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8 septembre 2025. Telle est la date officielle annoncée par le ministère de l’Education nationale (MEN) pour la rentrée scolaire de l’année 2025-2026. Pourtant, bon nombre d’établissements privés ont pris une semaine d’avance pour diverses raisons. Toucher un écolage complet pour le premier mois de l’année scolaire, sans rendre des comptes aux parents, en fait partie. Cette anticipation de la rentrée constitue également une occasion d’offrir aux élèves un temps d’adaptation progressif avant le début officiel des cours. Ainsi, le programme scolaire pourra commencer le 8 septembre afin de terminer à temps le premier bimestre avant la pause de la Toussaint, prévue du 25 octobre au 2 novembre prochain.

Pour de nombreux parents, cette rentrée avancée demande une organisation minutieuse.
« Nous nous sommes déjà préparés pour la rentrée en début septembre, mais quelques fournitures manquent encore. Nous les complèterons cette semaine, après en avoir discuté avec les responsables », nous confie Domoina R., mère d’une fillette en préscolaire.
Pour sa part, Felix A., père de 3 enfants scolarisés, a négocié avec le directeur d’établissement pour ajourner de quelques jours le paiement de l’écolage en septembre. Une réalité qui reflète les ajustements financiers que beaucoup de familles doivent faire à chaque rentrée.

Du côté des élèves, l’excitation et la motivation sont au rendez-vous en cette rentrée scolaire. Ezra, en classe de CM 2 dans un collège privé situé à Tsimbazaza, ne cache pas sa joie. « J’avais hâte de retourner en classe et de retrouver mes camarades. Ils m’ont tellement manqué pendant ces 2 mois », s’est-il exclamé. « Je suis contente d’utiliser mes nouvelles fournitures scolaires que mes parents ont choisies avec soin. Je vais bien travailler en classe », lance Ifaliana, en grande section.

Ces établissements privés qui ont pris une longueur d’avance pour la rentrée scolaire imposent des organisations pour cette semaine. Si les uns n’auront cours que dans la matinée, d’autres optent pour la prise de contact, les portes ouvertes ainsi que le dispatching de l’emploi du temps pour cette semaine. Les cours proprement dits débuteront la semaine prochaine.

Patricia R.

 

 

 

 

 

Durant la saison estivale 2025, l’Aéroport international d’Ivato enregistre en moyenne 60 mouvements d’avions par jour. Selon Ravinala Airports, ces vols comprennent 32 vols réguliers et 28 vols privés. Parmi les vols réguliers, 19 desservent les lignes domestiques, 11 relient des destinations régionales et 2 assurent des vols internationaux. La majorité des mouvements concerne les lignes domestiques et régionales, y compris le fret aérien. Après plusieurs mois de travaux, la première phase du Tarmac 1 est maintenant opérationnelle. Ce chantier a mobilisé près de 32,5 milliards d’ariary. La rénovation suit les standards internationaux. Elle facilite les opérations aériennes et assure un haut niveau de sécurité. La chaussée aéronautique peut désormais accueillir les gros porteurs (Code E) et les avions moyen-courriers (Code C). Les routes de service ont été élargies. Les systèmes d’éclairage et de gestion des eaux pluviales ont été modernisés. Le réseau hydrant de Total Energies permet maintenant un ravitaillement en kérosène plus efficace.

 

Flexibilité

La remise en exploitation du Tarmac 1 offre plus de flexibilité dans la gestion des parkings avions. Elle permet d’accueillir deux gros porteurs supplémentaires pour les vols de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Les statistiques devraient encore augmenter avec le lancement de la saison hivernale 2025, prévu le 28 octobre. Sandrine Rahantamalala, cheffe de département communication de Ravinala Airports, explique que cette rénovation montre la volonté de Madagascar de disposer d’un aéroport à la hauteur de ses ambitions. « L’investissement améliore l’accueil des passagers et des compagnies aériennes, tout en garantissant sécurité et confort », a-t-elle ajouté. Le projet a mobilisé des partenaires techniques renommés, dont Colas Madagascar, Setec International et Total Energies. Selon elle, leur expertise assure le respect des standards internationaux et la durabilité des infrastructures. Cette rénovation constitue la première étape d’un programme plus large visant à moderniser l’ensemble de l’aéroport. L’objectif national est d’atteindre un million de touristes d’ici l’année 2028.

