Alors que l'opinion est habitué à entendre parler de la circulation de faux billets, en monnaie locale à travers le pays, cette fois-ci, les faussaires sont allés très loin. L'un d'eux venait de se faire arrêter dans un hôtel à Mahajanga, en fin de matinée, hier. Le suspect, qui a effectué le voyage depuis Antananarivo, a emmené des devises étrangères, du dollar, soit le montant de 10 000 dollars. Mais bien sûr, tous ces billets sont faux, d'après ce que la Gendarmerie dont la compagnie et la brigade territoriale, le rapporte.
Mais comment les Forces de l'ordre ont- elles pu mettre la main sur le concerné ? Le renseignement. En fait, des informateurs qui ont requis l'anonymat leur ont refilé le tuyau : ils ont indiqué à cette brigade de Gendarmerie la présence de ce suspect répondant au nom de H.A.D., et qui serait, selon toujours leurs explications, sur le point de chercher un endroit où il pourra effectuer un change, avec des devises étrangères, dans la Cité des Fleurs.
Sans attendre longtemps, les gendarmes ont mis en œuvre un plan afin de piéger l'agent de change, sinon le faussaire supposé en cause.
Effectivement, le piège fonctionnait comme une machine bien huilée : H.A.D a mordu à l'hameçon.
Quant vint le moment où les membres des Forces ont dû le fouiller, ces derniers découvrent dans son sac à dos, des liasses constituées de cent billets de cent dollars, soit donc la somme de 10 000 dollars américain.
Du coup, le suspect a été soumis à un interrogatoire au cours duquel il a fini par tout avouer. Il raconte son arrivée, en fin d'après-midi, la veille de cela, à Mahajanga. Et qu'il n'était pas venu seul car un certain B.R., venant également de la Capitale, l'avait accompagné jusqu'à Mahajanga. Et que tous deux ont débarqué dans un hôtel du quartier de Mahabibo. Actuellement encore, les deux suspects ont été placés en garde à vue à la brigade de Mahajanga tandis que les faux dollars ont été saisis. En attendant, des complices dans l'affaire sont activement recherchés. L'enquête suit son cours.
Franck R.
La valorisation des filières agricoles d’excellence sera au centre du Forum International Madagascar Agri Excellence and Value Acceleration (MAEVA). L’événement se tiendra les 13 et 14 septembre prochains à Antananarivo. Il vise à renforcer la compétitivité des produits malagasy et accroître leur visibilité sur les marchés internationaux. Hier, à Antaninarenina, Kenny, porte-parole de MAEVA, a présenté les objectifs du forum. Cette dernière a expliqué que MAEVA ne se limite pas à organiser des rencontres. « La plateforme renforce la visibilité des secteurs stratégiques. Elle soutient le développement structuré et durable et attire des investissements ciblés », a-t-elle expliqué. L’initiative dépasse l’exportation de matières premières brutes. Elle favorise la création de chaînes industrialisées, compétitives et conformes aux normes internationales. Pour cette première édition, six filières sont mises en avant : vanille, cacao, girofle, café, huiles essentielles et baie rose. « Ces produits génèrent une valeur ajoutée importante et intègrent Madagascar sur les marchés mondiaux. D’autres secteurs seront explorés lors des prochaines éditions », a précisé l’organisateur.
