Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen (PE) en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.
Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami à l’issue d’une réunion commune co-présidée avec le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara et marquée par les interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupements parlementaires et des parlementaires non apparentés.
Le Parlement marocain a ainsi dénoncé la campagne tendancieuse qui cible le Royaume, et dont le dernier acte en date a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023.
Le Parlement marocain a aussi décidé d’informer la Présidence du PE du procès-verbal de cette séance contenant les positions et interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupements parlementaires et des parlementaires non apparentés lors de cette séance, ainsi que des décisions qui seront prises à l’avenir.
“Le Parlement marocain prend note avec grand étonnement et profonde consternation de cette résolution, qui a gravement nui au capital confiance entre les deux institutions législatives, et porté profondément atteinte aux acquis positifs du travail commun sur plusieurs décennies”, indique-t-on dans cette déclaration des deux Chambres du Parlement, lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami.
Il regrette que le Parlement européen se soit laissé entrainer par certains milieux hostiles en son sein, dans une campagne d’accusations fallacieuses visant un partenaire traditionnel et crédible, qui assume des rôles majeurs dans la protection des droits et libertés, et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales. Partenaire qui est considéré comme un pilier de la stabilité, du bon voisinage et de la compréhension entre les peuples, les cultures et les civilisations.
Face à cette dérive dangereuse venant d’une institution censée faire preuve de discernement, être capable de distinguer les vérités des contrevérités, œuvrer à consacrer la primauté des principes et la protection des droits et l’intégrité des législations, dans le plein respect de la souveraineté des Etats partenaires, le Parlement du Royaume du Maroc, toutes composantes confondues, dénonce vigoureusement les tentatives hostiles de porter atteinte aux intérêts du Maroc et de ternir son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union Européenne; relations qui reposent sur un socle de valeurs partagées et d’intérêts communs.
Le Parlement marocain considère aussi que cette résolution du PE constitue un dépassement inadmissible de ses prérogatives et attributions, et une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du Royaume.
Il exprime ainsi son rejet catégorique des relents de tutelle et des propensions à donner des leçons au Maroc de la part de quelque partie que ce soit et quel que soit le niveau des relations qui la lient au Royaume.
Le Parlement marocain, avec toutes ses composantes et sensibilités politiques, exprime, en outre, sa déception vis-à-vis de la position négative et du rôle non-constructif joué lors des débats et des concertations au sujet du projet de la résolution hostile à notre pays, par certains groupes politiques appartenant à un pays considéré comme un partenaire historique du Maroc, de même qu’il déplore ces positions et ces pratiques sans rapport avec la sincérité et la loyauté qu’exige l’esprit du partenariat.
“Le Parlement n’a nullement besoin de rappeler l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme tels qu’ils sont internationalement reconnus”, souligne la même source, ajoutant que le Maroc se démarque en effet, dans son environnement régional, par le dynamisme de sa société civile, la vitalité de son paysage médiatique et la crédibilité de ses institutions et mécanismes indépendants dédiés aux droits de l’Homme, ainsi que par son respect effectif des conventions internationales y afférentes, et sa marche volontariste vers la consécration et la consolidation de l’Etat de droit et des institutions, dans le cadre du pluralisme politique et de la liberté d’opinion et d’expression.
Et le communiqué de poursuivre que le Parlement marocain veille au respect et à l’application des droits et libertés, exerce le pouvoir législatif, vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Il est également chargé de légiférer dans des domaines tels les droits et libertés fondamentales énoncés dans le préambule et les articles de la Constitution du Royaume de 2011, et prioritairement la protection des droits humains, leur promotion et la contribution à leur développement, en tenant compte du caractère universel de ces droits et de leur indivisibilité.
Le Parlement marocain est un acteur majeur au sein de nombreuses organisations parlementaires, régionales et internationales, précise la même source, notant que force est de constater qu’à aucun moment une institution partenaire n’avait outrepassé ses attributions pour s’attaquer de la sorte à un Etat souverain et à ses institutions en s’immisçant dans ses affaires internes, au moment où elle est tenue de respecter son indépendance et de consolider la confiance institutionnelle commune.
