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Actu-brèves

Publié le vendredi, 19 septembre 2025

 Madagascar a été élu au Conseil d’administration de l’Union Postale Universelle (UPU) pour la période 2026-2029. Et ce, lors du 28ᵉ Congrès de l’organisation, avant-hier à Dubaï. L’information a été rapportée par le ministère des Affaires étrangères, hier. Cette élection marque une reconnaissance internationale du rôle de premier plan de notre pays dans le secteur postal. Cette réussite reflète l’impulsion donnée par le Président de la République, Andry Rajoelina, pour moderniser le secteur à travers la digitalisation des services, le renforcement de l’inclusion financière et le développement de la connectivité numérique au service des citoyens et des entreprises. La présence de Madagascar au sein du Conseil, composé de 41 pays élus pour quatre ans, permettra au pays d’influencer directement les orientations stratégiques de l’UPU, notamment en matière d’innovation, de sécurité et de performance du réseau postal universel, et de partager des solutions adaptées aux réalités des pays insulaires et en développement. Cette élection témoigne également du succès de la diplomatie malgache et de sa capacité à rallier des soutiens dans les enceintes multilatérales. Cela réaffirme aussi l’engagement de Madagascar pour un secteur postal moderne, inclusif et performant, pilier essentiel du développement durable et de l’intégration économique régionale et mondiale.

 

Contrôle judiciaire pour Clémence Raharinirina et Alban Rakotoarisoa en attendant leur procès. Les deux conseillers municipaux ont été arrêtés quelques heures plus tôt à Analakely alors qu’ils se rendaient au bureau communal pour déposer un courrier relatif à l’organisation d’une manifestation « Tsy manaiky lembenana » prévue au monument du MDRM à Ambohijatovo. Ils ont ensuite été entendus séparément par les Forces de sécurité et de défense, avant leur déferrement au Parquet. Leur arrestation, effectuée par des agents en civil à bord d’un véhicule blanc immatriculé en civil, a suscité de nombreuses interrogations. La Préfecture d’Antananarivo a précisé qu’aucun ordre d’interpellation n’avait été donné. Ces évènements se sont déroulés le lendemain d’une manifestation non autorisée de ces deux conseillers municipaux dans le quatrième Arrondissement de la Capitale jusqu’au devant du Sénat. Pour l’heure, cependant aucune information supplémentaire sur les raisons de ces interpellations n’a été communiquée. 

 

Rencontre entre le ministère de l’Eau et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse pour une meilleure coordination des coopérations décentralisées. Le 15 septembre dernier, Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, a reçu la délégation de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, conduite par son directeur général, Nicolas Mourlon, en présence de l’équipe Ran’Eau. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des actions menées en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, financées par la coopération décentralisée, notamment à travers les mécanismes « 1% Eau » et « 1% Déchet ». Le ministre a souligné l’importance de créer un espace de concertation regroupant l’ensemble des coopérations décentralisées et des projets soutenus par la France. Une telle plateforme permettrait, selon lui, de renforcer la coordination des initiatives, d’éviter les chevauchements et de générer une véritable synergie entre les différents acteurs engagés dans le secteur. Dans la continuité de cette démarche, une réunion de coordination est prévue au mois de novembre afin de consolider les échanges entre les partenaires techniques et financiers et le ministère. Cette rencontre devrait également servir de cadre à la signature officielle d’une convention de partenariat entre l’Agence nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA) et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, marquant ainsi une étape significative vers une coopération renforcée au service de l’amélioration durable de l’accès à l’eau et l’assainissement à Madagascar.

Assemblée nationale et EISA : partenariat renforcé pour la démocratie et l'égalité des genres.

Une cérémonie officielle s'est tenue hier au Palais de Tsimbazaza pour sceller le renforcement du partenariat stratégique entre l'Assemblée nationale et l'Institut électoral pour la démocratie durable en Afrique (EISA). L'accord a été signé par Tokely Justin, président de l'Assemblée nationale, et Valdiodio Ndiaye, représentant national de l'EISA à Madagascar, marquant une nouvelle étape dans leur engagement commun pour la consolidation de la démocratie et la participation citoyenne. Ce plan ambitionne d'améliorer le cadre politique du pays, de renforcer le rôle de l'institution parlementaire et d'élargir l'implication des citoyens dans les processus décisionnels. Pour atteindre ces objectifs, l'EISA apportera un soutien technique et des formations ciblées, mettant son expertise au service des projets parlementaires. La cérémonie a également mis en lumière le renforcement de la collaboration spécifique avec le Caucus Genre, représenté par la députée Raby Savatsarah. Cet axe vise à promouvoir activement des politiques publiques favorisant l'égalité des genres, à amplifier la voix des femmes dans les sphères politiques et à assurer la mise en œuvre effective du Protocole de Maputo pour la protection et l'avancement des droits des femmes à Madagascar.