Coopération
Le programme comprend conférences, ateliers thématiques et rencontres B2B. Les opérateurs locaux rencontreront des acheteurs et investisseurs internationaux, facilitant la création de partenariats stratégiques et de joint-ventures. Ces échanges répondent aux exigences de qualité et de quantité des marchés étrangers. Le Forum bénéficie du soutien des ministères de l’Industrialisation, du Commerce et de l’Agriculture. L’initiative favorise la coopération Sud-Sud et encourage l’industrialisation locale. Selon Tahiana Randriarilala, présidente du SYMABIO, la rencontre constitue une vitrine et un tremplin. « Le forum diversifie les marchés et sécurise les débouchés internationaux pour les producteurs malagasy » a-t-elle ajouté. Cette dernière souligne également l’importance d’un développement respectueux de l’environnement pour les communautés rurales. Rivo Andriamanalina, président du Conseil national pour l’industrialisation de Madagascar (CNIM), rappelle que l’excellence se construit. La transformation des filières crée de la valeur ajoutée et renforce les chaînes de valeur locales. « Nous avons longtemps privilégié l’exportation brute. Aujourd’hui, la transformation devient indispensable, et le CNIM soutient cette initiative », a-t-il affirmé. Gaetan Ramindo, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, de rajouter que « La qualité commence par la production. Le choix des semences et le soutien aux coopératives sont essentiels ». David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce, précise que plus de 80 machines couvrent déjà le territoire. Elles transforment les matières premières sur place et réduisent les importations. « La vanille, le cacao, le café et les huiles essentielles restent prioritaires, et tous les secteurs stratégiques reçoivent un accompagnement pour accéder aux marchés internationaux », a-t-il souligné. MAEVA 2025 agit comme un catalyseur pour transformer l’agriculture malagasy. La rencontre unit le secteur privé, les institutions publiques et les partenaires internationaux, valorisant l’excellence et la transformation des filières locales.
Carinah Mamilalaina
Cette année marque une étape historique pour le groupe North & Center. 30 ans de carrière, figure de proue et pionnier du genre sur l'île. Depuis ses débuts en 1995, le groupe a su imposer son empreinte musicale unique, un subtil mélange de rap, RNB mélodique et nuances mélancoliques, devenant une référence incontournable de la scène urbaine malgache. C'est au Lycée Saint Joseph Mahamasina, à Antananarivo, que le duo KD et Murphy a donné naissance à N&C, porté par une énergie et une inspiration débordantes. Ses premiers morceaux ont immédiatement trouvé un public fidèle, avec des titres emblématiques tels que « Revy sa ditra », « Tsy digniko », « Mahatsiaro », « Voady » et « Lôso anao ». Véritables hymnes pour plusieurs générations, ces créations témoignent d'une authenticité remarquable et capacité à rester fidèles à leur racine tout en évoluant artistiquement. Le parcours de North and Center reflète un équilibre rare entre succès et indépendance. Fidèles à l'autoproduction depuis ses débuts, le groupe a esquivé les pièges du marketing outrancier tout en renforçant sa place dans la culture hip-hop locale. Son engagement ne se limite pas seulement à ses albums, mais s'illustre également dans le travail au sein de l'ARC Studio où le groupe a aidé à révéler de nombreux talents prometteurs. N&C transcende ainsi le cadre musical pour devenir une institution et un modèle pour la scène urbaine locale.
Marquant
Pour célébrer cette étape marquante, le groupe prépare un concert d'exception qui se tiendra au Palais des Sports Mahamasina, le dimanche 5 octobre 2025 à 15 heures. Cet événement, mêlant nostalgie et renouveau, promet d'offrir un véritable voyage musical. Contrairement à Raboussa, qui n’a pas pu inviter ses compatriotes rappeurs lors de ses 25 ans de scène, North & Center a invité ses amis artistes qui ont démarré l’aventure avec eux. Ainsi, la première partie verra défiler une prestigieuse brochette d'artistes réunissant des vétérans du rap old school et des jeunes figures talentueuses telles que 8 Mena Maso, Ray Lasy, Donat, Sphynx, Samantha & Kayah, Psykopasy, Da Hopp, Kilowatt, Takodah & Ngah-B, Big Jim Dah, TST BAZ, Doublenn, Buddha El Taga, Krutambul, Mr Sayda, Meizah, ainsi que quelques invités surpris soigneusement tenus secrets. La seconde partie du programme sera entièrement consacrée à North and Center. Ce groupe explorera ses classiques tout en mettant en avant ses nouvelles compositions. Ce spectacle s'annonce comme une fusion d'émotions, un voyage dans le passé autant que dans l'avenir du rap malgache. Un moment exceptionnel dédié à ceux qui ont grandi au rythme de sa musique ou qui découvrent aujourd'hui la richesse de son univers. Au-delà de l'anniversaire symbolique, cette célébration réaffirme l'importance cruciale de North and Center dans l'évolution de la musique urbaine. Après trois décennies, il reste une source d'inspiration inépuisable et un lien fédérateur.