“Le Parlement marocain était toujours un espace de dialogue et de communication multidimensionnel. Il a abrité de nombreux congrès et rencontres publiques et thématiques multilatérales, aussi bien sur les plans international que continental et régional, ayant traité des questions d’actualité, notamment la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix, la démocratie, la migration, les droits humains, l’environnement, l’intégration des jeunes dans le développement, l’égalité hommes/femmes…etc”, rappelle le communiqué, relevant que de nombreux projets et programmes parlementaires communs entre le Parlement marocain et son homologue européen font aujourd’hui l’objet d’interrogations et de questionnements légitimes, à la lumière de ladite résolution. Il en va de même pour la coordination parlementaire sur plusieurs thèmes et dossiers, du fait de cette remise en cause de la confiance, la question étant de savoir si le Parlement européen est toujours un partenaire stratégique du Parlement marocain.
Par ailleurs, le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun ; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression.
Ces affaires, selon le communiqué, portent en effet sur des faits de traite d’êtres humains, de viol, d’agressions sexuelles ou d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, passibles de peines lourdes tel que d’usage de par le monde.
A cet égard, le Parlement marocain réitère la nécessité de respecter le caractère souverain et l’indépendance de la justice marocaine, qui a constamment et scrupuleusement veillé à garantir les conditions et les fondements du procès équitable.
Le Parlement marocain considère que la résolution du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples.
Et de soutenir que cette résolution du PE a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel.
“Cette résolution a vidé ces mécanismes de leur sens et finalité, bafoué les contenus et résolutions des rencontres bilatérales et multilatérales, ainsi que les efforts inlassables menés par la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE depuis sa création en octobre 2010, laquelle avait jusqu’alors concrétisé la dimension parlementaire du partenariat entre le Maroc et l’UE et joué un rôle important dans le renforcement et l’institutionnalisation des relations entre les parlements marocain et européen”, déplore-t-on.
Dans ce sens, le Parlement marocain appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc par la Constitution, les lois et les institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.
mapexpress.ma
La tempête tropicale Cheneso est sortie en mer lundi dernier, au grand soulagement pour Madagascar qui vient de subir de nombreux dégâts humains, matériels et des inondations conséquentes. En ce moment, son évolution est suivie de près par le service météo malagasy. A peine sorti en mer, il est redevenu une dépression tropicale, alors que la veille, ce système était en train de se désagréger. Dans le relevé météorologique du 24 juin à 16h, son retour sur les côtes malagasy est écarté. Cependant, les Régions de Menabe et Atsimo-Andrefana ont reçu un avis d’alerte « verte », synonyme d’avertissement.
Cheneso évolue actuellement à 180 km au nord-ouest du littoral du District de Morondava. Le système continue de gagner en intensité. Il apporte désormais des vents de 80 km/h et des rafales de 100 km/h. Il semble stationnaire durant les six dernières heures et avance lentement. Il continuera d’affecter la côte ouest et le sud de l’île. Des vents violents, allant de 50 à 80 km/h, vont donc atteindre les Districts longeant le canal de Mozambique. Sont concernés par l’avis d’alerte « verte » les Districts de Belo-sur-Tsiribihina, Morondava, Manja, Morombe et de Toliara I-II.
En outre, du côté des précipitations, la pluie va encore atteindre 40 à 80 mm en 24 heures dans les Régions de Melaky, Menabe, Atsimo-Andrefana, Boeny, Sofia, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana. Cela va s’ajouter aux pluies torrentielles que ces Régions ont déjà subies jusqu’ici. L’alerte « forte pluie » est donc encore en vigueur dans ces localités. Les sorties en mer sont aussi fortement interdites, allant jusqu’au Cap Saint-André (Fort-Dauphin).