Carinah Mamilalaina

L’attente est enfin levée. La 19ème édition de l’« Angaredona Mozika Festival » promet de transformer Ambohimanga Rova en un véritable centre culturel du 13 au 21 septembre, orchestré par Talenta Production. Fidèle à son esprit pionnier, cet événement dédié à la musique vivante malagasy met cette année l’accent sur le thème « Kolontsaina Mampiray Firenena », ou « la culture réunit toute la Nation », incarnant un message d’unité et de célébration du patrimoine commun. Depuis ses débuts, ce festival incontournable s’est imposé comme un moteur pour la promotion des diverses expressions musicales, mêlant talents locaux et influences internationales.

Pour cette édition marquante, la scène principale sera le théâtre d’une programmation éclectique réunissant des artistes de renom et des styles variés. L’ouverture du festival sera célébrée le 13 septembre avec un carnaval festif, accompagné d’ateliers, d’expositions et d’activités pédagogiques dans les écoles voisines, visant à éveiller la créativité des jeunes et à renforcer le lien entre culture et société. Les concerts gratuits constitueront l’un des temps forts de l’événement. Le 13 septembre, les performances de Bolo, Kaiamba, Rajery, Tahina Carine, Farakely et Spesialista promettent une soirée dynamique. Le 19 septembre sera placé sous le signe du partage musical avec Mbola Talenta, Inah, Jean Piso et Steph Rambi, tous sur la même scène. Exceptionnellement, le 20 septembre, une soirée payante aura lieu et durant laquelle Raouto, LJO, Théo Rakotovao, Njara Marcel et Telofangady offriront une immersion captivante dans des sonorités contemporaines, typiquement malagasy.

La clôture du festival, prévue le 21 septembre, sera marquée par les prestations de Rossy, Kougar et Feo Kanto (ex-membre du groupe Zaza Kanto), dans une ambiance chaleureuse amplifiée par le concept du camping et ses emblématiques feux de camp.

L’« Angaredona Mozika Festival » ne limite pas son engagement à la musique. Il prolonge également son action éducative et culturelle avec « Kilonga Milalao », un espace consacré aux jeux traditionnels malagasy. Les courses de « kalesy » (calèches), les pneus roulants ou encore d’autres jeux comme que le « vitsilia » et le « kinarinarina » permettront aux participants de renouer avec des activités souvent éclipsées par les loisirs numériques modernes. Ce projet vise à sauvegarder ces traditions, tout en cultivant l’esprit d’équipe, la coopération et la convivialité, bref des valeurs fondamentales ancrées dans la culture malagasy.

Si.R

Révélation malagasy du dernier Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025, où Madagascar a décroché une médaille d’argent historique, le milieu de terrain Lalaina Rafanomezantsoa (CFFA Andoharanofotsy) s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Selon nos informations, le joueur devrait être prêté au Paradou AC, formation de Ligue 1 algérienne réputée pour son centre de formation et savoir-faire dans l’accompagnement des jeunes talents.

Si le club algérien n’a pas encore officialisé la transaction, les négociations seraient bien avancées. Du côté du CFFA comme de l’Ajesaia, l’objectif reste clair : favoriser l’avenir de leurs joueurs sans condition financière excessive. 

En parallèle, d’autres internationaux malagasy issus du CHAN attisent également les convoitises. Le jeune Feno a suscité l’intérêt du Paradou AC ainsi que des Young Africans (Tanzanie). Toutefois, la fermeture du marché des transferts, à la fois en Tanzanie et en Algérie, a retardé toute officialisation. Des solutions de repli seraient actuellement étudiées.

