Année scolaire 2024-2025. Plusieurs établissements scolaires privés de la Capitale ont débuté leur année scolaire hier, notamment pour les classes préscolaires. D'après Larissa Rabenandrasana, enseignante de la maternelle, la petite enfance commence toujours une semaine avant le collège et lycée, afin de les habituer à leur nouvelle vie et la communauté. « La rentrée est un grand bouleversement pour ces enfants. Ils devraient être préparés avant de rencontrer d’autres élèves qu’ils ne connaissaient pas avant et adopter de nouvelles règles et façons d’être. De plus, la vie familiale se réorganise en termes d’horaires, de discipline. Cela demande un accompagnement », soutient-elle.
Pour les écoles primaires, collèges et lycées, les élèves disposent encore de quelques jours avant d’entamer les cours, et les parents pour la réinscription. Dans une école privée sise à Ivandry, les responsables au sein de cet établissement ont été obligés de reporter le délai pour l’inscription et la réinscription puisque beaucoup de parents n'ont pas pu payer la totalité des frais, ou seulement la première tranche. « Cette année, nous avons proposé une facilité de paiement pour les parents afin de leur donner la possibilité de scolariser leurs enfants. D'ailleurs, la plupart de nos élèves sont déjà inscrits dans cet établissement depuis la maternelle », poursuit-elle.
Rentrée officielle
Selon le calendrier établi par le ministère de l’Education nationale (MEN), cette nouvelle année scolaire est répartie en 5 périodes. Elle débutera officiellement le 9 septembre prochain. La première période sera clôturée le 25 novembre par une pause Toussaint s’étalant du 26 octobre au 3 novembre. Les élèves reprendront les cours du 4 novembre au 20 décembre. Les vacances de Noël s’en suivront du 21 novembre 2024 au 5 janvier 2025. La 3ème période se fera entre le 6 janvier et le 21 février 2025. Les journées des écoles auront lieu du 19 au 21 février de l’année prochaine, suivies de quelques jours de pause qui s’étaleront du 22 février au 2 mars 2025. Quant à la 4ème période, elle se déroulera du 3 mars au 11 avril 2025. 2 semaines de pause suivront, du 12 au 27 avril. La prochaine année scolaire prendra fin le 20 juin 2025, si la 5ème et dernière période commencera le 28 avril. Les grandes vacances débuteront le 21 juin. Quant à l’examen du CEPE/6ème, il aura lieu le 17 juin 2025.
Anatra R.
Intégration en vue dans le programme scolaire. La conservation de la biodiversité marine constitue une nécessité à Madagascar, avec l’agonie de plusieurs espèces. Les élèves ainsi que les enseignants, notamment ceux dans les zones côtières, sont initiés dans la conservation, à travers entre autres des formations. La Région d’Atsimo-Andrefana a accueilli une formation novatrice destinée aux enseignants et acteurs de l’éducation, du 27 au 30 août dernier. L’objectif étant de renforcer les compétences des enseignants en matière de protection de l’environnement, notamment celui marin. La formation a répondu à un besoin urgent de sensibilisation à la dégradation des ressources marines à Madagascar, causée par des pratiques destructives et un manque de connaissance des effets néfastes de ces comportements.
Les participants à la formation se composaient de 40 enseignants issus de 20 établissements scolaires des Circonscriptions scolaires d’Ampanihy, Morombe, Toliara I et II. Ils ont été formés sur l'utilisation du guide environnemental du réseau « Junior Ecoguard ». Ils ont également appris à créer et gérer des clubs écologiques dans leurs établissements, ainsi qu’à intégrer des sujets de conservation marine dans leurs enseignements. Les principaux acteurs publics et privés de la Région d’Atsimo-Andrefana, tels que la Direction régionale de l’Education, celle de l’Environnement et du Développement durable, celle de la Pêche et de l’Economie bleue ainsi que l’ONG internationale WHH, étaient également présents pour apporter et partager leurs expertises afin de renforcer et enrichir la formation.
Sous l'impulsion du ministère de l'Education Nationale et de l'association Conservation Centrée sur la Communauté ou « C3 Madagascar », cette initiative s'est inscrite dans le cadre plus large de la mise en place du réseau « TANOMAFI ». Ce dernier étant un outil destiné à suivre les activités des clubs « Junior Ecoguards » et à favoriser la collaboration entre les différents acteurs de la Région. Désormais, les acteurs formés pourront à leur tour éduquer les jeunes générations sur l’importance de la protection de l’environnement et de la biodiversité marine. Pour le long terme, C3 Madagascar s’attend à des impacts positifs sur les pratiques locales et la protection des écosystèmes marins.