Si.R
Les supporters malagasy auront les yeux rivés sur leurs écrans les 4 et 8 septembre prochains. La Televiziona Malagasy (TVM) et la Radio nationale malagasy (RNM) fréquence 99.2 MHz) retransmettront en direct les deux prochaines rencontres cruciales des Barea, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
A quatre journées de la fin, tout reste possible pour les Barea, troisièmes de leur groupe, et qui n’ont plus droit à l’erreur s’ils veulent garder leur chance d’écrire l’histoire.
Le premier rendez-vous est fixé au mercredi 4 septembre à 19h (heure locale), avec un duel face à la République centrafricaine qui ne comptera que trois joueurs expatriés dans son effectif. Un match qui pourrait peser lourd dans la course au Mondial.
Quatre jours plus tard, le dimanche 8 septembre à la même heure, Madagascar affrontera le Tchad, lanterne rouge du groupe. Deux confrontations décisives qui offriront aux Barea l’occasion de se rapprocher un peu plus du rêve mondialiste.
Les joueurs convoqués sont déjà en regroupement et poursuivent une préparation intensive afin de représenter dignement le pays.
E.F.
Classement du groupe I après six journées :
Ghana – 15 points (5 victoires, 1 défaite)
Comores – 12 points (3 victoires, 2 défaites)
Madagascar – 10 points (3 victoires, 1 nul, 2 défaites)
Mali – 9 points
Centrafrique – 5 points
Tchad – 0 point (6 défaites)

Un temps pour pleurer, un temps pour rire ! Un temps pour parler, un autre pour se taire ! Un temps pour la semence, un temps pour la moisson ! Un temps pour le travail (laborieux et sérieux), un autre pour la récompense ! En effet, chaque chose a son temps !
Le temps de la moisson arrive. Une belle moisson ! Les Barea, les héros de la Nation récoltent ce qu’ils ont semé. Et les récompenses tombent telles de fines gouttes de pluie qui arrosent gracieusement la terre sèche.
Les concitoyens à l’image du numéro un du pays, Rajoelina Andry Nirina et son épouse, ne tarissent point d’éloges à nos 22 joueurs notamment à l’endroit des onze choisis pour porter les couleurs nationales sur la pelouse. Ils ont brillé ! Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit d’une grande première dans l’histoire du football malagasy : une équipe nationale franchit pour la première fois le seuil d’une finale, toutes compétitions confondues, CAN et CHAN. Un exploit inédit que même les commentateurs de la grande presse sportive internationale ont apprécié. Et le coach Romuald Rakotondrabe, dans une attitude pleine d’humilité, c’est surtout sa force d’ailleurs, s’est excusé devant la presse, tout juste après le match, auprès des concitoyens de ne pas avoir pu ramener la coupe au pays. C’est une grandeur d’âme que beaucoup doivent apprendre !
Le déroulé du match de ce samedi 30 août montrait clairement que les joueurs malagasy ont acquis une certaine maturité de jeu et de comportement sur terrain. Nombre de spectateurs malagasy, présents au stade Moi International Sport Centre Kasarani Nairobi ou ceux devant leur lucarne, au pays, ont tous remarqué un ou deux arbitrages peu corrects mais la loi implacable du fair-play impose aux uns et aux autres de se taire. C’est ça aussi le football. On se plie !