 

Les affaires foncières à Laniera-Tsarasaotra alimentent, depuis plusieurs semaines, de vives discussions au sein de la communauté locale. Depuis quelque temps, un groupe de personnes a relayé des publications sur les réseaux sociaux et les médias concernant ce terrain. Des déclarations qui ont semé la confusion au sein de la population et suscité de vives tensions entre les riverains. Face à cette situation, les vrais propriétaires ont décidé de briser le silence et ont donné leur version. Hier, ils ont fait une déclaration officielle à la presse. Il s’agit des héritiers de Razafimanantsoa, Rakotondravao et Rafalimanana.

 

A travers leur intervention, les descendants entendent non seulement rétablir la vérité historique et juridique, mais également lancer un appel à la vigilance afin que la population ne soit pas induite en erreur par des informations inexactes circulant sur les réseaux sociaux ou à des manipulations. Selon leur explication, le terrain en question était initialement enregistré sous le titre n° 2838. « Il a été acheté par nos ancêtres auprès de la Compagnie coloniale de Madagascar en 1957. Après son enregistrement officiel auprès du service des domaines, ce terrain a pris le titre n° 1599-H, sous l’appellation Anosilava », indique t-on.

 

Le 5 juin 1973, l’Etat a procédé à l’expropriation d’une partie de ce terrain pour cause d'utilité publique. D'une superficie de 168 hectares, le domaine Anosilava a été concerné par ce projet. Cependant, l’Etat n’a pas appliqué les dispositions de cette expropriation. Afin de revendiquer leur droit, les héritiers de Razafimanantsoa, Rakotondravao et Rafalimanana ont saisi la Justice afin de demander la restitution de leurs terres. La décision du Tribunal leur a donné raison. L’intégralité du terrain a été restituée légalement aux héritiers, confirmant ainsi leur statut de propriétaires légitimes.

 

Recueillis par Anatra R.

« La digitalisation de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) n’est pas seulement une réforme technique. Il s’agit également d’un projet de société qui touche directement notre jeunesse, nos familles et l’avenir de Madagascar ». La ministre de tutelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, l’a précisé lors de l’atelier de validation nationale de la stratégie de digitalisation du système de l’ETFP, hier au Carlton, Anosy. Ce programme ambitionne de faire face à un déficit de 40.000 techniciens digitaux d’ici 2028. Ceci à travers la formation annuelle de 6.000 techniciens pendant 3 ans.

Concrètement, le programme se décline sur des projets concrets et dispose des équipements de base pour démarrer la digitalisation de l’enseignement technique. Parmi les projets figure l’élaboration d’un référentiel de formation et de texte, avec des infrastructures normalisées et des équipements pour le ministère, les Directions régionales et les établissements. A cela s’ajoute le système intégré au METFP, notamment la base de données sur les formations et le numérique à Madagascar. Le système abrite les ressources éducatives libres telles que des documents digitalisés, accessibles à tous ceux qui ont un  téléphone Android. Cela inclut également les équipements des enseignants, formateurs et élèves. Aussi, l’inclusion numérique, incluant la formation des enseignants, permettra de développer les compétences de tous.

En tout, la stratégie compte 20 projets et 87 activités, suivis par 75 indicateurs de résultats. Cela va de la création de filières numériques dans nos établissements, à la mise en place d’outils digitaux pour la gestion des examens, jusqu’au développement de plateformes d’e-learning, accessibles partout. Outre la réduction de la fracture numérique et l’amélioration du niveau des élèves, ce programme de digitalisation permettra à ces derniers de consulter les filières de l’ETFP et leurs débouchés, sans se déplacer pour demander des renseignements y afférents auprès des établissements, à en croire la ministre de tutelle. Celle-ci n’a pas manqué de lancer un appel de soutien aux partenaires techniques et financiers. Certains d’entre eux se sont déjà manifestés, à l’exemple de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Ensemble, avec la contribution des partenaires techniques et financiers (PTF) et l’engagement de l’Etat, nous pouvons transformer cette vision en résultats concrets et offrir de nouvelles perspectives à notre pays », conclut le numéro Un du METFP.

Recueillis par Patricia R.

L’émotion reste vive après la découverte, en début de semaine, des corps sans vie des deux gérants de l’hôtel Le Venus, situé aux 67Ha Sud. Les victimes, frère et sœur d’origine chinoise mais de nationalité malagasy, sont identifiées comme C. H. S. Antoine (63 ans) et sa sœur C. (64 ans), tous deux natifs de Toamasina.

Après l’autopsie pratiquée à la morgue de l’HJRA, les proches des défunts, venus spécialement de Toamasina, ont procédé à leur inhumation mercredi dernier au cimetière d’Anjanahary. La cérémonie funéraire s’est tenue dans la plus stricte intimité familiale.

