des expériences culturelles authentiques et à s'émerveiller devant la splendeur naturelle d'une île envoûtante.
Hary Rakoto
Mis en œuvre dans les Communes d’Andranonahoatra, Anosizato-Andrefana et Bemasoandro-Itaosy. Les travaux de restructuration des quartiers précaires et l’amélioration des quartiers dans ces Communes seront priorisés dans la phase II du Projet de Développement Urbain Intégré et Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), sur un financement de la Banque mondiale. « Cette phase comprendra la construction de 203 nouvelles infrastructures et ce en 6 mois. Certaines seront sur pied d’ici quelques semaines, selon l’ampleur des travaux urbains. Ces derniers s’avèrent d’une importance capitale puisqu’ils touchent directement les habitants des Fokontany en situation précaire », fait part Holder Ramaholimasy, ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers (MATSF). Son département ministériel s’assure, notons-le, de la mise en œuvre de ce projet d’envergure. Les infrastructures comprennent des ruelles, des voies carrossables, des escaliers, des bassins, des bibliothèques, des blocs sanitaires, etc. Ces aménagements impacteront directement plus de 400.000 personnes, notamment dans le 1er et le 4ème Arrondissement de la Commune urbaine d'Antananarivo ainsi que dans les Communes sus-mentionnées.
Défi relevé
PRODUIR vise à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, en renforçant les services de base, l'assainissement et la résilience face aux risques naturels. Un défi relevé durant la phase I du projet, avec la construction de 206 infrastructures indispensables pour le quotidien des habitants. Les retombées positives se sont déjà fait sentir, avec ces infrastructures communautaires et le renforcement des digues de l'Ikopa et de la Sisaony sur près de 5 km, ayant prouvé leur efficacité lors des derniers cyclones au début de l'année 2023.
28 infrastructures seront construites dans la Commune d’Anosizato-Andrefana, où a été lancée hier la phase II du projet. « Les travaux vont durer 5 mois, un délai à respecter malgré la saison des pluies et les éventuelles perturbations occasionnées », rassure la gérante de l’entreprise titulaire. « Les infrastructures construites répondent aux besoins des habitants des 7 Fokontany d’intervention. Nous n’en sommes que reconnaissants », ajoute Laurence Andriambololona, maire de ladite Commune d’Antananarivo-Atsimondrano. Notons que le lancement des travaux urbains a été marqué hier par la pose de la première pierre de la ruelle Sam Run, au profit de 2.000 personnes.
Recueillis par P.R.
Les 9 personnes impliquées dans l'affaire de soi-disant trafic de 50 kg d'héroîne, supposément importés de Maurice en février 2023, ont comparu devant la Cour criminelle ordinaire du tribunal d'Anosy hier. Mais finalement, il y avait une disqualification des peines pour les accusés. Nous y reviendrons encore. Si 8 d'entre eux sont des Mauriciens, un seul est Malagasy. Au terme de 7h de débats houleux qui se déroulaient en français, la présidente de la Cour a finalement prononcé la sentence : 3 accusés dont Joyce Daniel Victoire (45 ans), Jairo Jean Patrick Victoire (42 ans), et Espelanoo Naim Beharry (25 ans) ont écopé chacun de 7 ans de travaux forcés pour détention et usage de l'héroine mais aussi pour défaut de papiers et de visa de séjour à Madagascar, enfin de contravention aux conditions et dispositions légales relatives au séjour au pays. Ils n'ont ni papier d'identité, ni passeport, ni aucune autorisation leur permettant de séjourner à Madagascar, encore moins des papiers du bateau qui les a conduits jusqu'à Madagascar.
En revanche, les 6 autres accusés dans l'affaire ont bénéficié d'un renvoi de fin de poursuite, donc simplement acquittés.