Quant à Nicolas Randriamanampisoa, véritable pilier des Barea A’, il est suivi de près par cinq clubs étrangers à savoir, le JS Kabylie (Algérie – Ligue 1), Al-Sadd (Qatar – Ligue 1), Espérance de Tunis (Tunisie – Ligue 1), ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire – Ligue 1), Red Star FC (France – Ligue 2)

Les discussions sont entamées, et le milieu de terrain devrait prochainement trancher parmi ces propositions venues d’Afrique et d’Europe.

Avec des noms tels que Bono, Toky, Rado, Nicolas ou encore Jaina, les Barea locaux confirment qu’ils ont non seulement écrit l’histoire en se hissant en finale du CHAN, mais aussi ouvert une nouvelle page pour le football malagasy, désormais scruté par les recruteurs internationaux.

Elias Fanomezantsoa 

 

La une du 1er septembre 2025

Publié le dimanche, 31 août 2025

Dans la cour des grands !

Publié le dimanche, 31 août 2025

Pour la nième fois, posons la question « Qui dit que le sport malagasy coule ? » Ce n’est pas le niveau des grandes puissances sportives telles que les USA, la Chine, l’Allemagne, la France, etc. qui raflent à toutes les compétitions internationales ou mondiales mais c’est déjà mieux.

Dans le domaine des jeux individuels, le pays peut s’enorgueillir d’avoir des étoiles qui surplombent le continent africain. Lola Rasoamaharo, pour les moins de 75 kg pulvérise le record. Elle trône sur le podium des championnats d’Afrique de judo de moins de 75 kg. Encore une fois, il ne s’agit pas des palmarès américains ou chinois seulement, on gravite progressivement. Et on marche vers la réussite. 

Pour les jeux collectifs, nos joueurs de basketball sociétaires de l’Ankoay, hommes ou dames, ne font pas erreur d’ambitionner le toit du monde, le Graal du monde de basketball, ils ont la technique pour gagner, des éléments individuels pour dominer et jeux d’ensemble compétitifs pour finir en beauté.  En tout, ce sont des atouts pour survoler les matches,  mais il leur faut un déclic avec un peu de chance et d’encadrement compétent et ça va ! Nos rugbymen et rugbywomen, les Makis, ont frôlé le summum continental. De même, les boulistes malagasy taquinent les meilleurs du monde. Les fameux joueurs en triplette talonnent sinon dominent les championnats du monde. A chaque compétition internationale, on se méfie de nos tireurs, nos placeurs.

La Grande île vice-championne ! Pour la première fois dans les annales de l’histoire du ballon rond, en Afrique, une équipe nationale malagasy franchit le cap des demi-finales et atteint la dernière marche du podium des compétitions continentales. Jadis et naguère, nos formations nationales du sport-roi toute mention confondue, CAN ou CHAN, dames ou hommes, ont été stoppées sur les rives gauches du Canal de Mozambique. En 2019, l’équipe nationale, les Barea A, sous la conduite de Dupuis, a failli créer la surprise en atteignant les quarts de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). C’était l’euphorie nationale ! Et après, on retombe dans l’anonymat. Le coach Dupuis remercié, on confie l’avenir du football, Barea A, à un Franco-portugais Corentin Da Silva Martins, et on attend du moins on espère les meilleurs résultats. 

C’est du côté du CHAN que l’espoir se concrétise et se profile nettement. Romuald Rakotondrabe alias « Roro », coach des Barea A’, tient d’une main de fer notre Onze national. De valeureux joueurs qui méritent l’estime nationale. Les poulains de Roro ont défait des équipes favorites et se hissent voire se filent en finale du CHAN. Une toute grande première dans l’histoire du football malagasy. Depuis samedi, 30 août 2025, les Barea jouent dans la cour des grands. Les supporters malagasy, les concitoyens des Barea, n’en croient pas à leurs yeux ! Et même, la grande majorité des passionnés du ballon rond africains n’ont pas pu empêcher leur admiration à ces jeunes malagasy. En tout cas, c’est la « révélation » du CHAN 2024. Tout le monde, tous ceux ou celles qui sont fiers d’être malagasy, n’ont pas hésité à les soutenir.