Une enquête encore floue

Chargée des investigations, la Brigade criminelle (BC) reste pour l’heure très discrète sur les causes exactes du décès. Si certaines sources privilégient la piste criminelle, aucune confirmation officielle n’a été donnée. La forte décomposition des corps – retrouvés allongés côte à côte sur un lit – complique la recherche d’éventuelles traces de blessures. « Nous sommes encore dans la phase de collecte d’indices et d’éléments pouvant déterminer la véritable cause de la mort », a indiqué une source policière à Anosy.

Une alerte donnée par une proche

C’est une amie du duo, R. I. La, domiciliée à Ambohimanarina, qui a donné l’alerte. Inquiète du silence inhabituel des gérants et de la fermeture du restaurant, signalée depuis le 11 septembre par une pancarte « Congé annuel », elle s’était rendue au commissariat du 7ᵉ Arrondissement. Ses soupçons se sont confirmés lorsqu’une odeur pestilentielle a commencé à s’échapper de l’établissement, ce qui a également alerté le voisinage.

L’affaire reste pour l’instant entourée de mystère, en attendant les conclusions de l’enquête.

F.R

 

Baolai - Des promotions sur plusieurs articles neufs

Publié le vendredi, 19 septembre 2025

A l’heure où les technologies ne cessent d’évoluer dans le monde, les appareils électroménagers continuent de susciter l’intérêt des consommateurs. A Madagascar, les grandes enseignes rivalisent d'ingéniosité pour offrir la meilleure offre à leur clientèle, à l'instar des magasins Baolai. « Pour satisfaire le public, en ce moment, nous proposons des remises dans tous nos showrooms d’Analakely, Soarano et Bazar Be Toamasina. Pour un réfrigérateur acheté, un Smartphone vous sera offert. Et une "Promotion rentrée" est de mise avec nos Smart TV 4K de marque Hisense. Un nouvel arrivage d’articles de premier choix, au design tendance, est déjà disponible pour tous les budgets et pour tous les goûts », d'après un responsable. On y trouve notamment des réfrigérateurs 137 litres (blanc gris), disponibles à partir de 799.000 ariary seulement, des mini-radios baffles Bluetooth, Canvas TV 4K Qled - mini Led - Uled tv - écrans Oled et Smart TV -  disponibles à partir de 17 jusqu’à 120 pouces (avec une garantie d’un an), des kits solaires complets qui comprennent un convertisseur, des panneaux mono et polycristallins, une batterie.

A cela s’ajoute une multitude d’autres articles, à savoir des téléviseurs Led de 12 volts fonctionnels sans électricité, congélateurs (fonctionnels 135 heures après un délestage), réfrigérateurs de marque Jeyoo, stabilisateurs, climatiseurs muraux et portatifs, lave-vaisselles, sound bars, cuisinières à gaz et électriques, microphones, machines à laver smart wifi, mixeurs, tables de mixage, aspirateurs, machines à café à capsule, synthétiseurs, fours à micro-ondes, subwoofers, air-fryers, mini-chaînes,… Les détails sont à découvrir sur le site web et la page Facebook de Baolai, ou en téléphonant au 033 37 188 88 (heures de bureau). Le quotidien du citoyen lambda sera ainsi haut en couleur, avec des appareils high-tech, au design « tendance » chez Baolai.

Le Festival du rire « Jôkôsô » marque cette année sa cinquième édition avec un enthousiasme renouvelé, consolidant sa position essentielle dans le paysage culturel et humoristique. Réparti sur deux périodes distinctes, du 26 au 28 septembre et du 3 au 5 octobre, cet événement incontournable se déploiera dans une variété de lieux partenaires, offrant au public une expérience riche, diversifiée et immersive à travers des espaces dédiés à l’art de divertir par le rire.

Considéré comme l’un des rendez-vous majeurs de l’humour, cet évènement rassemble chaque année des artistes renommés aux côtés de jeunes talents prometteurs, dans une programmation ambitieuse et éclectique. Pour cette édition spéciale, un véritable mélange de formats prendra vie sur scène : spectacles de stand-up, improvisations hilarantes, performances interactives et bien d’autres surprises. Cette diversité d’approches vise à séduire un public large, incluant familles, groupes d’amis, amateurs de culture et fans de comédie. A l’affiche figureront des artistes de renom tels que Gothlieb, Eric et Honorat, Etsetra Etsetra, Philjo, Tsarafara, Aina Maharavo, Dadavy, ainsi qu’une multitude de jeunes talents en pleine émergence. Leur présence garantit des instants d’émotion, de partage et de rire sincère, le tout dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

La programmation valorise également la richesse des scènes locales et internationales, mettant en lumière l’importance de la diversité culturelle et linguistique dans l’univers de l’humour contemporain. Ce festival ne se résume pas seulement aux spectacles : il se veut être un espace de rencontre et de dialogue, prônant des valeurs d’inclusion, de tolérance et de partage. Lors de la conférence de presse annonçant cette cinquième édition, les organisateurs ont insisté sur leur volonté de faire du Festival du rire un lieu où chacun peut se retrouver, s’unir autour du rire et célébrer la richesse humaine sous toutes ses formes. Cette édition promet d’être un moment phare du calendrier culturel de 2025, un événement incontournable pour tous ceux qui croient au pouvoir universel du rire. Plus qu’un simple festival, il s’agit d’une véritable célébration de la vie, de la culture et de l’humour, où chaque spectacle offrira une expérience unique, authentique et profondément humaine.