Devant la barre, les trois principaux accusés ont nié l'accusation de trafic international de drogue dont on les incriminait, du moins au début de l'affaire. En revanche, ils ont reconnu être de "grands addictés" à l'héroine. D'ailleurs, les autorités malagasy leur ont trouvé 839,4g de cette drogue qui constituaient en réalité leur consommation journalière. Devant le juge, l'un des Mauriciens raconte avoir commencé à s'injecter de l'héroine à 9 ans, et un autre à 16 ans ! Et que leur malaise, au moment où les gardes côtes malagasy ont récupéré les 3 naufragés mauriciens ayant échoué au large de Vohémar, à la suite de la dérive de leur yacht, serait expliqué par cet état de manque. Joyce Daniel, se défendant d'être simple pêcheur, fut déjà condamné à 8 mois de prison pour vol à Maurice : "Il n'y avait pas de cette drogue dans l'embarcation et explique qu'ils dérivaient pendant 17 jours sans manger. J'ai du échanger mes bijoux pour me procurer de 839,4g d'héroïne". A une question du juge à propos de sa dépendance à l'héroine, il ne cacha pas d'en consommer 3 g par jour.
Pour sa défense, Jairo Jean Patrick a avoué venir à Madagascar pour consommer de l'héroine. "J'ai été malade à cause du manque et du mal de mer", se défendait-il. Et il a nié connaître son co-accusé mauricien, un résidant dans la Capitale, et qui fut pointé du doigt d'avoir aidé et hébergé ses trois compatriotes naufragés. Mais la justice accuse J.J.Patrick d'entrer illégalement puis rester dans la Grande île sans papiers.
Espelanoo Naïm Beharry, lui, se déclare être tour opérateur. Mais la justice mauricienne l'avait déjà mis aussi en prison pour une semaine pour vol. A la question du juge de savoir s'il y avait ce grand bateau pour avoir repéré le yacht, Beharry répondait par le négatif. En revanche, il a reconnu avoir appelé son père au téléphone pour lui informer de leur naufrage. De leur côté, les avocats de la défense ont argué qu'il y avait une extorsion d'aveux lors de l'enquête préliminaire. Ces aveux extorqués auraient donc poussé l'un des accusés à expliquer aux enquêteurs malagasy qu'ils auraient quitté l'île Maurice sur un bateau envoyé par un certain Sébastien pour aller récupérer de la drogue au large des côtes nord-est de Madagascar. Même type de pression pour que les accusés soient amenés à dire qu'ils étaient en contact avec des Srilankais, qui étaient arrivés en bateau de pêche et qui leur auraient remis un colis de 25 kg d'héroine.Puis, ils seraient repartis rejoindre l'ile Maurice, mais leur bateau était tombé en panne sèche et qu'ils ont fini par s'échouer sur cette ile située au large de Vohémar. Notons que les Forces de l'ordre malagasy les ont arrêtés alors que les accusés expliquaient qu'ils ne faisaient que passer leurs vacances au pays. Tous ont été placés sous MD à Tsiafahy, le 17 mars 2023.
Rappelons brièvement les faits. Vers février 2023, un bateau de pêche Zodiac monocoque immatriculé PC6938-UL à bord duquel se trouvaient les trois Mauriciens en cause, était tombé en panne au large de l'océan Indien. Puis, ils dérivaient au large de la côte nord-est de Madagascar, précisément sur une île de Vohémar. Les naufragés y étaient restés pendant deux jours avant qu'un ressortissant mauricien résidant dans la Grande île ne vienne les y récupérer. Le même homme aurait ensuite hébergé ses trois compatriotes dans un hôtel sis à Ambohimangakely, puis finalement chez l'accusé malagasy que la justice a acquitté. Ce dernier a reçu les Mauriciens à Faliarivo-Ambanidia. Là, une perquisition par le service central de la lutte contre les abus de stupéfiants et de substances psychotropes chez l’hôte des Mauriciens avait permis d'y découvrir 839, 4 g d'héroine.
Franck R.