En somme, ce jour historique du 30 août 2025, Madagasikara s’est illustré comme une grande Nation de football et peut désormais fièrement toiser les grandes formations africaines. Certes, il ne s’agit pas encore du Graal mais c’est déjà un pas très important et décisif vers la consécration. Bien sûr, beaucoup reste à faire ! Continuons et avançons et on gagnera !
Ainsi, la Nation a réservé un accueil triomphal à nos valeureux Barea et leur coach Roro à leur arrivée au pays. En 2019, lors du retour au pays des Barea sous la conduite de Nicolas Dupuis après avoir joué un match comptant pour les quarts de finale, les Malagasy leur ont réservé un accueil triomphal. Cette fois-ci, les Barea A’ ont réalisé une rencontre en finale de haut niveau face à une formation archi favorite, les Lions de l’Atlas, au cours de laquelle les poulains de Roro n’ont jamais démérité. Cela pour signifier que l’accueil triomphal, en délire, que les concitoyens leur ont réservé est pleinement et légitimement justifié et fondé. Le Chef de l’Etat Rajoelina, au nom des 30 millions de Malagasy, a décerné à nos joueurs, les héros de la Nation, des récompenses dignes de leurs actes héroïques confortant la souveraineté nationale. Certains ont peut- être formulé des remarques qui, en fait, minimisent les exploits de nos jeunes du Barea mais quoi qu’il en soit, nos joueurs les méritent dignement.
Que la moisson soit toujours au rendez-vous !
Ndrianaivo
3e mission du Mercy Ships à Madagascar avec un bilan chirurgical record. La mission de Mercy Ships à Madagascar continue de marquer les esprits et de transformer des vies à un rythme sans précédent. Depuis janvier, le navire-hôpital a déjà réalisé 1 011 interventions chirurgicales, un chiffre qui dépasse largement les 727 opérations effectuées sur l’ensemble de l’année 2024, témoignant d'une accélération remarquable et d'une capacité d'intervention optimisée. Au-delà de ces statistiques, l'organisation met un accent particulier sur la transmission de compétences, formant activement le personnel médical local. L’équipage du bateau-hôpital est un reflet de cette mission collaborative. Près de 300 professionnels malgaches travaillent quotidiennement à bord, aux côtés de plus de 2 000 bénévoles venus de 46 pays. Tous sont unis par une même cause qui est de redonner espoir et offrir des soins de santé vitaux aux plus démunis, grâce à une expertise médicale et une compassion exemplaires. La force de ce partenariat a été soulignée lors de la récente visite d'une délégation interministérielle, incluant des représentants du Ministère des Affaires étrangères, au bateau-hôpital et au Hope Center de Toamasina. Les officiels ont pu constater directement l’impact tangible de Mercy Ships sur la vie des patients et le soutien apporté à leurs familles, ainsi que l’engagement sans faille de l’équipage international et malagasy. Cette mission, la troisième du genre sur les côtes malgaches, est un symbole fort de la collaboration entre Mercy Ships et le gouvernement de Madagascar, elle se poursuivra jusqu’à l’année prochaine, promettant de continuer à apporter solidarité, espoir et action concrète à ceux qui en ont le plus besoin.
K-Beauty Académie pour rapprocher Madagascar et la Corée. L’Institut Séjong d’Antananarivo, structure dédiée à l'enseignement de la langue et de la culture coréennes et relevant de l’ambassade de la République de Corée, a organisé la semaine dernière une « K-Beauty Académie » inédite. Cet événement, à la croisée de l’esthétique et de l’échange culturel, a réuni près de 150 étudiants malgaches passionnés. Invitée spécialement pour l’occasion, Mme Choi Ji Woo, maquilleuse professionnelle et professeure à l’université de Yeonsung, a animé plusieurs ateliers pratiques. Elle y a présenté les techniques typiques du maquillage coréen, les tendances actuelles en matière de soins de la peau ainsi que les produits phares qui marquent la notoriété mondiale de la K-beauty. Mais au-delà de l’aspect cosmétique, l’Académie a également permis aux participants de découvrir la vision esthétique coréenne et l’importance de l’étiquette sociale, considérées comme des fondements essentiels de cette approche de la beauté. Pour de nombreux étudiants, cette immersion a représenté bien plus qu’une simple initiation aux secrets d’un maquillage sophistiqué : elle a ouvert une fenêtre sur la philosophie culturelle coréenne, où l’apparence et le respect des codes sociaux se conjuguent harmonieusement. A travers cette initiative, l’ambassade de Corée à Madagascar confirme sa volonté de renforcer les liens culturels entre les deux pays, tout en illustrant l’attrait croissant que la Hallyu — ou vague coréenne — suscite auprès de la jeunesse malgache.