Si.R

Le football malagasy s’apprête à vivre un nouveau tournant dans son histoire. Deux clubs de la Grande île entrent en lice, ce week-end, dans les compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF). Elgeco Plus, le double champion, s’engagera en Ligue des champions et AS Fanalamanga en Coupe de la Confédération.

Pour son premier tour préliminaire en Ligue des champions, Elgeco Plus, champion de Madagascar 2025, affrontera les Silver Strikers du Malawi. Le match aller est programmé demain dimanche 21 septembre à 15h00 au stade de Côte d’Or, à l’île Maurice, tandis que la manche retour se jouera à Lilongwe, au Malawi, le 26 ou 27 septembre.

Afin de renforcer son effectif, le club dirigé par Oelison Rafanomezantsoa, dit Careca, a enregistré l’arrivée de quatre internationaux locaux, vice-champions du dernier CHAN : Gregas (CFFA), Toky Niaina (COSFA), ainsi que Toky et Nicolas (Fosa Juniors). Leur expérience du haut niveau constitue un véritable atout dans cette campagne africaine. A ces recrues locales s’ajoutent deux renforts offensifs camerounais, Ismail et Raul U, venus densifier l’attaque. La délégation malagasy a quitté Antananarivo jeudi dernier pour Maurice afin de finaliser sa préparation.

Dans le même temps, l’AS Fanalamanga, finaliste de la Coupe nationale 2025, défiera le Club Ferroviário de Maputo en Coupe de la Confédération. Le match aller est prévu le 21 septembre dans la capitale mozambicaine, tandis que le retour se jouera également à Maputo le 26 septembre. L’équipe, encadrée par l’expérimenté Titi Rasoanaivo, mise sur une discipline tactique et une solidarité collective pour espérer créer la surprise.

La participation simultanée de deux clubs malagasy à ces tournois continentaux illustre la progression du football national et l’ambition croissante des acteurs locaux. Entre l’expérience des Barea du CHAN, l’émergence de jeunes talents et l’appui des autorités sportives, Madagascar veut franchir un cap et s’imposer peu à peu sur l’échiquier africain.

Elias Fanomezantsoa 

 

Environnement - Madagascar, tout feu, tout flamme

Publié le vendredi, 19 septembre 2025

La Grande Île s’embrase, “tout feu, tout flamme” au sens propre du terme.  Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les flammes dévorent forêts, broussailles et champs, laissant derrière elles un paysage noirci et la désolation. Malgré les millions de dollars investis chaque année pour la préservation de l’environnement, Madagascar continue de brûler : près de 6 millions d’hectares sont réduits en cendres chaque année. 

Quels sont les facteurs qui déclenchent ces incendies ? Quelles en sont les conséquences sur les populations, la biodiversité et le climat ? Et si les arrêter complètement paraît impossible, quelles mesures peuvent encore limiter leur ampleur ? Ce dossier explore ces questions à travers les causes naturelles et humaines des feux, leur impact économique et écologique, ainsi que les stratégies locales et nationales pour tenter de protéger ce qui reste de l’Ala Atsinanana et des autres forêts emblématiques de la Grande Île.

 

 

L’urgence palpable sur le terrain

“Na ho tapitra aza ny Ala Atsinanana “, disaient nos arrière-grands-parents pour parler de ce qui n’arriverait jamais. La forêt de l’Est, tapissée d’arbres géants, bruissant de vie, paraissait éternelle. Dans l’imaginaire collectif, elle incarnait l’inépuisable, l’indestructible. Employer ce proverbe, c’était convoquer l’évidence : impossible que l’Ala Atsinanana disparaisse, tout comme il serait impensable qu’un jour le soleil oublie de se lever. Aujourd’hui, ce dicton résonne comme une ironie cruelle. Chaque saison sèche, Madagascar s’embrase : des collines rouges de l’Imerina aux lisières luxuriantes de l’Est, en passant par les savanes du Sud, les flammes avancent, implacables. 

“Sur la route nationale 7, du côté du plateau de Ihorombe, alors que nous revenions d’une mission dans le Sud, une lueur inhabituelle s’est dessinée à l’horizon. Les flammes dévoraient les collines avec une intensité inquiétante. Des habitants, armés de simples branches, tentaient de contenir l’incendie avec des moyens dérisoires. Le feu était fort, le vent instable, et la fumée épaisse.