Dans les autres Régions de Madagascar, la masse nuageuse que Cheneso traînait derrière elle reste une source de fortes précipitations. Par conséquent, les deux à trois jours à venir seront encore fortement pluvieux dans la majorité des Régions de l’île, sauf pour l’extrême nord et le nord-est. La prudence reste également de mise pour les usagers de la route, car les éboulements et les effondrements de a chaussée apparaissent chaque jour sur les axes routiers, dont la plupart étaient déjà en mauvais état avant le passage de cette intempérie.
Dans le dernier bilan provisoire du BNGRC du 24 janvier à 16h, le nombre de victimes à cause du passage de Cheneso est de 3 décès et 14 personnes disparues. En outre, 17.129 personnes sont sinistrées. Répartis dans 29 centres d’accueil, ces gens devenus des sans-abri sont dans les Régions d’Analamanga, Analanjirofo, Betsiboka, Boeny, Diana, Sava, Sofia et Vatovavy.
Nikki Razaf
La température monte de quelque cran. La fièvre est déclarée. Les uns tremblotent. D’autres se font mouiller d’une sueur froide. Les uns entrent en transe et les autres en delirium tremens. Au milieu de ce brouhaha, Iavoloha garde un silence troublant.
L’année 2023, année électorale, fait jaser le microcosme politique. Les états-majors cogitent. Les leaders politiques, sans être de vrais leaders d’opinion, en manque de popularité, tentent d’occuper le terrain ou d’attirer l’attention. Les déclarations politiques s’enchainent et cela pour ne rien dire. En effet, certaines sorties médiatisées sonnent creuses. Que des redites. Tout juste une politique de présence et des caprices du « m’as-tu-vu ».
Les mandats des élus, de la Présidence de la République aux communaux et municipaux, tirent à leur fin. Si on veut respecter la lettre et l’esprit des prescrits de la loi en la matière, il va falloir, cette année, procéder aux élections et ainsi remettre au peuple le pouvoir suprême de choisir ceux ou celles qu’il juge capable et crédible à diriger les affaires nationales tant à la magistrature suprême qu’aux collectivités territoriales décentralisées.
Le Gouvernement va dans le sens de l’initiative soumise par la CENI consistant à prioriser la présidentielle par rapport aux communales. En somme, la présidentielle passe d’abord (cette année) et on verra après les communales et municipales ! Une démarche qui déclenche la levée des boucliers de certaines formations politiques et de la Société civile. En gros, elles montent au créneau et exigent le respect, stricto sensu, de la loi. C’est juste et légitime. Dans un Etat de droit, le respect de la loi ne se discute pas. Personne n’est au- dessus de la loi ! Seulement deux impératifs, autrement dit, deux contraintes … contraignent les responsables étatiques à agir de la sorte c’est-à-dire reconsidérer la voie proposée par la CENI. On ne peut pas passer outre l’impératif temps et organisationnel et l’impératif budgétaire. Deux contraintes qui rétrécissent la marge de manœuvre de l’Exécutif.
Le choix d’accorder la priorité à la présidentielle coule de source. Il reflète le souci du régime d’en finir à la date voulue le choix de celui ou celle qui va prendre en main les destinées de la Nation. Vu l’importance du vote, on ne peut pas se permettre de jouer avec le temps. Aucun recul ne sera toléré ni par la classe politique ni par la Communauté internationale. A souligner que les cadors de l’Opposition en particulier les soupirants déclarés pour le « trône du Palais » ainsi que les prétendants inavoués ou en cachette, attendent de pied ferme la démarche du régime par rapport à la date du scrutin présidentiel. Ils sont prêts à tordre le cou et à mettre le sens dessus- dessous en cas de report. Impatients comme ils le sont, les Ravalomanana et consorts remueront ciel et terre au cas où …
Bref, à tout seigneur, tout honneur ! L’élection du Président de la République passera la première. Les parlementaires, les communales et les municipales viendront ensuite.
Déjà, au mois de janvier, le monde de la politique entre en effervescence. La marmite bouillonne avant terme. La fièvre de l’élection envahit l’atmosphère. L’avant pré-campagne démarre en trombe. Si certains jouent la carte de la transparence, d’autres mènent le jeu en cachette.