Madagascar se prépare à accueillir le sommet du comité exécutif du Parlement régional de la SADC. Lors de la cérémonie de lever du drapeau à l’Assemblée nationale ce lundi, le vice-président Augustin Andriamananoro a annoncé avec assurance l'avancée des préparatifs pour le sommet du comité exécutif du Parlement régional de la SADC, un événement d'importance capitale prévu en novembre à Madagascar. Cette rencontre s'annonce comme une étape diplomatique et politique majeure, renforçant la position du pays sur la scène régionale. Le vice-président a tenu à rassurer en déclarant : « Les préparatifs pour le sommet avancent comme prévu et nous mettons tout en œuvre pour accueillir dignement cet événement international ». Il a également précisé que ce sommet se déroulera parallèlement à la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, soulignant ainsi le rôle central que Madagascar entend jouer tant sur le plan politique que diplomatique au sein de la région. L'enjeu est d'autant plus grand que Madagascar est à la tête de la présidence de la SADC pour la période 2025-2026, à l’issue du 45e sommet. Cette confiance accordée par les Etats membres exige une préparation rigoureuse et multidimensionnelle. Augustin Andriamananoro a insisté sur le fait que ce rendez-vous de novembre constituera une « opportunité de renforcer le dialogue politique et la contribution de l’Assemblée nationale aux affaires régionales », permettant à Madagascar d’affirmer non seulement sa place, mais aussi sa vision diplomatique distinctive sur la scène africaine et de consolider son influence.
Suspension temporaire de la collecte de sable de rivière pour des raisons environnementales à Mahajanga. La "Ville des fleurs" est confrontée à une mesure environnementale significative. La collecte de sable de rivière, une activité essentielle pour de nombreux secteurs, a été temporairement suspendue suite à une demande du ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD). Effective depuis le 2 septembre, cette interdiction vise à permettre une évaluation approfondie des impacts environnementaux et des répercussions potentielles de cette pratique. Cette décision n'est pas anodine. Elle découle de préoccupations croissantes concernant les dommages écologiques que l'extraction intensive de sable peut infliger aux écosystèmes fluviaux, tels que l'érosion des berges, l'altération des habitats aquatiques et la modification du régime hydrologique. Le ministère a donc jugé impératif de mettre l'activité en pause afin de diligenter des enquêtes et des analyses scientifiques rigoureuses. La suspension est en vigueur jusqu'à ce que les résultats de ces études soient rendus publics, afin de déterminer les meilleures pratiques à adopter pour une gestion durable de cette ressource. Bien que nécessaire pour la préservation de l'environnement, cette mesure a des répercussions directes sur les acteurs économiques locaux. Les professionnels du bâtiment, les fabricants de matériaux de construction et les transporteurs, dont l'activité dépend fortement de ce matériau, expriment leur souhait ardent de voir cette situation se débloquer rapidement.
C’est dans un moment solennel, empreint d’émotion et de patriotisme, que Madagascar a rendu hommage hier à l’un de ses plus grands héros, le roi Toera, ainsi qu’à deux de ses guerriers tombés à ses côtés lors de la bataille d’Ambiky, dans le Menabe, en 1897.