Sur place, l’urgence était palpable. Les villageois nous ont fait signe de ne pas nous arrêter. ‘Passez vite, accélérez entre les fumées’, nous ont-ils lancé, le regard tendu. Nous avons suivi leur conseil, le cœur battant, les vitres fermées, les yeux rivés sur la route. Le souffle brûlant du feu, les volutes de fumée, l’odeur âcre… tout rappelait que dans ces régions, même le retour d’une mission peut devenir une traversée à haut risque”, raconte Tiana Rakotobe, employée sur un projet dans le Sud.

Ce moment illustre la vulnérabilité du territoire face aux incendies, souvent liés à la sécheresse prolongée, au tavy, aux feux de brousse volontaires ou non, alliés à l’absence de dispositifs de prévention et de lutte. Dans le Sud comme ailleurs, l’eau et les moyens manquent pour éteindre les feux  et les communes rurales restent démunies face aux flammes.

Derniers feux de forêts en date ce mois de septembre 2025 sont ceux du Parc National d’Ankarafantsika.  Un incendie d’une ampleur inhabituelle a ravagé la partie nord du parc national d’Ankarafantsika, dans la région de Boeny. Les flammes ont démarré dans les zones de Mahatazana et Maroaboaly, s’étendant rapidement à cause de la sécheresse et du vent. Plus de 300 personnes se sont mobilisées pour contenir le feu — agents du Madagascar National Parks (MNP), sapeurs-pompiers, militaires, civils — mais les dégâts n’ont pas encore été pleinement évalués.

L’événement a déclenché une vive polémique entre les responsables du parc et les autorités régionales. Le gouverneur de Boeny a publiquement critiqué la gestion du MNP, l’accusant d’inaction et de manque de coordination. En retour, le MNP a défendu son dispositif, affirmant que les feux avaient été maîtrisés grâce à une mobilisation rapide, et que les zones les plus sensibles du parc — cœur de biodiversité — avaient été préservées.

Le ministère de l’Environnement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’origine exacte des incendies et identifier les responsables. Dans un contexte de sécheresse prolongée, où les feux de brousse se multiplient dans l’ouest et le sud du pays, cette affaire illustre les tensions croissantes entre gestion environnementale, gouvernance locale et attentes des populations.

 

Une saison annuelle redoutée 

Nous sommes en pleine saison des feux actuellement. Cette période des feux commence avec l’arrivée de la saison sèche, dès juin, et atteint son pic entre septembre et octobre. Chaque année, elle menace les écosystèmes, la santé humaine, les moyens de subsistance et les équilibres climatiques. La combinaison chaleur, vent, absence de pluie, pratiques agricoles traditionnelles et végétation inflammable transforme chaque incendie en crise incontrôlable.

En 2024, plus de 6 millions d’hectares ont été ravagés, et déjà, pour 2025, les satellites détectent 8 676 foyers actifs. Les villageois vivent ce cauchemar au quotidien : odeur acre de fumée, ciel voilé, peur pour les champs et les maisons.

 

Les causes : facteurs humains, sociaux et climatiques

À Madagascar, les feux sont déclenchés par une combinaison complexe de facteurs humains, sociaux et naturels. Le tavy, pratique ancestrale d’agriculture sur brûlis, consiste à brûler des parcelles pour fertiliser temporairement le sol. Mal maîtrisé ou situé en bordure de forêt, il peut provoquer des incendies incontrôlables. Cette méthode reste largement utilisée dans les zones rurales où les alternatives agricoles sont limitées et où la pression démographique pousse à créer de nouvelles terres cultivables.

L’exploitation du bois de chauffe et la production de charbon de bois contribuent également à la fragilité de la végétation. A Madagascar, plus de 90 % de la population utilise le bois de chauffe et le charbon de bois comme principales sources d’énergie domestique.  Cette dépendance massive s’explique par plusieurs facteurs : le coût élevé et l’instabilité de l’électricité, le prix inaccessible du gaz pour la majorité des ménages, et l’ancrage culturel de ces combustibles dans les pratiques quotidiennes.

Le bois et le charbon ne servent pas seulement à cuisiner : ils représentent aussi une source de revenus pour de nombreuses familles, notamment en zone rurale, où leur production et leur commercialisation sont intégrées dans l’économie informelle. Mais cette consommation entraîne des conséquences graves : la déforestation à grande échelle, la dégradation des sols, et des risques sanitaires liés aux fumées toxiques.

L’expansion agricole non durable, l’élevage et la déforestation fragmentent les forêts et rendent les incendies plus difficiles à contenir. La pauvreté, l’insécurité foncière et le manque d’infrastructures incitent certaines populations à recourir au brûlis, parfois accidentellement, lorsque des feux domestiques ou des activités humaines proches des forêts échappent au contrôle.