Ndrianaivo
La tempête avant le calme. L'élection des nouveaux membres du Conseil d’administration au sein de l’Office malagasy du droit d’auteur (OMDA) qui s'est tenue hier au Palais des Sports, Mahamasina, s'est déroulée avec succès malgré les tensions et le désordre qui l'ont précédée. Comme prévu, l'Assemblée générale aurait dû commencer à dix heures du matin. Cependant, en raison des agitations de quelques artistes, le début de la cérémonie a dû être retardé de deux heures. Bien avant même que l'organisation de l'élection ait commencé, quelques artistes dont Jaojoby et Samoëla qui n'approuvaient pas la tenue de cette AG ont commencé à élever la voix. Mais après quelques heures de discussion et de concertation, ils ont finalement trouvé un terrain d'entente avec leurs collègues et ont accepté de procéder à l’élection.
A l’issue des suffrages, huit nouveaux personnels ont été élus pour prendre les rênes du Conseil d’Administration. On peut citer Hobiana Razanajatovo (catégorie littéraire), Martial Razafindrakoto (audiovisuel), Arsène Randriamanatena alias Arikaomisa Randria (art dramatique). Par contre, ils sont trois à être nommés au Conseil dans la catégorie « musique ». Il s’agit de Tonton Pa, Jaojoby et Zoky Vonjy. Par ailleurs, la chanteuse Meizah a été nommée représentante des jeunes artistes. Il faut noter que plusieurs artistes, toutes catégories confondues, sont venus en masse pour assister à cette Assemblée. Ces nouveaux membres du Conseil d’administration projettent de changer le cours de l’histoire au sein de l’OMDA. Ils devront se réunir dans les prochains jours pour élire un nouveau président du Conseil d’administration. Lors de l’AG, ces artistes ont suggéré au Président de la République de nommer un directeur pour gérer l'OMDA, même si ce n'est qu'un DG par intérim afin de pouvoir débloquer l’argent des artistes.
Si.R
Le tronçon sis au PK64 de la RN5 à Andranotsara, Commune d’Ampasimbe Onibe, localité sise entre Mahambo et Vavatenina, a été le théâtre d’un accident mortel de taxi-brousse, vers 10h du matin, mardi dernier. Le véhicule, une Mercedes Sprinter de la coopérative Fenosoava y a fait une embardée, faisant ainsi un mort. Il s’agit d’un nourrisson, une fillette de quelques mois. L’accident a fait également 8 blessés graves dont la mère de la petite, parmi les passagers. La dame serait dans un état critique. Comme les 7 autres victimes, elle a été évacuée d’urgence à Toamasina. D’après une source sur place, la plupart des personnes blessées seraient en état d’urgence absolue. Quant au chauffeur, il est indemne. « Le concerné s’était rendu de son propre chef à la Gendarmerie », rapporte une source locale.
De sources concordantes, le conducteur aurait forcé un peu trop l’allure lorsque l’inattendu s’est produit. Car à un moment donné, il a dû éviter une crevasse. Déstabilisé par cette manoeuvre intempestive et trop risquée, le minibus a fait une embardée avant de partir brutalement en quelques tonneaux. Ce sont les éléments de la brigade de Gendarmerie de Foulpointe qui sont intervenus en premier sur le lieu du drame. Ils ont dû organiser les secours des victimes, et finalement leur évacuation à l’hôpital.
A part cela, ces gendarmes ont également démarré une enquête.
L’interrogatoire du chauffeur mis en cause, actuellement placé en garde à vue, permettra d’apporter davantage d’éléments de réponse pour comprendre la nature de l’accident. Des témoins rapportent que le conducteur aurait pris peur quant à un éventuel courroux de la population locale, et a préféré cette solution de s’en remettre aux Forces de l’ordre.
Certes, l’état de la route y est déplorable, du moins sur certains tronçons. Mais d’après une récolte des avis des usagers, certains chauffeurs de taxi-brousse desservant ce même axe auraient tendance à faire un excès de vitesse, souvent dans des conditions qui ne le permettraient guère.
F.R.