Arrivées la veille à l’aéroport d’Ivato, les reliques du roi Toera et de ses compagnons d’armes conservées dans des caissons en sont sorties hier matin. Escorté avec tous les honneurs, le convoi a traversé les points symboliques de la Capitale d’ Ivato, Lac Iarivo, Tsarasaotra, Ankorondrano, Antanimena (rue Toera), l’Avenue de l’Indépendance, Ambohijatovo, Antanimora, jusqu’au mausolée d’Avaratr’Ambohitsaina. Des haies et piquets d’honneur, composés des Forces de défense et de sécurité et des représentants municipaux, ont jalonné le trajet, tandis que la Commune urbaine d’Antananarivo et les autorités locales rendaient hommage aux martyrs.
Au Fasan’ny Mahery fo d’Avaratra Ambohitsaina, mausolée, les restes des héros ont été accueillis avec les honneurs militaires, en présence des plus hautes autorités du pays mais aussi par des descendants du roi Toera. L’arrivée du Président de la République, Andry Rajoelina, a été le point d’orgue de la cérémonie.
Après la revue des troupes, le lever du drapeau et l’hymne national, un moment de silence a été observé. Le Chef de l’Etat a ensuite procédé à l’allumage symbolique d’un feu et au dévoilement d’une stèle commémorative.
Dans son discours, le Président Rajoelina a insisté sur « l’émotion et le renouveau du patriotisme » qui ont accompagné cette journée. « Le sang versé et la vie sacrifiée par nos ancêtres ne s’effacent pas et ne seront jamais oubliés », a-t-il affirmé. Rappelant son engagement de 2020, lors de l’inauguration du Rova, de rapatrier les reliques du roi Toera, il a souligné que « cette promesse est désormais réalisée ».
Un héritage
Le Chef de l’Etat a rappelé que la bataille d’Ambiky demeure un jalon majeur de l’histoire nationale. « On ne peut pas gommer l’histoire. Et ce qui s’est passé en 1897 reste un moment marquant de notre passé national », dit-il. Pour lui, l’exemple du roi Toera et de ses guerriers démontre que « lorsque les Malgaches s’unissent et avancent d’un même cœur et avec persévérance, l’histoire elle-même vient justifier leurs efforts et leurs combats ».
Ce rapatriement doit « permettre à leurs descendants d’en être fiers et d’apaiser à jamais le cœur de leurs familles. Nous réaffirmons ainsi auprès des générations futures que la mémoire de ceux qui se sont battus pour la patrie demeure vivante en nous », dit le Président.
La flamme du patriotisme, a-t-il poursuivi, « brûle toujours, inextinguible, car le roi Toera est un héros de Madagascar ». Et de souligner que l’héritage de ces héros réside dans « un état d’esprit tourné vers le progrès, enraciné dans le patriotisme, un esprit combatif jusqu’au bout pour l’honneur national ».
Evoquant en parallèle les succès récents des Barea, vice-champions d’Afrique, le Chef de l’Etat a établi un parallèle entre l’unité d’hier et celle d’aujourd’hui. Le Président a conclu en bénissant les familles et descendants des héros, souhaitant que « les reliques arrivent sainement dans leur terre d’origine, à Ambiky », où « tout le peuple sakalava accueillera et honorera ces héros ».
Appelant à l’unité et à la vision collective, il a exhorté les Malgaches à garder en mémoire que « lorsqu’on a une vision et qu’on met tout en œuvre pour la réaliser, les objectifs sont atteignables et Madagascar doit avancer ».
« Que le souvenir des héros de Madagascar reste gravé à jamais dans nos cœurs. Vive l’union et l’amour entre tous les Malgaches. Vive Madagascar », a-t-il conclu.
Lalaina A.