Les conditions climatiques aggravent le phénomène. La sécheresse prolongée, les vents forts, la chaleur extrême et le réchauffement global favorisent la propagation rapide des flammes. Les feux qui jadis pouvaient être maîtrisés se répandent désormais sur des surfaces vastes, atteignant parfois des zones isolées et difficiles d’accès, où l’alerte et l’intervention sont retardées.

 

Les conséquences : écologiques, sanitaires, économiques et sociales

Les effets des feux de brousse et de forêt à Madagascar sont multidimensionnels. Sur le plan écologique, les pertes de biodiversité constituent sans doute la plus grave des conséquences. Madagascar, reconnu comme l’un des “hotspots” mondiaux de biodiversité, abrite un très grand nombre d’espèces endémiques — plantes, mammifères comme les lémuriens, reptiles, invertébrés — dont beaucoup sont déjà menacées. Lorsque la forêt est détruite ou fragmentée par les flammes, les habitats essentiels pour nombre de ces espèces sont irrémédiablement altérés ; certaines espèces sont contraintes de reculer dans des zones refuges de plus en plus isolées, ce qui fragilise leurs populations et augmente le risque d’extinction.

Par ailleurs, la perte de couvert forestier a des effets directs sur le sol. La végétation joue un rôle protecteur contre l’érosion : ses racines maintiennent la structure du sol, sa couverture limite l’impact des pluies. Quand cette couverture disparaît à cause des incendies, les pluies, parfois violentes, lessivent les sols, provoquent ravines, glissements de terrains, et emportent la terre arable. Ce phénomène d’érosion réduit la fertilité des sols, rendant l’agriculture moins productive, ce qui peut pousser les communautés à encore recourir au tavy ou à étendre des terres cultivées, créant un cercle vicieux. L'eau douce peut également être affectée : les bassins versants perdent de leur capacité de régulation, la sédimentation augmente dans les rivières et lacs, ce qui dégrade la qualité de l'eau, nuit à la faune aquatique, augmente les risques d’inondations en aval.

Sur le plan sanitaire, la fumée des incendies dégage des particules fines (PM2.5 notamment), des gaz toxiques, de la suie, qui sont transportés parfois sur de longues distances, jusqu’aux zones habitées, notamment les zones urbaines comme Antananarivo ou d’autres chefs-lieux régionaux. 

À Antananarivo notamment, pendant la saison des feux, le ciel est couvert d’une brume opaque recouvre la ville, comme un voile de cendres suspendu entre les collines. Ce phénomène, loin d’être ponctuel, est devenu presque quotidien en cette saison sèche. Les feux de brousse qui encerclent la capitale libèrent des volutes de fumée qui s’accumulent dans l’atmosphère, piégées par l’absence de vent et de pluie. À cela s’ajoute la pollution urbaine : gaz d’échappement, poussières, incinérations sauvages. Le cocktail est lourd, irrespirable. Ces particules provoquent des irritations respiratoires, exacerbent l’asthme, la bronchite, peuvent entraîner des complications chez les plus vulnérables — enfants, personnes âgées, malades chroniques — pendant les épisodes les plus sévères.

L’horizon reste flou, comme effacé. Les collines d’Ambohimanga ou d’Ankadifotsy disparaissent derrière un rideau gris. Le soleil peine à traverser cette couche, donnant à la lumière une teinte jaune sale, presque irréelle. Dans les quartiers bas, l’air est chargé, les yeux piquent, les respirations se font courtes. Les enfants toussent, les personnes âgées s’enferment. Et pourtant, la ville continue de vivre sous ce ciel de cendres, comme si cette atmosphère étouffante faisait désormais partie du décor.

Ce brouillard brun n’est pas qu’un signe de saison : il est le reflet d’un déséquilibre profond entre pratiques rurales, pression urbaine et absence de régulation environnementale. Il rappelle que même dans la capitale, l’air peut devenir aussi rare que l’eau.

Les impacts économiques ne sont pas négligeables : les destructions de parcelles cultivées, la perte de charbons de bois ou de bois utile, la détérioration des infrastructures rurales (routes, ponts, habitations) en situation de feux non contrôlés imposent des coûts élevés aux communautés. Les collectivités doivent mobiliser des ressources pour lutter contre les incendies — matériel, main-d’œuvre, moyens logistiques — alors que souvent leur budget est limité. 

Le secteur du tourisme, qui dépend de la nature, des parcs nationaux ou des réserves naturelles, pâtit aussi. Les feux abîment les paysages, les sentiers, les infrastructures de protection des aires protégées, ce qui peut décourager les visiteuses et visiteurs, entraînant des pertes d’emploi ou de revenus dans les régions concernées.

Socialement, les feux aggravent la vulnérabilité des populations rurales. Les communautés qui pratiquent l’agriculture de subsistance se retrouvent privées de récoltes, parfois de bétail. Les feux peuvent aussi causer des déplacements temporaires à la suite d’un incendie qui menace une commune ou un village. La disparition des ressources naturelles — bois, plantes médicinales, matière première pour l'artisanat, gibier — affecte les revenus complémentaires des ménages, notamment ceux déjà en situation de pauvreté. Les femmes et les enfants, souvent chargés de collecter bois de cuisson ou ressources de proximité, subissent particulièrement ces pertes.