Le nombre de victimes de la forte tempête tropicale Cheneso dans le pays ne cesse d'augmenter. Selon le bilan provisoire du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) en date du 24 janvier à 16h 30, 7 personnes sont décédées dont un enfant d'un an et demi, lors de l'évacuation des habitants à Ambalamanasy II, Région de Sava et un élève de la classe de T3 de l'Ecole primaire publique (EPP) d’Ambodiketsa Sud, Brieville, Région de Betsiboka, suite à l'effondrement d'une maison. Son père a été sain et sauf. 14 personnes sont portées disparues dont une à Andriampamaky, Région d’Analamanga ainsi que le directeur de l'EPP d’Ambohibary, Région de Sofia.
Par ailleurs, 35.001 personnes sont sinistrées dont 183 à Alaotra-Mangoro, 71 à Analamanga, 12.650 à Analanjirofo, 478 à Betsiboka, 10.661 à Boeny, 745 à Melaky, 132 à Menabe, 5.214 à Sofia et 3.867 à Vatovavy. 14.413 d’entre elles sont actuellement accueillies au niveau de 55 sites d'hébergement répartis sur le territoire national.
Evidemment, les infrastructures routières sont également les plus touchées par le passage de cette tempête dont les RN 4 et 6. D’après le directeur général du BNGRC, le Général Elack Andriankaja, plusieurs routes et ponts sont coupés, mais certaines infrastructures sont déjà rétablies comme la RN2, la RN3 B, la RN 22.
« En attendant les grands travaux, il faut déployer tous les moyens pour rétablir la circulation au plus vite et notamment les transports des besoins urgents pour qu'il n'y ait plus aucun District délaissé ou isolé », a-t-il soutenu hier durant la présentation du bilan.
Pour Antananarivo, les quartiers bas sont les plus menacées à chaque passage d’une intempérie. Pour le moment, aucun danger ne plane dans la Capitale et ses agglomérations. Cependant, la vigilance est de mise. Le BNGRC est déjà prêt à intervenir en cas de besoin. Il suit de près l'évolution de la situation. En ce qui concerne les hautes villes, plusieurs quartiers sont déjà menacés, mais ceux qui ont reçu des drapeaux rouges courent un danger imminent.
« Il n'y a aucune pression ni recours à la force pour persuader les habitants à quitter leur domicile, mais chacun doit être responsable », poursuit le directeur général du BNGRC. Les chefs de Fokontany sont encouragés à alerter cette institution en cas de doute comme c’était le cas à Volosarika, dernièrement.
Anatra R.
L’ATR 5R-EJD de la compagnie aérienne nationale a dernièrement été foudroyé, lors de son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport Roland-Garros. Ce qui a contraint la compagnie à réorganiser son planning des vols domestiques. En effet, c’est toute la compétitivité de Madagascar Airlines qui est mise en jeu autant sur le plan régional avec cet incident survenu à La Réunion. Les passagers du MD191 reliant La Réunion à Antananarivo ont embarqué sur Air Austral. Ainsi, ce sont les compagnies des îles voisines qui profitent de la défaillance passagère de Madagascar Airlines sans mentionner la réouverture imminente de la ligne Johannesburg-Antananarivo qui deviendra alors l’exclusivité de la compagnie sud-africaine si jamais l’ATR de Madagascar Airlines fait encore faux bond une énième fois.
Dans ce contexte, l’arrivée de l’Embraer E190-E2 est vivement attendue. La signature du contrat de partenariat entre la compagnie aérienne Madagascar Airlines et l'avionneur Embraer ainsi que la société Azorra pour la location d'un avion Embraer E190-E2 s'est tenue au Palais d'Etat d'Iavoloha au mois de décembre de l’année dernière. Une collaboration qui permettra le renforcement et la modernisation attendue de la flotte aérienne de Madagascar Airlines qui pourra alors enfin tenir tête à ses concurrentes directes dans la zone océan Indien. D’ailleurs, le Président de la République en personne s’est engagé fièrement dans ce projet de modernisation. « Je suis Malagasy, cette compagnie aérienne est malagasy, elle est un patrimoine de notre Nation et elle doit être notre fierté nationale. C’est pour toutes ces raisons que j’ai pris la décision et l’engagement de tout faire pour sauver notre compagnie aérienne nationale », a déclaré d'emblée le Président Andry Rajoelina. « La relance de notre compagnie aérienne nationale exige des changements », rajoutait-il à l’époque.