Le nombre de véhicules circulant au niveau de Vavafolo, en direction de Namehana jusqu’à Anosy-Avaratra, a chuté de 40 %. Cette baisse de fréquentation intervient depuis l’ouverture du premier tronçon d’autoroute situé entre Ambodifasina et Ambohimanga, selon les gens qui habitent aux environs de ces lieux. Quoi qu’il en soit, cette route sert de passage quotidien pour les riverains. Elle permet d’éviter les embouteillages sévissant aux alentours d’Analamahitsy. « Les habitants de Sabotsy-Namehana, Anosy-Avaratra, Ambohimanga, Talata-Volonondry et des environs utilisent principalement cette route. Même ceux qui n’ont pas de voiture y font de l’auto-stop. Les employés ou les étudiants vivant près d’Ivato, Ambohimanarina, et ceux qui se rendent au centre-ville empruntent tous cette voie », explique Jean-Yves, habitant d’Antsahanivato-Namehana. Depuis l’ouverture de la nouvelle autoroute, le trafic sur l’ancienne voie a fortement diminué. Cette situation complique la vie des auto-stoppeurs. « Auparavant, quand nous faisons de l’auto-stop chaque jour, nous trouvons une voiture au bout de cinq minutes. Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui depuis l’ouverture de cette autoroute. Cela fait 45 minutes que nous poireautons ici, sans qu’aucune voiture ne s’arrête », a-t-il précisé.
Dégradation
Par ailleurs, le mauvais état de cette route constitue un autre problème. Les pavés endommagés et les nids-de-poule abîment les voitures. Par conséquent, de nombreux conducteurs choisissent d’emprunter la nouvelle autoroute. Les habitants habitués à circuler sur cette voie vivent désormais des moments difficiles. « Malgré ces contraintes, la route reste indispensable pour les personnes qui n’ont pas accès à la nouvelle infrastructure. Elle relie plusieurs quartiers périphériques d’Antananarivo et facilite certains déplacements. Cependant, son entretien et la sécurité des usagers méritent une attention particulière », a affirmé Jean-Yves. Selon lui, l’ouverture du tronçon autoroutier améliore sans doute la circulation dans la capitale. En revanche, elle modifie les habitudes sur l’ancienne route. Les autorités locales devraient par conséquent équilibrer modernisation et accessibilité afin de garantir le déplacement de tous les usagers.
Carinah Mamilalaina
Installée près de la baie de Morombe. Une allée des Baobabs sous-marine est placée en milieu marin, dans la Région de Sofia, en face de l’hôtel Tsingy Bay. Il s’agit d’une structure unique au monde, créée par l’artiste Bessa, et portée par l’homme d’affaires Zouzar Bouka. Déjà à la tête de Vision Madagascar (ViMa) NGO, du World Trade Center Antananarivo et du World Trade Center Ras Al-Khaimah, ce leader poursuit, à travers ce projet, son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable.
Inspirée du baobab, arbre emblématique de Madagascar, l’initiative vise à sensibiliser tout un chacun à la protection des richesses naturelles, aussi bien coralliennes que terrestres. Ces baobabs, conçues à partir de matériaux écologiques, serviront de nouvel habitat pour les poissons et participeront à la restauration des espèces menacées, comme le filao, un arbre pouvant atteindre 35 m de haut, au feuillage persistant, au bois très dur. Ainsi, de telles structures contribuent à la préservation d’un patrimoine naturel précieux pour les générations futures.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, en la personne de Paubert Mahatante, a salué ce « projet visionnaire, marquant une étape historique dans la protection des richesses marines et dans l’innovation environnementale à Madagascar ». Accueilli sur place par le porteur du projet, Zouzar Bouka, le ministre de tutelle n’a pas manqué de plonger dans l’Allée des Baobabs sous-marine pour découvrir de près ces créations écologiques inédites. Celles-ci répondent d’ailleurs aux attentes de la politique nationale de développement durable et de l’économie bleue.
Au-delà de leur dimension artistique et culturelle, ces baobabs sous-marins traduisent la volonté de ViMa NGO de lier art, écologie et développement durable. Un pari qui ambitionne aussi de renforcer la pêche responsable et de mobiliser les communautés locales autour de la préservation d’un patrimoine naturel unique.
Recueillis par Patricia R.