 

Mesures déjà prises 

Face à ce fléau, Madagascar a engagé plusieurs initiatives. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en partenariat avec des ONG telles que le WWF, a élaboré un plan de contingence national destiné à anticiper, préparer et répondre aux feux de brousse et de forêt, tout en organisant la période post-incendie. Le plan national de reboisement 2024-2025 prévoit de restaurer 75 000 hectares de terres dégradées, en ciblant les zones les plus touchées par les incendies et en impliquant les communautés locales pour assurer la durabilité des plantations.

La sensibilisation des populations sur les risques du tavy et la promotion de techniques agricoles alternatives accompagne ces efforts, tandis que des systèmes de surveillance satellitaire, tels que MODIS et VIIRS, permettent de détecter les foyers dès leur apparition et d’alerter les autorités compétentes. Certaines législations encadrent la protection des forêts, la régulation du charbon et des brûlis, et favorisent l’agroforesterie et la restauration des sols, bien que leur application reste inégale selon les régions.

 

Ce qu’il reste à faire

 Malgré ces initiatives, Madagascar reste vulnérable. Les communes rurales, les plus exposées, manquent de moyens humains et matériels pour prévenir ou combattre efficacement les incendies, et l’accès à des systèmes d’alerte rapide reste limité dans les zones isolées. Les alternatives au tavy et à la coupe de bois ne sont pas toujours disponibles ni adaptées aux conditions locales, ce qui pousse de nombreuses familles à recourir au brûlis pour survivre. La gouvernance environnementale et l’application des lois restent hétérogènes selon les régions, tandis que le suivi des plans de reboisement et de prévention est parfois incomplet. Les changements climatiques aggravent encore la situation : les saisons sèches s’allongent, les épisodes extrêmes se multiplient et les pluies irrégulières compliquent la régénération des forêts replantées. Dans ce contexte, il devient crucial de combiner moyens financiers, organisation locale, alternatives agricoles durables, sensibilisation et coordination nationale pour transformer ces crises répétées en opportunités de restauration et de résilience.

 

Action concertée et durable indispensable

Madagascar se trouve aujourd’hui à un carrefour. Faut il continuer à subir, année après année, les ravages des feux de brousse et de forêt, avec leurs conséquences érosives, sanitaires, économiques et climatiques, ou de mettre en place une stratégie robuste, correctement financée, coordonnée et appliquée sur le terrain. La solution ne réside pas dans un seul secteur, mais dans la convergence des politiques agricoles, environnementales, énergétiques, de gestion des terres et de santé publique.

Les communautés locales, lorsqu’on les écoute, qu’on les forme et qu’on les considère comme des actrices plutôt que comme de simples victimes, peuvent devenir les meilleurs alliés de la prévention. Il faut se rappeler que les feux ne sont pas uniquement une “catastrophe naturelle” : ils sont largement anthropiques, prévisibles et en partie évitables. Le changement climatique les rend plus fréquents et destructeurs, mais ce sont les choix humains — dans les modes de production, l’utilisation des terres, la gouvernance et les priorités budgétaires — qui détermineront si Madagascar répète le drame saison après saison ou réussit à retrouver des paysages vivants, résilients et riches en biodiversité, au bénéfice de tous.

 

 

Données satellitaires / alertes récentes

Global Forest Watch (GFW) – Alertes VIIRS

Il y a eu 8 676 alertes de feux à haute confiance détectées en 2025 à Madagascar. 

Ce nombre d’alertes est considéré comme “normal” comparativement à d’autres années, selon GFW. 

Note : “alertes de feu” ne se traduisent pas directement en “hectares brûlés” — ça dépend de la taille de chaque incendie, de leur intensité, etc. Les satellites voient les “points chauds” mais pas toujours l’étendue brûlée complète avec précision.

 

Global Forest Watch – Deforestation alerts

Entre le 22 et le 29 août 2025, Madagascar a eu environ 64 026 alertes de déforestation (ceci concerne les alertes liées à la perte de couvert forestier), couvrant ~ 745 hectares pour cette période. 

Cette donnée de 745 ha concerne donc une semaine, uniquement pour des alertes de perte de forêt, pas tous les feux de végétation ou broussailles. 

 

Cas spécifiques – incendies dans des zones protégées etc.

Par exemple, dans la zone protégée de Manombo, district de Farafangana, un incendie a brûlé environ 89,4 hectares à partir du 19 décembre 2024. (BNGRC)

Dans la région de Sainte Luce (sud-est), des feux en janvier 2025 ont affecté des fragments de forêt, notamment des corridors de forêt littorale. Mais je n’ai pas trouvé de chiffre consolidé sur la superficie pour l’intégralité des fragments brûlés. 