Conseil du Fampihavanana malagasy - Le nombre des membres revu à la baisse
Le nombre des membres du Conseil du Fampihavanana malagasy (CFM) sera réduit à 11. Ils sont répartis comme suit : 6 par province et 5 désignés par le Président de la République. Cela a été voté lors du dernier jour de la deuxième session ordinaire du Sénat cette année. En effet, les parlementaires ont adopté sans amendement le projet de loi modifiant certaines dispositions du CFM. Avant, selon la loi 2016-037, le conseil comprend trente-trois membres, dont un par Région et onze désignés par le Président de la République à raison de leur compétence particulière et issus de province différentes et dans le respect de l’approche genre.
Parmi les autres modifications notables, le nombre des membres du bureau permanent a été ramené à quatre au lieu de neuf. Il n’y a plus que le président, les deux vice-présidents et le rapporteur général. Il y a également le raccourcissement du mandat du CFM qui sera désormais de 4 ans au lieu de 5 ans. Les structures du CFM au niveau des collectivités décentralisées seront intégrées dans un système national unifié.
En outre, dans ce projet de loi voté par le Sénat, la participation « active » des membres du CFM dans la préservation de la paix sociale a été réitérée. Cela rejoint ainsi l’avant-projet de loi qui a été adopté en Conseil des ministres mardi.
Abus de confiance - Une récompense pour ceux qui ont une information sur Gynah ou Maman'i Lucas
Actuellement, Mino Rakotomandimbisoa ou Gynah, alias Maman'i Lucas (46 ans) est activement recherchée par la Gendarmerie pour abus de confiance et arnaque. Une récompense sera attribuée à tous ceux qui ont une information sur la fugitive. Détentrice de la carte d'identité 111 252 201033, cette dernière aurait affirmé être en cours de route après qu'elle a dédouané des marchandises au port de Toamasina. C'est là qu'on l'avait entendue pour la dernière fois, le 4 décembre dernier. Puis, plus rien. C'est le plaignant dans l'affaire qui promet cette récompense.
Infrastructure routière - RN13 : 25 % des travaux achevés
Les travaux sur la route nationale N°13 reliant Ambovombe et Taolagnaro avancent bien. Actuellement, un quart des tâches a été effectué. « Une grande étape a été franchie cette année. Environ 51 km de tronçon faisait l’objet d’élargissement et 28 km ont été déjà aménagés », indiqua le ministre des Travaux publics, Ndriamihaja Livah Andrianatrehina. Sans attendre le terrassement complet, plusieurs secteurs ont été déjà bitumés. En plus de cela, le système d’évacuation d’eau est prêt avec l’installation des dalots et des buses sous la route.
Cela a été rapporté après une visite sur le site, le 12 décembre dernier. En effet, une équipe des Directions régionales du MTP Androy et Anosy a fait une descente sur les lieux. Et ce, accompagnée par les représentants du projet RN13, de l’Agence routière, de la société Colas et d’une mission de contrôle.
Il est à rappeler que la réhabilitation de cette route et celle de la RN6 est financée par la Banque européenne d’investissement (BEI). Un décaissement de 73,6 millions d’euros a été déjà effectué en 2022, dont 50,4 millions d’euros de prêt de la BEI, et une subvention de 23,2 millions d’euros de l’Union européenne.
Parlement - Rideau sur la session budgétaire
Les deux chambres du Parlement ont officiellement clôturé la session budgétaire qui a pris fin hier. L’Assemblée nationale et le Sénat ont accueilli tour à tour les cérémonies de clôture. A Tsimbazaza, la présidente du perchoir a rappelé que les députés se sont penchés sur quatre projets de loi et en ont adopté trois, quatre sur les six propositions de loi mises à l’ordre du jour ont également obtenu leur validation. La PAN a également félicité le Président de la République pour sa réélection.
Du côté d’Anosikely, le président du Sénat a axé son discours sur l’étape importante que le pays vient de franchir par la voie des urnes. Les parlementaires de la Chambre haute ont également réitéré leur engagement et leur soutien indéfectible au processus de développement.