Gestion intègre
Une façon pour l’homme fort du pays d’encourager tous les responsables au niveau de tous les échelons et à travers leurs responsabilités respectives, à appliquer une politique de gestion basée sur une gouvernance intègre, pragmatique et performante. Ainsi à travers cet accord, Madagascar prouve qu’il se donne les moyens de concrétiser ses ambitions de devenir un pays attractif et une destination d’affaires et de tourisme dans l’océan Indien et en Afrique australe. En effet, le secteur aérien représente un fort levier de croissance en stimulant les secteurs pour Madagascar tels que le tourisme, l'industrie, le commerce et a plus large effet et joue une part importante pour promouvoir les investissements à Madagascar. Pour rappel, Air Madagascar s’est retrouvée en défaut à cause d’une mauvaise gestion. Elle a croulé sous des dettes allant de 110 millions à 120 millions de dollars. Un changement de stratégie pour mettre un terme aux activités à perte s’est imposé. D’où l’impératif de l’acquisition de cet aéronef de nouvelle génération. A rappeler que L'E190 E2 a une capacité de 96 sièges dans une configuration de deux classes. Il a une autonomie approximative de 6 heures de vol, et peut potentiellement permettre de relier Antananarivo - Dubaï. Le nouvel Embraer E190-E2 assurera alors la liaison aérienne nationale entre Antananarivo et Nosy Be, Antsiranana, Taolagnaro, Toliara, ainsi que les vols vers La Réunion, l’île Maurice, les Comores, l’Ethiopie et Dubaï.
Hary Rakoto
Un nouveau pas de plus, en direction de l’effectivité du droit de vote pour la diaspora malagasy, a été franchi. Un atelier de finalisation de l’étude de faisabilité sur la mise en œuvre du droit de vote de la diaspora s’est tenu dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, selon un communiqué de département publié hier. A l’initiative du ministère des Affaires étrangères en collaboration avec l’International Centre for Migration policy development (ICMPD), depuis avril 2022, cette étude vise à préparer l’opérationnalisation du droit de vote de la diaspora malagasy. Elle détaille les objectifs, les résultats, les propositions et l’analyse comparative des coûts et avantages y afférents, selon le compte-rendu. L’atelier a vu la participation de la Présidence, de bureau du Premier ministre, du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, du ministère de la Justice, de la Commission électorale nationale indépendante, ainsi que de l’Union européenne qui finance le projet. D’après le département ministériel d’Anosy, d’autres consultations avec des acteurs comme la société civile, se suivront dans les prochains jours, les recommandations issues de cette étude seront soumises aux autorités étatiques.
Cet atelier fait suite à la déclaration du ministre de la Défense nationale et non moins ministre des Affaires étrangères malagasy par intérim de la semaine dernière. Devant la presse, le Général Richard Rakotonirina, se devait de rappeler que la participation de la diaspora aux élections est un engagement du Président de la République qu’il convient de réaliser « coûte que coûte ». Rappelons que le droit de vote pour la diaspora est une revendication ancienne. Le Président de la République Andry Rajoelina a accédé à cette demande à son arrivée à Iavoloha pour permettre le vote à l’étranger. Il est question d’une représentation de la diaspora, non seulement, pour la présidentielle mais aussi pour les législatives. Un contre-la-montre est lancé au niveau des autorités. Le scrutin présidentiel est prévu en fin d’année. L’ambassadeur de la France, Arnaud Guillois, rappelait lors d’une conférence à la Résidence de France en début de semaine, qu’environ 100 000 ressortissants malagasy sont installés en France, ce qui constitue le plus gros contingent malagasy à l’étranger.
L.A.