 

Limites et ce qu’on ne sait pas encore

Les alertes satellites donnent des signes de feux actifs ou de perte de couverture végétale, mais ne donnent pas automatiquement une surface brûlée précise, surtout pour les broussailles ou les feux de végétation peu denses.

Beaucoup de rapports de terrain (et de sources gouvernementales régionales) ne sont pas encore publics ou consolidés en données nationales pour 2025.

Les données de “déforestation” ne captent pas tous les feux : certains brûlent des herbages, broussailles, zones déjà dégradées et ne sont pas classés comme “forêt”.

 

Estimation raisonnable

À partir de tous les signaux :

On peut supposer que la surface brûlée en 2025 (feux de broussaille + forêts) est déjà dans plusieurs millions d’hectares — si on compare à 2023-2024 — mais inférieure ou comparable à celle de 2024, puisque la saison spectaculaire des feux semble moins avancée en certaines régions.

Si on prend les chiffres hebdomadaires de déforestation (ex : ~ 745 ha dans une semaine fin août pour les alertes forestières) et qu’on les projette, cela indique une perte forestière via incendies non négligeable, mais pour avoir le total, il faut encore des rapports officiels complets.

 

La une du 19 septembre 2025

Publié le jeudi, 18 septembre 2025

De l’anticipation !

Publié le jeudi, 18 septembre 2025

La chaleur d’été frappe à nos portes. Le climat d’intersaison touche très prochainement à son terme. Période, mutation brutale du froid vers le chaud et vice-versa, où les personnes sujettes aux allergies saisonnières provoquant des difficultés respiratoires ou asthmes  souffrent. Les petits enfants et les personnes âgées sont les premières victimes. Ils supportent mal le caprice du climat. De toute manière, la chaleur s’installe progressivement au grand plaisir des âmes sensibles et des frileux.

L’entrée en lice du climat d’été annonce de fait l’arrivée incessamment de la période des pluies. Dès le mois prochain, les cultivateurs attendent, avec espoir, la tombée des premières pluies. Bien qu’il ne s’agisse pas déjà du début du « fahavaratra » proprement dit, c’est un phénomène naturel donnant le coup d’envoi aux premières brèches et un signe prometteur pour la saison culturale. 

Mais, qu’en est-il des travaux entrant dans le processus d’anticipation des effets destructeurs des pluies abondantes dans la Capitale et périphéries. Les crues de Sisaony et de l’Ikopa suite aux ruptures des digues de Soavina, d’Ampanefy et d’Ampitatafika et bien d’autres dans les environs menacent les habitations de part et d’autre. De même les débordements des canaux d’évacuation dans les bas-quartiers donnent du fil à retordre aux agents de la voirie de la CUA et ainsi qu’aux populations défavorisées.

Où en sont les travaux de renforcement des digues. Les Communes environnantes et les autorités chargées de la protection civile des infrastructures villageoises contre les crues sont-elles déjà à l’œuvre. Le Chef de l’Etat Rajoelina devait tous les ans taper sur la table pour rappeler la nécessité d’enclencher les travaux d’anticipation bien avant l’arrivée des pluies. A Antananarivo, la voirie de la CUA entreprend des travaux de curage des canaux d’évacuation. En principe, ce genre de travaux doit se faire régulièrement durant toute l’année. Les débordements des eaux usées dans les bas-quartiers, sur les chaussées de Besarety ou d’Andravoahangy, d’Ampefiloha ou d’Anosy ne datent pas d’hier. Depuis la nuit des temps, les populations des zones basses, périphéries de la Ville des mille, devaient subir à chaque période de pluies du caprice des eaux. La prestation des souverains se mesuraient en fonction de leur capacité à protéger le peuple des crues. L’année dernière, on se rappelle bien des dégâts sérieux causés par les ruptures des digues de la plaine d’Alasora, de Soavina et d’Ampitatafika. Ce sont des phénomènes qui se répètent tous les ans, il parait qu’on soit toujours pris au dépourvu ! La capacité d’anticipation nous échappe-t-elle ? Il y a également le problème des remblais que nous ne sommes pas capables de contrôler et ce malgré l’existence des lois strictes.

Le manque d’anticipation touche aussi d’autres domaines. Le cas de la santé publique nous interpelle. L’arrivée de la saison chaude coïncide avec l’apparition des épidémies de choléra et de la peste. Il se trouve que ses maladies dites  de la  main sale ou de la pauvreté persistent. Les foyers du choléra ou de la peste, on les connait où sont-ils, mais ils sont là et résistent. Les observateurs pointent du doigt notre incapacité à anticiper. Des fois, on attend que les organismes internationaux (OMS, UNICEF)  nous fouettent pour qu’enfin on fasse bouger le petit doigt.

Misère rime-t- elle avec incapacité de prévoir ?

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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