Recueillis par P.R.
Présent dans la Grande île depuis 16 ans, Vantage Madagascar se concentre sur la santé, l'éducation et le développement communautaire. Cette organisation a été fondée et présidée par le Dr Prasannan Nediyadath, récemment nommé président du Conseil d'administration du Département de l'autonomisation de l'Etat du Kerala, en Inde, par le Conseil international des droits de l'Homme. Cette nomination intervient dans un contexte de reconstruction suite à des inondations et des éboulements dans la région. Ce président-directeur général du groupe Vantage International, également docteur honorifique Inde-Madagascar, apporte avec lui dans cette nouvelle attribution une expérience considérable en défense sociale, droits de l'Homme et développement communautaire.
Etablir une sécurité sociale universelle où chaque individu, indépendamment de son statut, peut accéder à des prestations adaptées. L'évolution des systèmes de protection sociale a toujours cherché à inclure les groupes les plus vulnérables. Dans ce contexte, l'inclusion des travailleurs indépendants au sein des systèmes de sécurité sociale représente un défi majeur, mais également une opportunité inédite pour garantir des droits fondamentaux à une frange significative de la population active. La ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique (MTEFoP), Hanitra Fitiavana Razakaboana, a souligné l'importance cruciale de cette réforme lors de l'atelier d'évaluation de la feuille de route nationale axé sur l'extension de la sécurité sociale, le 29 août dernier.
A travers cette initiative, le Gouvernement cherche non seulement à étendre les droits des travailleurs indépendants, mais aussi à réaffirmer son engagement envers une société plus inclusive. Elle a également indiqué que le projet d'extension de la sécurité sociale a déjà été couronné de succès dans 21 Communes des 5 Districts qui composent la Région de Vakinankaratra. Il y existe déjà un moyen permettant aux gens de payer une contribution mensuelle de 4.500 ariary, ce qui leur permet de bénéficier d'un traitement de base et d'une hospitalisation. « C'est déjà une étape de franchie de pouvoir bénéficier des soins médicaux de base », selon la ministre.
L'enjeu des travailleurs indépendants dans la sécurité sociale
Traditionnellement, les systèmes de sécurité sociale ont été conçus autour du modèle « salarié », laissant les travailleurs indépendants en marge de cette protection. Cependant, ceux-ci représentent une part importante de l'économie, souvent exposée aux risques de précarité. La réforme actuelle propose une meilleure organisation et un encadrement spécifique permettant à ces travailleurs de cotiser selon leurs revenus. Désormais, qu’il s’agisse d’artisans, de commerçants ou de professions libérales, tous pourront bénéficier d’une couverture adaptée, qu'il s'agisse de pensions de retraite ou de soins de santé. En permettant à ces acteurs économiques d'accéder aux mêmes droits que les salariés, le Gouvernement répond à une demande croissante d'équité sociale. Par ailleurs, cela contribue à formaliser des secteurs souvent informels, favorisant ainsi le développement économique et social.
Une feuille de route collaborative
L'élaboration de la feuille de route nationale sur l'extension de la sécurité sociale a été un travail de collaboration entre plusieurs ministères et organisations. Ce projet a vu le jour grâce à un partenariat stratégique, notamment entre le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, le ministère de la Santé publique ainsi que le soutien d'organisations internationales, en particulier l’Organisation internationale du travail (OIT). Cette approche collaborative est essentielle afin de garantir que le système soit inclusif et réponde aux besoins des travailleurs indépendants. L'atelier d'évaluation a permis un bilan des activités mises en œuvre, tout en offrant une plateforme pour discuter des perspectives d’avenir de la feuille de route. Les discussions ont mis en lumière l'importance de l'engagement collectif dans l'appréhension des enjeux de la sécurité sociale, ouvrant ainsi la voie à des réflexions sur les meilleures pratiques et les adaptations nécessaires à chaque contexte.