L’équipe nationale revient de loin. Elle intègre dignement et fièrement la cour des grands qui nous rappelle la grande épopée des années 60 – 70. 

Allez Barea !

Ndrianaivo

Actu-brèves

Publié le dimanche, 31 août 2025

Bâtir des passerelles solides entre l’Afrique et l’Amérique latine. La visite de Francia Elena Márquez Mina, vice-présidente de la République de Colombie, au Rova de Manjakamiadana, n'était pas une simple étape protocolaire. Ce fut une plongée au cœur de l'âme malgache, un dialogue silencieux entre deux continents qui a illustré avec force comment la mémoire, l'identité et le patrimoine peuvent devenir de puissants vecteurs de rapprochement diplomatique. En foulant le sol de ce haut lieu de l’histoire, symbole vivant de la souveraineté nationale, la délégation colombienne a pu toucher du doigt ce qui façonne l'identité de la Grande île. Le Rova n'est pas seulement un vestige du passé, c’est un lieu où la mémoire collective du peuple malagasy continue de vibrer. Pour la délégation colombienne, cette visite a été une occasion unique de mesurer la profondeur des racines qui unissent les Malgaches à leur culture et à leur histoire, une force qui transcende le temps. Au-delà de l'événement lui-même, cette rencontre met en lumière le rôle central de la diplomatie culturelle dans les relations internationales modernes. Elle démontre que les fondations d’une coopération solide, qu’elle soit politique ou économique, se construisent d'abord sur la reconnaissance et le respect mutuels des héritages. En partageant un fragment de son âme au sommet de la colline de Manjakamiadana, Madagascar a rappelé au monde que les échanges humains et symboliques sont ceux qui nourrissent véritablement le dialogue entre les nations.

 

 

Inclusion du handicap, une réponse pragmatique et nécessaire. Face aux nombreux défis qui persistent, la création d'une plateforme de suivi a été proposée pour garantir que les ambitions de la politique nationale en faveur des personnes handicapées deviennent une réalité sur le terrain. A l'issue d'une consultation nationale sur le thème « Vers une collaboration plus efficace pour l'inclusion du handicap », les principaux acteurs du secteur ont unanimement appelé à la mise en place d'une plateforme de coordination. Réunissant des représentants du Gouvernement, de la société civile et des Nations unies, cette initiative a pour objectif de structurer le dialogue, de fédérer les efforts et d'assurer un suivi rigoureux des progrès réalisés pour les personnes en situation de handicap. Cette démarche s'inscrit directement dans la lignée de la politique nationale d'inclusion et d'autonomisation des personnes handicapées. Les objectifs sont de réduire les discriminations et les violences, de garantir un accès équitable aux services de base comme la santé et l'éducation, de promouvoir l'inclusion économique et d’encourager une participation active à la vie politique et citoyenne. Cependant, le chemin vers une inclusion totale reste semé d'embûches. Les participants à la consultation ont souligné plusieurs défis majeurs, à commencer par la stigmatisation et les normes sociales qui freinent encore l'intégration. Ensuite, une attention particulière devra être portée aux types de handicap souvent négligés et à la vulnérabilité accrue des personnes handicapées dans les situations de crises humanitaires.

