Aux côtés de l’Etat malagasy. Le groupe Filatex réaffirme son engagement pour l’organisation et le bon déroulement du cinquième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI), prévu à Antananarivo le 24 avril prochain. Concrètement, plusieurs actions structurantes sont prévues par ledit groupe, la fourniture existante de 52,5 MW d’énergie solaire, via les centrales de Mandroseza et d’Antsirabe, dans le but de renforcer le Réseau interconnecté d’Antananarivo.
Madagascar enregistre un taux de mortalité routière de 28 pour 100.000 habitants, un chiffre bien supérieur à la moyenne européenne. Chaque jour, des vies sont perdues dans des accidents souvent évitables, et la route est désormais la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 5 à 26 ans. Pour faire face à cette tragédie, le Gouvernement malagasy, en collaboration avec la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé une campagne nationale de sensibilisation. Ce projet ambitieux vise à mobiliser la population autour de l'importance de la sécurité routière et à inverser cette tendance mortelle.
La guerre est déclarée ! Le Premier ministre part en guerre contre l’insécurité et la corruption. En croisade contre ces maux incurables, Christian Ntsay, premier responsable de l’Administration du pays, de l’OMC / Nat, accompagné de quelques membres du Gouvernement, descend sur terrain pour donner des consignes fermes et strictes dans certaines Régions afin de remettre sur les rails le respect des textes et des lois en vigueur et ce pour garantir la sécurité et également pour rappeler à l’ordre dans le cadre de la lutte contre la corruption. Partout où il va, en compagnie des proches collaborateurs auprès du Gouvernement, de Toamasina à Ambositra puis à Toliara, Ntsay Christian tape sur la table. Les tonitruantes déclarations sonnent comme l’éclat de tonnerre tel un marteau-pilon qui enfonce des bétons pour une solide fondation.
Arrêter l’hécatombe. C’est l’une des principales raisons de la visite de Jean Todt à Madagascar, en tant qu’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière. Cela a marqué un tournant dans la lutte contre les accidents de la route sur l’île. Invité d’honneur d’un événement organisé hier à l’hôtel Carlton, Anosy par le ministère des Transports, cet émissaire du SG des Nations unies a dressé un constat sans appel : « Chaque année, 50 millions de personnes sont blessées dans le monde à cause des accidents de la circulation.
Délibération. L’Institut français de Madagascar (IFM) a été le théâtre d’une célébration artistique avec la révélation des résultats du Prix Paritana, hier. C’est la jeune designeuse Chloé Soafaniry Ramanankasina, issue de la diaspora malagasy, qui s’est vue décerner ce prestigieux prix. Son projet audacieux, intitulé « Renouer les tresses de son identité », a particulièrement séduit le jury qui a reçu cette année 46 candidatures d’une qualité exceptionnelle, selon Hobisoa Raininoro, responsable de la programmation au sein de la Fondation H.
A la base. Une importante délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Christian Ntsay s’est rendue, hier à Toliara, pour échanger directement avec les parties prenantes locales autour du projet Base Toliara. Onze ministres ont accompagné le chef du Gouvernement lors de ce déplacement, parmi lesquels les titulaires des portefeuilles de l’Intérieur, des Forces armées, de la Justice, de la Décentralisation, de l’Environnement, de la Sécurité intérieure, de la Gendarmerie nationale ou encore de l’Eau et de la Pêche.
Réunis à Paris, la capitale française, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, deux anciens Présidents de la République de Madagascar, ont cosigné un communiqué conjoint dans lequel ils dressent un tableau préoccupant de la situation nationale. S'ils soulignent l’ampleur des défis auxquels le pays fait face, leur message contient aussi un appel clair à un sursaut collectif, fondé sur l’unité nationale et le respect des valeurs malgaches comme le « fihavanana ».
Il n’est pas tabou de muer l’éditorial en mini-cours d’éducation civique, ensemble avec un aperçu de sociologie.
On entend par « éducation civique », une discipline curriculaire prévue, normalement dans le programme scolaire, qui se propose de dispenser des cours de savoir-vivre, se conduire et se comporter au sein de la société, sinon de la communauté. Tandis que la « sociologie » est l’étude du comportement de l’homme au sein d’un groupe défini. En gros, c’est une discipline des sciences sociales qui a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typiquement sociales, et non pas mentales ou biophysiques, à des phénomènes observables (Source Wikipédia).
L’éducation civique combinée avec la sociologie pourra créer une synergie favorable à une dynamique positive de la démocratie. La méconnaissance à une notion de base de l’éducation physique et une méprise d’un minimum des fondements de la sociologie pourrait entrainer certains comportements contraires à la dynamique de la démocratie. Depuis toujours, la sociologie est le fer de lance de la politique de gauche. En France, il fut un temps où l’on se méfiait de la sociologie. En effet, les sociologues n’ont pas pu se débarrasser de l’emprise de l’idéologie marxiste-léniniste. La mention « sociologie » fut un certain moment le vivier de l’idéologie de gauche. L’historique mouvement de Mai 68 en France a été noyauté par les étudiants en sociologie. A Madagasikara, le même phénomène se constatait à partir des années 80. Le régime de l’ancien président feu Ratsiaraka Didier voyait très méfiant la filière Sociologie à Ankatso. D’ailleurs, les principaux cerveaux des mouvements de mai 72 à Antananarivo se recrutaient parmi les enseignants et étudiants en sociologie d’Ankatso.