Les bénéfices attendus
La réforme de l'extension de la sécurité sociale vise à apporter des bénéfices tangibles aux travailleurs indépendants. Parmi les avantages clés, on peut citer le droit à la pension de retraite. Ils pourront désormais cotiser en fonction de leurs revenus et bénéficier d'une pension de retraite, ce qui leur assure une sécurité financière lors de la cessation d'activité. Il y a aussi la couverture « santé », leur garantissant l'accès aux soins pour eux-mêmes et leurs proches. En favorisant une meilleure organisation des travailleurs indépendants dans un cadre légal, le Gouvernement peut contribuer à une économie plus dynamique, avec une augmentation de la consommation et un renforcement des normes de travail. En offrant une protection sociale, cette réforme vise à diminuer la vulnérabilité des travailleurs indépendants face aux aléas de la vie.
Le processus de mise en œuvre doit être suivi de près afin de garantir que les bénéfices escomptés se matérialisent, et que tous les travailleurs, indépendants ou salariés, puissent bénéficier d'un filet de sécurité solide et inclusif. Ce faisant, nous nous rapprochons d'une société plus équitable où chaque individu peut envisager l'avenir avec sérénité.
Nikki Razaf
tadium de Dubaï du 27 septembre au 12 octobre, réserve un défi de taille aux Ladies Makis. En outre, un consultant technique du World Rugby, Stephan Nel est de retour à Madagascar. Et cet émissaire de l’instance internationale de la discipline ovale va apporter son soutien technique aux entraîneurs malagasy de l’équipe nationale Ladies Makis en vue de sa participation à cette Coupe du monde WXV 3 à Dubaï .Chaque joueuse bénéficiant de ce soutien technique travaillera avec son entraîneur pour comprendre comment sa méthode a conduit à un jeu efficace sur le terrain. Rappelons que les Ladies Makis, l'équipe nationale féminine de rugby à XV de Madagascar, entameront leur campagne en Coupe du monde WXV3 face à l'Espagne. D’ailleurs, les vice-championnes d'Afrique débuteront leur parcours le 27 septembre à 19 h face à l'Espagne. Leur deuxième match se jouera le 5 octobre, également à 19 h, contre Hong Kong, suivi d'une rencontre décisive contre les Samoa le 12 octobre. « Madagascar est l'outsider de cette compétition, mais les joueuses doivent rester confiantes. La préparation se poursuit », souligne Antsoniandro Randrianorosoa, directeur technique national.
Bien que classées dernières dans cette division, les Ladies Makis ne manquent pas d'ambition. D’ailleurs, les sociétaires de l’équipe nationale malagasy veulent mettre toutes les chances de leur côté afin d’obtenir le ticket pour la Coupe du monde d’Angleterre. A travers cette coupe du monde WVX3, les Ladies ont en ligne de mire l'un des deux précieux tickets pour la promotion en WXV2 ou la qualification pour la Coupe du monde en Angleterre en 2025.
E.F
La compagnie nationale d'eau et d'électricité (JIRAMA) entre dans une phase cruciale de restructuration avec l'élaboration d'un plan de redressement ambitieux. Face aux difficultés rencontrées ces dernières années, ce plan vise à réformer profondément les pratiques de gestion et les opérations de l'entreprise. Une rencontre importante a eu lieu le 30 août dernier à Ampandrianomby, regroupant le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, ainsi que la Direction de la JIRAMA, sous la conduite de Ron Weiss, directeur général. Cette réunion a marqué une étape clé dans la présentation du plan de redressement, illustrant la détermination des autorités malagasy à résoudre les problèmes récurrents de production, de transport et de distribution d'électricité sur l'île. Le plan de redressement de la JIRAMA s'articule autour de quatre axes stratégiques essentiels, comme il a été précisé par le ministère. Premièrement, il vise à optimiser le système de gestion interne pour améliorer l'efficacité globale de l'entreprise.