 

 

La province du Hunan, un allié de poids dans la diplomatie économique. La sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, a reçu au Palais d'Anosikely une importante délégation de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) de la province du Hunan. Conduite par son vice-président, M. Li Min, cette visite de courtoisie s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et vise à explorer de nouvelles pistes de collaboration dans des secteurs stratégiques. Au cœur des échanges figuraient plusieurs domaines de coopération prometteurs entre Madagascar et la province du Hunan. Les discussions ont notamment porté sur le tourisme, l'exploitation des ressources minières, la culture, ainsi que le secteur agricole. Un accent particulier a été mis sur le développement de la culture du riz hybride, une expertise reconnue de la Chine, qui pourrait jouer un rôle crucial dans l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire à Madagascar. Lors de cette rencontre, la sénatrice Rakotondrazafy a souligné que l'institution est prête à jouer un rôle de facilitateur pour mettre en relation les opérateurs économiques du Hunan avec les instances gouvernementales malgaches, dans le respect des prérogatives qui lui sont conférées.

 

La Capitale malgache a vibré hier au rythme d’un retour historique. Les Barea de Madagascar A’, vice-champions d’Afrique des Nations 2025, ont été accueillis en véritables héros par une foule immense et enthousiaste.

L’avion transportant la délégation malgache a atterri à l’aéroport international d’Ivato à 15h30. Dès leur sortie, les joueurs ont été acclamés par des centaines de supporters massés sur place, impatients de voir de près ceux qui ont fait briller les couleurs nationales sur la scène continentale.

A bord d’un camion aménagé en bus à impériale spécialement affrété pour l’occasion, l’équipe a entamé un long cortège à travers les artères de la Capitale. Le parcours les a menés du Lac Iarivo à Tsarasaotra, en passant par Ankorondrano, Antanimena et l’avenue de l’Indépendance à Analakely, avant de traverser le tunnel d’Ambohidahy et de rejoindre Anosy, puis le Kianja Barea Mahamasina.

Tout au long du trajet, les rues ont été littéralement noires de monde. Des milliers de Malgaches, toutes générations confondues, ont brandi drapeaux et banderoles, scandant d’abord les fameux “Alefa Barea” qui avaient accompagné l’équipe durant la compétition, remplacés progressivement par des “Merci Barea”, signe d’une immense gratitude populaire. Le dispositif de sécurité mis en place par les forces de sécurité a parfaitement joué son rôle. Aucun incident majeur n’a été rapporté.

Il aura fallu plus de quatre heures et demie au cortège pour faire le trajet programmé. En effet, le cortège est arrivé au stade Barea que vers 20h moins le quart. La nuit était tombée depuis longtemps, mais l’obscurité n’a en rien atténué l’ambiance électrique ni l’émotion collective. Plusieurs milliers de Malgaches étaient encore présents dans le stade. Les joueurs et les membres du staff technique ont été accueillis par le Président Rajoelina à leur entrée dans l’enceinte du stade, avant de se présenter à la foule depuis la tribune officielle.

Ce retour triomphal rappelle celui de 2019, lorsque les Barea, quart de finalistes de la Coupe d’Afrique des Nations, avaient été reçus en liesse, ou encore l’accueil réservé à l’équipe nationale arrivée à la troisième place d’un précédent tournoi. Cette fois encore, Madagascar a démontré que le football dépasse le sport, qu’il est un vecteur d’unité et de fierté nationale. 

Lalaina A.

 

 

Dans de nombreux ménages vulnérables, les mères sont contraintes d’emmener leurs enfants dans leurs lieux de travail, notamment dans les champs, faute de moyens pour inscrire ces derniers dans la crèche. Cela diminue les heures de travail et ainsi la production, et cela à cause du temps consacré pour s’occuper des enfants.

 

C’est pour cette raison que le Fonds d’intervention pour le développement (FID) a élargi son programme « Vatsin’Ankohonana » et « Asa Avotra Mirindra ». Dans ce cadre, des garderies ont été mises en place au niveau de quelques zones pilotes de Madagascar. Puis, celles-ci devraient être étendues à l’ensemble des différentes Communes d’intervention du FID dont la partie sud de Madagascar ainsi que les Régions d’Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany et Haute-Matsiatra. L’objectif est de permettre aux parents de se concentrer à leurs activités quotidiennes, tout en stimulant les tout-petits à l’éveil et leur épanouissement personnel.