La démocratie qui se définit par le pouvoir du peuple, du grand nombre, « vox populi », a besoin de l’interaction positive de l’éducation civique et de la sociologie. Une fausse interprétation de la démocratie pourrait entrainer vers un imbroglio difficile à dénouer. Quand on se croit sur le fait qu’être élu par le plus grand nombre donne l’occasion de fouler aux pieds l’essence même de la démocratie, on se trompe. La liberté d’expression, un élément incontournable de la démocratie, doit reconnaître ses limites, surtout quand elle écrase l’intérêt du plus grand nombre. Et c’est ici qu’intervient les notions de base de l’éducation civique, entre autres le savoir vivre, le savoir se comporter, le respect des règles du groupe au sein de la communauté. Des notions qui devraient être inculquées en classe, déjà au niveau de l’éducation de base. Egalement, c’est là qu’entre en jeu la maîtrise des phénomènes comportementaux au sein de la société, dans le cadre de la science de la sociologie.
La dynamique positive de la démocratie s’obtient par le mélange intelligent de la vertu de l’éducation civique et l’impact positif de la maîtrise de la sociologie, toujours dans l’intérêt de la Nation. Un dosage subtil que les acteurs crédibles, élus ou autres, savent exploiter toujours dans l’intérêt de la communauté.
Ne pas avoir un minimum de sens de l’éducation civique et la méconnaissance des fondamentaux de la sociologie débouchent inévitablement vers des comportements inconscients et irresponsables qui, à terme, détruisent les bases de la démocratie. Gare aux dirigeants politiques du pouvoir et de l’Opposition qui font fi de la dynamique positive.
Ndrianaivo
Des voix de l’Opposition s’élèvent pour soutenir le projet Base Toliara, un des projets miniers les plus discutés à Madagascar ces derniers temps. Lors d’une conférence de presse, tenue hier dans la capitale du Sud, plusieurs représentants locaux de partis d’Opposition ont officiellement exprimé leur soutien à l’ouverture du projet d’exploitation de sables minéralisés, situé dans la Région d’Atsimo- Andrefana.
Parmi les formations politiques présentes figurent les antennes locales du Tiako i Madagasikara (TIM), de l’Arema, du Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), du MFM, du RMDM et du Fanasin’i Madagasikara. Si leurs orientations politiques diffèrent, leur position sur Base Toliara est commune. « Chacun d’entre nous a nos idées et nos orientations, mais ce qui nous rassemble, c’est notre soutien à l’ouverture de Base Toliara », ont-ils déclaré à l’unisson devant la presse.
Les arguments avancés sont clairs. Pour eux, le projet va être porteur de développement, notamment à travers la création d’emplois, un besoin criant dans cette partie du pays. Les orateurs ont insisté sur leur sens du devoir envers la population de Toliara et de la Région en général. Pour eux, appuyer Base Toliara revient à prendre ses responsabilités en matière de développement régional.
Ils appellent ainsi à dépasser les clivages politiques et à s’unir pour faire aboutir ce projet. En guise d’exemple, ils citent Taolagnaro, plus petite que Toliara, mais qui bénéficie déjà de la présence d’un projet industriel d’envergure et semble aujourd’hui plus avancée en matière de développement. « Toliara souffre », résument-ils, une manière pour eux de souligner l’urgence d’agir concrètement pour sortir la Région de sa marginalisation économique.
La conférence a également été l’occasion de critiquer ceux qui, notamment certains députés, s’opposent fermement au projet. Selon eux, ces élus feraient fausse route. Au lieu de s’ériger en blocage, ils devraient plutôt œuvrer à ce que les retombées financières des projets miniers — comme les ristournes — soient effectivement reversées aux collectivités locales.
Dans une interview accordée à un média privé de la Capitale, Rivo Rakotovao, président national du HVM et membre influent de la coalition d’Opposition Firaisankina, a également pris la parole pour clarifier sa position. Lui aussi ne se dit pas opposé à Base Toliara. S’il reconnaît les divergences au sein de la plateforme — dont fait partie le député Siteny Randrianasoloniaiko, farouche opposant au projet — il précise que la coalition n’a pas encore arrêté de position officielle sur la question. « Les députés qui affichent leur opposition le font en leur nom propre », affirme-t-il.
Pour Rivo Rakotovao, le débat autour de Base Toliara ne doit pas être instrumentalisé à des fins populistes. « Le pays a besoin de ses richesses. Il faut des relais politiques responsables », plaide-t-il. Et de rappeler que le projet Base Toliara est antérieur au régime HVM, ce qui selon lui confère à son parti toute légitimité pour s’exprimer à son sujet.
En tout cas, ces prises de position affaiblissent la position de Siteny Randrianasoloniaiko et consorts en montrant que même au sein de l’Opposition, sa contestation au projet Base Toliara n’est pas partagée. Elle met en lumière son isolement politique sur ce dossier.
La Rédaction