Engagements auprès des bailleurs
Deuxièmement, la restructuration financière est un volet fondamental pour assurer la stabilité économique de la JIRAMA. Sur le plan technique, le projet prévoit de moderniser les infrastructures et d'optimiser les chaînes de production et de distribution d'énergie. Enfin, l'amélioration de la qualité de service est mise en avant pour répondre aux attentes des clients et augmenter le taux d'électrification dans tout le pays. Ce plan ambitieux s’inscrit dans le cadre des engagements pris par Madagascar auprès du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la Facilité élargie de crédit. Le Gouvernement prévoit de présenter ce plan pour approbation au Conseil des ministres en novembre 2024, suivant les accords établis avec le FMI. Bien que des efforts similaires aient été envisagés en novembre 2022, ceux-ci n'ont pas abouti comme prévu. Toutefois, avec la nomination de Ron Weiss à la Direction générale et la détermination renouvelée des autorités, les perspectives de réussite de ce nouveau plan sont prometteuses. La réussite de ce plan de redressement est non seulement vitale pour assurer la durabilité de la JIRAMA, mais elle est également cruciale pour améliorer les conditions de vie des Malagasy en garantissant un accès élargi et stable à l'électricité.
En tournée européenne, la chorégraphe malagasy Soa Ratsifandrihana fait forte impression sur le continent avec sa pièce « Fampitaha, fampita, fampitàna », présentée au Kunstenfestival des Arts à Bruxelles (Belgique) du 25 au 29 mai 2024 et au Théâtre de l’Aquarium à Paris, le 6 juin dernier. L'œuvre sera à nouveau présentée sur une scène parisienne dans deux semaines. Aussi, les artistes seront présents pour le Festival d'Automne qui aura également lieu dans la capitale française du 18 au 22 septembre prochain.
« Fampitaha, fampita, fampitàna », qui se traduit par « Comparaison, transmission et rivalité », explore des thèmes qui ont marqué l'enfance de Soa, exprimant un désir d'entendre et de voir des histoires qui résonnent profondément avec son héritage culturel. Avec cette pièce coproduite par le Fonds Yavarhoussen, elle se prépare à partir en tournée dans d’autres grandes villes européennes, notamment Berlin, Orléans, Strasbourg, Toulouse, Avignon et Genève. Cette tournée représente une belle opportunité pour faire découvrir « Fampitaha, fampita, fampitàna » à un public international.
Soa Ratsifandrihana, résidant à Bruxelles, est une artiste franco-malagasy vouée à une carrière florissante. Ayant suivi une formation au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMD), elle a collaboré avec des figures emblématiques de la danse comme James Thierrée, Salia Sanou et Anne Teresa De Keersmaeker. Son premier solo, « Groove », présenté en octobre 2021 à Bruxelles, a rencontré un succès retentissant, avec plus de quarante représentations à la clé. En parallèle, Soa développe un diptyque artistique en racontant une histoire qu’elle aurait aimé entendre durant son enfance. Ce projet comprend une création radiophonique intitulée « Ce n’est pas moi qui mens, ce sont les anciens » ainsi que son spectacle phare. S'appuyant sur la tradition orale malagasy et en intégrant les témoignages des défenseurs de la culture, elle donne vie à sa vision créative. Pour réaliser cette œuvre, elle a collaboré avec Joël Rabesolo ainsi qu'avec les danseurs-performeurs Audrey Merilus et Stanley Ollivier, créant ainsi un véritable chef-d'œuvre artistique.
Si.R
Deux réservistes rejoignent la liste officielle. Il s'agit du jeune El Hadari et de Carolus Andriamahitsinoro. Ce schéma suffit pour montrer déjà que le sélectionneur malagasy, Romuald Rakotondrabe, mise sur les jeunes, mais aussi sur les expériences pour faire une coupe courte aux Tunisiens.
Depuis le jeudi 29 août, les Barea de Madagascar ont déjà débuté le regroupement avec quatre joueurs dans le but d’accélérer leur préparation face à la méfiance aux Aigles. Ce dimanche 1er, 15 Barea sur les 26 convoqués sont déjà sur place. L’arrivée des autres est attendue ce jour.
Sans doute, août dernier était- il le mois le plus meurtrier de 2024. Au moins, il fut marqué et ensanglanté par une série de trois meurtres, les uns aussi atroces que les autres. Il a démarré comme nous l'avons vu par ces enlèvements de 5 personnes, des collecteurs de produits, filière riz à Marotsipohy, Anjozorobe, le 5 août dernier. L'affaire s'est malheureusement terminée en une effroyable effusion de sang lorsque les ravisseurs ont exécuté quatre victimes, jeudi dernier. Et pourtant, ces assassinats odieux se produisaient juste à un moment où les proches des victimes venaient de payer la rançon dont on ignore si c'était en totalité, soit le montant de 200 millions d’ariary, ou du moins une partie seulement.