 

Les responsables au niveau des garderies ont déjà bénéficié des formations liées aux besoins de la petite enfance. « Nous avons appris à prendre soin des enfants, en matière d’hygiène et de nutrition, à réaliser des activités d’éveil adaptées à leur âge et à installer une routine stable favorisant leur développement cognitif et émotionnel », dixit  Safidinjanahary Honorine, animatrice à la garderie communautaire du Fokontany d’Ankofika, Commune urbaine d’Ambalavao, Région de Haute-Matsiatra.

 

Pour les bénéficiaires du programme « Vatsin’Ankohonana » dans ce Fokontany, cette structure est bien plus qu’un endroit où déposer les enfants. « La garderie communautaire enrichit nos interactions en tissant un lien cordial entre les parents et en cultivant la notion de bien commun », témoigne-t-elle.

 

Dans le pays, la protection sociale est basée sur le savoir-faire. La réussite du système « filets sociaux » à Madagascar s’appuie sur une dynamique de transfert de compétences, de transmission de savoirs et de partage d’expériences, permettant ainsi de renforcer l’inclusion sociale et économique des personnes les plus vulnérables. Les communautés bénéficiaires acquièrent du savoir-faire concret pour améliorer leur vie quotidienne et assurer leur autonomie financière.

 

Anatra R.

Les médias mauriciens parlent du démantèlement d'un réseau, et les faits s'étaient récemment produits dans la localité de Baie-de-Tombeau, île Maurice où la Police a effectué une descente visant à combattre la traite des êtres humains. Dans son viseur : une maison d'hôte où les Forces de l'ordre de cette île voisine ont arrêté quatorze femmes malagasy. Les concernées sont âgées de 23 à 36 ans. Un coup de filet durant lequel les autorités mauriciennes découvrent aussi que ces femmes originaires de la Grande île sont en situation irrégulière à Maurice. Mais elles n'étaient pas les seules à tomber dans le filet de la Police, vendredi dernier. Le propriétaire de l'établissement, âgé de 50 ans ainsi que la réceptionniste (36 ans)  l'étaient aussi.  Ces derniers sont poursuivis pour trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuellede ces femmes malagasy, et ont été placés en détention, du moins à titre provisoire.

Dans la même foulée, plusieurs éléments compromettants, dont des documents, des téléphones portables et des préservatifs, ont été saisis sur place. De leur côté, ces femmes malagasy que la presse mauricienne considère comme victimes, ont été transférées dans un centre de prise en charge des femmes en détresse dont celles qui sont victimes de trafic sexuel, situé dans la localité d'Albion, et ce, dans l'attente de la suite de l'enquête. En parallèle, le service des passeports et de l'immigration mauricien a apporté une assistance aux victimes. Enfin, la Police mauricienne s'est fixé le but de remonter toute la filière. Ce qui lui impose de pousser davantage les investigations sur cette affaire.

Ce n'est pas la première fois qu'on assiste à ce genre d'opération policière dans l'île Maurice.  Déjà en février dernier,  trois autres autres jeunes femmes malagasy, âgées de 21, 24 et 26 ans, ont aussi été arrêtés à peu près pour les mêmes motifs et circonstances que ceux indiqués supra. Lors de leur interrogatoire, il s’est avéré qu’elles ne possédaient pas de permis de travail valide, comme l’exige la loi mauricienne. Elles ont été informées du délit d’« exercice d’une activité professionnelle à Maurice contre rémunération sans permis de travail valide », avant d’être conduites au Poste de police. Notons enfin que Madagascar et l’île Maurice ont signé l'année dernière une convention visant justement à endiguer le phénomène de la traite des êtres humains.

Recueillis par Franck R.

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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